NOUVELLES DIVERSES. victime est dans un état déplorable on désespère de ses jours. Journal de Bruges.) M. Tavoeat Cartels a reçu vendredi malin de l'ex-général Vandersmissen une lettre sans désignation de lieu où elle a été écrite, et dans laquelle il prie cet avocat de se charger de la défense de son fils. Entrautres explications contenues dans cette lettre, andersmissen rapporte que le dimanche jour de l'évasion rien n était encore résolu trois heures de l'après-midi que le projet fut.Wrêté en un, instant que les cicatrices de ses anciennes tej^e sures commençaient le faire souffrir, et c avait préféré s'exposer mourir d'un coup cîù» Jav feu de baïonnette que d'endurer les lonjjs et cruels tourments qui l'attendaient; il ajoute qu'il est parvenu sortir de l^/prison sans trop savoir lui-même comment et nai lfrlojif».uement de la surveillance active dont il .étj la part du directeur et des guic1 maison de sûreté. Du reste il ne paraît pas que '.'an se soit évadé sous le costumé Voici comment les choses se ser; Ap i ès qu il eût résolu de ten Vandersmissen père se couvrit du mauteau de son fils aîné, tandis que le fils cadet, de la au milieu du buisson; Mme l'albot qui est d'une santé très-faible s'évanouit, elpes domes tiques appelèrent grands cris au secours. Ces cris furent entendus par un monsieur et une dame qui se promenaient également dans le bois, et qui donnèrent l'ordre immédiatement leurs gens*d";jller au secours. Le ni o rj s i e nAhi i r m m e ^.t pied terre et fit coup2 Une maison et Talhjuéc n" y occupée par mi/,.;; - r iture de madame chevaux engagés au la conoKision] w îque que publie le gouver- Alexandrie, 5 novembre, jijé de paix a êflSconclu entre le plénipo- méme taille que M™5 Vandersmissen. revêtit, tes ternaire anglais et le gouvernement chinois. Les habillements de sa mère placé ainsi entre sdrr-v|fîpulalions principales pomenl: père et son frère Ernesttous tes trois se sont La Chine paiera, ei^gis ans, 21 millions de présentés ia grille qui leur a été ouverte et sont sortis de la prison sans difficulté. [Journal de la Belgique 111 ils ■-i Ernest Vandersmissen, qui avait été réintégré aux Petits-Carmes après sa condamnation jeudi matin, a été mis en liberté. Hier soir, 11 heures, d'autres disent ce ma tin une heure, un événement tragique est ar rivé chez Mlle Heinefelternotre première can tatrice. MwCaumarlin, dont te père fut membre de la chambre des Députés de France* se trou vait chez-Mlle Heinefelter avec M. Aimé Sir^y fils de l'ancien avocat la cour de cassation auteur du célèbre recueil d'arrêts judiciaires. Une vive dispute s'éleva eutr'eux. M. Caujnarlin qui élait armé d'une canne épée, en porta un coup Mans 1e côté son adversaire, et M. Sirey resta mort sur te canapé de Mlle Heinefelter. On nous assure que M. Caumarlin, après avoir commis ce crime, se sauva dans la voiture même de M. Sirey. Dès que la police a été in struite du fait, et elle l'a su dit-on un quart d'heure après, elle a fait tes recherches tes plus actives pour s'emparer du meurtrier, et ce malin toutes tes portes de la ville sont gardées avec soin. Une scène assez singulière s'est passée au bois rte Boulogne dans 1e courant du mois dernier. Madame l'albot, sœur de lady Shrew-Bury, se promenait au bois dans une voiture fermée. Les chevaux «'étant emportés, se précipitèrent dollars. 20 Les ports de Canton, Amt»y, Ning-Po et deux ^autres sont ouverts au commerce anglais. 3" L'île de Hong-Kong est cédée perpétuité S. M. Britannique. 4° Les prisonniers seront rendus. - 5° Une amnistie sera publiée. (3° Les officiers des deux nations seront traités sur le pied d'égalité. 70 Les îles de Chusan et. de Kolong-Son seront occupées jusqu'à parlait paiement du tribut.» C'est, dit une (correspondance parisienne, lord Cowley lui-même qui a remis M. Guizot la note telle qu'il désirait qu'elle fût insérée dans tes journaux. [Globe.) Les nouvelles de la Catalogne deviennent de plus en plus sérieuses l'insurrection de Barce lone a pris une grande gravité; voici une dépêche télégraphique que publie 1e Messager: Perpignan, 19 novembre. Une lettre de Barcelone, d'un officier de cava lerie arrivé 1e 18, par ordonnance, La Joncquière, porte: Après un combat sanglant, nous avons été obligés d'évacuer la ville. Les habitants se sont em parés de l'artillerie; nous bivouaquons depuis deux jours au pied des remparts la porte des Anges a été la première enlevée par la garde nationale. Des femmes étaient armées de lances; des déla- chemens de troupes de ligne occupent encore tes Atarazanas Moiiljuich, le port. On assure que l'in surrection a gagné Solséna et Lérida. Une autre nouvelle télégraphique, de Madrid, 15 novembre, porte que M. Olozaga a été nommé président du congrès, la majorité de 82 voix contre 41 obtenues par M."Acuna, l'ancien président, porté par 1e parti ministériel. M. Corlina a été nommé vice-président par 80 voix. MEURTRE DE LA RUE DES HIRONDELLES. Plusieurs versions circulent en ville sur eè déplorable événement. Voici les détails qui nous paraissent tes plus exacts: M. de Cauniartin, avocat, était arrivé1 de Paris hier au matin."Le soir, il se rendit au cont^ht de M. La borde. A la sortie, il aperçut M"0 Heinefetler montant dans la voiture de M. Sirey il la suivit jusque chez elle où il trouva plusieurs invités réunis souper, il se mit table. Une querelle s'étant* èngagée, il frappa M. Sirey: celui-ci riposta par un coup de canne, et M. Caumarlin, exaspéré, tira une épée de -sa canne et en frappa dans la région du cœur sou adversaire, qui expira sm\ le champ. Cette scène,., terrible se passait dans le salon en présence de tous tes invités; M. de Caumarlin prit aussitôt la fuite? M. Van Beersel, chef de la police locale, et M. te rocureur xlu roi se sont rendus immédiatement ur les lieux, une demi heure après l'événement. Des ordres ont été donnés immédiatement pour la fermeture des portes de la ville. Plusieurs locomotives du chemin de fer oui été dirigées dans diverses directions, ainsi que plusieurs officiers de policeporteurs d'ordres. Des perquisitions ont été faiLes pendant la nuit dans tous les hôtels de la ville; mais elles ont été infructueuses. Jusqu'à présent, M.'de Caumarlin n'a pu è^re découvert. Lè cadavre de M. Sirey a-élé transporté au dépôt, rue du Sureau. M M» les docteurs Allard, Varlet, Feigneaux et Servajs avaient été appelés dans la-inaison après te meurtre. Mais tous tes secours qu'ils ont prodigués la victimeiÔKtété inutiles. Suivant une autre version, il paraît que M. de Caumarlin et M. Siréy JUaienl demeurés seuls dans 1e salon de M11" H... et que ce n'a été que lorsque tout le monde s'est retiré, qu'a commencé l'alterca tion qui s'est terminée d'une manière si tragique. On dit aussi que M. de Caumarlin était déjà dans 1e salon de M11" Heinefelter lorsqu'elle est rentrée du concert avec M. Sirey qui Pavait ramenée dans sa voiture. On ajoute enfin que M. de Caumarlin voyant sa victime baignée dans son sang, s'est élancé hors de la maison et s'est rendu chez un médecin dont il a réclamé tes secours pour un homme qui se mouraitetaprès avoir donné l'adresse de la mai son, il a disparu. Depuis vendredi dernier un oiseau était venu se reposer sur la tour de notre Halle, et per sonne ne pouvait préciser quelle espèce il ap partenait. Les veilleurs de nuit ont réussi s'en emparer dans la nuit du samedi au dimanche, et l'ont exposé la curiosité publique. Nous reconnaissons dans cet oiseau un jeune COR- MORAN de l'ordre de palmipèdes, genre loti- palme c'est-à-dire qu'ils ont tes quatre doigts réunis dans une seule membrane. Le cormoran est aussi excellent nageur que plongeur, il se nourrit de petits poissons, qu'il emploi son fiancé qu'afin de l'éloigner,elle eut un instant la pen sée d écrire Jones pour qu'il revint mais quand rccevrait-il sa lettre, et de quel secours, d'ailleurs, pourrait-il être dans les débats d intérêts qui allaient s'ouvrir. D'un autre côté, M. Mackçnsie n'é tait point en état de soutenir une telle discussion; outre que sa ma ladie le rendait incapable d'une longue application, il avait toujours montré peu d aptitude pour les affaires. Forcé de quitter les états du Kord par suite d'une faillite qui avait manqué le déshonorer, bien qu'elle n'accusât que sou inexpérienceil n'en était devenu ni plus capable ni pLus attentif. Il devait M. Jackson la plus grande partie de l'ai geutqu il avait employé depuis dix axis, créer son habitation, et sentant l'impossibilité de satisfaire ses engagements, il avait fait comme tous les hommes faibles en face du danger, il avait fermé les yeux. Jeuny pensa donc que le seul homme qui pût régler convenable ment ces affaires, était sou oncle Williams. Etabli dans le New-IIatups- hirc, il promettait depuis longtemps?de venir visiter son frère de l'Alabama; la jeune fille lui écrivit pour lui apprendre l'état déses- pété dans lequel il se trouvaient, et le supplier de hâter son arrivée". Cependant, M. Mackeusie s'affaiblissait de jour en jour et tous les remèdes avaient été reconnus impuissants contre celte langueur mortelle. Sou mal était -uû de ceux auxquels les médecins ne trou- veut point de nom la vie semblait décroître en lui comme une soutee que quelque feu souterrain fait tarir. Ce n'était point un homme malade, mais un homme qui avait besoin de mourir. Il continuait pourtant se lever et diriger la plantation; seulement, chaque jour, il retranchait quelque chose ses travaux, et laissait décroître, avec ses forces, sa sphère d'activité ou eût dit qu'il rétrécis sait dessein son horizon pour l'amener insensiblement la dimen sion d'une lomhe/et la fin de cet homme, se retirant ainsi pas pas de l'existence, avait l'air d'une retraite plutôt que d'une agonie. Souvent, le soir, après avoir donné les ordres ou réglé quelques comptes, il venait s'asseoir, tout pâle, sous le chèvrefeuille de la pe louse. Alors, regardant autour de lui ces jeunes arbres qu'il avait plantés, et qu'il ne verrait jamais grands, ces conti uctions commen cées qu'il ne devait point finir^ et la douce jeune fille qu'il allait laisser sans appui au milieu de ce chaos d'essais inachevés et d'espé rances avortées, il sentait un frisson courir dans ses cheveux, il se redressait avec un élan de résolution, rappelait lui ses forces, et s'excitait vivre mais^ces réveils d'énergie étaient courts et tou jours suivis d'abattements plus profonds ;jausû, M. Mackeusie les évitait-il comme d'inutiles révoltes contre sa desliuée. Il y a d'ail leurs, daus ces agonies insensibles une langueur qui n'est pas sans charmes, et le père de Jenny s'abandonnait le plus souvent celte confuSe jouissance. Pareil un voyageur arrêté au sommet de la der nière montagne, il se penchait sur la vie pour en écouter les derniers bruits et en respirer les derniers parfums, sans s'occuper de la nuit qui venait douce imprévoyance des mourants, qui leur fait trouver d'étranges douceurs au milieu de leur propre deslruolion, et qui leur montre l'instant suprême où la sensation sevauouil et où tout s'efface, comme un soleil couchant de la vie! Du reste, miss Jenny ne négligeait rien pour entretenir celte quié tude, elle avait deviné les soucis de son père et s'efforçait d'en dis traire sa pensée. Lorsque M. Mackeusie s'inquiétait des cultures qu'il ne pouvait visiter, et craignait pour les récoltes prochaines, qui devaient-arrêter ou décider sa ruine, Jenny le conduisait le long des haies de laurier toutes bordées de lis al lâtes elle lui faisait écouter les oiseaux cachés daus les bosquets de camélias sauvages, lui mon trait l'Alabama qui coulait sous les galeries de l'habitation, les gran des forêts vierges perdues l'horizon; et, au milieu de tant d har monies ineflables, le malade oubliait ses inquiétudes il respirait l'air embaumé, écoutait le bengalis, contemplait les eaux, les bois, les montagnes, et son bonheur lui semblait de la richesse et, rassuré par l'opuleucede la création, i4 ne pouvait se croire pauvre, entouré de tant de trésors tr Jenny était loin de partager la tranquillité qu'elle savait inspirer son père. Depuis son entretien avec le planteur delà Blanche-Cou ronne, ses iiii[uié{iidcs allaient y chaque jour, croissant elle avait cal culé le temps nécessaire pour que son oucle Williams lui répondit de JNew-Hampshire mais, comme il arrive toujours quand on est mu. par l'impatience et le désir, elle n'avait tenu compte, dansses calculs, ni des obstacles inévitables, ni des retards imprévusni de la lenteur des décisions. I/attente et la logique vivent rarement en bonne in telligence; miss Mackeusie s étonna bientôt de ne point recevoir de réponse, et des craintes de tout genre l'assaillirent {La suite au prochain A°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 2