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PATRIMONIAUX.
Espagne. La chambre a approuvé, sans
discussion, les éjections de 13 provinces. La
majorité, comme on le voit, n'est pas contrariée
dans ses opérations et elle se consolide. Tout
porte croire, au train dont va la vérification
des pouvoirs, que la chambre pourra être dé
finitivement constituée jeudi prochain.
FRANCE.
ARRONDISSEMENT DYPRES.
Ce triste événement s'est accompli le 20 avril
dr, midi et quart. Le duc de Cambridge était
seul des parents" de S.-A. "A." présent cette
heure.
Le matin huit heures les médecins avaient
perdu tout espoir. Le duc, qui avait conservé
sa présence d'esprit jusqu'au dernier moment,
voulut vers midi que les gens de sa maison dont
il était vivement aimé fussent admis auprès de
lui il chercha leur adresser la parole mais il
tomba en défaillance, et quelques minutes
après il avait cessé de vivre.
La nouvelle de ce triste événement se répandit
aussitôt dans la cité où elle excita partout la
plus pénible sensation.
Auguste-Frédéric, duc de Sùssex, était le 9e
enfant et le 5e fds de George III il était né le
27 janvier 1773 et avait atteint par conséquent
lage de 70 ans et 2 mois.
Leduc de Sussex avait été marié en premières
noces avec lady Augusta de Ameland Murray
Rome, en avril 1793, ce mariage fut déclaré nul
en Angleterre par la cour des prérogatives au
mois d'août 1794; lady Murray n'est morte
qu'en 11130. De ce mariage sont issus: sir Aug.
d'Est né en 1794 et MUe Hélène d Est née en
11501.
Le duc de Sussex s'est marié en secondes
noces avec lady Cécilia Gorefille du comte
d'Arran qui a été créée duchesse d'Inverness
en 11140, et qui survit S. A. R.
L Infant Ferdinand de Bourbon embarqué
depuis quelque temps comme garde-marin sur
la frégate Christinaayant déclaré ail préfet
maritime de Cadix qu'il était prêt subir l'exa
men exigé par les règlements pour sa promotion
au grade immédiat d'Alferen, ce dernier a
nommé les examinateurs sur le rapport favora
ble du comité d'examen, le Régent a promu
S. A. l\. au grade d'Alferen (enseigne).
(Gazelle.)
On lit dans le Globe anglais
Magnétisme. Deux magnétiseurs ont fait
des expériences en présence de 400 personnes
dans le salon de Greenwich Institution. Ils ont
écrit d'abord sur un tableau les noms de la plu
part des organes phrénologiques et ils ont prié
l'auditoire de désigner un de ces organes, le sujet
qui sert aux expériences devant aussitôt, par
sympathie avec le public, faire une démonstra
tion analogue au caractère de cet organe.
L humeur querelleuse est-elle appel<%le
sujet se met dans l'attitude du combat. Est-ce
la vénération II tombe genoux. II est vrai
que les opérateurs ont le soin d'abord de placer
le doigt sur la partie exacte dû crâne où l'organe
est situé et que le sujet connaît parfaitement le
tableau indicatif des passions phrénologiques.
Puis le sujet a lu traVers un bandeau plu
sieurs des assistants ont offert de subir eux-mê
mes cette épreuve. Les opérateurs ont constam
ment refusé alléguant que les sujets ne man
quaient jamaisla première épreuve, d'avoir
des convulsions. (Globe.)
EATEKIEi'U.
Le prince Auguste de Saxe-Cobourg qui
vient d'épouser la princesse Clémentine, est
neveu du duc régnant de Saxe-Cobourg-Golha,
du roi des Belges, de la duchesse de Kent,
mère de la reine d'Angleterre, de la grande
duchesse Anna Feodorowna veuve du grand-
duc Constantin frère aîné de l'empereur de
Russie. Il est frère du roi de Portugal, de la
duchesse de Nemours, et cousin-cermain du
H
prince Albert, mari de la reine Victoria. Il est
né le 13 juin 1818. Son père, le prince Ferdi
nand, est âgé de cinquante-huit ans.
Le roila reinele duc et la duchesse de
Nemours, le duc de Montpensierle prince de
Wurtembergles princes de Cobourg-Cohari
le prince et la princesse Auguste de Cobourg,
les princes et la princesse Ernest de Cobourg
accompagnés des généraux Ayinarl et Friant,
de M. le comte de Monlalivet, de M. le marquis
de Strada, de M. Cailleux cl de plusieurs officiers
d ordonnance sont partis le 21 de S'-Cloud
une heure, pour aller Versailles.
A six heures le roi et la reine des Belges
sont venus se réunir la famille royale. LL. M.M.
et LL. AA RR. ont visité les galeries jusqu'à 7
heures et demie. Un grand dîner a été ensuite
servi dans la galerie de Louis"XIII.
La rupture entre M. Thiers et la gauche
est si complète que l'ex-présidenl du 1er mars
n'a eu aucune communication depuis plus d'un
mois avec M. Odilon Barrot. On dit que M.
Thiers a reçu l'assurance d'obtenir un porte
feuille lors de la première crise ministérielle,
pourvu qu'il appuie le parti conservateur sur
la question des tiaités de commerce et des che
mins de fer. -
L'absence de la princesse Clémentine de
la cour des Tuileries sera de plus de six mois.
On sait déjà qu'elle doit partir au commen-r
cernent du mois prochain pour Lisbonneafin
de rendre visite la reine de Portugalsœur
du prince Auguste de Cobourg, son mari. On
croit que le duc d'Aumale après la campagne
■actuelle contre les Arabes, se rendra Lisbonne
pour voir son beau-frère avant de venir Paris.
Le prince Auguste et la princesse Clémentine
en quittant Lisbonne se rendront en Angleterre,,
et de là ils iront faire une visite la cour de
Saxe.
Un grand nombre de membres de la
chambre des députés étaient réunis aujourd hui
chez M. Odilon Barrot afin de s'Occuper de la
question relative l'enquête électorale dont le
rapport doit être fait demain la chambre. Il
paraît que le ministre redoute que celte ques
tion ne donne lieu encore de'nouveaux scan
dales.
Nous apprenons de Toulon que par suite
des dernières instructions ministérielles tous les
travaux de construction et de réparation autres
que ceux qui s'exécutent bord des steamers
ont été suspendus, et Ton congédie de nom
breux marins et des ouvriers du port. Le gou
vernement a mis en avant le besoin de faire des
économies. Le désarmement s'opère en grand,
et dans quelques jours la France n'aura plus
d'escadre.
On compte en ce moment une trentaine
de capitalistes anglais qui se trouvent Paris,
afin de négocier avec le ministère français la
commission de nos principales lignes de chemins
de fer.
L'affaire Vidocq, dont on avait considéra
blement grossi les proportions, vient d'aboutir,
la suite d'une instruction criminelle qui n'a
pas duré moins de huit mois, un simple ren
voi en police correctionnelle. C'est le 3 du mois
prochain que le sieur Vidocq comparaîtra de
vant la 6e chambre, sous prévention d'escro
querie, d'abus de confiance et d'usurpation de
qualité.
Le MardiMai i843, g heures du Çiatin,
;l'.hôteloccupé par le sieur Coatne, rue de- Lille,
Warnêton, il sei-a procédé par le minislèrede Maître
DE §IDPEL dudit lieu, et sous la dirëcliou
de Maître UEVAUD. Notaire Courtrai, la
MISE A PRIX des Biens ci-après
Côrnmunes de Comines et Houthem.
i
i".à 7e Lors.:—Une Ferme et environ 5hectares
de Verger et Labours, occupés par les sieuçsjielpâii e,
Durnont-, Galle et Leplat; tenant aux propriétés de
M. Terct,-Raouslà Lille, M. Van Elslande Tournay,
.èt autres.';
demeura quelques instants immobile, ^ar «on patron n'osait considé
rer ce signal comme un appel qui lui était fait: Mais comme lu signora
le répétait, Giuseppe, qui ne voyait aueuue autre gondole près de la
siemie, donna quelques coups d'aviron qqr« l'approchèrent de la
maison de la signora Bariletta, et pressé- aif^igème^instant deux
femmes masquées, suivant la coutume véAitiejfiio, mui^qiru Giuseppe
reconnut aisément, sortirent de la matsoù ?t Montèrent dans-la
gondole.
Il Au broglio, n dit celle qui paraissait la plus âgée;.
Giuseppe ramait en silence avec sa vigneurordinairc, mais ses yeux»
élincelaient d'impatience, sa poitrine se gouflait. commis pool- soule-^
ver un poids qui 1 étouffait.- Lorsqu'on fut près do-
Bariletta s'avança vers Giuseppe, avec cette gravité majestueuse que
donne la confiance d'un immense pouvoir, et êtte allait reudrode
bonheur un infortuné, changer d'un seul mot nUé vie misérable en
un avenir de joie. L'excellente femme, bien qu'elle eût longtemps
rejeté la pensée de cette uiiion, se sentait heure ose elle-même, et
profondément éftuie. h 'rK
Quand la digne matrone eut fait.connaître, en peu djassnols, aù
pauvre gondolier, que les rêves .d'amour et- d'espérance qti'il âvàit
peine osé former allaient se réaliser enfin, Giuseppe resta.interdit
et parut insensible au bonheur qui s'élirait lui. C'est que le bon
heur était, pour cet homme persécuté,'pour ce cœur llétri et dèpuis
longtemps résigné toutes les souffrances, une chose impossijble
comprendre. Il s'assit et se prit pleurer silencieusement.
De retour au Riallo -Giuseppe accompagna dans sa maison la
signora Bariletta. Ce n était plus cel iitconnu délesté, maudit, cet
homme au regard .-ombre et de mauvais augure dont le seul aspect
inspirait l'effroi, et qui pendant les longues soirées de l'hiver falsrùt
te sujet de lugubres histoires dans les .cabanes des gondoliers. Çélàit
un homme jeuue, au maintien grave, l'œil fier, aux formes gra
cieuses et énergiques. C'était le meilleur des Gis racontant avec une
tlioble si ni pi ici té les malheurs qui s'étaient appesantis Suy Sa farhille
et sur lui... La signora Bariletta n'avait jemais'cru Giuseppe coupa
ble du meurtre dont on l'avait calomnieusement accusé, mais elle
avait partagé, saris trop savoir pourquoi, la terreur qu'il inspirait
généralement, Elle était heureuse de sa surprise, en voyant celle*
transformation inattendirè, et elle disait chaque instant: Qui,
^pouvait croire qué Giuseppe fût un tel homme La douce Maria,
fcjui souriaÛ\deé l'étonnemeut dosa mère, semblait lui. répondre
u^floijje l'avais deviné.
t ...''("La résolution de la signora Bariletta était le fruit $'une oorhbinai-.
son qui faisait honneur ses sentiments d'humanité autant qu'à son-
amour maternel. Elle était convaincue que Giuseppe était le* gon
dolier qui lui avait sauvé lâ'vie au péril de la sienne"; que lui seul jiar
copséqueut pouvait l'aider rendre une mère l'enfant confié ses
sqins, et délivrer peut-être cette malheureuse femme d'une aflVëuse
tyrannie. Peut-être aussi l'espérance vague et lointaine de quelque
riche récompense yint-elle infiuenoekla détermination de la respec
table signora. Dans les pensées les plus pures il y a toujours un peu
d'égoisme qu'il serait par trop déeoi#ageant de rechercher.
Le lendemain de ce jour, au moment ou les deux amants s entre
tenaient de leur prochaine réunion, en présence de la bonne mère,
la signora prit la parole et raconta sa Tille toutes les particularités de
la nuit mystérieuse ou elle avait couru tant de^da^igcrsélfUe lui dé
clara qu'elle devait la vie sou fiancé.
a Tandis qu'elle partait, le-yièagé dé Giuseppe s'assombrissait, les V-
muscles de sou front rapprochaient ses deux'épais sourSiTs, et,se*.»
jopés sé.couvraient d'une pâleur-livide. i f
JGiuseppe, se hâta de dire la sighora d'un top dîgtieet solennel,
ff vous êtes on enfant de Venise, et je ne nie jrépèùs pas de* vous
avoir choisi popr le mari de ma fille. Si vous avez assçz de, coftrage
pour préférer la fidélité que vous devw, vôtre sèrment tout le bou-
heur qui ..présente, je dois croire que vous uobserverez pas
moins de persévérance les Sermcuts qui vous engageront bientôt
Maria. Ainsi, pion garçon,'fous êtes le maîtré^de votre secret, et j'a-
_gir„ai sans votre assistance ppuraniver. mes fijî.s relativement Tin-
nocepte ci éatiire qui mVsl coplféeret malheureuse mère.
La malédiolion.de Saiut-Marc nie poui suivi a-t-clle topjodfc!
sécria le gondolier; d'iinè-Voix éclatante eh se-tOpdÂilfc les mains avec jft.
mie sorte de douleur frénétique, u Je prends le ciel, témoin de l'im-
prudence de cette femme qui va-*se perdre sans quçje sois pour rien
dâns sa ruine. Elle ne ^»it p^s qu un ccil terrihlj' r^sans jamais
se:'fermer, sur "ses âctiô'ps ci sur jés mieniiesj sait pas que.la
moindre indiscrétion, la plus légère leutalive hoirie au vieillard
qu'elle connaît peut lui coûter la vie et «ne conduire au supplice-
Mais moi qui apprécie le pouvoir de cet homme implacable, je pro-
teste eont're les projets de |a signerait je sirai fidèle mon serment
pour la protéger contre èlle-mêine I
Puis Giuseppé soi lil désespéré, baissant Maria tout en larmes.
Quant Sa mère; elle resta rêveuse, comme si elle cherchait dans sou
esprit quelque nouveau moyen de découvrir le ftmesle secret qui la
préoccupait si vivemeut.
(La sui^e au proekki]
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