NOUVELLES DIVERSES.
thegme comme précepte, en bâtissant force citer
nes flamandes.
La construction de quelques glacières est un
objet que réclament les amis de l'humanité^
Tout le monde sait en effet, combien dans la
pratique médicale, la glace offre fréquemment
un secours puissant et héroïque, et que du
prompt emploi de la glace dépend souvent la
conservation des jours d'un malade. Or, si
maintenant ilArrive qu'au milieu de la nuit, on
ait besoin de glace, qui s'adresser pour obte-
tenir de suite ce remède indispensable. Ni les
hôpitaux, ni les pharmaciens ne sont pourvus
de glacières. Les officines de ces derniers contien
nent tout ce que les quatre parties du globe
peuvent offrir au soulagement de l'humanité
souffrante et le secours si simple, si facile de
la glace, n'est point en la puissance de messieurs
les pharmaciens! Si la glace est souvent indis
pensable la conservation de la vie, combien
aussi n'est-elle pas agréable, pour en augmenter
les jouissances. Demandez plutôt la plus belle
moitié de la classe élevée, ce qu'elle en pense.
Elle vous dira, n'en doutez pas, que rien n'est
délectable au palais d'une bouche féminine
comme la crème et le sorbet la glace. Glace
la rose, la Vanille, la framboise, glace uni-
colore, panachée, multicolore sont des variétés
de friandise, dont en tous temps raffola le beau
sexe.
Cependant nos meilleures maisons, où tout
abonde pour l'agrément de la vie, sont privées
de glacières. Les viveurs gastronomes et gour
mets dont les caveaux foisonnent de vins d'Aï,
de Sillery, de Chambertin, de Clos-Vougeot, de
Poully, etc., sont réduits humer ces vins sans
leur avoir fait subir l'action de la glace. Ces fins
amateurs savent bien pourtant, qu'il n'y a que
des bouches vulgaires qui absorbent le Cham
pagne et le Bourgogne sans baptême préalable
déglacé. Ces vins doivent être rafraîchis, comme
le Bordeaux doit être dégourdi, avant de les
boire. C'est là*ine vérité qui n'exige pas de dé
monstration. C'est une axiome pour tout gour
met émérile.
L'indispensable nécessité d'être muni de glace
n'est point d'invention moderne. 11 y a près de
deux siècles, celle nécessité existait alors comme
aujourd'hui témoin la description du fameux
dîner auquel se vit piper d'une manière si can
dide, le plus spirituel satirique de son siècle. Ses
lamentations comiques au sujet du manque de
glace ce célèbre repas, ne seront pas citées hors
de propos dans le présent article.
Mais qui l'aurait pensé Pour comble de disgrâce,
Par le cbaud qu'il faisait, nous n'avions point de glace.
Point de glace, bon Dieu! dans le fort de l'été!
Au mois de Juin pour moi j étltis si transporté
Que donnant de fureur tout le festin au diable,
Je me suis vu vingt fois prêt quitter la table.
Or, sus, meublons notre ville de quelques
glacières établissons y des citernes et en grand
nombre, alors pour peu qu'Ypres obtienne une
route ornières de fer, et un embranchement
de la Lys, Ypres sera une des belles et bonnes
villes de la Belgique, où l'on vivra saipement,
agréablement, longuement. Communiqué
Le Moniteur du 6 de ce mois publie les deux -
arrêtés royaux qui suivent
LÉOPOLD, roi des Belges,
A tous présents et venir, salut.
Nous avons arrêté et arrêtons
Art ier. La démission donnée par le général major
de Liem (H.-F.-P.), de ses fonctions de ministre de
la guerre, est acceptée.
Art 2. Le général-major dé Liem reprendra ses
fonctions d'inspecteur-général de l'artillerie.
Art. 3. Notre ministre des affaires étrangères est
chargé de l'exécution du présent arrêté.
Donné au palais de Latkcn, le 5 avril 1845.
LEOPOLD.
Par le roi Le ministre, des affaires étrangères,
Comte De Briey.
LÉOPOLD roi dès Belges.
A tous présents et venir salut.
De l'avis de notre conseil des ministres
Nous avons arrêté et arrêtons
—émm'
Article unique. Notre ministre des travaux publics
est chargé par intérim du département de la guerre,
en remplacement du général de Liem, dont la dé
mission est acceptée.
Notre ministre des affaires étrangères est chargé
de l'exécution du présent arrêté.
Donné au palais de Laeken le 5 avril 1845.
LÉOPOLD.
Par le roi: Le ministre des affaires étrangères,
Comte De Briey.
Oq nous écrit de Thuin, le cinq avril Quatre
candidats MM. le comte de Bocarméproprié
taire Thuin, le vicomte van Lempoel de Ver-
gnies, F. George, conseiller Binche et le che
valier de Bousies de Rouvray se présentent pour
remplacer au sénat M. Vanderheyden
Hauzeur, décédé. Les trois premiers appartien
nent diverses nuances de libéralisme. Le qua
trième s'appuie sur le clergé.
D'après les bruits qui courent, rien ne sera
négligé pour faire triompher cette candidature,
et M. le doyen aurait compté sur l'estomac des
électeurs.Du reste l'on opposera dîners dî
ners-. la lutte sera animée: mais si les libéraux
ont le bon esprit de s'entendre, ils sont certains
d'une victoire éclatante.
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS.
Séance du i" a prit.
La chambre des représentants a continué aujour
d'hui la discussion du budget de la guerre. Quelques
articles n'ont donné lieu qu'à des observations géné
rales; la proposition de la section centrale de ne
faire qu'une seule catégorie des commandants de
place et de les porter tous dans l'article état-major,
a été adoptée.
M. Verliaegen a renouvelé les plaintes qu'il avait
déjà faites de ce que les officiers de santé qui ont subi
des examens avec distinction sont souvent employés
comme médecins adjoints sans jouir du traitement
qui est attaché ce grade. M. le ministre de la guerre
a annoncé qu'il donnerait cet égard des explications.
M. Devaux a pris ensuite ïa parole sur l'article
relatif l'infanterie; il a soutenu que pour la con
servation de la neutralité et de la nationalité belge,
il fallait maintenir une armée forte et imposante, et
qu'il ne comprenait pas sur quelle base M. Brabant
s'élaitappuyé pour proposer une armée du huitième
de celle de la France; il a fait remarquer que ce
n'est pas sur la population mais sur les besoins du
pays qu'on devait calculer la force numérique de
l'armée.
M. Brabaiit a répondu que les propositions de la
section centrale sont les mêmes que celles faites en
i83ï et 1-833'par le général Évain.
M. le ministre de la guerre a repoussé les réductions
proposées sur l'infanterie, et a déclaré que le'sys.tème
de la section-centrale serait"incontestablement'la
désorganisation complète de l'armée.
M. le comte de Mérode a dit qu'en présence de
cette déclarationil fallait voter le budget tel-qu'il,
est demandé par le ministre de la guerre, mais que
comme les ressources sont insuffisantesil propose
rait de frapper de 20 cent, additionnels la contribu
tion foncière.
La discussiqh a été renvoyée lundi.
Le sénat' s'est réuni aujourd'hui une heure, et
s'est occnpêen premier lieqde la discussion tledeux
projets de loi relatifs,4'un a'nx péages du chemin de
l'er,lVutre au crédit supplémentaire pour lesfiépen-
ses de la chambre des représentants.
Il a ensuite abordé la discussion des articles du
projet de foi relatif la répression des fraudes en
matière électorale.-
M. le comte Du.vM deBéaulieu s'est vivement pro
noncé contre le projet, et "particulièrement contre
la disposition rèlative,à la simultanéité des élections
•pour la chambre et pôur të'sénat.
M. le ministre dp l'intérieur arépélé cequ'il avait
déjà dit l'autre chambre; il a fait remarquer que
loin de détruire lèsyslème delà loi de 183 1le projet
ne ferait au contraire quê le renforcer, puisqu'il est
naturel "de croire qu'un individu qui paie le cens
pendant trbis années est réellement un électeur sé
rieux; il a-ajouléque le vole simultané avait pour
effet d'appeler un plus grand nombre d'électeurs
concourir aux élections.
Après quelques débats, la loi a été adopté dans son
ensemble la. majorité de 27 voix contre 7.
Ont voté pour: MM.'le baron Dellafaille, le baron
Vanderstraten de Ponlhos, le baron de Pélichy Van
Huerne, de Ridder, marquis de Rhodes,'comte de
Baillet, Charles Henderyckx, baron de Névef^^as-
siers, baron d'Hooghvorsf, due- TUrSel, BioleyB^i.
de Woutersde Bouchontd'Hoop, baron de PeiflWè^
vicomte Desmanet de'Biesme, bafon de Ban* de
Comogne, baron de Macar, coYn'te d'Hàîie, baron de
Moregliem baron de Stassart, vicomte de Jonche
d'Ardoye, comte de Mérode, vicomte deRouveroy
et baron de Schiervel.
Ont voté contre: MM. Dumon-Dumorlier, baron
de Potesla de Waleffes, Malou comte. d'Andelot,
comte de Renesse, comte Duval de Beaulieu, et de
Haussy.
Le sénat s'est ensuite ajourné jusqu'au surlende
main du vole du budget de la guerre, par la chambre
des représentants.
Séance du 3. r
La chambre des représentants a continué aujour--
d'hui la discussion du budget de la guerre.
M. Scheyven a par forme de motion d'ordre,
demandé si M. le ministre de la guerre s'engageait
présenter aux chambres un projetée loi d'organisa
tion, déclarant que, sans celle assurance, il volerait
contre le budget. M. le ministre de l'intérieur a ré
pondu que le gouvernement ne pouvait prendre
l'engagement de présenter un projet, dans le sens de
la loi française de fructidor au III, mais que s'il rie
s'agissait que d'une loi qui organiserait certains cadres
généraux on pourrait alors s'entendre.
M. Dumortier a proposé de voter un crédit provi
soire de 27 28 millions, afin de donner au gouver
nement le temps de préparer un projet d'organisation.
M. le ministre de la guerre a déclaré ne pas pou
voir l'accepter. Subsidiairement M. Dumortier a
proposé de limiter 5oo,ooo francs sur le chapitre
de l'infanterie, la réduction d'un million et demi
proposée par la section centrale.
M. Brabant a longuement défendu le système de
la section centrale. M. le ministre de la guerre a de
nouveau déclaré que le système delà section centrale
était inexécutable et aurait pour résultat de désor
ganiser entièrement l'armée.
La suite de la discussion été renvoyée demain.
La Société pour l'exploitation de l'asphalte
de Seyssel a intenté un procès important l ad-
mi nistration des hospices de Bruxelles elle ré
clame le paiement d'une somme de 20,000 fr.,
pour ouvrages en asphalte'effectués sur les plates
formes terrasses et galeries extérieures du
nouvel hôpital St-Jean. L'administration des
hospices soutient que l'asphalte n'est pas imper
méable, ce qui formait la condition essentielle
de l'entreprise; elle prétend que les eaux'de
pluie pénètrent travers les crévasses qui se
manifestent chaque instant, et rendent les
appartements humides, en conséquence, elle
refuse le paiement et exige même que la Société
enlève l'asphalte.
D'après les plaidoiries de cette affairequi
ont eu lieu hier matin le nouvel hôpital sera'
occupé dater du 1er octobre prochain et l'a- -v
vocat de l'administration a sollicité unepVomple
décision afin de pouvoir remplacer 1 asphalte
avant celte époque. Le tribunal a remis le pro
noncé une prochaine audience.
Le nombre des témoins cités la requête
du ministère publicdans l'affaire Caumàrtin
est de vingt-deux. 11 y aura également vingt-
deux témoins décharge.
On nous assure que M. Sirey, père, vient de
se désister de son action comme partie civile
dans cette affaire et qu'il en sera probablement
de même de la veuve de M. Sirey.
Me Chaix-d'Est Ange, bâtonnier de l'ordre
des avocats de Paris, et M0 Enne, avoué, sont
attendus demain Bruxelles. L'affaire de M.
Caumartin devant la cour d'assises du Brabant
reste fixée au mercredi 12 de ce mois.
Le dimanche 2 avril, la gendarmerie
d'Andenne a procédé l'arrestation du nommé
Charles Ibert, charron àThon, prévenu d'avoii
dans la journée du 30 mars, attenté aux jours-
de sa femme, en lui tirant un coup de fusil
bout portant.
Heureusement le coup a été détourné par un
de ses ouvriers qui a été assez adroit pour relever
le canon du fusil.