fra ides électorales, en ayant vu des exemples dans sa famille. Un proche parent de l'honorable député, l'approche des élections, en 11141 a dé claré posséder trois chevaux. Il n'en avait que deux, qui encore étaient probablement ceux de M. son père, mis sous son nom pour donner au parent de l'honorable directeur au ministère de la justice la faculté de voter pour lui et de lui rendre en celle occasion un service d'ami. Mais voyez la déconvenue! n'ayant pas lu lart. de la loi où il est dit qu il faut avoir payé les contributions pendant une année antérieu rement aux élections, le parent paya, mais ne put être inscrit sur les listes électorales. Le 15 de ce mois le cadavre du nommé Bazile Grimonprezâgé de 64 ans, journalier, demeurant en la commune de Wylschaelea été trouvé dans le fossé qui entoure la ferme de Louis Brulein. Cet homme avait travaillé chez ledit Brulein, pendant la journée du 14, et après avoir soupé, il quitta cette ferme pour regagner sa demeure. C'est sans doute en traversant le fossé sut- une planche étroite qui sert au passagequ'il sera glissé et tombé dans l'eau. Il est question de fonder un établissement belge décolonisation aux îles Sandwich, et l'on assure que la Compagnie belge de colonisation de Snnlo-Thomas est en négociation avec le roi de ces îles. Ce qu'il y a de certain, c'est que le secrétaire intime de ce souverain, M. Thimolhy Haalilio, est arrivé ces jours derniers Bruxelles, venant des Étals-Unis. M. Thimolhy Haalilio parle fort bien l'anglais il a été reçu lundi par le roi, et a dîné le même jour chez M. le comte de Hom- pesh. Hier, il est parti pour Paris, et sera de retour Bruxelles dans trois semaines. Indépendant On nous assure que les soustractions de let tres se multiplient d'une manière effrayante: on nous cite un nouvel exemple. Le 18 février dernier une lettre renfermant deux billets de banque a été envoyée par la poste de Braine-le-Cbâleau l'adresse de M. D., Cureghem-lez-Bruxelles jusqu'à ce jour celle lettre n est pas arrivée sa destination. On écrit d'Anvers, 14 mars: Le départ du Irois-mâts le Théodorecapi taine d'Ofty, avait été fixé 3 heures; plusieurs personnes de distinction (MM. les comtes Félix de îMérode, de Hompesch, Arrivabene, baron de Sécus, etc.) s étaient rendues dans notre ville pour y assister. Mais la direction du vent a fait ajourner le départ; il n'aura lieu, selon toute apparence, que le 53 ou le 24. Néanmoins d'ici là, et ^«jui tir de demain midi, les membres de expé dition seront réunis bord, afin que le navire puisse partir sans plus de retard, si le vent de vient favorable. On lit dans le Journal de Liège Il doit y avoir huit nominations de bourgmes tres hors du conseil, dans la province de Liège. Nous n'avons pu en découvrir que sept, savoir: Visé, Romsée, Moxhe. Abée, Clavier, Seraing et Rocour; nous serions bien obligés envers celui qui pourrait nous faire connaître la huitième. On écrit de Liège, le 15 Avant-hier, deux pauvres ouvriers dormaient dans une misérable mansarde, lorsqu'un char bon ardent, sechappanl du foyer, vint rouler jusqu'au tas de paille qui leur servait de lit et y communiqua le feu. Ces deux hommes s'éveil lèrent au milieu des flammes, et l'un d'eux, fortement brûlé, a été immédiatement trans porté l'hôpital de Bavière, où de prompts se cours lui ont été prodigués mais ce malheureux a été tellement atteint par les flammes qu'on désespère de le sauver. Le même jour un petit garçon, qui jouait avec ses jeunes camarades, est tombé et s'est cassé la jambe droite dans deux endroits. ÉLECTIONS DE JUIN. noms des représentants et des senateurs sortants. Nous donnons ci-dessous par province les nomsdes représentants etdes sénateursquiseront soumis une réélection au mois dejuin prochain, les premiers pour le terme de quatre ansles seconds pour huit années. Flandre Orientale. Neuf sénateurs. Gand. MM. d'Hoop-Lefeb- vre,chevalier Heyndrickx, Van Saceghem. Alost. MM. comte d'Andelot, d'Hane de Potter. Saint- Nicolas. M. Cassiers. Audenarde. M. le marquis de Rodes. Terriiondè*M. le comte d'Espiennes. Eecloo. M. Roman. 4 Dix,-huit représentants. Gand. MM. Des- maisières, Delehaye, Kervyn,'-Hye-Hoys, de Potter, Manilius. Alost. MM. Desmet,deMeer deMoorsel, Vandenbossclie. Saint-Nicolas. MM. Van Hoo- brouck de FiennesCh, Vilain X1I1I Cools. Audenarde. MM. Thienpont, de Villegas, Liedts. Termonde. MM. Vandenbrouck de Terbecq, De Decker, Eecloo. M. Lejeune. Hainant. Sept sénateurs. Mons. M. Du val de Beaulieu. Tournay. MM. Dumou-Dumortier, d'Ennetières. ÇharleroiM. de Haussy. Thuin. M. le chevalier Variderheyden Hauzeur. Soignies. M. de Bousies de Rouveroy. Ath. M.,de Rouillé. Quinze représentants. - Mons. MM. Dolez, Sigart-Goffiri, Lange. Tournay. MM. Dumortier, Dubus, Savart, Trenteseaux. Charleroi. MM.* Pirmez, Puissant, Dumont. Thuin. M. .Troye. Soignies. MM. Duvivier, Dubusde Gysignies. Ath. MM. DechampSjde Sécus. (Celte année, le collège électoral de Cliarleroi ne nommera que deux repré sentants, et celui de Thuin en nommera deux). Liège. Cinq sénateurs. Liège. MM. de Polesta de Walefl'e, Vanderslraeten de Ponthoz. Huy. M. de Baré de Comogne. Verviers. M. Biolley. TVaremme. M. de Renesse. Neuf représentants. Liège. MM. Delfosse, Fleussu, de Behr, Raikem, David. Huy. M. Van- densleen. Verviers. MM. Demonceau, Lys. TVaremme. M. Eloy de Burdinne. (Cette année, le collège électoral de Liège ne nommera que quatre représentants el celui de Huy en nommera deux.) Limbourg. Quatre sénateurs. Maestricht. MM. d'An- sembourg et Van Muyssen. Ilasselt. M. de Stock- heim. Ruretnonde. M. deSchiervel. (A partir de celle année, le Limbourg ne nommera que deux sénateurs, dont l'un sera élu par l'arrondissement de Hasselt, et l'autre par les arrondissements réunis de Tongres et de Maeseyk.) Cinq représentants. —Hasselt. MM.deTheux, Raymaekers. Tongres. MM. de Renesse, Simons. Maeseyck. M. Huveners. Voici le nombre des représentants et des sénateurs élire au mois de juin Représentants. Sénateurs. Flandre orientale.18 g Hainauti5 7 Liège9 5 Limbourg5 1 Total. 47 ^3 CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS. Séance du 11 mars. La chambre des représentants a terminé aujourd'hui le second vote du projet de loi relatif aux sucres. Les divers amendements in troduits au premier vote ont été successivement mis aux voix et adoptés, avec quelques légères modifications dans la rédaction. L'honorable M. Delacoste a proposé une disposition transitoire qui avait pour but d'accorder l'industrie du sucre de betterave, pendant une année, c'est-à-dire jusqu'au premier mai 1844, un dé grèvement de 5 francs sur le droit d'accises. Cet amendement a été combattu par les ministres de l'intérieur 9 des finances etdes travaux publics, et par MM. Rodenbach ,Cogels et Rogier, il a été appuyé par MM. Dubus aîné, Dumortier et Mercier. Mis aux voix par appel nominal, cet amendement a été rejeté par égalités de voles, 40 membres ayant voté pour et 40 membres ayant voté contre. Ont voté pourMM. Cogl»en,de Baillet, de Belir, de Florisoone, de Garcia, Delacoste, Delfosse, Deuian, Demonceau, de Muelenaere, de Prey, de Renesse, de Sécus, de Thcux, dTlofTschniidt, d'Huart, Dolez, Dubus aîné, Dumout, Dumortier, Éloy, Fleussu, Jadot, Jonet, Lange, Lys, Mercier, Orts, Puissant, Raikem, Raymaekers, Savart, Sigarl, Simous, Trenteseaux, Vandenbossclie, Vanden Eynde, Vau- densteen, et Verhaegen. Ont voté contre: MM. Cogels, Cools, Coppielers, David, de Brouc- kere, Dedt cker, Delehaye, Demeer de Moorsel, de Mérode, de Nef, de Potter, Desmaisières, Desmet,de Terbecq, Devaux, de Villegas, Donny, B. Dubus, Fallon, Hcnol, Hye-Hoys, Kervyn, Le beau, Le jeune, liedts, Manilius, Mast de Vries, Nothomb, Osy, Pceters, Pirmez, Rodenbach, Rogier, Smils, Troye, Van Cutsem, Van Hoo- brouck, Van Volxem, et Zoude. L'ensemble de la loi a été ensuite adopté par 58 voix contre 15. MM. Mercier, Orts, Dumortier, Éloy de Burdinne, Mceus, Savart et DelacostéÇ se sont abstenus, ne voulant pas, ont-ils dit, consacrer par - leqr vote le coup funeste porté l'industrie indigène, et d'un autre peudant que cet homme parlait, tout entier au souvenir de ta maî tresse, et ne te rappeler que j'étais là, moi, pauvre femme délaissée, que pour me prier de ne plus gêner ta douleur par ma présence? Et parce que je me suis retirée, tu crois que je n'ai rien entendu, n,i tes pleurs, ni la demande que tu as faite, ni la résolution que lu as prise? Jules, ose donc me dire encore que lu ne sors pas pour te battre Il détourna un instant les yeux, et surmonta son émotion. Adèle répondit-il d'une voix lente et solennelle, il a toujours été éhns ma destinée de mettre l'épreuve celte inépuisable bonté qui fait de vous un ange. Seule autrefois vous avez rendu justice celle 'jue votre titre d'épouse vous fait hqi'r aujourd'hui. Plus tard, lors que j'ai failli succomber, vous m'avez encore consolé; depuis deux ans bientôt vous m'entourez de soins et d'affection, et, je vouslejure, cette révélation imprévue qui m'a jeté violemment dans le ■nai* une plainte, un regret, un souvenir ne seraient sortis mon chcur. Trouvez dans cette vertu, qu'aucune autre femme n'a en partagera force nécessaire pour supporter ce dernier coup. Oui, je sors pour me battre je ne veux pas chercher vous tromper plus longtemps. Il ne s'agit plus ici d'amour, puisque aucune vengeance ne saurait faire revivre celle qui n'est plus; mais l'infâme qui a ca lomnié la femme que vous défendiez vous-même, doit recevoir le prix de ses mensonges. Aujouid hui, demain, dans vingt années, tant que mon bras pourra soutenir uue épée eu diriger une balle vers le cœur d'un àdversàire, je^emenderai satisfaction decetle lâche con duite, je vengerai la mort de Fâuny. Je voulais éviter de vous voir^ Adèle; je redoutais vos larmes, votre désespoir et vos reproches. Mais mes dernières pensées étàietrt pour vous. Voici la lettre que je vous écrivais,'dans laquelle je vous faisais mes adieux. Recevez-les, puisqu'un hasard fatal vous a' placée sur mon passage. Ne cherchez pas me retenir ma résolution est prise. C'est une réparation que je dois, et, en risquant ma vie, j'expie mes yeux ma crédulité et l'er reur que, plus que tout autre, j'aurais du repousser. Adèle était restée devant lui,'muette, le regard fixe et les mains jointes; mais quand elle vit qu'il se préparait sortir, elle le saisit violemment par le bras Hélas! s7écria-l-elle avec l'accent d'une rage concentrée, il faut donc que je me résigne encore la patience, voilà mon lot éternel! A d'autres les passions, le cœur qui brûle et s'épanche; moi, la froi deur et l'insensibilité du marbre! Non, non, il n'en sera plus ainsi If me demande une vertu de plus,et moi, mon Dieu je vous demande de retenir ma raison qui m'échappe! Ne laissez pas monter sur mes lèvres le secret de mon cœur fermez ma bouche, mon Dieu et éteignez ma vo'x avant qu'elle dise ce que je sais! Écartez de moi cet éblouissement qui me perd et rendez-moi la volonté que vous m'aviez donnée Adèle, que voulez-vous dire? demanda Jules d'où vient cet égarement? Faut-il encore vous expliquer pourquoi je souffre? Pensez-vous m'abuser? Elle était donc bien belle, cette femme, pour que son sou venir l'emporte sur mon amour! Mais comment donc vous aimait- elle, pour vous aimer plus que moi? Tu ne sais pas, Jules, combien je t'aime! Tu n'as connu qu'une femme timide, réservée, et qu'un regard rendait heureuse;, mais je n'attendais qu'une parole passion née, qu'une caresse brûlante pour m'attacher toi, pour t'aimer, non plus comme une épouse, mais comme une amante! Oh! dis-moi que tu ignorais ces transports, ces désirs secrets, cet amour qui n'osait éclater et qui me jette aujourd'hui les pieds, éperdue, suppliante et folle! Tu ne sortiras point, n'est-ce pas? Tu oublieras cette femme pour moi, qui te conjure, qui baisse en pleurant tes mains et tes ge noux,! Oui, elle était belle, mais moi, je suis belle aussi, tu mêlas dit souvent, et le bonheur m'embellira encore, et tu me regarderas avec orgueil Oui, elle était innocente, mais moi je ne suis pas coupable de t'aimer el je mourrai aussi, je mourrai comme elle, si tu me quit tes Yeux-tu donc nous tuer toutes les deux? Jules était attendri, mais non ébranlé. 11 sentait combien la dou leur d'Adèle était légitime et quelle devait être sa violence pour lui inspirer un langage si passionné, si dépourvu de toute réserve. Mais de telles paroles frappaient plus son oreille que son cœur depuis la veille il était rendu tout entier au souvenir de Fanny. Il se dégagea des étreintes .de sa femme et fit quelques pas pour sortir. trt suite au prochain ar°.)

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 2