NOUVELLES DIVERSES. Le tribunal a, par son jugement du 10 de ce mois, ordonné la partie plaiynante de prouver que c'éiajt par la faute., l'imprudence ou l'igno rance drs'médecins qu'il était estropié. Il a dé claré en outre qu'il n'y avait pas lieu de demander communication de la décision delà commission médicale. La cause a été remise une autre audience. Nous rendrons compte du jugement qui inter viendra, Un crime atroce vient, pr.raît-il, d'être com mis en celte ville. Un fils est soupçonné d'avoir maltraité sa mère tel point que la mort s'en est suivie. Voici le fait. Un nommé Rmauvais sujet, déjà repris de justice et placé sous la surveillance de la haute police, demanda de l'argent sa mère qui venait de recevoir le secours mensuel distri bué aux personnes âgéespar la commission des hospices. Elle s'y refusa. Ce fils dénaturé exaspéré de ce refus, la maltraita au pointqu'elle dût être transportée de suite l'hôpital civil de cette ville. Elle vient de succomber aux suites de ces mauvais traitements. La justice est saisie de cette affaire et l'au topsie a été ordonnée. Nous n'en connaissons pas encore le résultat. Malgré l'hiver peu rigoureux que nous avons eu celte année, et qui a rendu la situation de la classe nécessiteuse lolérable, la Société de la Concorde a néanmoins voulu faire une bonne œuvre et prouver que dans l'occasion, elle est toujours disposée joindre des œuvres de bien faisance, I organisation des plaisirs des socié taires. Un grand concert qui aura lieu demain, a été arrangé sous ses auspices. Chaque souscripteur aura sa disposition avec sa carte d'entrée, deux bons pour un pain. Le restant du produit de celle soirée musicale sera distribué aux pauvres par les soins de la commission, en pains et eu houille. Nous ne pouvons que remercier MM. les membres de" la commission directrice d'être venus au secours des indigents, loulen donnant aux habitants de notre ville une soirée qui sans doute, laissera des souvenirs agréables. On nous adresse la lettre suivante A Menteur* les Rédacteurs du PnoGKÈs. Ce 9 mars. Dans l'intérêt' de la justice t-l de la vérité, cl une 2e édition ayant déjà paru, j ai l'honneur de vous prier, afin qu'à toute éven tualité, votre publicité, au moius, ne lui fasse pas défaut, de bien vouloir insérer, dans votre prochain N°, la petite réponse suivante au Nouvelliste des Flandres, et que j'ai adressée, le 21 février, au Propagateur, qui, lui, .a reproduit l'article de son chef de. file, dans soi» JV du 15, en faisant précéder cet aiticle, d'attaques que je îii'abstiens dtf quali fier. 3 ai l'honneitr, Messieurs, de vous saluer avec la plus haute dis' liuctiou. LA M BIN-VER WA ER DE, "Imprimeur-libraire, rue de Lille, 13, éditeur de V perschen Almanak, etc. A Monsieur l'éditeur du PROPAGATEUR. Ce 21 février. Monsieur A ce que j'apprends, tout en vous occupant de mou Yperschen Almanakvous avez reproduit, dans votre N° 2047, 15 du courant, un article du Nouvelliste des Flandres, concernaut cet Almanach, etc. article dans lequel, entre autres choses, il est dit Nous taisons le nom de l'imprimeur, par pitié pour lui. Par pitié pour moi, cl cela de la part du Nouvelliste, etc. Passe encore pour tout le foud de l'article, y compris celui qui le.précède: car les appréciations sout libres, chacun se place son point de vue, et le public, lui, rit, bat des mains, hausse les épaules, ou siffle. Eu vertu de l'article 15 du décret sur la presse, je viens vous prier, puisque je suis cité indirectement dans votre journal, de passer outre la réticence et la pitié du Nouvelliste j c'est-à-dire, d'insérer tex tuellement la présente réclamation dans votre plus prochaiu N°, afin que tout le monde sache, si, par hasard, quelqu'un fignolait eucoref que l'éditeur de l'I'perschen Almanak, etc., est bien, Monsieur, Yctre tout-dévoué serviteur, LAMB1N-VERWAERDE, Imprimeur-libraire, rue de Lille, 13. La commission des antiquités de la Côte-d'Or, Dijon, vientd'envoyer l'ancienne bibliothèque royale de Bourgogne un piâtremoulé sur le crâne dg Jean-sans-Peur, duc de Bourgogne, dont les ossements ont été retrouvés en 11541, sous une des tours de l'église de Ste-Bénigne Dijon. Les procès-verbaux qui constatent officiellement l'identité de ces ossements sont joints cet envoi. Le coup de hache qui coupa la partie supérieure du crâne est reconnaissable. On écrit de Vilyorde Déjà depuis l'année dernièrele conseil communal de notre ville avait l'intention de donner Vilvorde un fes tival. mais l'insuffisance de fonds l'a fait alors ajourner. Aujourd'hui des fonds suffisants ont été portés au budget, et celte fête musicale est fixée au dimanche 14 mai 1843, coïncidant avec la kermesse de Vilvorde. Nous pensons que cette fête ne peut manquer d'attirer de nom breuses sociétés, d'abord parce qu'elle sera une des premières de Tannée, ensuite par la facilité de transport du chemin de fer. Une commission directrice vient d être nom mée pour régler la fête. CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS. Séance du 4 mars. I.a chambre dus représentants dans sa séance d'aujourd'hui a repris la discussion des diverses propositions relatives l'impôt des sucres. M. ilodeubach répondant un discours prononcé hier par M. Du- morlier, affait remarquer qu'en présentant sou amenileiuciit il n'avait pu avoir l'intention de sacrifier l'industrie betleiaviere, puisqu'il a voté contre l'égalité des droits. M. Duniouccau examinant les diverses propositions, a rqpoussé les nouveaux amendements de M. le ministre des finances et a déclaré qu'il voterait pour la proposition de M. Diypç*jjei', où pour celle de la section centrale. M. de MÎrode s'est pronor^ë en faveur de la pro position de M. Dumorlier qui a été vivement combattue par M..Cogels, qui eu désespoir de cause a déclaré qu'il accepterai^, les amendements du gouvernement. Après unj^iscourS tic M* Mercier, rapporteur de la section centrale, pour défendre stAi œqvre, la discussiou a été renvoyée -lundi. M. le ministre des travaux publics a déposé 2 projets de loi- le premier est relatif quelques mesures de police pour le chemin de fer; le second a pour but de proroger la loi sur les péages du chemin de fer; ils ont été renvoyés la section centrale des travaux publics. Séance du (5. La chambre des représentants s'est réunie [aujourd'hui deux heures et demie. A l'occasion d'une pétition du conseil communal de Seraiug-sur-Meuse, qui réclame contre la nomination de son bourgmestre en dehors du conseil, M. IJelfosse a demandé que le ministre voulut bien déposer sur le bureau la liste de tons les bourg mestres nommés en dehors du conseil. M. le ministre de l'intérieur a répondu qu'il verrait de très-graves inconvénients accéder celte demande j qu'il lie pouvait admettre que dans la chambre on discutât nom propre par nom propre; il a déclaré qu'il publierait, après les tableaux des deux dernières pro vinces, un tableau général d après lequel ou pourrait apprécier l'ensemble politique des nominations. MM. Dclfosse et Dcvaux se sout récriés contre ce refus de com munication, qu ils ont explique dans ce sens que le gouvernemeut ne voulait pas avouer ses actes. M. le ministre de l'intérieur a déclaré de nouveau qu'il ne cachait pas ses actes, que lorsqu'il aurait publié le tableau général, si ou ne le trouvait pas suffisant, il verrait alors s'il pourrait donner d'autres renseignements. Il a ajouté que quand le rapport serait présenté sur cette pétition et quant cette occasion ou lui adresserait des interpellations, il verrait jusqu'à quel point il devrait y répondre; mais il a annoncé que si cette pétition émanait du conseil communal comme corps constitué, il demanderait l'ordre du jour sans autre explication. Après c.t amendement la pétition a été renvoyée la commission avec demande d'un prompt rapport. La chambre a repris ensuite la discussion de la loi des sucres. M. Desmet s'est piouoncé pour les dernières propositions du gouvernement. M. Verhaegeu eu appuyant le système de la section centrale, a proposé de porter la réserve pour le trésor 25 p. c. La clôture a été demaudée, mais elle n'a pas été prououcée et la discussiou a été continuée demain. - 'ua- On nous écrit de Hal Une dame de notre ville vient d'être victime de la soustraction d'une lettre lajj/osle Mme la Ve Nerinck, maîtresse de la poste Aux chevaux avait mis jeudi dernierla poste Hal une lettre contenant un billet de banque de Belgique, l'adresse de M. Paelink-Écrevisse, Bruxelles. Celte lettre n'est point parvenue son adresse, et toutes les recherches pour én découvrir la trace sont restées sans résultat; une instruction a été ordonnée par le parquet de Bruxelles pour découvrir le coupable. Il existe au village d'AIzo, près de Tolosa (Espagne), un jeune hômme de vingt-quatre ans, d'une stature gigantesque: on le nomme Miguel Joaquim de Eleizeigni. Jusqu'à l'âge de vingt Jeux ans, sa taille n'attirait pas l'attention publique mais depuis deux années il a grandi de 44 centimètres, .et elle est aujourd'hui de 2 mètres 45 centimètres. Ses pieds, ses mains et ses bras sont d'une dimension tout-à-fait extra ordinaire.. Il faitdit-on jusqu'à sept repas par jour. "Comme sa famille est pauvre il va de maison eîï -maison sollicitant des alimens. mourir: quoi hou l'imporluner? Je préfère lui laisser l'oubli, quelque cruel que soit l'oubli pour moi qui Lai tant aimé, que «le lui «tonner pcul-ëlrê un remords inutile eu lui rappelant que jemeurs.v Ses fi>rccs diminuaient peu peu. Un soir, la garde et moi nous étions auprès d'elle TÎt'iious attendions le moment fatal. Depuis plus (l'une heure elle ne nous avait point parié. Je me rappelle les moin dres détails de celte longue'soirée'et un évéucmenl vulgaiie «-1 puéril auquel la mort a donné un caractère effrayant et snlémicl qui ne s ell'iccra jamais «le nia mémoire. Une seule bougie brûlait sur une talde côté de sou lit. Jé'yoôlus relever la mèche qui s'était affaissée, mais comme,rues yeux étaient obscurcis par les larmes, comme ma main tremblait, j éteiguisla bougie, et nous reslâmesduns l'obscurité, n C'était la uuil éternelle, murmura une voix brisée. Ce furent les derniers mots «ju'ellc prononça. Jules avait caohésou visage dans ses mains et les larmes ruisselaient entre ses doigts. Tout-à-coup, comme s'il eût voulu se réfugier der rière le «loute, sa seule excuse, il s'approcha de Ternisien et s'écria Vous dites qu'on Pavait calomniée, mais la preuve, la preuve irrécusable vous ne la dites pas -••Elle s'était justifiée d'avoir reçu chez elle 1111 jeune homme. Ce qui la perdit, c'est une bague qu'elle était accusée d'avoir donnée comme un gage d'amour cet ancien amant et dont elle ne ppt ex pliquer la disparition'. Eh bien cette bague lui avait étéyolée-pài là. cm me qui ta servait, par. Marianne gagnée prix d'or pour déiober cet anneau dans le tji'oir du secrétaire. Le jour où, pour la première fois j'entrai chez Fanuy, ce jour-la, Marianne, piessée par ses re- mords, était partie après fui ^voir^ laissé par écrit* l'aveu de sou crime; mais sans nommer la personne qui le lui avait fait commet tre. Elle ayait déposé cet écrit sur le lit déjà uiuîlrçsse peudaut son sommeil, n'osant s'accuser et demander ThrvU^îvoix s-m pardon. Fanuy ue voulut pas qu'on la recherchât. En lisant, cette lettre elle s'était évanouie, seule et sans secours si le hasard ne fû'eût conduit près d elle. Cet aveu, je l'ai vu. A^sez assez s'écria Jules. Cette lettre anonyme, c'est moi qui ]'ai reçue! Fanny «,-st moite, et c'est moi qui l'ai tuée! Qui dot/c a ourdi/t utour de nous cette Ijoinble'lranue Qui m'a poussé en aveu gle dans le piége?'Faiiuy vou's l'a^l-elle dit? Elle ne1 m'a nommé personne. Seulement elle me parlait sou vent des démarches qui avaient été faites auprès d'elle par un ami de la famille «le son amant. 7 Saiut-Gilles! Ah! c'est luilui le confident de ma mère! Faudra-t-il donc croire qu'ils étaient d'accord, que le consentement qu'elle m'avait donné... Oh non non j il a agi seul. Je nie rappelle les discours qu'il m'a tenus vàe*t lui seul que j'accuse, lui seul! -j Si vous étiez plus calmé, «Jjt Teruisieu, je vous donnerais la "preuve qui vous manque, le brouillon de la lelt e... Vous l'avez? Je l ai conservé.. L'enfant quL ine l'apporta avait ordre deje* faire déchirer mais, comme il ne" savait ^as.Jii e, )*ài mis en pièces., bîl autre moiceaudc papier sans qu'il se 'soit aperçu du changement. Ce typnijhui est chez moi. Vous,me je donnerez demain... ce soir. 1 instant. 11 me le faut...(Fartons Mais en.yoyaut la joie convulsive qui bouleversait les traits de Jules, Ternisien se repentit de lui avoir fait celle confidence. N«)ns ne pourrions le trouver maintenant: il faut que je le cherche... Peut-être même n*existe-t-il plus. D'ailleurs, je ne vous le donnerai que*si je sais l'usage que vous eu voulez faire. Je veux "une preuve, voilà tout, répondit Jules en se contrai gnant: uuc preuve qui me doune le droit de mépriser l'auteur de cclCe. lettre. A.la.bonne heure: je vous quitte et demain matin je vous lap- porteiài, si je la retrouve, mais j'espère la retrouver. 5La nuit était venue. Teruisieu prit congé de Jules, et tout troublé regagna sa petite chambre, il n'était nullement embarrassé pour re présenter le funeste écrit. 11 avait cru seulement devoir prendre ses précautions contre Tèmpi niera eut du jeune homme, et son naturel plus que pacifique admettait facilement le.mépris comme une ven gea Hce suiïisajjt'è/. Vàïabert ne crut pas tant de simplicité, car dès qu'il fut seul il s'écria flme ine donnera pas cette preuve; mais qu'eu aj-je'besoin Une heure après, un domestique paitait chargé de trois lettres. Deux-étaient adressées «.des amis de Jules; la troisième Saiut- Gilhs. (La suite au prochain N9.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 2