i JOURNAL DYPRES ET DE L ARRONDISSEMENT. K i h K. 2' ANNÉE. N" 182. q4»'jJjpnne JCbres, rue du Temple, 6, jet cliez.tous les per cepteurs des postes du royaume. prix de l'abonnement par trimestre. Tour Ypresfr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro 0-25 JEUDI,^26 JANVIER 1843. Tout ce.qui concerne Ja ré daction doit être adressé, franco, l'éditeur du journal, Ypres. - Le Progrès paraît le Dimanche etle Jetidnie chaque semaine. prix des insertions. Quinze cen par ligue. IIVTERIEllB. YPRES, le 26 Janvier. MORALITÉ DU PA11TI CLERICAL. Depuis quelque temps déjà, certain parti prétend décorer exclusivement ses adhérents du titre (Xhonnêtes gens. Ceux qui prennent la liberté grande de ne pas vouloir être comptés dans ses rangs, sont présentés aux yeux de leurs concitoyens, par les feuilles de certaine couleur, comme des individus professant les principes les plus anarchiques, les plus anti sociaux, comme des ennemis enfin de la morale et de la religion. En laissant de côté l'inconvenance d'une semblable tactique de la part d'un parti, fai sant profession du plus profond respect pour une religion,'faui-m$t au rang des premiers devoirs, ceux de pratiquer la charité et l'amour du prochain, nous croyons utile d examiner, si, en effetles catholiques-politiques l'empor tent sur leurs adversaires en moralité politique. Un fait inouï dans les fastes électorales vient d'être mis au grand jour. En vue des élections prochaines, des fraudes nombreuses ont été commises dans les provinces qui auront re nouveler cette année le mandat de leurs dé putés. Elles ont été dénoncées la tribune nationale par un honorable député libéral. Le but de ces manœuvres est d'augmenter par des déclarations fictives de contributions, le nombre des électeurs et de créer par* ce moyeu, une majorité favorable aux candidats du parti clérical. Voilà certes une belle occasion pour ce parti si moral et qui prétend au monopole de toutes les vertus, de s'élever contre une fraude aussi coupable et qui, si elle av-ïit quelque chance de succès, remplacerait le droit par Ie fait. Qu'avons-nous vu cependant? A cette dénon ciation inattendue, le côté droit de la chambre parut atterrémais bientôt il reprit courage. Quelques membres de la majorité cléricale soutinrent, qu'il était permis d'acheter la qualité d'électeur. Un prêtre même éleva': ja voix, au milieu de celte discussion, pour faire'l'apologie du mensonge et soutenir la légalité des fausses déclarations. 1D'autres crurent pouvoir accuser le parti libé ral d'être l'auteur de ces fraudes, tandis qu'elles étaient dévoilées par un orateur de ce parti, v Certes le rôle joué dans^ces débals par lés puritains du parti catholique, qui vont sans cesse criant l'immoralité, n etaij^as l'avan tage du parti. Mais celui de leurs journaux est encore plus significatif. Tandis que le^feuilles libérales mentionnaient cîiaque joupXes fausses déclarationsâde f.\ls ecclesiaatritffies ou de tels adhérents^pu parti des honnêtes gensles journaux de la faction ne trouvaient pas un mot pour repousser ces accusations. Dans l'impuissance où ils se trou vaient de réfuter les faits précis articulés par leurs adversairesils se bornaient de yaines déclamations qui sont une preuve de plus, que ces fraudes n'étaient pas des faits isolés, mais appartenaient un vaste plan imaginé par nos ennemis politiques, pour conjurer la défaite électorale qui les menace. Tout tend prouver que c'est au profit du parti clérical, que celte fraude a été inventée. L'inquiétude de nos adversaires, leur embarras la dénonciation imprévue de cette intrigue par l'honorable M. Mercier, le silence de leurs journaux démontrent cju'ils n'en ont pas la conscience pure. Nous le demandons maintenant, ce parti qui a voulu mettre l'encan le premier privilège du citoyen, le droit électoralqui,prétendu fausser la libre manifestation dé la v^'onté,na tionale, en mêlant parmi les "électeurs rçé^ls, des électeurs de fabrique^ qui, enfin, vouluvincre et dominer l'aide de la ruse et de la fraude comment ce parti ose-t-il encore se qualifier,de' seul inoral et de seul vertueuxLa faction ennemie de la Constitution de 11130, qui cache ses mauvaises passions et son hypocrisie sous des faux semblants de zèle pour les intérêts religieux, est seule capable de celte outrecui dance. Celte impudeur est un trait 'de plus caractérisant ce parti égoïste et ambitieux, qui, non content de travailler l'asservissement de la Belgique, prétend encore la démoraliser. hotuig Depuis une dixaine de jours, Iaehàfhbre des représentants nous offre des discussions plus ou moins comiques. C'est le ministre des travaux publics qui pa rait destiné depuis quelque temps, égayer les honorables membres de la chambre et le public. La discussion du budget de ce département soulève beaucoup d'objections. Des députés de mandent des éclaircissements. M. Desmaisières,- après s'être bien fait tirer l'oreilleleur com munique un dossier très-volumineux que les réprésentants trop^curieux, ne pourront jamais feuilleter en temps utile. Preïïiier acte. V On observe M. le ministre, que son budget est beaucoup trop ','é*et que le système de comptabilité admis pour, le chemin de ferest vicieuxqu'il do^le changer; que le chemin de fer belge a 4Psoin de 104 kilog. de côâk par licite que c'est exorbitant que les locomo tives françaises et anglaises n'en consomment que la moitié. A d'aussi graves observations M. Desmaisières répond qu'il yadixjoursque ces diseussions durent et qu'il est nécessaire dans ses o-esteil leur promet pour l'année ^iils-désirent. Second acte, que commencé. Car du département exorbitant, Jjen voter le bureau] prçcl FÊTE ANNUELLE DE S'-SÉBASTJEN, patron des archers. Notre belle société du tir de l'arc main vient de célébrer la fête de son patron. Tous les ans, cette antique confrérie se rend en corps l'é glise le 20 janvier, pour entendre une messe célébrée en l'honneur de S'-Sébastien. Les mem bres de la société n'ont point voulu déroger cet antique usage aussi se trouvaient-ils pres que tous réunis l'église de S^Martin. Une autre coutume consacrée par le temps et qui paraît plaire beaucoup aux confrères, est leur réunion un banquet, qui a eu lieu le même jour, l'estaminet d'Anvers. La plus affectueuse cordialité, la plus franche gaieté n'ont pas cessé un instant de régner entre les confrères. Tous paraissaient heureux de se voir réunis un même banquet. Les chefs étaient satisfaits et contents de voir tous les confrères si bien unis. Aussi des toasts ont été portés et entre autres, un au chef-homme sur qui se fonde l'espoir de la société. Le chef-homme a remercié les confrères de leurs sentiments bienveillants ^enl leur a rappelé que seulil nç»ouvait donner une impulsion nouvelle l'société dont il est fier d'être le chef; mais quear l'accord et l'u- ,nion de tous ses membres on peut espérer de 'voir renaître les beaux jouj de cette antique confrérie. Des couplets ont été contés; nous croyons faire plaisir nos lecteurs^ les insérant. chantés a l'occasion de l- f f >e S^SÉBASTIEN air Do Dieo des- boskes cei®P>e Lerikgbb). II est un saint, uJmartyr héroïque Qui nous sourit Séjours du haut des cieux Dont le drapea®Qotte encore en Belgique, Et qui guidait lcP^roisnos aïeux Quand combattant^,ur la liberté sainte Us dispersaient leurs ennemis vainc^P Drapeau sacré qui pare cette ei»cr;^*c Ainsi que nos car. e Sébastien, patron de nos ph^anges Roi, des archers et l'orgueil, et l'espoir, cpunjiàtoi nos louanges, r des archers N Ni c'est qi public!

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