EXTÉRIEUK.
FRANCE.
Variétés.
Le propriétaire de l'action gagnante est prié
de s'adresser M. le notaire Doncker, rue des
Hirondelles, Bruxelles.
D'après les nouvelles les plus récentes, la
peste a disparu complètement d'Alexandrie, et
les bâtiments partent avec leurs patentes nettes.
Notre correspondance de Londres nous
mande que les dernières nouvelles de la Cihne
et de l'Affghanistan, ont fait une grande^ sensa
tion dans les hautes régions politiques. Sir
Robert Peel et le duc de Wellington paraissent
opiner pour une marche progressive des Aff-
ghans. On a calculé que la guerre chinoisela
station navalé, l'approvisionnement, la solde de
guerre et les frais extraordinaires auront coûté,:
si la guerre continue encore un an, une somme
de près de 50$ millions de francs.
Voici un trait généralement inconnu de la
bonté du Rpi il a fait tropM'honneur au carac
tère de S. M. pour le laisser passer sous silence.
11 est mort dernièrement au château des Tuile
ries un vieux serviteur de Charles X. Cet aticfen
valet de chambre dif Roi avait vu les Tuileries
changer de maître, et sa position seule n'avait
pas changée. Vainement on avait fait observer
au roi Louis-Philippe que les appartements
occupés par le vieillard ocfagénaire pouvaient
être utilisés au profit'd'enjployés actifs de la
maisonobligés, cause de I nsuffisance du
localde prendre des logements hors du châ
teau. A toutes ces sollicitations de ce genre le
roi répondait
Ce n'est pas l'âge auquel est parvenu ce
brave homme que l'on peut changer ses habi
tudes. Il restera au château jusqu'à sa mort,
je ne veux pas l'expatrier.
Les volontés bienfaisantes du roi ont reçu leur
exécution et sans s'être ressenti des secousses
de la révolution de juillet, le vieux serviteur
de Charles X, grâces aux bontés de Louis-Phi
lippe, a terminé sa carrière dans la demeure
des rois qu'il avait servis.
Madrid, 1er octobre. Le ministère de
grâce et de justice avait été chargé de préparer
lin projet de loi sur l'amnistie mais le projet
rédigé par M. Zumalacareguy, qui se distinguait
par un esprit libéral, a été trouvé par le conseil
des ministres comme étant rédigé sur des bases
trop larges attendu que le sol de la patrie de
meurait interdit seulement 25 personnes. Le
ministre de grâce et de justice a déclaré qu'il ne
pouvait entendre différemment la mesure la
quelle on avait songé. En conséquence l'amnis
tie se trouve indéfiniment ajournée.
Un marchand de diamans de Berlin
nommé Wolf, était allé au théâtre de Covenl-
GardenLondres en sortant il s'est aperçu
qu'on lui avait volé une boîte renfermant des
diamants démontés pour une somme de 9,000
livressterlings. Toutes les recherches de la police
ont été infructueuses.
Nous avons des nouvelles de Candahar,
(Indoslan) jusqu'au 2 août.
Vers le 10 septembre, 4,000 hommes devaient
se retirer sur Scinde par Quettah, 7,000 hommes
devaient se diriger sur Ghuznée et passer les
montagnes de Dejerat pour se rendre Ferore-
pore, mais maintenant on dit que ces troupes
ironlàGhuznée ou même Caboul. Une armée
d'observation se réunira dans le Sind sous les or
dres de sir C. Napier. Ainsi les troupes sont prê
tes pour une expédition, et nous aurons bientôt
50,000 hommes sur les frontières du Ponjaub.
L'Inde est tranquille, mais le choléra règne
ici et le commerce est frappé de stagnation.
Avant le 27 juillet, l'armée du Candahar
s'imaginait qu'elle opérerait un mouvement de
retraite sur Quettah mais, ce jour-là on ap
prit qu'une partie des troupes (4,000 hommes)
se relieraient sur Quettah et que 7,000 hom
mes prendraient la direction de Ghuznée et
tournant ensuite droite, travers la chaîne
des monts Sooliman par la route de Kaffla
descendraient sur Dera-lsmael-Khan grande
ville frontière sur l'Indus et frontière de Pen-
jaub l'ordre a été donné le 30. Le général Nolt
devait se diriger vers l'Est, en même temps que
le général England prendrait une direction op
posée il devait prendre 7,000 hommes.
La ligne directe de Candahar Dera-lsmael-
Khan est de 310 milles. Nous ne connaissons
nullement le terrain. Dans ces endroits, la carte
est en blanc.
On croit Bombay que nos soldats détrui
ront Ghuznée et feront ensuite un mouvement
sur Caboul. Mais on observe le plus grand se
cret sur ce point. On croit qu'avant de partir
nous détruirons tous les ouvrages que nous
avons élevés et nous laisserons les habitants s'at-
taquer'et se détruire les uns les autres.
Le pririce Suftur Jung est arrivé Can
dahar. On dit que les autres chefs Dorange l'ont
autorisé négocier dans leur intérêts, attendu
qu'ils sont disposés faire leur soumission
l'autorité britannique. Suftur Jung a quitté les
rebelles parce qu'il courait le risque d'être as-
.sassiné.
Dimanche dernier l'on a enterré l'un des
personnages les plus gros et les plus grands de
la ville de Bruxelles. Homme de poids et de
taille s'il en fut jamais, Jacques Bactens, âgécie
38 ans, pesait 333 livres de Brabant lorsqu il est
descendu dans la tombe. Que la terre lui soit
légère
On lit dans la Tribune de Liège Hier
après-midi, pendant la récréation des prison
niers de St-Léonard en cette ville qui, se trou
vaient sur le préau, l'un d'eux la vue de tous,
grimpa sur la grille de ce préau et se laissa
tomber sur le terre-plein des fossés, une hau
teur extraordinaire, se releva et s'enfuit du côté
de la rue de la Syrène.
M. le commissaire de police Guillaume, pré
venu immédiatement de celte audacieuse éva
sion, se mit de suite la poursuite du prison
nier, qui s'était enfui dans une maison de la rue
de la Syrène, d'où il était disparu par les toits;
après des recherches périlleuses, M. Guillaume
parvint le retrouver dans un grenier d'une
autre maison de la rue de la Syrène, dans la
quelle il s'était introduit qar la lucarne du toit
où il l'arrêta et le conduisit la maison d'arrêt.
On ne peut trop donner d'éloges au zèle et
au courage de M. le commissaire Guillaume,
qui, pour arrêter cet hommea dû le suivre
la piste sur les toits et s'exposer de grands
dangers. Le prisonnier est un homme inconnu,
accusé d'avoir volé une vache et qui refuse de
donner des renseignements sur ses noms, pro
fession et demeure.
St.-Pétersbourg 26 septembre. A la
première nouvelle du rpalheur qui a frappé
Kasan, l'empereur a donné 50,000 roubles d'ar
gent pour secourir les plus pauvres des incen
diés, l'impératrice 5,000 roubles d'argent, les
grands-ducs et les grandes-duchesses, chacun
1,000. Le ministre de l intérieur a également
envoyé Kasan 10.000 roubles d'argent sur les
fonds de secours dont il disposeen sorte qu'à
la première nouvelle de cette calamité, 70,000
roubles d'argent ont été envoyés sur-le-champ
pour secourir les habitants de Kasan qui ont
tout perdu et se trouvent sans asile.
Le gouvernement tient beaucoup ce que
l'on soit bien persuadé que le cabinet russe n'a
pas voulu offenser la France en supprimant
Paris le poste de l'ambassadeur, attendu que
cette mesure est générale et qu'elle a été égale
ment appliquée Berlin, Londres et Vienne.
Cependant quoique ce fait soit sans consé
quence il ne s'en suit pas que les relations di
plomatiques des cabinets de Londres et de
Paris aient pris une tournure plus amicale. Le
mécontentement accidentel qui avait engagé
l'empereur Nicolas accueillir d'une manière
convenable la première nouvelle de la mort du
duc d'Orléans, a bientôt fait place l'ancienne
antipathie qu'il a toujours professée pour la
dynastie de juillet.
Le Moniteur qui nous a fait connaître suc
cessivement les notifications de toutes les puis
sances de l'Europe au sujet de la mortdu prince
royal a gardé jusqu'à présent le silehce au sujet
de la cour de S^Pélersbourg, et il est probable
qu'il ne sera jamais question decelte notification
M. le duc d'Aumale avait fait annoncer
qu'il serait rendu Toulon pour les preqaiers
jours d'octobremais on annonce maintenant
qu'il Se rendra directement de Lisbonneà Alger-
sans toucher Toulon.
Le prince de Montpensier et sa compa
gnie d'artillerie vont être envoyésen Algérie pour
que le jeUne prince puisse faire ses premières
armes.
On prétend que M. de St-Aulairea ma-
manifesté l'intention de quitter l'ambassade de
Londres, et qu'il doit être remplacé par M. de
Barante.
On ajoute que M. le marquis de Dalmatie est
désigné pour remplacer M. Bresson Berlin.
On dit que le duc de Némours doit passer
incessamment une grande revue de la garnison
de Paris au Champ-de-Mars, quelques personnes
prétendent même qu'il est question d'une revue
de la garde nationale.
Il est probable maintenant que le duc
d'Aumale et le duc de Montpensier ne prendront
pas part la campagne d'automne en Afrique
car lorsqu'ils arriveront Alger, cette campa
gne sepa peu près terminée, et la saison des
pluies.empêchera de la continuer davantage.
Nous avons annoncé il y a peu de jours
que des offres venaient d'être faites M. de La
martine pour le décider devenir le rédacteur
en chef du journal la Patrie.
Nous apprenons aujourd'hui que 1 illustre
député de Maçon a accepté les propositions qui
lui ont été faites et qu'il prendra la direction
de cette feuille partir du mois prochain.
Les instances faites par les amis de M. Pagès
auprès de l'ex-dépulé de l'Arriège l'ont décidé
ne pas se retirer de la vie politique. Il con
tinuera de prêter la patrie son active et puis
sante collaboration.
Ainsi dès l'ouverture de la Session le minis
tère sera combattu tout la fois la tribune et
dans la presse par MM. Odillon-BarrotThiers
et Lamartine. Jamais, depuis 1830, l'opposition
n'avait réuni un faisceau de noms plus illustres,
de talents plus magnifiques. Ce sera, du reste,
un spectacle plein d'intérêt que de voir M. de
Lamartine, jadis un des chefs du parti conser
vateur, dirigeant un journal de la gauche.
La semaine passée un petit événement a mis eu
émoi loutesles commères du Poutdes ânes. Un jeune
homme d'une ville voisine, ayant loué une maison
nette, et acheté un ameublement nécessaire, tenait
provisoirement ménage avec sa future épouse, en
attendant que les autorités civiles et religieuses pus
sent rendre ses nœuds indissolubles, faveur qui lui
avait été refusée parce queles papiers qu'ilavaitexhi-
bés, n'étaient pas en règle. Par suite de ce refus les
pouvoirs de notre galant sur sa moitié étant peu
près nuls, il ne voulut pas plus longtemps flotter
dans l'indécision, et il résolut de faire apostiller le
même jour, s'il était possible, les pièces qu'il avait
en sa possession, mais n'osant confier une affaire
aussi délicate des mains étrangères, force lui lut de
quitter sa belle pendant un court temps et d'aller
lui-même sur les lieux pour faire apposer sur son
extrail baptistaire le griffonnage nécessaire sou
bonheur.
Tout lui ayant réussi merveille, il revint gai
comme un pinson il se permit même une vigilante
pour se faire conduire son domicile où il trouva
porte et fenêtres fermées.... Pan! Pan!.... pas de
mouvement dans l'intérieurCrescendo Pan! Pan!
Pan! Personne pour ouvrirFurioso Pan! Pan!
Pan! Pau! et toutes les voisines mirent le nez la
fenêtre. S'élant enquis de quoi il était question,
elles s'empressèrent de venir en conseillères. Après
quelques chuchotements, la parole fut accordée la
langue la mieux pendue.... Mon ami, dit-elle, en
formant deux anses de ses bras nerveux mon cher
ami, te voilà beau garçon maintenant pas encore
marié et déjà Ta bella doua a fait choix d'un
plus gentil, d'un plus galant que toiElle est en
route avec un autre chéri, en emportant tous les
meubles.