Chusan, 29 octobre. Dans l'après-midi du 12 de ce mois, la dernière division de la flotte de Yang-Tze-Kang est partie deWoosang, convoquée par la frégate la Blondeelle est ar rivée Chusan dans la soirée du 17. Sir Henry Potlinger y est entré le 19, l'amiral le 20 et Sir Emgh Gongh le 21. FRANCE. jsl, dernière campagne était la reprise de deux portes de bois enlevées, il y a 800 ans, un tem ple 4dndou. depuis, ces portes avaient toujours fermé le tombeau de Mahmond de Ghuznée. Elles doivent orner le temple restauré de Somnauth. La marche des armées ressemblait plutôt par sa précipitation et sa confusion celle de soldats qui battent en retraite, qua une marche triom phale de troupes qui viennent de quitter un champ de bataille. Le Belle-Islele Jupiter et les bâtiments des volontaires du Bengale, les 6e et 14e régiments d'infanterie Madras en sont partis les autres restent ici jusqu'à ce que les arrangements de la garnison soient finis. Ces forces se composent du 55e régiment, de l'aile gauche du 18e Royale- Irish, du 2e d'infanterie M. N.., d'une com pagnie de l'artillerie de Madras et de 50 sapeurs- mineurs. Nous avons des nouvelles de Caboul en date du 10 novembre. A celte époque Mecher- cha-Khan, ami des Barakzyes, s'était emparé de Bameheay où il réunissait des hommes et des munitions pour le service d Ukhbar-Khay, sé paré de lui par une distance de -40 milles. Le sirdar avait une escorte de 13,000 cavaliers. La famille du prêtre de Caboul était avec lui, le prêtre voulait soulever le peuple de Koheslan et le faire marcher contre Caboul. Un grand nombre de chefs étaient allés ré joindre les forces qui se concentraient Bame- hean. La plupart des habitants de Caboul étaient rentrés en ville et réparaient leurs maisons. Le prince Shahjoon, le dernier fils Ju shah Soojah, blessé par les anglais dans le Balahissar, n'avait pas avec lui plus de 100 hommes et l'on s'éton nait qu'il restât dans cette place. L'empereur dans une proclamation, an nonce qu'il a appris l'arrivée d'un barbare fran çais nommé Jancigny. Il ordonne Clepoo et autres hauts commissaires, de rechercher quel peut être le but de son voyage, et d'en faire un rapport la cour. Extrait de /'Overland Bombay Courier, du 2 janvier) Au commencement du mois der nier, le choléra a fait d'affreux ravages, surtout parmi les indigènes, 40 ou 50 mouraient par jour, et les Hindous ne manquaient pas de brûler les corps des victimes. Les marchands Hongs ont annoncé certaines réductions volontaires des droits exigés Can ton pendant la guerre. On espère que l'ouver ture du commerce de thé et la réduction des droits sur d'autres" articles, amèneront, de nou velles commandes, La lettre de Macaof du;14 novembre, qui donne ces nouvelles, ajoute que, sans doute il se passera encore quelques mois avant l'adoption de nouveaux règlements pour le commerce. - Il paraîtque Sleev-Singh a promisde payer refuser toute espèce de réparation au sujet de l'armée de réserve anglaise parce qu'il ne se sent M. de Lesseps. pas très-solide sur le trône, par suite des intri- On assure aussi ce matin que M. Hernandez gues du Rajah d'Yang-Singh et de la turbulence doit quitter Paris dans la journée. D un autre de sa soldatesque de celte manière il pourrait côté on assuré que les bruits répandus ont été tout instant compter sur une force auxiliaire exagérés et qtiè M. Guizot n était pas fâché de profiter de la circonstance pour échapper la discussion orageuse dont il était menacé au su jet de l'Espagne. 11 paraît que malgré le vote de l'adresse le ministère du 29 octobre ne se regarde pas comme bien affermi au pouvoir. On dit que M. le comte Molé a été appelé aujourd hui au château et qu'il a été consulté sur une nouvelle combinaison ministérielle. On ajoute que les nouvelles complications diplomatiques entre la France et l'Espagne ayant fait reconnaître anglaise. Il a promis, dit-on, une somme considérable lord Ellenborough. Ce serait une manière de s'acquitter. EXTEBIEUU. chambre des députés. Séance du 3 fécrier. (suite et fin.) Sur les explications données par M. le ministre du commerce, les divers amendements, proposés l'impossibilité de lalliance anglaise, on auiait au 11, sont retirés et la rédaction de la com- reconnu la nécessite de changer le cabinet qffi mission est adoptée. s'est déclaré si chaudement en faveur de I An- adoptée Les deux derniers sont adoptés sans dis cussion sérieuse. ^Slf^ésullat du scrutin sur l'ensemble du projet ^laïtresse. Nombre des votants; 379; majorité absolue, 190; Boules blanches, 278, Boules noires, 101. La Chambre adopte. On dit que le cabinet des Tuileries a reçu des dépêches favorables de M. le prince de Joinville au sujet des négociations commerciales ouvertes Rio-Janeiro. On parle d'ordres expédiés aùx {généraux Harispe et Caslellane, commandant les iflfeux divisions militaires de la frontière espagnole. ff. La formation d'un corps d'observation sur les Pyrénées serait encore une fois résolue. gleterre. Voici comment ont été votées les adresses depuis 1830. 1831 1832 1834 1835 1830 1837 1838 1839 1840 1841 1842 1843 yotasts 355 35a 311 295 313 399 332 429 255 408 390 379 pour 282 235 248 256 244 242 216 221 212 249 240 278 contre 73 119 43 39 76 157 116 30-3 43 161 158 101 majorité: 209 114 225 217 179 85 100 13 169 86 84 177 -11 paraît certain, malgré tous les bruits resse a été adoptéq^enErance par une, contràiéfes répandus depuis un mois, que le ai ntraité de commerce entre l'Espagne et l'Angle terre n'a pas encore éjé signé. Espartero n'a pas encore osé prendrç une mesure aussi impopu laire. Il paraît néanmoins que le traité est tout prêt et que le régent ét l'ambassadeur anglais n'attendent que le moment favorable pour ter miner celte affaire. La manufacture royale des tabacsquai d'Orsay a pris depuis quelques années des pro portions vraiment gigantesques; par suite des constructions nouvelles qu'on y a ajoutées ré cemment, cet établissement est presqu'aussi 'vaste que l'Hôtel des Invalides. Tous les jours tantôt au milieu, tantôt la fin de lh .séance, et ses regaéds codstam-, ment attachés sur la jeune artiste, forçaient celle-cirougir et la troublaitnt malgré elle. Une fois le hasard fit qu'il se trouva seul.-, avec Fanny, au moment où la leçon finit l éoulière sortait pour ia promenade. Persuadé qu'il y avait peu de sévérité craindre de fa part d'une jeune fille qui vivait seule et qui par état dépendait de «"tout le monde il lui parla d'amour d'un ton moitié convaincu, moitié suffisant, et s'approcha d'ellg. Mais on geste plein de dignité l'arrêta. ,1 Je suis orpheline, iui dit-elle; je n'ai ni appui ni famille, ma seule ressource, ia voilà, ajouta-t-elle en montrant le piano, et vous nt'en pri^J autant qu'il est eu vous, car certainement je ne repa raîtrai plus dans cette maison. Elle sortit mais peine rentrée chex elle, tout émue encore et les yeux pleins de larmes, Fanny reçut une lettre par laquelle M. Jules Valabert, reconnaissant quelle femme il avait offensée, lui présentait des excuses respectueuses et la suppliait de ne pas ajouter aux reproches qu'il se faisait, celui de l'avoir éloignée de la maison de M™» de-Saint-Gilles; il offrait de ne plus y reparaître. Si Fanny L'adi très-forte majorité. On cAÎH^ae M.,Guizot tiendra peu compte du mandalP'qu'il ^j-eçu de négocier 1 abrogation des traités relatiïs au droit de visité. Du reste les complications qui vont surgir avec l'Espagne lui viendront mervèilleu- sement en aide pour détourner l'opinion publi que de celte question délicate, et les embarras même de la situation peuvent consolider au pouvoir un ministère qui était sur le point de tomber. Voici ce qu'on écrivait de Paris, 4 février: O n s'a tt e n d a i l gé néra lem e n t qu e le pa ra gra phe de 1 adresse relatif l'Espagne donnerait lieu des débats très-prolongés, aussi a-t-on été fqr.t 12 1500 ouvriers y travaillent sans compter étonne des paroles de M. Guizot qui ont arrêté les machines vapeur qui fonctionnent pour cette discussion. hacher, carotter ou râper le tabac, pour l'ap- Le ministre s est prononcé d une manière pé- prêter et le triturer, pour le mettre en paquets, remploire, il a déclaré si positivement qu'il etjfin pour en former des paquets et en faire n accepterait aucune discussion su? ce paragra.- ,;des expéditions dans les provinces. phe, que ses paroles ont immédiatement donné naissance aux bruits les plus alarmants. Nousrecommandonsaumonde fashionable,et snç- Ainsi l'on disait que les troubles avisent re- **tbût àïix-dames, le joli recueil intitulé la Sylphide e publie toutes les semaines rue du Nord, n° 8, ixelles. Cet élégant journal donne chaque se- e'à ses abonnés une-magnifique gravure de mo des, d'un format grand qn'aucun autre journal, chargé d affaires esrikirnnl Pj*îi» de5 P01'*1'^4 'd'a'rlisfcs, des gravures sur acier, des P il jrt lithographies, des palronsetdes broderies; son texte, Ces nouvelles ont pn» depuis hier toftiAe -cm.fié îL meille^ écrivains, tient au courant de j]ian e consistance et l «n ajoute qu& lça tout ce qui peut intéresser les gens du monde: les u^trigues de la diplomatie ^l^jlaiseàtitifientafïiÇT spectacles, les beaux-arts, les chroniques,les mœurs, né-ia rupturé^ctuelle en :éxreitaqt "Espartero les usages contemporains, les modes, l'ameublement; tempf-qu'on avait déliyré Ses passé ports ïfernandez. x x- n.:.-. avait «u une œèhç, «a emidufte eû'r éÉè.ljftutBr traéle.^Mais le re pentir du coupable trouva grâce tes yeux. La crainte d'un" éclat fâcheux, tù vn'duvinait la cause de sa retraite, la sécurité que celle lettre lui inspira la ramenèrent chez M1"» de Saint-Gilles. Mais le jeune homme ne .s y montrait plus. Lé cœur humain.est plein de contradictions étranges, et le plus sinç.ère est ingénieux se tromper lui-meme. Fanny, ën revenant dans cette maison, s'était dit qu'elle n y verrait plus Jules Yalabert, et elle avait été dominée son insu par un vâgue désir de recevoir en personne ses excuses., En vaili pro longeait-elle sa leçon au-delà de l'heure qu'elle devait y consacrer^ ce n était plus avec le même intérêt qu'elle suivait leé ppogrès de son élève, et son zèle pour la guider n'avait plus la même .vivacité* Se rendait-elle compte de ses sentiments Non, sans doute; elle uy comprit rien jusqu'au jour où arrivant un peu plus tôt que 4e cou tume^ elle aperçut le jeune homme. A,vla rougeur qu'elle sentitr venir sur ses joues, au soudaiu tressaillement de son cœur, elle s'aperçut de ce qu'elle s était dissimulée. Elle aimait déjà. Lorsque Jules fui demanda timidemenV^'Wmuie uirè faveur,*la permission d'assister la leçon,^èllë n'eut pas la force de dire non, tant elle avait de joie intérieure. Ce jour-là elle accompagna mai et chanta faux, mais le' lendemain, préparée la présence de Jules, qui ne bougea-pas du salon, elle mit au contraire tant d'expression dans' son chant et de verve^Ums son jeu, que le jeune homme ravi la remercia par un reg^xl du plaisir qu'il prenait l'entendre; elle en prenait jtrop le voir. Quelques jours après ils chantèrent ensem ble. Cepè1 dangereuse épreuve se renouvela, et la musique, cette corruptrice, harmcflùieuse des âmes, acheva la séduction. Jules se sachant aimé, risqua un aveu. Elle aurait dû fûir alors, elle n'en eut pas le courage. Personne ne lui donna la raison qui lui manquait efiê ne Sut pas fermer l'oreille au langage d'un amour jeune et sincère, elle eut la faiblesse de se trahir. Il ^sollicita avec tant d'ardeur le bonheur de la voir en âécret, et4'être reçu par elle; son désespoir fut si'violent, ses larmes si vraies, sa passion si pressanje, qu'un jour il tomba aux genoux de Fannjr?dans le petit appartemeflt de là rue de Furstemberg. Hélas! Fanny n'avait plus de mère. {ta suite au pro(chai\l

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 3