NOUVELLES DIVERSES.
Les'bourgmeslre et échevins de la ville de Bruges,
informent leurs administrés que, conformément
l'arrêté royal du septembre dernier, la ville de
Bruges est, quant aux élections communales, divisée
en trois sections électorales, savoir
Première section électoralecomposée des sections
administratives A et B, comprenant une population
de 12,811 habitants. Cette section doit élire sept
conseillers.
Deuxième section électoralecomposée des sections
administratives Cet D, comprenant une population
de 19,079 habitants. Cette section doit élire onze
conseillers.
Troisième section électoralecomposée des sections
administratives E et F, comprenant une population
de i2,2y2 habitants. Celle section doit élire sept
conseillers.
O11 écrit de Parisle 27 septembre la
Gazette d Augsbourg
Le roi Léopold est attendu ici dans la première
quinzaine d'octobre. A cette époque, la cour sera
Saint-Cloud, et c'est là que les deux monarques ar
rêteront personnellement la base des négociations.
'La principale difficulté consiste trouver un moyen
convenable de concilier les prétentions des éta
blissements métallurgiques d'Anzin et du Creusot
et celles des fabriques de draps et de toiles d'Elbeuf
de Rouen de Sedan, de Roubaix, etc.avec les exi
gences et les besoins de l'industrie belge.
D'un autre côtéle général Willmar a reçu de
puis longtemps déjà une mission spéciale Berlin,
et les deux traités pourront bien être conclus en
même temps. Ce double rapport de la Belgique rend
pour ainsi dire inévitable une convention commer
ciale entre la France et le Zollverein, et, dans cette
prévision les travaux préparatoires ont déjà lieu ici
et Berlin. Dans la position actuelle de là France,
la conclusion d'alliances politiques est devenue fort
difficile, surtout depuis* le traité du 10 juillet 1840;
on a donc recours aux traités de commerce.
ment un coup de la pointe de son couteau sous
l'oreille gauche de son rivalblessure qui occa
sionna la mort presqu'instantanée.
Le meurtrier a été arrêté et remis aux mains
de la justice.
Nous apprenons que le ministère a l'intention
de proposer la réouverture des chambres un
projet de loi sur les droits de chasse afin de
mettre un terme au braconnage qui détruit tout
le gibier. Les véritables amateurs de la chasse
applaudiront une révision de la loi sur la
chasse.
M. le baron de Rothschild venant de Paris
est arrivé avant-hier soir X Hôtel de Belle-Vue.
11 a reçu aussitôt M. Richtenberger, son repré
sentant en Belgique;
L'arrivée de M. de Rothschild se rattache
la conclusion de l'emprunt récemment autorisé
par les chambres.
M. le général comte de Looz est désigné pour
commander la lre brigade de grosse cq&alerie
Bruxelles il est remplacé, comme on sait, dans
son commandement de la province d'Anvers
par M. le colonel Joly, promu au grade de gé
néral-major.
Le conseil communal de Bruxelles est con
voqué pour lundi, 10 du courant, une heure.
Ordre du jour Résolution prendre ensuite
du vote des chambres, au sujet de la convention
du 5 novembre 1841.
On écrit de Termonde, (Flandre Orientale)
Le nommé P. Heyvaert jeune homme de
29 ans, sortait d'un cabaretsitué dans le ha
meau d'Hobstal, commune de Buggenhout, ac
compagné de deux filles du pays, lorsqu'il fut
accosté par un nommé Devosjournalier, qui
après quelques pourparlers, relativement leur
amour pour la même personne, porta subile-
Le nombre d'actions de la loterie placées ces
jours derniers, a permis la commission direc
trice d'acquérir encore deux des plus jolis ta
bleaux du salon la Porte d'entrée de la Casbah
Tetuanpar Bossuet (n° 37 du catalogue), et
Vue prise dans le transept de la cathédrale
d'Amienspar Genusson (n° 261).
On écrit de Bruges le 6 août M. je comte De
Muelénaere qui est de retour depuis hier de
Bruxelles, où il a assisté plusieurs conseils de*
ministres qui ont eu lieu pour arrêter les con
ditions du nouvel emprunt et les modifications
nécessaires la conclusion d'un nouveau traité
de commerce avec la France, est parti ce matin
pour Herseaux, où il va assister l'ouverture de
la nouvelle chaussée qui réunira cette commune
la ville de Courtrai.
On lit dans XÉcho de Vesonne (Périgueux),
30 septembre
L'affaire du curé de Ribérac est terminée. Il
a comparu lundi dernier devant l'évêque de
Périgueux, entouré de son conseil, sous l'incul
pation d'avoir manifesté des opinions légitimis
tes, en lisant en chaire un article du journal la
France le jour du service fait la mémoire du
duc d Orléans.
La demande de sa démission lui a été réitérée
par le prélat. M. le curé a persisté dans son
refus.
M. l'évêque, après en avoir conféré avec son
conseila ordonné qu'un vicaire-régent serait
envoyé Ribérac, dater du 1er octobre et
pour un temps indéterminé, qu'une somme de
1,100 fr. serait accordée l'ecclésiastique qui
sera chargé de cette mission, et que le titulaire
récalcitrant serait réduit 400 fr. 11 est interdit,
en outreM. le curé de Ribérac de dire la
messe dans son église, et le camail de chanoine
honoraire lui a été retiré.
Lot-et-Garonne. Marmande30 septem
bre. Un assassinat atroce vient d'être commis
dans la commune de Varès, sur la personne de
Louis Mazièresmarchand de bestiauxde
Yerteuil. Cet homme revenait de la foire de
Fauillet, en compagnie d'un nommé Giboulou,
son voisin et, croyait-ill'un de ses meilleurs
amis. Arrivés un lieu sombre et écartéGi
boulou s'élancesur Mazières qui marchait devant
lui, lui arrache son bâton et le frappe coups
aillent comme moi examiner de près cette misère laquelle notre
luxe insulte, qu'ils aillent comme moi s'asseoir sur ces misérables es
cabeaux, seuls meubles qui ornent les petites cellules des maisons
huit étages que cette population habite. C'est surtout le dituauche
qu'il faut la voir et qu'elle fait pitié! elle est couverte de lambeaux
et de haillons qu'elle a blanchis avec soin. Elle va, pour deux sous,
s'asseoir dans un petit jardin large de huit pieds, avec sa muraille
noire de suie et de fumée et sa table de bois blanc. Suivez-les de
leurs maisous l'église et de l'église l'atelier, jamais, sur ces figu
res pâles et flétries, un rayon de joie ni d'espérance. Leurs amuse-
mens sont misérables comme leur vie attablés chez le maître d au
berge, ils fuineut et boivent, mais sans sourire. Leurs intelligences
sont rnebiliques comme leurs corps j'ai vu un aubergiste pour leur
ofirir un sujet de curiosité et d'intérêt, condamner un petit enfant
ramasser sur la terre cent cailloux en deux minutes. Ainsi leur âme
et leur esprit ont également cédé l'influence pestilentielle de la mi
sère.
Sortez de Spilalfield, entrez dans le quartier de While-Chapel.
Tout change au lieu de ces hommes nains et rabougris, qui se glis
sent le long des maisons comme des fantômes, vous ne trouvez plus
que de grands drôles, vigoureux et bien bâtis, escrocs héréditaires,
soutiens et bourreaux de la plus abjecte race de fcmuies, amoureux
du plaisir, versés dans la jurisprudence, braves, audacieux et fiers
d'une dépravation qui circulait déjà dans les veines de leurs pères et
dont la tradition ne s'est pas perdue.
De tout temps White-Cliapel a servi de repaire aux plus mauvais
sujets de la capitale. C'est uu Botany-Bay volontaire où viennent af
fluer toutes les espèces de brigands de premier et de second ordre
qui vivraient mal l'aise dans un autre quartier. Là se fait l'éduca-
tiou des jeunes voleurs là se conserve dans sa pureté le langage
spécial qu on nomme argot. Ne croyez pas que le filou de VVliile-
Cliapel ressemble l'escroc de Paris, ou au picaro de Séville. C'est
uu homme d'une nature si spéciale que vous chercheriez vainement
son analogue dans les quatre parties du monde. Il est fort, vigoureux
marche la tête haute avec un certain air d'aristocratie indépendante
cependant il est fiu, rusé, matois, prêt tout, plein de complaisance
pour 1 étranger dont il veut faire sa dupe, de facilité dans le discours
et de ressources dans le danger. Il a ses jurons, ses modes d'expression
tout particuliers, son bon ton qui n'est que le raffinement du vulga-
risme. 11 est profondément versé dans tous les mystères de cette in
dustrie magnétique qui attire dans la poche de l'escroc l'argent du
public j il est parieur, boxeur, connaisseur en fait de chiens et de
redoublés. Mazières tombe le voyant terre
Giboulou lui demande son argent. Je n'ai que
dix sous, s'écrie la malheureuse victime prends-
les et laisse-moi la vie Mais Fassassiu réitère
ses coups. Mazières loin de livrer le reste de
son argent, et malgré son accablement, trouve
encore la force de pousser sa bourse dans la
haie près de laquelle il gisait.
A ce. moment passe un meunier nommé
Lagardère qui revenait de la même foire.
Mazières implore son secours mais le meunier,
soupçonneux et méfiant, passe outre. Ai# cris
répétés de au secours!on m'assassine! il revient
sur ses pas et s'avance vers Giboulou qui
payant d'audace, le menace de luf brûler la
cervelle Lagardère effrayé s'éloignjjÉt Alors
Mazières voyant s'évanouir toute espeTance de
secours, fait un dernier effort, se relève pour
fuir; mais, brisé par la douleur, il retombe au
bout de cinq Su six pas. Son assassin se jé^te
sur lui, le fouille, lui enlève sa montre, son cou
teau, et, s'en faisant une arme le frappe seize
fois avec un acharnement inouï. Cependant les
cris de Mazières ont été entendus par les gens
d'une maison voisine; ils accourent et trouvent
le malheureux étendu presque sans vie et
baigné dans son sarik; l'assassin avait pris la
fuite. Malgré le nompre et la gravité des bles
sures reçues par la victime,,on espère lui
conserver la vie.
Les nouvelles du Portugal, en date du 26
septembre annoncent que le gouvernement a
trouvé moyen de se procurer des ressources en
engageant les recettes de l'année prochaine.
D'ici là il parviendra sans doute équilibrer les
recettes avec les dépenses.
On écrit de Courtrai, 4 octobre
De mémoire d'homme le marché aux fruits
n'a été aussi abondant que celte année. Les
deux derniers lundis, une masse de sacs de
pommes et de poires remplissait toute la rue
de Lille.
Un pari de 1,000 francs a été fait que le
cheval de M. F. Rfera le parcours de la
route de Courtrai Bruges, d'une porte
l'autre, avec le cabriolet de celui-ci et deux des
parieurs, en trois heures. La somme est nantie
et le départ fixé demain matin, 7 heures.
Un affreux malheur est arrivé, il y a un in
stant, dans la rue des Flamands, en cette ville.
Une vieille femme vient de succomber en proie
aux douleurs les plus atroces, littéralement
rôtie, par suite du feu de sa chaufferette qui
avait pris ses vêtements et qu'elle n'a pu par
venir éteindre: sa sœur, son unique com
pagne qui occupait le même appartement
n'a pu lui porter du secoursattendu qu'elle
gisait ivre dans son lit. (P. Affiches de Courtrai.)
Un terrible orage accompagné d'un ou
ragan épouvantable, a éclaté, le 20 septembre,
sur la ville de Rome plusieurs maisons ont été
fortement endommagéeset des arbres déra
cinés. En général, on reçoit de toutes contrées
d'Italie les nouvelles les plus affligeantes sur
les dégâts occasionnés par les orages et les
ouragans.
chevaux, amateur de combats de coqs, habile de ses doigts, profon
dément instruit des divers genres de punitions que la loi réserve
aux diverses nuances de crime aussi sait-il toujours quoi il s'ex
pose, et pas un de ses méfaits n'est commis sans que les résultats du
délit soient d'avance calculés.
En sa qualité de gentilhomme de White-Chapell'homme dont
nous parlons a aussi ses fantaisies, ses plaisirs et ses penebans. Ce
qui étonnera le lecteur, c'est que le plus prononcé de ses goûts est
innocent et a même je ne sais quoi de poétique et de gracieux. La
manie des pigeons est pour lui ce que la tulipomanie était pour le
Hollandais du dix-septième siècle tel escroc de White-Cliapel qui
vous seriez tenté de faire l'aumône, et qui s'expose l'exportation
en dérobant un gigot de mouton sur l'étal d'un boucher, est posses
seur d'une volière complète où se trouvent réunies toutes les diflé-
rentes espèces de pigeons et qui peut valoir de quatre-vingts cent
livres sterling car ce goût est fort cher, surtout quand on est cu
rieux de belles espèces et qu'on s'y livre en amateur. Notre homme
sacrifie ses pigeons chéris tout ce qu'il gagne ou ce qu'il vole, le
pain de ses enfaus, ses vètemens, le comfort de sa vie privée. Le di
manche, on voit souvent douze ou quinze individus de cette race
sortir ensemble de Londres, et s'aclicmiuer du côté d'une dcscolline*