président du bureau principal, combien de voix chacun des candidats avait obtenu la somme des voix obtenues par chaque candidatdans les diverses sections, était additionnée ensem ble et si le total de cette addition excédait le chiffre de la moitié plus un des électeurs qui avaient voté séparément dans chacune des sec tions, le candidat était proclamé conseiller. Jl n'en est plus de même aujourd'hui. Les seclitïtis opèrent individuellement, si nous pou vons parler ainsi. Les'opérations de l'une sont indépendantes de celles de I autre; il en est de même dès résultats obtenus. Ils soilt définitifs dans chaque section et 11 ont rien de commun avec les opérations et les résultats des deux au tres sections. Qu'on nous permette un exemple. Mr J. et M' K. sont présentés dans la 1™ section; 130 électeurs ont déposé leur bulletin. Majorité absolue, 76. Mra obtenu 7(y voix dans la lre section (où il a été présenté.) Pos sei/lé oiN\ .ilaris 1a 2® et là 3e section. cl-Mr K. 74,"eh-bien Mr J. sera proclamé conseiller. Autre exemple en sens inverse MrK;J présenté dans la première section, n'a obtenu dans cette spetion que 73 voix (une de moins que la majo rité); dans la seconde section. 23 voix et 33 dans la troisième. Bien qué SVIr k. ait réuni en tout 133, c'est-à-dire 79de plus que M1" J.. M1 K. ne serait pas élu conseiller, parce qu il n'a obtenu la majorité dans aucune des sections. On nous accuse peut-être d'appuyer trop for tement sur ces détails. Nous répondrons que la loi du fractionnement est volée depuis si peu de temps que bien des électeurs n'ont pu l'étu dier jusqu'à ce jour d'ailleurs nous préférons dire quelques paroles inutilesque de laisser perdre un seul vote par noire rfiteligence. La conclusion que l'on doit tireitde ce qu'on vient de lire, esl celle-ci: tout vole donné par un électeur un candidat, fut-il le meilleur du monde, mais qui n'est pas présenté dans la sec tion où cet électeur a droit de voler, est une voix totalement perdue. 1JCiCCIC LlI S COlfWIX- sent exaclement le local où se réunit la section laquelle ils appartiennent. Les billets de con vocation portent le lieu et l'heure de la réunion et les-*T\oms. des rues qui composent chacune des sectipns. Il est important, en outre, que chaque élec teur connaisse catégoriquementles noms des candidats assignés chacune des sections, et que non-seulement son bulletin contienne les noms, mais encore une désignation spéciale et suffisante, pour permettre de distinguer le can didat des autres personnes de la ville, qui por tent le même nom que lui. En généralnous conseillons aux électeurs, d'écrire sur leurs bulletins les noms et qualités des candidats exactement comme les donne le Progrès. Si quelque recommandation essentielle nous était échappée nous prions tous ceux qui s'en apercevraient, de vouloir bien la faire et de suppléer notre oubli. La veille d une bataille, il importe d'inspecter les armes qui doivent assurer la victoire, de prendre toutes les disposilions'nécessaires pour vaincre, afin de pouvoir marcher au combat avec sécurité et confiance. fa commission (le bureau) chargée.par l'as semblée préparatoire de faire la répartition par sections des candidats proposés nous com munique son travail. Elle avait cru d'abord n'en publier le résultat que dans la journée de lundi. Mais eu égard aux demandes et récla mations qui lui ont été adressées par un grand nombre d'électeurs influentsqui espèrent pouvoir trat^Rler plus efficacement dans un cercle plus rétréci elle a cru qu i 1 n'y aurait aucun inconvénient publier le résultat un jour ou deux plutôt! Nous approuvons hau tement ceMe décision de la commission. Son travail est en effet définitif, puisqu'on nous donne l'assurance positive, que tous les can didats acceptent la candidature qui leur est offerte clans les diverses sections par la com mission au nom de l'assemblée préparatoire. (>oir f adresse de M. Vanderstichele aux élec- létirS.) Voici le résultat du travail de la commission: Candidats de la Ie section. MM. YANBERSTICHELE DE MAUBUS Bourgmestre, mem bre soi taul. FRANÇOIS IWEINS, membre du bureau de bienfaisance. Candidats de la 2e section. MM. MARTIN SMAELEiN, membre sortant. ALPHONSE VAN DEN PEEREBOOM, conseillçfl^ro-, vincial. ERNEST BIERGHELYNCKmembre du bureau de faisance Candidats de la 3e section. MM. VANDERMEERSCII, notaire membre sortant. TIlÉODOKE YAN DENBOGAERDE, greffier du tri bunal, membre sortant. PIERRE BEKE négociantex-commis-greffier. La répartition faite par la commission est on ne peut -plus juste, on ne peut plus logique. -Tous les candidats sont proposés aux électeurs de la section qu ils habitent. -Il-n'y a d'exception jvnnr M François- Tsveins, membre "du bureau de bienfaisance, et M. Pierre Beke ex commis-greffier. Le pre mier choisi en remplacement de M. Lambin devait nécessairement reprendre la candidature de ce dernier. Quant M. Pierre Beke, il a bien fallu le placer dans la 3e section attendu que trois candidats habitant la 3e section sont placés dans celte fraction électorale. Nous avons tout lieu de croire que la répar tition faite par la commission sera approuvée, non-seulement par les électeurs qui ont assisté l'assemblée préparatoiremais encore par tous les électeurs libéraux. Maintenant toutesJes dispositions sont prises par le parti libéral. La position que nous occu pons est belle et forte; ne sommeillons pas, l'ennemi veille! Méfions-nous des surprises, ne prêtons pas l'oreille de vains propos, oublions nos haines et nos sympathies, rallions-nous tous autour d'un même drapeau cl bientôt nous pourrons inscrire sur notre bannière une victoire d'autant plus glorieuse, qu'elle sera plus durable. On nous communique de la part de M, Van- debsticuele de Maubus notre bourgmestre l'adresse suivante, aux électeurs, avec prière de l'insérer Aux électeurs de la ville d'Yprcs, Messieurs les électeurs, Il paraît d'à près ce que nous avons vu dans nos feuilles et du dire de beaucoup d'entre vous, qnu.v- l'iutcntion de nies concitoyens est de me réélire élections prochaines; tout flatté que je sois delà confiance que vous voulez bien mettre en ma personne, et que je lâcherai de mériter de plus eu plus, afin qu'il n'y ait pas de voles perdus, par suite de f'effet du fraclioniiemeivf.f^j» crois qu'il esLde mon devoir de prévenir Messieurs Tes électeurs que je renonce toute candidature que je pourrais obtenir dans la deuxième et dans la troisième section, me réserjwiutj^eulement les suffrages'qu'on pourrait me donner .ijjiis la première section de laquelle je fais partie?» fi. Vanderstichele de Maubus.» Les motifs déduits joar notre honorable bourg mestre lappiti de la détermination qu'il a prise sônl trop justes et trop logiques, pour que tous les électeurs n'approuvent celle dé claration explicite. Nous savons sans doute que beaucoup d'enlr'eux appartenants la 2e et la 3e sections, regretteront vivement de ne pouvoir appuyer par jfur vote, la candidature de notre premier magistral. Ils ne peuvent en vouloir pet senne. Le fractionnement est né cessairement la seule«ause de leurs regrets. Un grand nombre de MM. les électeurs, ayant fait l'honneur de m assurer de leurs suffrages, pour me maintenir dans ma fonction de conseiller communal je les accepte avec reconnaissance. Mais, pouvant être réélu dans plus d'une section, ce qui ferait perdre des voix d'autres candidats, je déclare opter pour la 3e, où je demeure. «G. YandebmeersCii. Yprcs, le 22octobre 1842. Le roi Léopold quittera Paris pour retourner Bruxelles vers le 3 ou le 4 novembre au plus tard, afin d'être de retour Bruxelles le 3 rèsl-à-dire trois jours au moins avant l'ouver ture des chambres belges. Il ne se passe presque pas de jour qu'il n'y ail échange de dépêches entre le ministère belge et le roi Léopold. On écrit de Garni, le Ifl octobre Le conseil communal s'est réuni cet après-dîner en séance publique il a approuvé le programme de la fête donner l'occasion du 23e anniversaire de l'installation de l'Université de Gand et de l'o vation publique faire aux élèves qui ont rem porté des médailles dans le concours général des universités. Voici le résumé de ce programme: MM. les étudiants sont invités se joindre au cortège. Un banquet donné aux frais de la ville, réu nira ensuite les autorités et les personnes invi tées. Le 3 novembre, le drapeau national sera ar boré sur la tour de beffroiet les cloches se feront entendre diverses reprises. A deux heures le conseil communal, M 1 administrateur inspec teur et les professeurs de l'Université, recevront, Madeleine était tout émerveillée du luxe qui l'entourait, et de pen ser que sa bonne soeur servait dans une aussi riche maison. Le mon sieur voulut lui faire servir déjeuner, mais elle refusa de rien ac cepter, et se util manger quelques pommes qu'elle tira deson cabut. Cependant le beau monsieur ne l'avait pas quittée d'un moment; il lui avait adressé quelques complimens sur sa figure; la jeune fille avait rougi, mais sans soupçonner de mauvais desseins un homme qui lui avait rendu un si grand service. Distraite par l'impatience de voir Thérèse, elle écoutait, sans les comprendre, les impertinences, de plus en plus hardies, que lui adressait le beau monsieur. Pourtant la nuit approchait et Thérèse ne venait pas; et le monsieur pour l'engager prendre patience, s'était assis auprès d'elle, et lui disait qu'elle était la plus jolie fille du monde, et qu'il mourait d'envie de 1 embrasser. Madeleine vit alors le danger elle voulut se lever, le monsieur la retiulelle demanda Thérèse; le monsieur confessa qu'il ne la con naissait poiut, mais qn'it était amoureux fou de Madeleine. A ces mots la pauvre fille poussa un cri, et, par un mouvement brusque, elle se dégagea des bras du séducteur et s'élança vers la jorte; mais le don Juan courut sa poursuite... Que va devenir la pauyr Madeleine. Tout coup la porte du salon s'ouvrit, et le monsieur tomba la renverse sur son tapis; un énorme coup d»; poing avait fait le coup de théâtre et sauvé Madeleine. Le coup de poing était lancé par le bras vigoureux d'une forte fille tousse; c'était ThérèseMadeleine se jeta dans ses bras demi-morte de joie; Thérèse voulait l'emmener précipitamment, et la scène aurait fini ainsi, sans que le monsieur se fut vanté du dénouaient desa bonne fortune, saus un incident qui a conduit les choses au grand jour d'une audience correctionnelle. Le fidèle valet était accouru au bruit, et, voyant son maître culbuté sur le tapis, il avait voulu s'opposer la fuite des deux sœurs; mais Thérèsc^pe Samson féminin, cet Alcide en jupons, lui asséna deux coups de poing sur le visage qui miivnt le pauvre garçon dans un pileux état. Le portier se releva au bas de l'escalier où il avait roulé. On remonta avec de la lumière, et le maître et le valet se trouvèrent face face et purent compter leurs blessures. Le maî tre avait un œil beaucoup plus noir que l'autre le valet avait le liez six fois plus gros que de coutump, et tout le corps contusionné. 11 eut, en outre, et en récompense de sou intervention, son congé im médiat pour avoir laissé pénétrer M M* Thérèse sans l'annoncer. Courroucé de toutes ses mésaventures, le malheureux Frotin porta une plainte en voie» de fait contre Thérèse, dont il parvint découvrir la demeure; et cette plainte amenait aujourd'hui Jes deux sœurs dans l'enceinte de la police correctionnelle. Le monsieur ap pelé comme témoin s'est abstenu de comparaître mais ses faits et gestes ont été révélés par le plaignant et par Madeleine. Thérèse a raconté la fin de l'histoire, eu disant comment elle avait pu ainsi courir délivrer Madeleine. Thérèse qui était informée de la pro chaine arrivée de sa sœur, se présentait depuis plusieurs jours aux bureaux des messageries pour demander si Madeleine était venue. Cejour-là on lui avait dit que sa sœur était arrivée, niais qu'on l'a» vait vue monter avec un beau monsieur dans un fiacre dont on lui indiqua le numéro. Ce renseignement la mit sur la trace de sa sœur^ et elle arriva heureusement a temps pour la sauver du piège où on l'a vait entraînée. Ce récit fait avec franchise et l'absence de témoins l'appui de Ja plainte du domestique, font pencher la balance en faveur de la robuste Thérèse. La bonne sœur, dont le cœur et les bras sont ex- cellens,esl acquittée et vient, triomphante, embrasser Madeleiuequi pleure. Madelon, dit-elle la jeune fille, faut retourner au pays tu n'es pas assez forte pour te défendre Paris, et, moi, je n'arrive rais peut-être pas toujours point. Faut t'en aller; quand tu auraç des bras comme les miens lu me t'écriras, et je te ferai revenir.

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 2