NOUVELLES DIVERSES. FRAIVCE. i côté parce qu'ils ne voulaient pas priver le trésor des ressources dont il a besoin. M. Lebeau s'est abstenu, parce que la dernière limite laquelle il se serait arrêté était l'amendement de M. llodenbach auquel le gou vernement s'était rallié. La séance a été renvoyée lundi 2 heures. Séance du i3. La chambre des représentants a commencé aujourd'hui la discus sion générale du projet de loi relatif la répression des fraudes en matière électorale. M. le ministre de l'intérieur a pris le premier la parole et a déclaré se rallier aux modifications de détails qu'a proposées la section cen trale, et a présenté lui-même un amendement tendant fixer l'heure laquelle devront se réunir les collèges électoraux savoir: 9 heu res, lorsque l'élection aura lieu du 1er mai au 1er octobre, et 10 heures lorsqu'elle aura lieu d'autres époques. Quant la proposition de la section centrale, d'admettre un pa pier électoral, il a pensé que ce moyen n'atteindrait pas le but qu'on se propose, car il est beaucoup de moyens de reconnaître des bulletins. Ainsi on donne un électeur, dont on doute, un bulletin qui porte des désignalions étranges si ce bulletin ne reparaît pas on sait que l'électeur n'a pas tenu parole, ou bien on donne un bulletin avec un nom de plus, et de cette manière on peut connaître encore si l'élec teur a tenu parole oui ou non. Quant la simultanéité de l'élection des sénateurset des représen tants, M. le ministre a proposé un moyen qu'il a déjà indiqué dans l'exposé des motifs, et qui consiste avoir deux urnes séparées, l'une pour le sénat, l'autre pour la chambre des représentants, en permet tant aux électeurs d'indiquer extérieurement le bulletin pour le sé nat, et le bulletin pour la chambre des représentants. Pailant ensuite de l'enquête qui a été faite par le déparlement des finances, M. le ministre a fait connaître le résumé suivant des •communes, où il y a eu des déclarations douteuses, et faites dans le but d'atteindre le cens électoral, sans posséder les bases de la con tribution personnelle et sans exercer les professions pour lesquelles on a pris des patentes. Dans la province d'Anvers, il y a eu trois communes, les déclara tions douteuses sont au nombre de 4, sur la contribution person nelle, et aucune sur les patentes. Dans la province de Brabant,7 communes; 19 déclarations sur la contribution personnelle, 242 sur les patentes. Dans la Flandre occidentale, 2 communes 36 déclarations sur la contribution personnelle, 4 sur les patentes. Dans la Flandre orientale, 2 communes, 5 déclarations sur la con tribution personnelle, 12 sur les patentes. Dans la province de Hainaut, trente communes; 29 déclarations pour la contribution personnelle, 15 sur les patentes. Dans la province de Liège 57 communes, 110 déclarations sur la contribution personnelle, 85 sur les patentes. Dans le Limbourg, 20 communes, 16 déclarations sur la contri bution personnelle, 15 sur les patentes. Dans le Luxembourg, 3 communes, 9 déclarations sur la contri bution personnelle et 1 sur les patentes. Enfin dans la proviuce de Namur, 9 communes, 12 déclarations sur la contribution personnelle, et 25 sur les patentes. Après ce discours, M. Savart-Martel inscrit sur le projet, en a critiqué les dispositions; et a déclaré qu'il regardait comme excessi vement dangereux de faire inlervenir le pouvoir exécutif dans les élections populaires. Séance du i 4 Tja chambre des représentants s'est réunie aujourd'hui midi et demi et a continué la discussion générale du projet de loi relatif la répression des fraudes électorales. M. Fleussu a combattu le projet et a surtout critiqué, l'interven tion des agens du gouvernement dans les opérations électorales, après avoir examiné les diverses dispositions du projet; il a terminé en blâ mant le ministre de l'intérieur d'avoir nommé dans* la province de Liège beaucoup de bourgmestres en dehors du conseil, et d'avoir - éliminé d'anciens fonctionnaires, qui n'ont eu d'autre but que dé ne pas avoir suivi l'impulsion des commissaires de districts. M. Lys a également combattu ce projet de loi. M. Cools s'est livré des considérations politiques, et a reproché au gouvernement d'avoir agi dans cette circonstance sous l'influence d'un parti sur lequel il s'appuie au détriment d'un autre parti il a émis l'opinion que celte loi nouvelle ne serait qu'un nouveau ferment d'irritation dans le pays. M. le ministre a vivement repoussé le reproche qui lui était adressé, et a cherché justifier le projet tel qu'il l'a présenté; en ce qui concerne 1 influence laquelle on le suppose soumisM. le ministre a fait remarquer que précisément le gouvernement avait par sa volonté maintenu en fonctions dans quelques communes, des bourg mestres qui avaient été éliminés par l'influence du curé. Il a terminé en soutenant que le gouvernement avait usé avec beaucoup de mo dération du pouvoir que la loi lui donnaitet a déclaré qu'il ne faisait qu'un vœu pour le paysc'est qu'à l'avenir on en usât avec la même modération. M. Delfossc s'est principalement occupé des nominations de bourgmestres qui avaient eu lieu.en dehors du conseil, et a vive ment combattu le ministère. -'i. M. Malou, rapporteur de la section-centrale, a défendu le projet de loi, et s'est étonné qu'on vit dans ce projet une loi d'irritation, tandis qu'il n'a pour but que d'assurer la vérité des électeurs. La suite de la discussion a été renvoyée demain. M. Brabant a déposé sur le bureau le rapport de la section centrale sur le budget de la guerre. La section centrale propose un crédit global de 27 millions de francs pour l'année entière. L'impression en a été ordonnéeet la discussion en sera fixée ultérieurement. La police a arrêté hier un individu de phy sionomie suspecte qui rôdait auprès des minis tères et de la demeure désir Robert Peel. Conduit la prison de Gardiner's-Lane ce maniaque, car on le soupçonne d'être fou, a refusé de dire son nom tout ce qu'on a pu tirer de lui c'est qu'il avait affaire sir Robert Peel. On a instruit qui de droit de cette arrestation, et la police se livre déjà d'activés investigations pour décou vrir qu'elles pouvaient être les intentions de cet individu, qui il est et quels sont ses antécé dents. Jusqu'à ce moment le plus grand secret est gardé sur les détails qu'on a pu recueillir. Le nombre des mendiants n'avait jamais été aussi grand dans les rues de Londres qu'il l'est aujourd'hui. La plupart de ces malheureux viennent de la campagne d'où le manque de pain et d'ouvrage les a chassés. Le lord chancelier a appelé hier l'attention de la Chambre des lords sur l'affaire M'Naughton et sur la nécessité d'adopter une loi qui oblige les jurés et les membres des cours criminelles d'user de beaucoup de prudence et de précau tions extraordinaires dans les cas d'aliénation mentale, afin que la loi ne soit point faussement appliquée l'avenir. Lord Bronghama appuyé les observations du lord chancelier et a insisté sur la nécessité pour lesjurés, de se former, avant de prononcer leur verdictune conviction bien arrêtée sur l étal mental de l'accusé au ù'tomenl où il a commis son crime. Le lord chancelier a annoncé qu il présenterait prochainement un projet de loi sur cette ques tion. Pans la Chambre des communes, il ne s'est traité que des questions d'intérêt local. Une des questions les plus importantes du droit commercial, et qui intéresse directement tous les actionnaires et les èréanciers des socié tés anonymes, doit se plaider jeudi prochain'de vant la Cour de Cassation. Il s'agit de savoir si les créanciers d'une société anonyme ont une action directe contre les actionnaires'qui jion-D pas opéré leur versement intégral ou bien s'ils - ne peuvent agir contre eux que dans la limite des droits de /administration de la société réglés r par les statuts. t La première chambre de la Cour d'Appel de Bruxelles a eu deux fois s'occuper de cette question et, sur les plaidoiries des mêmes avo cats,-elle a.rendu deux décisions diamétralement opposées-'dJevant la Conr de Cassation, MMes Bosquet et Vervoorl soutiendront les droits des créanciers, et MMKS Dolez et Orts plaideront •pour les actionnaires. Avant-hier, la 2e Chambre civile du tri bunal de première instance, a été plaidée une action intentée par le propriétaire de YHô/el de St^Anloine, Anvers, la Société de Librairie Hauman et Compe, l'effet d'obtenir une con damnation J0,000 fr. de dommages-intérêts, pour un article prétendument calomnieux, in séré dans un volume intitulé Manuel des voya geurs sur le chemin de feret vendu dans les stations. Dans l'article incriminé, on lit que Y Hôtel de Sl-Antoine le plus fréquenté jus- qu'ici, commence abuser de sa vogue pour rançonner les voyageurs et élever ses prix mesure que le service devient moins soigné."S> La Société Hauman a élevé une fin de non- recevoir, en disant que fauteur étant connu et expressément mentionné en tête de l'ouvrage, comme étant M. A. Ferrier., l'imprimeur était, aux termes de la Constitution belgeaffranchi de toute poursuite. Le demandeur a prétendu que l'autenr ne selant pas fait connaître fftdi- ciairement, l'imprimeur seul, devait répondre du dommage causé parla calomnie. Le v«ç>T»»nal a remis le prononcé une audience prochaine. EXTERIEIH. Il paraît décidé que le roi doit entreprendre, dans le courant de l'été, le voyage si longtemps projeté dans le midi de la France. Il est même question d'un séjour de quelque durée au châ teau de Pau. Le ministère pense que la session des chambres sera terminée au mois de mai. Sur 298 membres présents, la Chambre des Députés de France il s'en est trouvé deux qui ont eu le triste courage de voter contre le projet de loi qui ouvre au ministère de la marine un crédit de 2 millions 500 mille francs pour venir au secours de la colonie de Guadeloupe. Du reste ce projet a été volé par acclamation. Les listes de souscription publiées Paris seules offrent déjà un lolal de 133,000 fr. 60 c. dans les déparlements on organise aussi les sous criptions sur une vaste échelle, et nous savous qu'un appel, qui ne sera pas méconnu, va être adressé la Belgique. Un journal de New-York contient l'im portante nouvelle suivante, daléede l îled Olaïli: Des lettres du consul américain, datées du 11 septembre, portent que l'amiral français Dupetit- Thouars y est arrivé le 8et a demandé aux habitants d'Olaïti la somme de 10,000 dollars (54,000 fr.) comme réparation des abus aux quels ils se sont livrés et comme garantie de 1 exécution future des traités. Il parait qu'on est entré immédiatement en négociations, pour la reddition de l'Ile. Le 9, quatre des chefs avaient, signé un traité dans ce but, mais la reine avait refusé de le signer. A /époque- des dernières nouvelles on supposait que la question de re connaissance de la France avait réglée, car toute démonstration u'hoïtîîilê'àvîffl cessé, mais le drapeau français n'avait pas encore été arboré. La Reine Blanche était Olaïli. Les journaux ministériels ont annoncé, il y a trois jours, que le chemin dè fer du nord venait d'être concédé une compagnie formée de capitalistes anglais et français. Les clauses principales du traité sont les sui vantes M. Bothschild, stipulant au nom de plusieurs banquiers de la capitale, parmi lesquels figurent MM. d Eschlal, J. Lefèbre, Mallel frères. MM. Mills, de la maison Glyng-Halifae de Londres, stipulant au nom de plusiem-s autivs personnes, parmi lesquelles M. Pivett et M. Fearon-Sollicilorderrière lequel sont les fon dateurs du Soul-Easlern rail\vay~(chemin de Londres Douvres) prennent bail le chemin de fer du Nord, aux conditions suivantes L'Etat fournit les terrains et exécute les tra vaux par ses ingénieurs. Quand la société le réclame, il fournit et pose le sable qui lui est remboursé par la Compagnie. La Société fournit et pose la voie elle exploite, suivant un règlementd'administration publique, et perçoit un tarif qui est annexé la loi appro- bative du bail. La durée de la concession est de 50 années mais au bout de ce temps, l'administration re çoit de la compagnie le chemin tel qu'il se poursuit et se comporte, sans être tenue rem bourser la valeur des railsce qui explique la durée prolongée du bail. Les rails dont l'Etat se sera serçi pour l'exé cution des terrassements étant d'échantillon, compagnie est tenue de les reprend/. pout-4eù valeurdire d'experts au jour de la livrait? du chemin. En cas d'embranchements construirela compagnie se réserve d'en prendre l'exploitation aux conditions proposées par toutes autres compagnies l'administration lui assure, ce litre, la préférence.

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 3