Dictionnaire
ET TERRES,
AVIS.
&3iSt#SB9a9.
BELLE
situées i VLAMERT1NGHE. arrondissement d'Ypres,
Bt lït S»
i° Unf. BëlLe "Ferme avéc tous les bâtiments
nécessaires son exploitation, située en la commune
deVlamerlinghe,dela c^itenance,d'après cadastre,,
de 17 hectares- 83'aqes, exploitée par Louis Hlele,'
avec droit de bail jusqu'au ièr dctob're 1844, au ren-
dage annuel de 1,200 francs par dessus les contribu
tions. Ce fermage, vu la qualité supérieure des Terres,
est susceptible d'une forte augmentation. -'
PETITE LETTRE
A DN GRAND PREDICATEUR
L'ABBÉ BOBBAUBTr,
PAR LAMBIN-VERWAERDE,
lABILGipMUMTALI
ARTISTIQUE ET PITTORESQUE.
UN MAGNIFIQUE VOLUME GRAND IN-OCTAVO,
30 CENTIMES
PORTATIF
ALLEMAND-FRANÇAIS ET FRANÇAIS-ALLEMAND.
GROOTMOIDIRKEN,
bonheur pour l'autre, si l'un de nous deux mourait...
Si l'on tuait ici un homme, 011 pourrait l'enterrer
facilement sans être vu. Et elle voulut me faire
baisser pour ôter du sable qu'elle avait dans son sou
lier. J'avais peur, je l'avoue. Je n'obéis pas. Elle
aperçut alors un vacher, et dit en colère: Vous
m'avez trompée, nous ne sommes pas seuls. Re
tournons Dunkerque, répondis-je.
Tout ceci se passait le 4 juillet. J'attendais un
batelier pour lequel je suis commissionnaire. En
passant devant le cabaret du Bon Coinje dis ma
femme Entrons-nous ici Je n'ai pas d'argent.
Qu'à cela ne tienne, nous boirons une canette en
semble. Nous entrons. La femme cabarelière verse
les deux premiers verres, suivant l'usage. Nous
trouvâmes la bière excellente. Je me mis charger
ma pipe de tabac en cherchant dans la salle un pot
feu. J'avais le dos tourné vers mon épouse en allu
mant ma pipe. Elle remplit le3 verres et me crie:
Bon, venez vite, voilà votre batelier qui arrive.
Je n'ai pas réfléchi que de l'endroit où elle était de la
salle il lui était impossible d'apercevoir personne.
J'accourus, et je bus précipitamment. J'ingérai peu
près les trois quarts de la liqueur contenue dans le
verre. Aussitôt les douleurs les plus aiguës se décla
rèrent. Je me tordais, j'écumais, j'avais l'estomac
corrodé. Ah! mecriai-je, ma scélérate de femme
m'a empoisonné! Elle dit la cabarelière N'y
prenez pas garde, il est ivre,cela luiarrive souvent.»
Je voulus avoir de l'eau, de l'huile ou du lait;
on ne me donnait rien. J'introduisis mes doigts dans
ma bouche, et par beaucoup d'efforts je parvins
vomir. Les matières que je rejetais bouillonnaient
sur le pavé. Ma femme, pendanlce temps, vint vider
près de moi, la porte où je vomissais, ce qui restait
au fond du verre. Elle essuya le verre rapidement.
La cabarelière lui dit: Que faites-vous là? je suis
ici pour nettoyer les verres, et non pas vous. Elle
ne répondit pas. Je la conduisis au poste voisin, où
elle me fit passer pour un homme ivre. On l'y crut:
mon air égaré n'inspirait pas de confiance. Je courus
chez mon frère, où je bus de l'eau chaude. Je suis
allé aussi chez un pharmacien. Bref, j'ai été tenu
pendant longtemps, et je souffre encore.
Pendant toute celte déposition, l'accusée est de
meurée impassible. C'est une forte femme de 33 ans,
la figure flamande hardiment dessinée. Elle re
garde avec indifférence le public, qui semble avide
de saisir sur ses traits la trace de quelque émotion.
Les questions de M. le président transmises
l'accusée par l'interprète, amènent lé récit suivant
Je ne sais ce que Pierre Bon veut dire. Tout ce
qu'il dit est bien méchant. Quand je l'eus épousé
l'état-civil, et qu'il ne .voulut pas, pour notre ma-
raige, de la consécration religieuse, je pris l'avis de
mon confesseur, qui me conseilla de n'avoir aucun
rapport avec lui. Je me suis échappée pour cela du
domicile conjugal. Je n'ai jamais connu de réfugié
hollandais. Je n'ai jamais eu de mauvaise conduite.
Je suis demeurée de i833-à 1842 au couvent de
Moorslede et sans les nouveaux règlementsj'y serais
encore. J'ai toujours employé mes efforts pour ra
mener vers Dieu l'âme pervertie de Pierre Bon. Je
regrette de n'avoir pas pu réussir. Dans les dunes,
Afr'esl 1 ui qui m'a dît: «Depuis que tu m'as quitté,
je suis bien malheureux! Je voudrais mourir. Frappe-
moi ici d'un coup de couteau, disait-il en me décou
vrant sa poitrine, personne ne le saura jamais. Tu
me rendras le bonheur que j'ai perdu pour-jamais.»
Je m'y suis refusée. Au Bon Coin, je suis demeurée
étrangère lout'ce qui s'est passé.
M. le président l'interprète: Dites à^l'aceîfsée
qu'elle aélé surprise en flagrant délit d'adultère.;
que, mère avant d'épouser Bon,-elle a abandonné-
son enfant; que son hypocrisie ne peut en imposer
la justice.
L'accusée: Ce sont là des allégations que je dénie.
Je dis la vérité; je ne crains point la loi des hommes,
mais celle de Dieu devant lui je ne suis point
coupable.
Le batelier Smelte: La femme Volpoet, au cabaret
de la r|p|yiipe. m'a dit Si je nccraignais la justice
deJEeu pbjs^uecelle des hommes, j'empoisonnerais
rAomma^i. Je li'ai attachéd'importance ce propos
qu'après; l'évémqnçnt. S'il fallait prêter attention
aux doléances thjs épouses, chaque homme aurait
assez d'oùvrag^pour remplir la journée n'écouter
qqe les plaintesde la femme de son voisin.
t)n.e»teridk{e beau-frère, la belle-sœur, la nièce
de l'accusée, le vicaire Delaltre, la cabarelière du
Bon Coinet q u elfjucs a u t les té m oi n sq u i con fi r m en t
pleirréùtènt tes déclarations de Pierre-Martin Bon.
Af.-Èemaire, doçteur en médecine Je fus appelé
pour examiner des Vomissements, ou plutôt la Iraçe
des vomissements, sur les pierres de la porte du ca
baret du Bon Coin. Il avait plu toute la nuit. Malgré
cela, l'acide avait laissé une trace blanchâtre qui me
fit reconnaître que c'était de l'acide sulfurique
connu dans le commerce sous le nom d'huile de
vitriol. Il devaity en avoir une assez grandequantité.
M" Chédieu Je voudrais savoir quels ravages M.
le docteur a pu constater dans la bouche de Bon.
M. le docteur: La membrane muqueuse n'était
point éraillée, mais je dois dire qu'il n'y a pas d'im
portance attacher cette absence d'érosion. L'ha
bitude des liqueurs alcooliques a, pour ainsi dire,
tanné la muqueusechez Bon. Ensuite il a dû absorber
peu d'acide, car, par le poids, cette liqueur a dû aller
au fond du verre, et la plus forte dose se trouvait
dans ce que l'accusée s'est empressée de jeter, ce
que l'on m'a dit.
Deux pharmacienssont entendus, et constatent la
présence de l'acide sulfurique. Ces messieurs, assis
tés de M. Lemaire, font l'expérience devant la Cour
et du jury. Pendant cette opération, l'accusée est
attentive et change de coultur. C'est peut-être le
seul moment où elle ait suivi le débat avec intérêt.
On entend encore quelques témoins dont les dé
clarations sont peu importantes. Il est cinq heures,
l'audience est suspendue.
A la reprise de l'audience (six heures et demie),
M. Pouillaude de Carnières a pris la parole pour
développer les moyens de l'accusation. M" Debac-
ker et Chédieu ont présenté la défense de la femme
Volpoet.Les plaidoiries se sont prolongées jusqu'à
une heure et demie du'matin. A deux heures le
jury rentre, apportant un verdict de culpabilité
avec circonstances atténuantes. Eugénie Volpoet,
interpellée dit Il est bien malheureux d'être
condamnée innocente Je pardonne de tout mon
cœur Pierre-Martin Bon.
..La CouracoudamnéReine-SophieVolpoet, femme
Bon, de Dunkerqne, la peine de dix ans de travaux
forcés, sans exposition, et aux frais.
ÉTUDE DE Mre BOEDT NOTAIRE A YPRES.
FERME
situé a mefckem, arrondissement déftlrnes,
PUBLIQUEMENT EN LA VILLE D'YPRES.
1 1 4
Jeudi, 2 Mars i843, 2 heures de relevée, en
V Hôtel de la Tète d'orrue de Lille, Y prèsaura,
lieu fa MISE-A-PRIX; pt Jeudi16 du même mois
l'ADJUDICATION DÉF\N1T1VE des biens immeu^
bleà suivants, savoir:
Et 20Une très-bonne Prairie de Ja conte
nance d'un hectare 5b ares 70 centiares, située
Merckem, arrondissement deFurnes, occupée par le
dit Hiele, au prix de 100 francs par an, par dessus
les contributions.
Une personne de très-bonne conduite, désire être em
ployée dans un bureau d'administration ou de com
merce.
qui n'est autre que
Second Vicaire de la paroisse de St. Martin,
31 propos b'un petit Almanach flamanî»;
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in-8°fr. 2-5o.
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LAMBIN, Zootc, Tempelstraelu° 0.
Ypres, imprimerie de LAMBIN, Fus, éditeur, rue du Temple, 6.