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1° Sept nouveaux centimes additionnels sur
le principal de la contribution foncière;
2° Dix nouveaux centimes additionnels sur
le principal de la contribution personnelle;
3° Dix nouveaux centimes additionnels Sûr
le principal du droit de patente;
•4° Dix nouveaux centimes additionnels sur
le principal de l'accise des bières et vinaigres.
Art. 3. A partir du 1er janvier 1843, les
centimes additionnels sur les droits d'enregis
trement, de greffe, d'hypothèques et de succes
sions, seront rétablis leur ancien taux.^13-"
conséquence quatre centimes additionner
ront ajoutés ceux existants.
Art. 4. Par modification de l'art. 12 de 1
loi du 27 décembre 1817, aucune dette ne sera
admise dorénavant dans le passif/des successions
donnant lieu la perception clés droits établis
paix du canton de Somerghem et membre du con
seil provincial de la Flandre-Orientale.
Pour la province du Hainaut. M. Constantin
Courtois, docteur en droit, ancien professeur en
rhétorique.
Pour la province de Liège. M. Jean Pellier,
principal du collège de Dolhain-Limbourg.
Pour la province de Limhourg. M. Josepb de
Bruynprofesseur de rlA^riuue au collège de
«St-Trotid.
pince de Luxembourg. M. Charles
sseur .et-bii#' piécaire l'école mili-
M, Charles Perlot,
soient
ayant
is de
par ladite loi, moins que ce^s
constatées par des actes authentiqi
une date certaine antérieurement
l'auteur de la succession.
Art. 5. A partir du 1er j
droit sur le café sera perçu en pri
de dix francs par cent kilogra
en consommation.
Art. 6. D'après les dispositions qui précè
dent, le budget des recettes de l'état, pour l'ex
ercice 1843, eslévalué la somme de centdouze
millionshuit cent seize mille, sept cent quarante
deux francs (112,816,742 francs), et les recet
tes pour ordre celle de treize millionscinq
cent trente milledeux cent vingt cinq francs
(13,530,225 francs), le tout conformément aux
tableaux annexés au budget.
Art. 7. Pour faciliter le service du trésor
pendant le même exercice, le gouvernement
pourra, mesure des besoins de l'état, renou
veler et maintenir en circulation des bons du
trésor jusqa'à concurrence de la somme de
vingt et un millionscinq cent mille francs
(21,500,000 fr.), moulant de la dette flottante,
défalcation faite du prêt fait de la banque de
Belgique en vertu de la loi du 1er janvier 1839.
Le Moniteur publie aujourd'hui toutes les
nominations des inspecteurs provinciaux de
^'enseignement primaire; quoique nous ayons
déjà fait connaître quelques-uns de cfés nomi
nations, nous ne croyons pas inutile d'en publier
ici la liste complète d'après la feuille officielle:
Par arrêtés royaux (les 8 et 18 octobre et du n
novembre, ont été nommés inspecteurs de l'ensei
gnement primaire
Pour la province d'Anvers. M. André Van
Hasselt, docteur en droit, membre correspondant de
l'Académie royale des sciences et belles-lettres
Bruxelles.
Pour la province de Probant. M. le chevalier
van Maie de Ghorsin docteur en droitchef de
bureau au ministère de la justice.
Pour la province de la Flandre-Occidentale.
M. le vicomte De Croeser de Berges, membre du
conseil provincial de la Flandre-Occidentale, ancien
inspecteur d'écoles.
Pour la provinee de la Flandre-Orientale.
M. Charles Ledeganck, docteur en droit, juge de
)\Volxem, ministre de
tëer un rapport au Roi
dégénérai Vandersmissen
né dans l'affaire du complot
de l'État, et qu'il y propose en
S. M>un nouvel a^^ple clé-
les 3 autres condamnés politiques
eere Van Laelhem et Verprae
'IndépendantLe Journal de
prend que MM. Huyssen Van
yhussen^et^Van Hallministres
iations du traité du 5
o^PPe 1042 et l'onl^igné en qualité de plé
nipotentiaires de S. M. IeMoi des Pays-Bas, ont
^été nommés grands-c<*Lons de l'ordre de
s, Léopold. Nous dirons ip|re tour que les deux
^plénipotentiaires belges ont été nommés, savoir:
j M. le général Prisse, grand-cordon de l Ordre-
du-Chèneet M. Dujardin commandeur du
Lion-Néerlandais le grand-cordon de ce der
nier ordre a été décerné deux de nos ministres,
MM. Nothomb et comte de Briey.
D'autres décorations doivent encore être ac
cordées de part et d'autrenotamment le
grand-cordon du Lion-Néerlandais l'un de
nos ministres.
Dans les circonstances où se trouvent les
deux gouvernements l'un vis-à-vis de l'autre,
l'initiative a dû naturellement être prise par le
roi Guillaume 11 c'était en effet lui de dé
cider s'il voulait pousser jusque-là les témoi
gnages de bonne amitié.
Il paraît qu'il en a été ainsi. Tout le monde
verra là une nouvelle et remarquable preuve
de la loyauté des intentions et de la sincérité
des sentiments du roi Guillaume 11.
rn
en sont venus se servir de craie moulue,
qu'on combine avec de la farine de blé jusqu'à
la proportion d'un quinzième!
On nous cite une usine moudre la craie,
située peu de distance de Mons, et qui expé
dierait des quantités énormes de ses produits
vers certaines usines moudre le blé.
Ces fraudes ne sont pas seulement déplo
rables en elles-mêmeselles ont pour résultat
non moins déplorable d'entraîner de proche en
proche des imitateurs, soit par l'appât du gain,
soit pareeque le commerce honnête ne saurait
soutenir la concurrence contre ceux qui vendent
de la craie pour du froment.
Nous ne savons si la chimie fournit des
moyens faciles de constater la falsification de la
farine de froment par celle d'autres graines de
moindre valeur, mais quant la craie il noys
semble aisé d'en constater la présence; en car
bonisant le mélange dans un creuset, ou sim
plement sur une pelle feu, la farine en brûlant
ne laissera qu'un résidu charbonneux dans le-
uel les parcelles de chaux deviendront visibles.
On dit aussi que le mélange de la chaux se
reconnaît l'odeur d'huile qu'il exhale après 2
ou 3 semaines.
On lit dans la Gazette de Monssous le titre
Empoisonnement public
On nous signale un genre de fraude qui se
pratique, dit-on, avec une audace que l'impu
nité augmente de jour en jour, et contre
laquelle il importe que les habitants de Mons
se prémunissent dans l'intérêt de leur santé.
On nous assure que de divers points du
pays on expédie Mons, pour notre consom
mation, des farines falsifiées; que non contents
de mélanger leurs farines de froment, de celles
d'orge, de fèves etc., certains grands industriels
Après une suspension de deux joursla
chambre a repris hier ses travaux. Disons ce
pendant qu'elle semble tenir peu compte des
recommandations de son doyen d'âge, de ne
pas faire fcn trop fréquent usage des chemins
de fer pendant la session, car ce n'est qu'a
près une demie heure d'attènte qu'elle s'est
trouvée en nombre.
M. le président a d'abord donné lecture de
la réponse du roi la dépulalion qui lui a pré
senté l'adresse. Voicj comment elle est conçue
«Messieurs, *■'-
Je considère le début de voire session comme
d'un bon augure: grâces aux travaux que nous
avons accomplis, il nous est permis de reporter
notre attention presque tout entière sur les ques-
lions financières et commerciales.
Je suis sûr que la chambre des représentants
montrera dans ses nouvelles délibérations le
même amour du bien public. Je ne puis que ré-
péter avec vous que la Belgique puise sa force
réelle dans la concorde et l'union de tous ses
enfants.
M. Osy s'est ensuite adressé M. le ministre
de la justice pour obtenir les explications qu'il
avait promises sur la visite domiciliaire dont le
château de Golzines a été l'objet.
M. Van Volxem a répondu qu'il venait de
recevoir un premier rapport de M. le lieutenant-
colonel de la gendarmerie qui constate que le
bruit s'était répandu Namur que le général
Yandermeere était aussi parvenu s'échapper.
Les conducteurs de diligences en avaient eux-
mêmes répandu la nouvelle. C'est sur ces bruits
que le maréchal-des-logis, en l'absence du lieu
tenant qui était en tournée, a cru de son devoir
de faire cerner le château et le matin, accom
pagné du bourgmestre et de plusieurs gen
darmes il avait procédé aux perquisitions. En
livres, et ses manières la grâce dessalons mais sous cette enveloppe
se cachait l'implacable volonté du sauvage. 11 avait appris des tribus
au milieu desquelles il avait longtemps vécu, les ruses patientes et la
persistance qui font arriver sûrement au but.
Depuis que, rentré dans la vie civilisée, il était devenu l'un des
plus riches planteurs de l'Alabama, l'occasion d'exercer ces instincts
se présentait moins fréquemment mais il était aisé de voir qu'au
fond, Jackson était encore le pionnier libre du désert. C'était tou
jours une de ces natures dominatrices et puissamment terribles qui
absorbent, dans leur sphère', ce qui est doux, riche ou beau, s'attri
buent violemment ce qui leur plaît, et s'assimilent tout, parce que
tout est plus faible qu'elles; cœurs passionnés, mais durs, et qui res
semblent un volcan dont la lave devient pierre quand elle ne brûle
plus.
Ses riches es avaient donné M. Jackson un grand crédit dans
l'Alabaina. Ou vantait sou habileté en affaires, passaut généralement
sur ses vices comme rur tous ceux des gens dont on peut avoir he-
soiu. Il possédait plusieurs centaines de noirs et les traitait avec tant
de cruauté, que la plus terrible menace faite un esclave était celle
de le vendre M. Jackson. Cependant, comme cette cruauté pro
verbiale était devenue, eu déiiuitive pour le planteur, une source de
richesses, loin de nuire sa considération, elle y aidait. C'était une
supérioiité que plus d'un colou enviait juste titre, car là où le
noir cesse d'être un houime, le plus habile est celui qui relire le
meilleur profit de celte machine humaine.
Sans connaître M. Jackson complètement, miss Mackensie ressentait
pour lui une répuguauce instinctive. Elle éprouvait en sa présence
cette espèce de tressaillement qu'éprouve l'oiseau frêle auprès de l'oi
seau de proie. Les visites du planteur de la Blanche-Couronne chez
son père avaient toujours déplu, mais surtout depuis qu'elles étaient
fréquentes et assidues. La rencontre de l'ancien pionnier fut donc
pour elle, surtout dans ce moment, une contrariété et un embarras.
Cependant celui-ci venait de la réjoindre, et, près les politesses
d'usage, tous deux se dirigèrent vers l'habitation de M. Mackensie.
Il y eut un moment de silence.
Je le vois aux yeux humides de miss Jenny, dit enfin Jackson,
qu'elle a pris congé de Joues Cokeril.
La jeune fille lit, en rougissant, un signe alïirmatif.
Ne vous iuquiélez de rien, reprit le planteur, je l'adresse
une maison dont tous les commis ont fait fortune.
M. Cokeril vous devra sa réussite, balbutia Jenny, et j'aurais
dû vous remercier...
Remerciez-moi surtout de son départ.
Comment
Oui, j espère que l'absence dé M. Jones permettra miss Mac
kensie de réfléchir, et de renoncer son projet de mariage.
*-« Pourquoi cela
Parce "que miss Mackensie est trop belle et trop bien élevée
pour ne prétendre rien de plus qu'à partager la misère d'uu
pauvre diable.
Il me semble vous avoir entendu prédire tout l'heure que M.
Cokeril ferait fortuue.
Sans doute, dans cinquante ans! Tout le monde fait fortune
aux Étals-Unis, la condition d'attendre làge où l'argent ne sert
plus rien ou vit misérable, avec la certitude de mourir million
naire Du reste, j'ose croire que miss Jenny a trop de raison pour se
condamner une existence de privations, de soucis et de travail,
quand elle peut s'assurer, dès maintenant, tous les plaisirs de l'opu
lence.
J'ai peu d'ambition, répondit la jeune fille.
Vous avez au moins celle d'être heureuse, et vous ne savez pas
ce que l'on souffre avant de se créer une position indépendante. Vous
avez vu ce qu'il fallait de peines et de sueurs nos émigrants pour
abattre coups de hache un pan de forêt et se faire une place au so
leil eh bien! dans le monde, le travail est plus rude encore, car là,
au lieu d'arbres, on a des hommes, et pour hache, la volonté, mau
vais instrument qui s'émousse sans cesse ou se retourne contre vous-
même. Croyez-moi, miss, les sauvages ont raison quand ils disent
que le blé poussé est toujours le bon blé, et les nids tout faits les
meilleurs nids.
[La suite au prochain IV0.)