mellez du fard, pour dissimuler tous votre pâleur extrême. Vous désirez faire croire que vous 11'avez pas été fort vexéefort indisposée, même dans le courant de la semaine dernière. Vos intentions sont très-louables sans doute, mais les-moyeiis que vôtis mettez en œuvre, sont fort maladrojts. Bien que vous disiez: Le résultat de* nos élections communales est de nature satisfaire plus ou-moins tous les citoyensil est facile de reconnaître que VQus êtes placée au premier rang des personnes qui sont les moins satisfaites, c'est-à-dire, que sous le rapport de la satisfaction, que nous éprouvons l'un et l'autre, uqus pouvons nous donner la main, puis qu'il est cj <anu que les extrêmes se touchent. Vous aftouèz aussi, que la liste des candidats pu bliée par vous, laissait désirer je suis fort de votre avis; mais je crois pouvoir vous faire remarquer, que les noms qui laissaient désirer le plus, étaient justement ceux des personnes que l'on accuse d'être vos plus fermes soutiens. Avouons que si le fait est vrai, yous avez agi comme le gamin qui cra chait la figure de son camarade, pour le mettre même de laver sa face barbouillée.... Si d'un côté, vous avez eu le pressentiment que yos candidats ne pouvaient réussir, et si d'un autre çôlé^, vous approuviez la candidature de six de nos candidats, pourquoi donc tout ce vacarme, tous ces cris contre nouset les nôtres, pourquoi aie vous êles- vous pas ralliée? En battant la chamade, vous eussiez évité bien de désagrénfents. Je crois savoir encore de source certaine, que vous ne pouvez guères vous féliciter que vos principes ne trouveront pas des ennemis dans la majorité de la plus ara de moitié du conseil communal. Je pense même que vous ne trouverez pas un seul ami dans le conseil tout entier, si vous continuez être aussi violente, aussi exagérée, que vous le fûtes par le passé. Je vous donne cet avis en passant profitez-en, je vous prie. J'aime croire que la le. n que vous avez reçue, ne sera pas perdue et que vous reviendrez des sentiments meilleurs. Pour le moment tout est bien vous êtes con tente, nous sommes contents, tout le monde est content; je vous disais depuis long'emps qu'il en serait ainsiet vous ne me croyiez pas. Les faits sont heureusement vernis confirmer mes paroles. Guérissez-vous de vos attaques spasmodiques et nous vivrons en paix; vous serez tranquille et heu reuse. Vous ferez paraître au grand jour une foule d'annonces imprimées avec luxe. Je continuerai êtrele drapeau de notre parti car il faut bien le dire, les derniers événements ont prouvé, que je repré sente un parti, tandis que vous n'en représentez aucun. Allonsmadame donnez-moi la main ne soyez plus en peinevivez dans le repos le plus absolu et vivez longtemps. Celte lettre sera la dernière que j'aurai l'honneur de vousadresser. Si, par hasard, elle réchauffait votre bile,déchargez-la sans crainte, vous n'avez nulle ré ponse redouter, car n'étant que vous, ne repré sentant rien qu'une minime fraction de 10 p. 0jo, prélever sur les frais des ventes, je croirais devoir rendre compte Dieu, des paroles inutiles que j'au rais prononcées. Adieu, chère dame agréez tout la fois mes com pliments de condoléance et l'assurance que je suis et reste Votre ami la façon de Barhari, LE PROGRÈS, Journal d? Ypres et de Varrondissement. PS. En réponse ma dernière, vous n'avez su que dire; c'est pour cela sans doute que vous avez recopié ma lettre. Je voïte avertis que l'on a trouvé cela très chose....Il est vrai que précédemment j'avais rétorqué un de vos arliculels; mais cette espièglerie m'avait ^lé pardonnée, vu ma jeunesse et d'ailleurs j'avais le mérité delinventiQu, Portez-vous bien. ARRONDISSEMENT D'YPRES. RÉSULTAT DES ÉLECTIONS COMMUNALES du 25 octobre 1842. Bas-Jfarnélon. Nombre d'électeurs56 nombre de votants 35. Ch. Verstraete 29; Parez, Hubert 29; Becquaert, Cb. 26- Haltuin, Ignace 29. Becelaere. 105 électeurs, votants, Bayart, Perd. 83; Leroux, J-B. 70; Vand epitte, [Joseph, 83 'Vermeulen, Ign. 79; Vanneste, Fr.77. Biischote. 66 électeurs, 45 votants. Dezeure, Jean 43; Peene, J.-B. 43; Lowagie, Pb. 45; Delaux, Gab.' Jo. -- Boesinghe. 145 électeur»; 33 votants. De Tbiebault, Léop. 54; Dehaene, Pierre 34; Marent, Pierre 34- Desegber, Fr. 35; Donck, Pigcre 54. Brielen. 54 électeurs, 51 volants. Blootacker, Jean 29 Coppin, Fidèle 26 Itommcns, Pierre 26 Desmadryl, Pierre 26, Comines. 156 électeurs, 119 votants. Demade, Jean 111 Van Damme, J-B. 103 Forge-Lauwick 81; Becquaert, Ch. 112; CdUrtens, Henri 114; et au Ballotage Van Elslande, Aug. 64 sur 71. Crombghe.. 67 électeurs, 29 votants. KiflUÉSi Pierre 25; Quaghebeur, Akb. 21; Pillaert, Fr. 27- -B. 27. W efyischï 95 élébteurs, 66 votants. T%ca%P1' Çgèqe, Ign. 61; Liebaeit, Mart.iifJ59; Cordon nier, BasjJe 61 ;Brulein, Pierre 61. Drat^^reJ56 électeurs, 27 votants. lenri 26; BacquaertJ.-B. 25 Buseyne. Constant 25; FaTïàys, Ph. 25 Boukaert, Ch. 21. Can< 59; Everaert, Pierre 50; Elverdinqhe. 121 électeurs, 63 votants. Comte D'Hust, 62; Leuridau, Pierre De Couynck, Ch. 59; Bayart, Fr. 60. Gheluvelt% 52 électeurs, 28 volants. Keiugiaert, Fr. 27; Deraan, Fr. 26; Messiaen, Fr, 24 Lamrae- rand, Pierre 24; Baitier; Ch. 26. Gheluwe. 197 électeurs, 151 votants. Vuylsteke, J.-B. 128; Deipyttenaeie, Ign. 126; Nuytten, Jo seph 125: Soete, J.-Fr. 118; Vandeiibulcke, Ch. 117 ;k Gesquiere Jean 121.' Haringhe. 150 électeurs, 139 votants. Cousyn, Bernard 116; Viane, Séraphin 114; Rousseeuw, Mar tin 107; Cuene, Louis 95; Desmetalen 71. 7/ollebeke. 41 électeurs, 59 votants. Dehem, Ch. 39; Odent, Pierre 36 Verstraete^ Ives 33; Bec quaert, Louis 32. ïlouihem. 81 électeurs, 53 votants. Vanracs, Augustin 49 Joye, Louis 29; et au ballotage Clare- boudt, Pierre 30 Mahieu, Pierre 35 Tailleu, Augustin 29 sur 49 votants. Langemarcq. 274 électeurs, 154 votants. Liebaert, Fr. 146; Comyn, Servais 150; PietersPierre 150; Delie, Jean 148; Nevejan, Ives 150; Ampen, Ives 150. Locre. 47 électeurs, 30 votants. Dekeuwer, Jean 28; Driessens, Dominique 16; Van Uxem Pierre 24; Cuvelier, Ch. 24. Messines. 95 électeurs, 50 votants. DeneckereCh. 45 Delobel Jean 45 Cuppin-Triocn 49 Vandermeersch, Philippe 49 De Bailleul, J.-B. 49. Neuve-Eglise. 148 électeurs, 77 volants. Vermeersch, Basile 73 De Bruyne, Pierre 60 Tileca, J.-B. 44; et au ballotage Lamerand, Pli. 45 et Bacquart, Liéviu 52 sur 55 volants. Proven108 électeurs, 86 volants. Mazeman Jules 85; Criem Pierre 86 Decrook Pli. 86 Meu- ninck J.-B. 86 DepreyPierre 84. Bcninghelst. 126 électeurs, 51 votants. Huyghe-De Schodt 50; RyckewaertPierre 48; De Wickere Joseph 40; Delie, Pierre49; Cooruaert, Pierre 49. Saint-Jean. 65 électeurs, 35 votants. SmaggheJ.-B, 24; Van Woulerghem Jacques 35: Samyn Ch. 35; BossaertDavid 35. Voormezeele. 95 électeurs, 72 votants. RentyJoseph 72; Debruyne, Jacques 67 Van Thuyne, Jean 60; Therry, Henri 60 Monlreu, Jean 60. Mais la liste des candidats proposés par nos adversaires, parut. Les noms de nos deux con seillers libéraux n'y figuraient pas, et, s'il faut en croire des on dit, ce ne fut qu'à grande peine, que l'on était.parvenu y porter celui de notre digne Bourgmestre. Outrés de tant d'audace un grand nombre d'électeurs se récrièrent, ils voulurent que l'on usât de représailles d'autres au contraire dé sirant rendre le bien pour le mal, voulant vain cre force de modération et de bienveillance persistèrent dans leur premier système. Une assemblée préparatoire composée de 130 élec teurs libéraux eut lieu de grands efforts fu rent faits en faveur des conseillers qui ne par tagent pas nos opinions politiques. On parvint faire maintenir l'un d'entre eux, l'autre fut éliminé par une simple majorité de 7 voix. Cette majorité prouve que rien ne fut négligé pour faire conserver tous les conseillers sortants et que tous l euçsçnt été infailliblementsans l'élimination <je. Obs deux conseillers libéraux. On sait le reste. Le Nouvelliste sera même de juger maintenant, lequel des deux partis a agi conformément aux vœux émis par lui le quel des deux-a- désiré, faire des sacrifices l'u nion de tous. Si l'on ne s'est pas entendu Ypres, comme dans plusieurs autres villes, la faute n'en est pas nous. .- Qui veut trop n'a rien, dit tin vieux pro verbe. Ce proverbe a reçu dernièrement Ypres, son application pleine et entièhe..\: Du reste, que le Nouvelliste se rassure, qu'il repose en paix il n'a rien craindre des émeu- liersYprois. ar n n g it i le journal le Progrès A LA FEUILLE DE LA GRANDTLACE Son amie la façon de Barhari 2e*et dernière lettre. Madame Comment vous portez-vous? Je vous adresse cette question ex abrupto, car je dois vous avouer que depuis le 11 septembre, date de ma dernière épître, j'ai eu lieu de concevoir de graves inquiétudes sur l'état de voire petite santé. Samedi dernier surtout ne vous voyant p^s paraître, comme d'habitude, j'ai été fort alarmé et le dimanche matin même votre air pale et décoloré ne m'a pas rassuré entièrement. Et puî% les uns disaient que la cholerine régnait en ville; d'autres que vous étiez frappée d'apoplexie foudroyante. Mais grâces Dieu votre état paraît s'améliorer, vous avez de bons docteurs votre ser vice et bientôt vous serez, je l'espère, en pleine con valescence. Vous avez, je l'avoue, passé une terrible semaine, mais aussi, n'est-ce pas un peu votre faute, vous vous fâchez outre mesure vous criez vous donner une extinction de voix, il vous prend des accès de colère qui font rire tout le monde, et tout cela n'aboutit qu'à vous rendre malade et ridicule. Ce sont là de bien tristes résultats. Si vous aviez consenti suivre les sages conseils que je vous ai donnés, vous auriez évité tous ces in convénients. Comme toutes les vieilles femmes, vous cherchez, je le sais, cacher votre âge et vos infirmités. Vous J'ai cherché la dissuader; elle n'a tenu compte de rien. Cette pauvre femme se ruinera. Elle compte établir un cabaret et quand les mauvais sujets de la paroisse viendront s'enivrer chez elle; com ment fera-t-elle, je vous le demande, pour leur tenir tète? Peu nous importe; c'est son affaire. Allégeons, autant qu'il est en notre pouvoir, cette liste des pauvres déjà si pesante pour nous. Trois enfans et une femme, c'est assez lourd, et nous en serons dé barrassés. Manning ne répondit rien; il sentait que son devoir était d'em pêcher autant qu'il était en lui, rétablissement d'un nouveau caba- let, d'arrêter une pauvre veuve, qui, par une mauvaise spéculali n, courrait sa ruine; mais il avait contre lui 1 intérêt du fermier et celui de l'inspecteur. Ces trois hommes représentaient, l'un l'aristo cratie prolectrice des pauvres, et oherchant se faire une clientelle parmi eux l'autre, la masse imposée qui cherche échapper de nouvelles taxes et le troisième, le commis salarié qui veut avoir le moins d'ouvrage possible. Quel pouvait être le résultat de ces trois intérêts si divergeas? Joignez-y l'intérêt personnel des pauvres, leurs eilorts pour tromper ceux qui se chargent de distribuer les revenus assignés par la paroisse la charité publique. Combien de causes de dissensions et de misères! La veuve Brand, qui attendait le moment d'être introduite, le fut enfin. Ce n'était pas une femme capable de tenir une taverne son maintien était modeste, ses manières étaient douces et sa voix peu assurée. Elle fit trois fois la révérence aux membres qui composaient le comité de charité, et leuV dit d'une voix émue J'ose espérer que vous ne m'en voudrez pas, messieurs. Non, non, certainement, interrompit le fermier. Au lieu de nous être charge, vous nous aiderez. C'est très-bien, veuve Brand. J'ai un enfant malade, reprit la veuve, dont lebras gauche sou tenait en effet un pauvre être chétif et souffrant. Je ne réclame ab solument rien que pour lui. C'est trop juste, dit le seigneur. Celte pauvre petite créature coûtera toujours beaucoup sa mère. Tenez, madame Brand, pen" sez-y bien, donnez encore une semaine d'examen ce qui vous in téresse. Prenez votre paie d'aujourd'hui, et revenez dans huit jours. Non, non, monsieur j'y ai bien pensé. J'ai déjà loué une des petites maisons de M. Blogg. Quoi demanda le seigneur, une de ces misérables cabanes bâties avec un peu de boue, dans l'endroit le plus malsain delà commune. Oui, monsieur, j'ai loué la plus graude elle ne me coûtera que sept livres sterling de loyer. Vous étiez, interrompit l'inspecteur, portée sur notre liste comme ayant droit trois rations d'enfant et la vôtre. Avec cela, et de l'économie, vous avec vécu, n'est-ce pas? Oui monsieur, si j'avais eu un enfant de plus, je me serais trou vée mon aise. Le fermier se leva courroucé; son poing frappa la -table. Un enfant de plus! mais c'est de nos caisses que sort l'argent qui nourrit vos enfans et vous. Je n ai pas voulu vous offenser, dit la pauvre veuve toute trou blée; j'ai parlé simplement comme je pensais. Mais que ferez-vous de votre sœur Jemina? interrompit M. Manning. Elle est bien jeune pour rester dans une taverne", au mi lieu des buveurs. Elle est placée chez M®0 Blogg. C'est pour ma fille Ruth que je réclame l'assistance de la paroisse; c'est une fille bien élevée, et dont tout le monde me dit du bien. Le fermier n'était point d'avis que la paroisse s'intéressât au sort de Rulh. Il avait mille bonnes raisons alléguer, qui toutes prou-

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 2