La force de la jeunesse peut lutter pendant
peu d'annéescontre l'air pernicieux d'un cloître
mat" sitjjé. Les jeunes travailleurs-au fond des
mines*> eux aussi. fét&tent quelque temps aux
émanations délélères des régions souterraines.
Mais tyrfin quelque robuste que soit la consli-
luliori^fe l'homme, "&lle succombe, parcequ'on
ne peut renoncer impunément aux bienfaits
que Dieu a départi au monde, pour la conserva
tion de l'être créé son ima^je.
Tout porte donc croire que le bâtiment
Janscnins démontré inhabitable, sera aban
donné par les Religieuses Clarisses, auxquelles
il ne sera pas impossible de procurer une habi
tation plus sortable.
Les occasions^? présenteront, il n'y a pas
en douter, il s'en offre déjà deux en ce moment,
le terrain des ci-devant récollëts et l'église et
fonds accessoires de S'-Nicolas prochainement
vacante. Moyennant de l'argent, on peut au-
jourd hui s'assurêr ces emplacements, plus lard
la chose ne sera peut-être plus possible.
D'après ces circonstances, il n'y a pas dé
sespérer de voir un jour découvert, au moyen
de la disparition de l'inutile bâtiment Jansenius
la magnifique ancienne cathédrale, dont alors
on pourra admirer la majesté dans toute l'éten
due de sa face septentrionale.
Cet espoir n'étant pas chimérique, ne serait-ce
pas téméraire dériger de nouveaux bâtiments
qui masqueraient eu tout ou en partie un chef-
d'œuvre gothique, au moment même que ce
chef-d'œuvre vient d'être classé au rang.des
monuments d'art de notre Belgique. Ce serait
une faute non moins saillante, que si dans la
basilique de Notre-Dame Anvers, on s'avisait
d'obstruer par quelques tableaux modernes la
descente de croix, chef-d'œuvre de l'immortel
Rubens.
Ce serait, en fait d'art, une hérésie aussi
choquante que celle qui vient de se commettre
la balustrade de la chapelle curiale de S'-Mar-
tin, en y remplaçant par du-bois. les fragments
de marbre manquants de cette remarquable
clôture, et qui fait craindre que les trente-deux
demi baluslres en cuivre, seront également
remplacés par le même procédé ultra écono
mique.
De tels actes ne manqueront pas, sans doute,
de fixer I attention des hommes spéciaux, qui
de temps autre seront chargés de la part du
gouvernement d'inspecter les objets d'art du
royaume. Communiqué
Hier a eu lieu le concours fixé par le règlement
provincial pour l'amélioration de la race cheva
line.
Une douzaine d'étalons se sont présentés. La
éÉmmission spéciale chargée de décerner les
^primes et médailles, après un long et scrupuleux
examen, a fait connaître le résultat suivant
1° Au plu* bel étalQQ appartenant au Sr Yarr.
Ileule, une médaille en jugent et une prime de
230 francs. Gel élalôn'sëirendra Bruges, pour
y concourir pour le prix provincial de 400francs.
2° A l'étalon appartenant au Sr Van Wonter-
ghem, une médaille en bronze et une prime de
150 francs.
Pour les jumènts
La lre prime de 130 francs, a été accordée
la jument appartenant au Sr Pauweling.
La 2e prime de 100 francs, celle apparte
nant au S' Peelaert.
A Monsieur Véditeur du Progrès.
Monsieur,
Le bruit s'est accrédité chez quelques per
sonnes que c'est sur mes poursuites que le sieur
Kilsdonck a été incarcéré. Je tiens démentir
celte rumeur, d'autant plus que je regrette for
tement les mesures de rigueur par lesquelles le
débiteur a été contraint de se déclarer en état
de faillite. Loin de provoquer moi-même ce ré
sultat, j'ai été un des premiers engager les
créanciers accepter l'offre de 50 p. °/0, faite
dans une réunion, persuadé que la situation de
Kilsdonck est réellement malheureuse, et qu'en
des cas semblables, il vaut mieux se cotjteï
du peu qu'il y a, que de laisser absorber le lot
en frais de procédure.
En insérant ces lignes dans voire journal, vdus
obligerez, Monsieur,
Voire très-humble serviteur,
L. VAN DOOKNE.
La circulation dans les rues de Bruxelles est
vraiment dangereuse aujourd hui non-seule
ment cause de la difficulté que l'on éprouve
marcher au milieu de la neige fondante, mais
encore par les avalanches de neige qui tombent
tout instant du haut des lôilssur les passants.
En passant rue de la Putlerie, une jeune fille a
reçu sur la tête une de ces avalanches, qui l'a
renversé presque sans connaissance. Elle a été
recueillie par un boulanger, dont la boutique
était voisine du lieu de l accident, et les soins
les plus empressés lui ont été prodigués. Un
accident semblable es^'arrivé rue des Bouchers.
Dans la rue du Nord,la veille, le montant d'une
vieille fenêtre était tombé dans la rue entraîné
par une masse de neige, mais heureusement
sans faire de mal personne.
"-W 6) rfr
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS.
Séance du 11 février.
La chambre des représentants s'est réunie aujour-
dlhui une heure.
A'u commencement de la séance MM. Dumortier
et Demonceau ont protesté contre une assertion
émise hier au sénat par l'honorable comte de Quarré,
qui avait dit que les membres de la commission des
tarifs dû-chemin d£fer avaient louchéune indemnité
de 8,ooo fK Ils ont déclaré qu'ils n'avaient louché
d'autre 'indemnité que celle qui est due aux mem
bres de la ohambre pendant les mois de session.
La chambre a ensuite continué, la discussion du
projet de lVffrélatif la répression de la fraude plu
sieurs articles en ont été adoptés.
La chainbrèj sur la proposition de M. 14 ministre
1 des finances, a décidéqu'il y aurait au m'airîS un jdùrt;
d'intervalle entre la discussion de ce projetj et céîîe
'de h idMwt Je* sucres.
La séance, a été renvoyée lundi 2 lieutlK'?~-Y
Séance du i3.
La chambre des représentants a continué aujour
d'hui la discussion du projet de loi relatif la ré
pression de la fraude, et en a adopté plusieurs dispo
sitions.
Elle a adopté la nouvelle rédaction qne ^.,le
ministre des finances a proposée l'article igj et
qui porte que l'arrestation préventive aura lieuj»ur,.
les cas où la fraude sera exercée soit par des cà^-"
tes dans les voitures ou autres moyens de trans
soit par bande de trois individus au moins.
Une longue discussion s'est établie ensuite sur une
proposition de la section centrale qui voulait que
l'amende fût prononcée solidairement contre les dé-
linquans, les complices et les personnes civilement
responsables. M. Verliaegena fait observer que cette
dernière disposition était exorbitante, et frapperait
un père, un tuteur ou chef d'établissement, dans le
cas où leur insu, leurs enfants ou leurs ouvriers,
se rendraient coupablesde fraude. M. leininislre des
finances a appuyé les observations de M. Verhaegen
et a maintenu la rédaction du gouvernement qui
applique la solidarité seulement tous les délin-
quans.
La chambre n'étant plus en nombre, la discussion
a été renvoyée demain.
Séance du 14-
La chambre des représentants s'est réunie aujour
d'hui i heure. Au commencement de la séance,
M. Delfosse a adressé M. le ministre de l'intérieur
une interpellation pour savoir si le gouvernement
publierait les diverses nominations de bourgmestres
qui ont déjà été faites.
M. le ministre de l'intérieur a répondu qu'il se
proposait de les publier, mais qu'il fallait attendre
qu'elles fussent toutes faites, afin qu'on pût les ap
précier dansleur ensemblesous le rapport politique.
M. Lebeau a fait observer qu'en i836,M.deTheux
ministre de l'intérieur, faisait publier les nomina
tions dans le Moniteur au fur et mesure qu'elles
étaient faites, et a témoigné le regret que celte année
on n'ait pas agi de même. II a en outre demandé
M. le ministre d'examiner si aux termes de la con
stitution, ces nominations qui confèrent des fonc
tions très-importantes ne devraient pas être insérées
au Bulletin o/ficiel.
M. le ministre de l'intérieur a répondu que depuis
i836 on a abandonné le mode de publication de ces
nominations, parce qu'on en avait reconnu les in-
convéniens, car il y a souvent des refus, et il est
inutile de mettre le public dans ces sortes de confia
dences. 11 a déclaré qu'il n'avait nullement l'inlq^—
tion d'éluder la publicité, et que toutes nominations
seraient prochainement insérées dans le Moctileur.
Il a dit aussi qu'il examinerait s'il n'y aurai1; paslieu
de faire ces publications dans le Bulletin ii/ficiel.
M. Fleussu a demandé si M. le miniaî're indique
rait les nominations laites en dehors du conseil.
M.' le ftiinislre a répondu qu'il ne le ferait pas
dans fa partie Officielle du Moniteur, et qu'il verrait
s'il ne pôurraiL pa> le faire olficieusement.
Cet incident n'a pas eu d'autre suite, et la chani-
An-âa repris la discussion du projet de loi relatif la
répression de la fraude. Les derniers articles en ont
été adoptés, et le second vote en a été remis jeudi.
La chambre avait l'ordre du jour la discussion
du projet de loi sur les droits de sortie, la discussion
générale a été ouverte et close immédiatement, et
celle des articles renvoyée demain.
Sur la proposition de M. le ministre des finances,
il été décidé que la discussion du projet de loi sur
Parce qu'on ne doit paaf trafii'r^cs alliés, i 'V"
Tous me plaignez donc? iV. V
Si je ne vous plaignais pas, serais-je jçi.auprès devouj?
Bonne Adèle oui, je souffreje sais malheuréux.
"Vous aimez pourtant, et vous êtesaimél "j i
Sa ire doute.
Que vous manque-t-il un bonheur qui dépend de vous. Tenez,
j'ai toujours pensé que les femmes savaient mieux aimer que les
hommes que lorsqu'elles avaient une passion profonde, il n'y avait
pas d'obstacles pour elles, et qu'elles braveraient la mort plutôt que
vous n'affronteriez un moment de bofite verd'embarras. -
Vous avez raison, dit Jules j je suis faible. Je crains d'affliger
ma mère. t. - '-v .J&f
4K* :'v7v".V-?v
Ou de vous repentir un jour?. i
Oh! jamais. Si vous la connaissiez!
Voyons, parlez-moi coeur ouvert, Jules. Çe que je dis-et ce que
je f^s est mal. J'en ai peur. Je devrais rester neutre mais il est per
mis jjfc ul-être une amie d'appeler VotreconGance, pour vous cônso-
1er, lorsqu'un autre, que vous n'aVez pas consulté, prend-le droit de
vous tourmenter. Répottdëz-moi j vous l'aimez bien
Je ne pom rai vivre sân$ cî1t\
Est-elle jolie Oui sans doute roaisjc veux dire bien jolie.
Plus que vous, ma cousine. hSfa d'ajouter Je crois. 1-
Vousen êtessûr, ne méritez pas. Spirituelle?, v
Avec naïveté l'esprit qui vient du cœur. Comme le vôtre, ma
cousine.
i - i
Je ne veux pas lui servir de miroir, répoddit Adèle en souriant, et
je ne vous parle pas délie pour que vous fassiez, mon éloge. Enfin,
vous l'aimez: voilà qui dit tout. Vous êtes certain qu'elle.vous aime,
qu'elle n'a aimé, qu'elle n'aime que vous? Elle est vertueuse, n'est-ce
.pas
Celui quidirait le cou trajre, devrait lcprotiverj ou j'aurais sa vie.
Mon ami, si votre cœur était libre et que Vous fussiez maître de
vous choisir une femn®^ vous n'oseriez pas espérer qu'elle réunit la
bonté, la jeunesse, les talents, l'esprit, la vertu, et parce que ce trésor
vous appartient, vous le dédaignez; car c'est le dédaigner qùê' d'lié-
siter le conserver: et pourquoi? Descendez en vous-même.Ne hd":
avez-vous jamais reproché secrètement l'amour que vous lui ay3[
inspiré. l.'Ç
Pouvez-vous me ôroirc injuste ce point Non Fauny est
mes yeux la plus vertueuse des;femmes.
-, Eh bien donc éptnïsez-la.ëf jîc me demandez pas dc conjçils.
'.LiÀédkSâ'- -
- V* ne prendrai conseil que de moi-même, ma bonne cousine.
Mon scpl embarras est de rompre cette alliance projetée.
~'iTest-ce pas un peu de votre faute? Si vous aviez parlé il y a
un mois.... - - v
^-:Je ne,veux pas paraître ce soir. Mais le moyen d'éviter le
scandale?
- .'A Je n'en vois pas, il faudrait que la rupture vînt non pas de vous,
mâi$ de la comtesse".^Tenez, mon ami, votre place, je n'y penserais
pas^iiSqu'à cé*soir.rEh! mon Dieu qui sait s'il n'y a pas un bon ange
qui Veille sur =.yops?jSjouvent quand on se croit le pius malheureux
ou touche au bonbnôr. Espérez ce sera toujours autant de gagné
sur le ctïagein à-y*&^,;eP4)éu,t-être fce viendra-t-il pas.
Avant que Jules, qui ne partageait pas cette conGance, pût lui
demander.ce qui la lui inspirait, la porte du salon se rouvrit. Mm*
Yatahert entra. Elle avait;!'»*1, préoccupé et soucieux et elle froissait
dàns une-de sqs mains, une leljEç'qbi.était arrivée pendant sa courte
absence et que 1& conçierge- venait de^lui remettre.
V-^^^t^lé'â'iinè voix qui; trahissait son émotion-, Vous
êtéis maître de vôtre'soirée. Mme de Se-pteuil m'écrit qu'elle ne peut
accepter mon invitation. tiii domestique chez M. de Saint-
Gilles, et s'il cst<chez lui, faites-lc prier de venir me voir, m