NOUVELLES DIVERSES. 2 M. J. de Srnits a donné lundi passé le côncert que nous avons annoncé. Soit cause du beau temps dont chacun veut jouir; soit pour d'au tres motifs que nous ne pouvons deviner, il y avait moins de monde que l'on avait lieu d'es pérer. Nous en sommes fâchés surtout pour les personnes qui se sont privées du plaisir d'enten dre notre compatriotecar M. de Smits a par faitement réussi notre artiste a fait de nouveaux progrès. Les morceaux qu'il a exécuté ont été vivement applaudis. j'ai cru devoir vous soumettrele désir seul de servir notre cause m'a engagé vous les faire. Agréez elc. UN ÉLECTEUR LIBÉRAL. Nous insérons avec plaisir la lettre de notre correspondant. Voici le motif pour lequel nous n'avons pas désigné jusqu'ici les candidats que nous croirons devoir soutenir aux prochaines élections. Depuis que notre journal a été créé, nous nous sommes- efforcés d'être le reflet de l'opinion libérale Ypres. Nous désirerions donc que les candidats proposés par nous, fussent ceux indiqués par la grande majorité de nos concitoyens. Nous croyons pouvoir dire que parmi les noms cités par notre correspondant il en est plusieurs qui sont généralement bien accueillis. Mais pour être plus éclairésnous préférons attendre quelques jours encore. Au cune démarche de notre part ne sera épargnée, pour sonder l'opinion des électeurs libéraux, et nous espérons d'ici peu de temps pouvoir proposer des candidats dont le succès ne sera pas douteux. là» Quant l'opportunité d'un remaniement mi nistériel la chambre est dans un état de som nolence tel eu égard son inerte majorité qu'une modification ministérielle décisive n'au rait aucun propos. Dans l'élat où sont les choses MM. Debriey, Van Volxem et Desmai- sières sont les plus grands ministres possibles. M. De Theux ne pourrait point faire le quart de ce que fait M. Nothomb pour le parti rétro grade le parti du moment ne peut vouloir plus que l'homme du moment. Sans doute non-seulement un remaniement mais une déposition de portefeuilles arrivera mais par la chambre c'est-à-dire la suite des prochaines élections. Tout est calme pour le moment mais la tempête n'est pas éloignée car les classes ouvrières souffrent, le petit com merce est aux abois nos grands rapports com merciaux sont gravement compromis, et il n'est guère probable que la nationlorsqu'elle con naîtra la vraie cause de tout ce malaisen'eu finisse une bonne fois avec des ministres inha biles des représentants inertes et un parti qui ne tend qu l'exploiter dans les conditions les plus viles d'abrutissement physique et moral. Journal de Louvain.) Le Moniteur ne publie pas encore les condi tions de l'emprunt. Nos capitalistes se plaignent, avec raison de ce silence prolongé qui peut compromettre leurs intérêts. Voici les rensei gnements que donne un journal de eette ville L'emprunt est contracté 102 1/2 avec la commission d'usage. Les obligations porteront intérêt partir du 1er novembre prochain. D'après ce que nous apprenons, les intérêts se ront payables comme pour l'emprunt de 1840, Bruxelles, Anvers, Paris, Londres et Franc fort. L'amortissement sera effectué par le gou vernement moitié Bruxelles et moitié Paris mais il est stipulé que pendant six ans l'amor tissement n'aura lieu que par rachat au-dessous du pairq'est-à-dire que pendant ce temps les obligations du nouvel emprunt sont garanties contre le remboursement par tirage au sort lorsque le cours dépassera le pair. Cette dispo sition avait déjà été introduite dans les condi tions de l'emprunt de 1840 et il est fâcheux que le délai n'ait pas été prolongé, car on sait que ce remboursement au pair est l'unique cause qui empêche le cours de nos fonds de s'élever 'très-haut. Les versements ont été échelonnés d'après les besoins présumés du trésor par ce motif, et aussi pour faire droit aux observations faites dans les chambres sur la perte d'intérêts qu'au rait occasionnée au trésor en 1841 l'élévation excessive du chiffre de l'encaissela faculté d'anticiper ces versements moyennant un es compte, n'a pas été conservée. [Globe.) Le Moniteur publie dans sa partie non- officielle, une partie du rapport de M. Aqguste T'Kint de Roodenbeek, l'un des membres de la commission nommée par le gouvernement pour l'exploration de la Véra-Paz et du district de St. Thomas (Guatemala.) Ce journal annonce en même temps qu'il publiera successivement trois autres rapports sur le même objetl'un du capitaine Petit, commandant la Louise- Marie un autre de M. le docteur Dechange médecin bord du même navireces deux messieurs commissaires délégués de M. le mi nistre des affaires étrangères et enfin celui de M. le colonel du génie R. de Puydt, chef de la commission d'exploration envoyée par la com pagnie belge décolonisation. On a parlé l'année dernière d'un procès pen dant Berlin dans lequel le comte d'Egmont avait paru comme témoin. Ce procès avait été porté devant le tribunal supérieur de Munster, et tantôt négligétantôt repris, il durait pres que depuis trois siècles. 11 se traitait entre les maisons d'Aremberg et de Menderscheil, au sujet d'une forte somme d'argent stipulée dans un contrat de mariage. 11 vient d'être terminé souverainement par le tribunal supérieur de Berlin au profit du duc d'Aremberg. Dans la nuit de samedi dimanche un in- cendie a éclaté Lilledans la sècherie de M. Deprezfil lier près du pont de Comines. i Grâce aux prompts secours, l'incendie a pu être concentré dans la maison même où il avait pris naissance. Au nombre des personnes qui se sont distin guées ap feu de chez M. Ghesquières, Lille, se trouvent M. Henri Ceriez, d'Vpres, qui a eu une fracture au bras en tombant d'une échelle où il était monté pour porter des secours; M. Oger, musicien d'Armentières, qui s'est jeté dans le canal pour activer les secours, et d'où il a été retiré presque évanoui; le lieutenant du détachement de la Bassée, et unjeune homme du nom de Meurein. On écrit de Gand^ Avant-hier, vers les cinq heures 'de I'après- dîner, un enfant de six sept ans tomba du quai dans 1^ Lys près du Pont du Jugement. M. Pa pillon père fit de vains efforts pour le sauver; le malheureux disparut sous l'eau et aurait in failliblement péri, si un ouvrier employé au placement du gaz en cet endroit, ne se fût jeté tout habillé dans l'eau pour le soustraire une mort certaine. Le prince Paul d'Aremberg vient de recevoir de Rome un ouvrage d'art qu'il avait com mandé un sculpteur allemand pendant son séjour.»dans la capitale du monde chrétien. C'est un Christ en croix, grandeur demi-nature, sculpté avec la croix dans un seul bloc de marbre de Carrare. L'auteur de cet ouvrage remarquable véritable chef-d'œuvre dans son genre, est M. Achtermann, de Munster, en Wesphalie, élève de M. Rauch, célèbre sta tuaire de Berlin. CONVENTION ENTRE BRUXELLES ET L'ETAT. Nos vœux se sont réalisés dans sa séance d'hier le conseil communal a autorisé le conseil de régence traiter avec le gouvernement sur les bases posées dans la loi adoptée par les chambres. Cette approbation n'a été donnée qu'après une discussion fort orageuse dans laquelle M. Gendebien a surtout insisté sur l'inconstiluti- onnalilé qu'il croyait voir dans le projet de transaction. L'honorable conseiller a également protesté contre le refus fait par M. le bourg mestre de faire voter le projet par articles. L'adoption a eu lieu par 20 voix contre 6. Globe. Dimanche dernier, a eu lieu au Waux-Hall Bruxelles, le tirage au sort du tableau de M. Wiertzreprésentant le Patrocle. C'est le n° 279 qui est sorti de la roue. Le nombre des actions était de 1500. ques avoués discrets el bien payés, ne se sont jamais laissé prendre dans les filets d'une condamnation légale. Cités quelquefois devant le juge, ils ont toujours trouvé des moyens évasifsquiles arrachaient aux serres de la loi avertis, mais non corrigés ils rentraient dans le monde, reprenaient le cours de leurs habitudes et profitaient de leur expérience pour être plus circonspects l'avenir. On peut gar der notre police, telle qu'elle est faite, comme une bonne nourrice des crimes et des vices publics. Elle commence par jouer aveo eux, par les caresser avec tendresse et avec bonté, par leur passer les premiers caprices et les premières erreurs de leur jeune âge indulgente jus qu'au moment où le meurtre et la rapine deviennent des fléaux pour la société. Alors seulement elle punit, elle châtie vigoureuse ment ce qu'elle a toléré avec trop de complaisance; alors le gibet, 1 échafaud, lt* carcan, punissent les fautes qu'elle n'a que trop favori sées. Comment se fait-il que, parmi tant d'associations instituées par la philantropie moderne, il ne s'en trouve pas une seule qui ait pour but 1 amélioration morale de l'adolesceuce dans les grandes villes? C'est pitié pour le philosophe de voir tant de jeunes âmes perdues de si bonne heure, égarées sans espoir de retour, et plongées par la négligence des institutions dans un abime d'où elles ne peu- vent plus sortir. I «a rue nommée IVew-Cut a aussi une physionomie bien remarqua ble et off re un caractère si pittoresque et si singulier, que je ne puis la passer sous silence c'est une foire perpétuelle. Là sont exposés en vente tous les objets volés d'un bout de l'année l'autre livres, gravure4, instrumeus, débris de ménage, portraits de toutes les épo ques, de tous les âges et de tous les sexq^, mouchoirs de poche dont la marque est soigneusement détruite comestibles de toutes les es pèces, poissons qui depuis longtemps ont quitté la mer et qui doivent avoir perdu tout souvenir de leur pays natal; plum-puddings plus riches en pâte qu'en sucre, côtelettes la minute, pommes de terre qui frémissent en tombant dans la fritureoù les jette une main exer cée un amalgame incroyable d'objets, d'odeurs, de saveurs, de rui nes, de nouveautés. A ne juger les hahitans de New-Cut que sur l'apparence, on croirait que leur vie entière est consacrée l'art culi naire, et qu'ils ne s'occupent que de boire et de manger. Leur pays est un pays de Cocagnetout ce qui vous entoure vous rappelle le principe de Rabelais, qui dit que la panse est le grand centre de l'u nivers. Ne croyez pas cependant que l'oisiveté règne sans partage dans cette région bienheureuse voyez le long des murs, revêtus de leurs jaquettes bleues que l'eau de la mer n'a jamais mouillées, ces faux matelots pour qui ce costume n'est qu'un déguisement et une protection; qu'ai tendent-ils là l'occasiou d'exercer leur industrie, des dupes faire, quelques mouchoirs voler ou l'arrivée d'un ca marade qui va leur appreudre qu'une entreprise de brigandage noc turne doit avoir lieu dans tel endroit. Quand les philosophes parlent si haut de la grandeur et de la beauté des capitales, la seule chose qu'ils oublient, c'est de visiter leurs recoins et leurs tanières. Prenez maintenaut l'Omnibus machine perfectionnée par les Anglais, et qui réduira votre corps en une espèce de bouillie ou de pâte dont vous ne saurez que faire en descendaut de la voiture in fernale. Dans oe bel#éqnipage vous arrives Paddington. Voye* cet étrange monsieur qui, suspendu la portière, étale aux regards des passans son uniforme de fantaisie une toque la polonaise, une veste boutons d'argent, de grandes bottes de hussard. Le personnage, re vêtu de ce costume mélodramatique et de mauvais goût, doit vous demander six pences ou douze sous pour votre voyage, rien de plus; donnez-les lui. Vous ne trouverez dans l'intérieur de la voiture que douze ou treize commis expéditionnaires ou employés de bureau tous harassés d'une journée passée au milieu des paperasses et des écritures, êtres fort innocens et fort ennuyés, vêtus de noir comme des gentilshommes, et qui vont demander leur ménagère le thé toujours prêt cinq heures et demi. Islington que vous traversez, est un pays de gravité, de religion et de paix; vous n'y voyez que faces rubicondes, figures dévotes, jeunes filles sages au maintien grave et posé. Le seul péché national des habitans d'Islington est de tirer vanité de leurs beaux livres de prière, péché véniel après tout bien pardonnable. Depetitespièces de gazon assez vert et bien soigné, arbres qui verdoient aussi, de petites boutiques bien propres et toute étincelantes de cuivre et d'acier poli complètent l'aspeot bizarre mais agréable de ce faubourg de Londres. C'est là que, le soir, on voit débarquer toutes ces colonies d'Anglais septentrionaux qui viennent du fond de l'Yorkshire, de Manchester et même des ex trémités de l'Écosse. Vous reconnaissez les uns leurs plaids bariolés, les autres leurs bas de laine grise dont le tissu a plus d'un pouce d'épaisseur. [La suite au prochain A*°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 2