2 organisé le service d« chemin de fer l'aide d un tarif stupide, qui n'a jamais même pu être exécuté et qui a.jeté la perturbation dans les Rations commerciales.. Voilà une preuve du génie d'organisation du ministre ad inierim de la guerre. Il succombe déjà sous le faix des tra vaux publics Cl deviendra d'une nullité (léses- pérantcvinafnlenant qu'une responsabilité plus étendue pèsera sur lui. Nous assistons un singulier spectacle quand le cabinet était au complet, les bévues les plus incroyables se commettaient impunément. Maintenant il est réduit quatre membres et on prétend que c'est le moyen de mieux faire mar cher les affaires de la Belgique. Son insuffisance était constatée, quand ils étaient six ministres. Ils ne sont plus que quatre et le ministère a la vie tellement dure, que l'impossibilité physique de pouvoir suffire la situation, ne l'engage pas quitter ce pouvoir dont il s'est honteusement emparé, ou se remanier, en admettant dans son sein quelque nouvelle doublure. Nous apprenons qu'une nouvelle société vient de se former en cette ville, sous le patronage de M. le bourgmestre. Le but de celte société est l'exécution de chants d'ensemble et d'autres morceaux de musique vocale. Dans leur réunion du 6 de ce mois, MM. les membres de ta société, ontadopté le règlement et nommé un directeur. M. Duhayon-Brunfaut a été proclamé l'unanimité. La commission directrice est composée de MM. Duhayon di recteur, Iweins-FonteyneVerhille, Keingiaert de Gheluvelt, Auguste de Ghelcke, A. de Beau- court et Papillon fils. La formation d'une société de chœurs Yprois sera approuvée par tous nos dileltanli un brillant avenir lui paraît réservé et bientôt, il faut l'espérer, elle pourra lutter avec avantage contre les sociétés des autres villes. Communiqué La chambre des représentants dans sa séance du 6 avril, vient d illouer, sur la proposition du ministre de la guerre ad intérim un crédit global de 19 millions, ce qui avec les 7 millions déjà accordés, font un budget de 26 millions pour les 11 premiers mois de l'année 1843. Des interpellationsontéléadresséesaucabinet, pour connaître ses vues ultérieures concernant l'organisation de l'armée. On lui a demandé, s'il était disposé maintenir le statu-quo. Le mi nistère, par l'organe de M. Nothomb, a répondu évasivement. Il sera loisible M. Desmaisières, pendant son intérimde tout bouleverser. Ce qui doit nous donner l'espoir, que Vorganisateur par excellencenous en fera voir des belles sous peu. D.-yis la séance de la chambre des représentants du 13 mars, M. le ministre de l'intérieur, en parlant de sa circulaire relative aux cimetières, a dit, qu'elle n'a d'autre but que celui de fixer une place, où les restes mortels des proscrits de l'église catholique soient inhumés, sinon comme chrétiensau moins comme hommeset de prévenir que ces enterrements ne se fassent plus dans les bois, comme cela a eu lieu il y a quelque temps. Mais celte circulaire par ce qu'elle ordonne ou ne prévoit pas, est loin de prévenird'insultant mépris avec lequel en quelques localités on confie les dépouilles mortelles la terre. Il est cependant dans le vœu de la loi, qu'une place décente et convenable soit désignée, pour y dé poser les restes de ceux qu'un clergé trop souvent implacable poursuit jusqu'au-delà du tombeau. La loi veut qu'une partie de l'enclos du cimetière soit réservée pour l'inhumation de ceux qui ont exhalé leur dernier soupir sans qu'un prêtre l'ait reçu, mais elle n'attache cet endroit aucun caractère ignominieux. Si l'inten tion du ministre de l intérieur élé de porter un remède aux abus qui se commettent dans quelques communes, une enquête eut été utile et alors seulement il aurait su qu'il y a tel village, où le cimetière réservé est un cloaque qui reçoit les immondices de la maison curiale et que c'est là où on enfouit les enfants morts, sans avoir été baptisésainsi que les dépouilles mortelles des individus réputés non catholiques. En 1827 dans une commune peu éloignée de eette ville, Wytschaete, un curé refusa d'inhumer les restes mortels d'un réformé. A la révolution, il en coûta au secrétaire la perte de sa placepour avoir secondé le bourgmestre lors de l'enterrement du défunt dans un coin du cimetière. Encore le prêtre trouva-t-il bientôt le moyen de se venger de ce qu'il appelait une profanation, eu laissant fondre une cloche sur le cadavre d'un gueux Bornons-nous citer ces faits, car d'autres pourraient être évoqués et de plus repoussants encore.Nous croyonsqu'ils suffiront. pourque le gouvernement prenne en exécution de la loi des mesures efficaçès afin de prévenir le retour d'un mode d'inhumation, que nous ne voulons pas qualifier comme il le mérite. (Par un Campagnard.) Il manque Yprès bon nombre de citernes et aussi quelques glacières. Si le ton de sarcasme et de raillerie avait pu être de mise, lorsque, durant la sécheresse de l'été dernier, nous vîmes nos concitoyens éper dus, courir de rue en rue comme brébis égarées, en quête de quelques misérables cruches d'eau on eût pu leur dire comme disait soi-même le gendre des dignes époux déSotenville. «Vous l'avez voulu, vous l'avez voulu George Dandin, vous l'avez voulu. Car il est'très-certain que si l'éau nous manque, c est qu'on ne s'est pas donné la peine d'en conserver; car le ciel ne nous en refuse pas, il nous en donne, Dieu merci, pendant une partie de l'année, avec une munificence qui dépasse souvent nosdésirs mais comme la moquerie l'égard de l'être souffrant, même par sa faute, dénote toujours de la mé chanceté, nous nous bornerons, en laissant de. côté tout esprit de causticité maligne, rappe ler aux bons habitants d'Yprèsy. l'apologue de la Cigale et la Fourmi, qui, fait voir qu'il est bon de se pour voir,en temps" propice* de ce qui peut manquer en temps contraire, et en les en gageant, d'après cetlé moralité, sé pourvoir d,e bonnes citernes, afin de ne plus être exposés des calamités telles que celles auxquelles, l'été dernier, ils ont encore échappé. Belle calamité! qui peut-être celle année, sera plus redouter que les années précédentes, cause des sé cheresses qui souvent accompagnèrent ou sui virent les apparitions météoriques de comètes. Eh quoi! la ville d'Yprès, où les eaux de source et les eaux courantes sont plus rares qu'en au cune autre ville de nos contrées, est néanmoins la ville la plus dépourvue de réservoirs d'eau pluviale. A peine se trouve-t-il Ypres, une centaine de citernes, tandis qu'un nombre dé cuple y serait encore insuffisant. Beaucoup de maisons de prix manquent de citernesbien que pour la minime somme de six cents francs elles pourraient se procurer un réservoir d'au- delà de cent tonneaux Notre ville ne possède aucune citerne publique ou banale, tandis qu'Os- tende, Nieuport, Furnes, Bergues, etc., en ont de tellement vastes, qu'elles ne sont jamais sec. Ypres avec ses beaux édifices de la halle, des casernes, des églises, tous remarquables par leurs superbes et gigantesques toitures Ypres place forte, qu'en temps de siège, l'ennemi peut priver de ses eaux extérieures, Ypres n'a pas une seule citerne banale Une pareille insou ciance, une imprévoyance de cette nature de la part des générations passées et présente, consti tue un fait d'incurie, dont il serait impossible de justifier la cause!! Mais, dira-t-on, la ville se propose de tenter la recherche d'une source propre l'alimenta tion d'un puits artésien. Soit, fort bien, très- bien tout le monde applaudira ce noble pro jet. Mais on ne peut se dissimuler cependant, que le résultat d'une semblable tentative est sujet bien des chances. Tant d'autres villes, et Ypres même, il y a une soixantaine d'années, ont fait de vains efforts pour établir des puits artésiens. Tout en ce cas est incertain, tout est deviner. Le terrain propre au creusement la perforation l'endroit tfu se cache une source la nature-et qualité de cette source; la quantité d'eau qu'on pourra y obtenir, la plus ou moins de facilité d'y pijiser v1), tout enfin est problématique dans les opérations de celle na ture. Mais en supposant que l'on soit assez heu reux pour se procurer un de ces puits artésiens ordinaires, (il y aurait de la témérité d admettre qu'on découvrira une gerbe d'eau phénoménale comme celle du puits grenelle Paris), une pa reille source ne servirait jamais que d'auxiliaire tout autre récours en cas de pénurie d'eau. Ainsi les citerpes privées et même publiques ne sauraient être, assez multipliées. Une ville comme Ypres, rre peut être trop pourvue d'eau. Le grand homme du siècle, Napoléon, émettait comme axiome qu'on doit avoir la place pu blique-et l'eau pour rien. Que c'est bien assez de faire payer le sel. Prenons donc cetapoph- (1) Si par puits artésien, on entend un de ces puits comme on en voit en Artois, on remarquera que la plupart de ces puits sont d'une profondeur efH ayante et qu'au moyen de deux seaux attachés une chaîne qui glisse sur une poutre suspendue 3ur l'orifice du puits, il n'est guère passible d'amener plus de quatre ou cinq seaux d'eau, pendant l'espace de plus d'uu quart d heure. bonnes manières, fut très-satisfait de la déférence que lui témoigna M. de Guei froi. Je l'avais bien dit, s'écria le vieillard eu rentrant ohez lui, ce j< uue homme a le caractère aussi noble que son talent est remarqua ble c'est ell vérité dommage qu'il soit orphelin et sans parents, car if n'est point de famille qui ne puisse et qui ne doive s'honorer de c apter parmi ses membres uu artiste aussi distingué sous tous les »t.pporls que M. Edmond de Guerfroi„. Mon enfaut, coutiuua-t-il en s'adressant plus particulièrement sa fille.qui l'ceuutait eu rou gissant de bonheur et d'espérance, vous n'oublierez pas de faire met tre uu couvert dé plus, et vous vous concerterez avec Mauette pour no us donner un dîucr cvjtfortable, comme dirait un novateur; car M. de Guerfioi a bien voulu accepter masoupe1 suivant la vulgaire ex pression de nos pères qui avaient autant de nationalité dans leur - langage que dans leurs actions. Les jolis yeux d'Henriette s'arrondirent de surprise en écoulant le résultat inespéré de celte visite, et elle s échappa lestement sous le préteXtç d'aller donner des ordres ML,« Man^Ue, mais en réalité pour cac her l'explosion du bonheur qu'elle ne pouvait plus contenir. l'aimable eufanl s'arrêta devant une des fenêtres dç la chambre*voi sine en regardant le ciel avec line expression'de reconnaissance mille fois plus éloquente que les .plus châudes actions de'grâce; ensuite, elle courut la cuisine et se jeta dans les bras de la vieille gouver nante qu'elle étouffa de ses caresSes. 4 Ah! ma bouue, criàit-elfe entre cfi£tfp(e b^isèr, il viendra de main, il dînera avec nous dejnaiii l Et qui donc répondait la bonneî:femme en souriant du ton-r heur de l'enfaut chérie qu'elle avait'vjdânaître et dont elle était, en quelque soi te, la seconde mère; Lui, répondait la petite 'folle, en frappant dans ses maius et an. bondissant autour de la vieille; MV de Gueifroi, mon pauvre Ed mond, mon petit mari... car il sera mou mari,, tu verras, Manette. Mou bon papa l'aime tant Il dit quil n'y a pas^le père qui ne soit fier de le nommer son-fils... il ne lui refusera pa'5 sa fille, qui, sans cela, mourrait de douleur; je t'en avertis. Chut! chut! disait la gouveruaute, en cachant daus ses vieilles mains la téte blonde de la naïve enfant, nè parlons pas encore de ces choses-là. M. Straub, le digue homme, tient ses écus un peu plus encore qu'à ses vieux airs. Prends garde qu'il ne nous entende, ou, ma fpi, M. Edmond courrait grand risque de ne pas manger le dîja^r quev j 'apprêterai demain. G rois-moi, mon Henriette, ajouta-l-elle, en «ajustant sa guimbe que les embrassemeiits de la jeune fille avaient dérangée, ne précipitons rien laissons venir les choses. Ce n'est pas d'aujotird hui que je connais M. Straub, que Dieu le conserve Je sais où la peau.de la tête lui démange et comme il faut lui chatouiller l'oreille pour qu'il dise Assez. Laisse-moi faire et sois sage demain en présence de M. Edmond, on, vertu-Dieu ce qui a bien com mencé fiuira mal. Cette prudente allocution tempéra convenablement la joie immo dérée de la jeune fille, qui fit une petite moue de dépit la bonne femme et courut se renfermer dans sa chambre où elle passa plus de la moitié de ses prières du soir et coupa les nœuds de ses lacets pour se livrer plus vîle aux innocentes méditations de son bouheur, avant de s endormir. Mais nous dev'ons dire aussi que le sommeil lui vola le plaisir qu'elle s'était promis, et ne compensa même pas les douces rêveries par de beaux rêves. Car Henriette jouissait d'une santé ro- 'busle; elle dormait profondément et tout d'une haleine, sans qu'au cun, des événements de sou inuocenle vie pût se relléler jamais dans ses songes. (La suite au j rochuin /V°.) «r

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 2