Nouvelles diverses. la direction du ministère des travaux publics. Avant son départ, l'excellehte musique du 3® régiment de chasseurs pied lui a donné une aubade. L'association libérale d'Ath a fixé au 14 mai prochain l eleclion préparatoire de ses candidats au sénat et la chambre des représentants. (Modérateur de Mons.) On lit dans l'Annonce de Bruges: Le temps humide et froid qui règne actuelle ment est assez favorable aux céréales. La moisson s'annonce, en effet, partout d'une manière très- avantageuse. Ce temps ne peut manquer d avoir également une influence très-salutaire sur nos prés et nos herbages. 11 est donc espérer que sous peu il y aura une baisse sur le beurre et même sur quelques autres comestibles. Le prix que nous avons dû les payer jusqu'à présent est réellement exorbitant. Nous avons dit, il y a plus d'un mois, que la culture de lin n'aurait pas atteint la moitié du chiffre de mesures semées de celui des années précédentes; des informations sûres que nous venons de prendrenous font connaître que nous étions dans le vrai. Ainsi la position de l'ouvrier tisserand sera encore plus pénible I hi ver prochain quelle ne l'a été pendant l'hiver qui vient de s'écouler. Jusqu'à présent le fermier lui a vendu la matière première créditet il est bien penser qu il neu sera plus ainsi. Voilà quoi auront abouti les réclamations de ceux qui voulaient cor et crides droits sur la sortie de nos lins. La Société Liégeoise vient de faire, dans un voyage de Liège Namur, l'essai d'un nouveau bâteau vapeur. Cet essai a parfaitement réussi; la dislance de Liège iNamur a été parcourue eu 6 heures et cinq minutes, en aval, en 3 heures 20 minutes. C'est un fort beau résultat dont on doit féliciter l'établissement de Seraingqui l'on doit les machines de ce bateau. Un journal publie la liste suivante des nou velles promotions dans 1 ordre du lion néerlan dais: MM. le baron E. de Senzeilies, comman deur Tornaco, chevalier Dereux, chevalier; le comte Jules de Berlaymont, commandeur; de Waha, Tombeur, Delexhy et Goffin, cheva liers. La vigilance des agents de I autorité est pres- qu impuissante pour prévenir les attentats la propriété qui depuis quelque temps se multi plient dune manière déplorable. Il n'est pas de jour qu'on n'ait signaler des faits d'une cer taine gravité, et qui ont lieu le plus-souvent la campagne. Ces jours derniers encore une ten tative de vol a eu lieu au domicile du sieur J.-B. Dubois, cultivateur et membre du conseil com munal Bellingen. js S'élant réveillé au bruit qu'on faisait pour s'introduire chez lui, M. Dubois se leva et, armé d'un fusil, se dirigea vers la fenêtre de sa mai son et lira au travers de celte fenêtre. La dé- tonnation de l'arme feu fit prendre la fuite un premier individu que M. Dubois avait aperçu d abord, puis il vit une bande de quatre ou cinq malfaiteurs qui fuyaient vers le bois de la Mouilleappartenant M. Van Hoobrouck bourgmestre. Les voleurs avaient déjà enlevé plusieurs briques pour faire une ouverture dans la cave. On ne sait comment expliquer qûç'perso'nne^ dans cette effroyable chûten'ait été blessée troix chevaux seulement ont été meurtris. Un nommé J.-H. Vné k Maestricht, se disant prêtre et portant le costume ecclésiasti que, qui, en janvier 1842, a été condamné treize mois d emprisonnement par le tribunal correctionnel de Liège, par suite d'une foule de dupes qu'il avait faites dans différentes localités en empruntant le même caractère, vient d être saisi par la police au moment où il montait la rue de la Montagne depuis un mois il rôdait dans les provinces du Brubant et d'Anvers. Plusieurs journaux ont rapporté qu'un sieur Duflond instituteur chez M. Staumont, a été condamné par le tribunal correctionnel de cette ville, pour escroquerie. On nous prie d'annoncer que le sieur Duflot (et non pas Duflond) ne fesait plus, depuis longtemps, partie de institut Staumont. Un accident, qui pouvait avoir des consé- quences.Jèeaucoup plus graves, a eu lieu samedi dans la forêt de Soignies. Plusieurs personnes de la haute société de Bruxelles s'étaient réunies pour une grande promenade en voitures. Une de ces voilures attelées de quatre chevaux était conduite grandes guides par M. le baron de Blommaert, ayant côté de lui son cocher. Elle était précédée d'un tilbury conduit par M. le vicomte de Jonghe, et suivie de plusieurs équi pages, également quatre chevaux. Les voilures se trouvaient dans l'allée dite de Lorraine celle conduite par M. de Blommaert était occupée par Mme de Beckrnan-Demanet deux autres dames et M. le marquis de Ferrières, attaché la légation de France. Au moment où l'on arrivait une petite montée, le cheval du tilbury, qui n'avait pas de collier, cessa de tirer "et le tilbury recula sur les chevaux de volée de la voilure de M. de Blommaert; ceux-ci se re tournèrent brusquement et se dirigèrent vers le talus qui borde la route; la voiture, entraînée par ce mouvement, culbuta sans desSus dessous dans le fossé. La chûte n'a pas été rapide, mais complète; les dames et leurs cavaliers se sont trouvés lillé?, ralement'sous la voiture, ayant les coussins sur la tète..M. de Ferrières avait une partie de la voiturèÂiûr le bras et le Cocher avait été lancé au milieu Liés chevaux. Dans sa séance secrète de samedi dernier, lo conseil communal de Bruxelles surîe rapport de la commission de liquidation, pour les in demnités du chef de pillage^, a^adopté encore diverses transactions importantes-. En première ligne se trouvait celle de M, le prince de Ligne, actuellement ambassadeur belge Paris. Ses prétentions s'étaient élevées primitivement la somme de 190,000 francs, mais de son propre mouvement le prince de Ligne a réduit celte somme 110,000 francs, somme bien inférieure l'estimation réelle des pertes. Le conseil com munal a accueilli cette offre avec autant d'em pressement que de reconnaissance. Parmi les autres transactions se trouve celle des héritiers Bordier propriétaires de l'hôtel de la rue de la Madelaine. habité en août 1830 par Libry Bagnano. Hongrie. La commission des Étals a re poussé comme un schisme dangereux l'invita tion du comilat de Beregh relative l'indépen dance du clergé catholique hongrois de I autorité du pape. L'assemblée générale du comitat d'Eiden- bourg, tenue le 3 avril Steiuamanger, a été excessivement orageuse. Un nombre immense d'individus, apparte nant la basse-noblesse se réunirent devant l'hôtel du comitatdemandant avant tout la discussion sur la question de l'imposition de la noblesse. Plusieurs fois s'étanl déclarées en faveur de la mesure, il s'éleva un effroyable tumulte les corlèsassaillirent la salle aux cris continuels de A bas! bas! Nous ne payerons pas d'im pôts Plusieurs de nos magistrats les plus recom- mandables, ainsi que l'administrateur de la dignité de grand palatin ne purent qu'à grand' peine et au péril de leurs jours se sauver dans la chambre coucher de ce dernier, et lors qu'ils furent poursuivis jusque-là même pl»f la populace furieuse, qui dans la salle du comilat, déchirait les papiers et les livres, ils ne virent d'autre moyen de lui échapper qu'en faisant distribuer parmi eux de grands écriteaux sur lesquels on avait écrit: Nous ne payerons pas d'impôt. Ces écriteaux furent promenés en triomphe par les bandes factieuses. p La même chose arriva pour YaviticitdAonl on dut ainsi proclamer la continuation. .Poâj apaiser te tumulte enfin, on a été obligé de dé clarer. ces hordes effrénées que rjgn ne serait changé l'état des choses qu'on né soulèverait1 plus la question de l'imposition et celle de ràvj". 4L'-S Quelques miuales après-cet événement, Ferdinandô présentai t.?u conseil suprême la dame qui avait été confiée sa garde, et rendait compte de sa mission. - Une enquête fut ordonnée sur cette affaire. Le capitaine,jiinsi que le gondolier et la sage-femme, Curent mis au secret et interrogés s* paiement. Mais leurs dépositions, qui s'accordaient en tous poini3 avec celles de la^cbmtesse Anina et des autres témoins, ne laissèrent aucun doute Su 'çoxiséil sur culpabilité Ud^ignor Ruberto Pavola, dout la mort avait* officielle ment constatée. Ses biens furent con fisqués, et la sigjaora Aiiiua Montenero.fnt mise sous la tutelle de la république. - Quelques suois plus tacd, le foi de Naples, dans les élals duqu étaient situés les doinâiues de la jeune comtesse, réclama solennelle- ment contre cette dernière mesure. Peu après, le capitaine Férdi- nandoCelinîqui avait pris dmsèrvice dans les armées du roi de Na ples avec l'agrément de la république vénitienne, avait obtenu la main de celle qu'il aimait. La siguora barilella, ainsi que sa fille, avaient suivi leur illustre amie. Ou célébra, le même jour, lès noces de Ferdinandô et d'Auina, et celles de Giuseppe et de sa jolie fiancée. Le palais du sénateur Pâvola existe encore aujourd'hui. L'image, delà Mailone cst restée en vénération parmi les gondoliers dç Venise, qui la désignent entre eux sous le nom de la Madona Spuynaia. Stephen de la Madçleise. {Siècle.} d Impossible, signor exécutez les ordres du conseil Ici, chacun pour soi. Tiens, murmura Ferdinandô eu obéissait malgré lui aux in jonctions écrites dont il était porteur, mais sduvieùs-loi que je te surveille. Giuseppe s'assit au gouvernail, et aussitôt la gondole vola sur le canal étroit et dangereux avec la même vélocité que s"i elle eût été en pleine mer. Lorsque l'espace permit au patron de manœuvrer l'aise,' il faisait un tel circuit, pour éviter les embarcations qui le croisaient parfois, que Ferdinandô, impatienté, crut devoir intimer l'ordre*au gondolier de marcher droit devant lui. - Nous sommes sur une gondolé de 1 état, dit-il,- c'est ceux, ■que nous reucontrons prendre le large pour nous laisser passer. Dans ce'momeùt Giuseppe tournait le gouvernail pour eubier dans la Giudtcca. Les quais étaient déserts, et sur toute l'étendue de ce beau canal on n'apercevait, la lueur des étoiles, qu'une grande^on-' dole, portant un fanal 1 éperon, suivant les ordonnances de la po lice vénitienne. Lorsque les deux canots arrivèrent près l'un de l'autre, la lanterne du canot inconnu s'éteignit tôut-à-coup. Voilà qui est singulier, dit Ferdinandô en se levant, t» Gouverne bien, patron, car le moindre choc nous serait fatal, et prends gardé d'entrer dans les eaux de celle grande barque v V' Giuseppe ne répondit point, mais il traversa rapidement sa gon dole, et, d'un coup d'aviron, il Ct tomber" l'eau la lanterne suspen due la proue. Préparez vos armes! dit le capitaine aux soldats; «il y a de la trahison ici... Gondolier, que fais-tu Tourne bas-bord, miséra ble; ou nous sommes submergés... Soldats, feu sûr le patron 1 Mais le péril" avait paralysé l'obéissance des deux soldats, leurs re gards étaient attachés sur la barque dont l'équipage avait l'intention évidcntê'de faire sombTer la petite gondole. Un cri perçant partit du pavillon. Ferdinandoj sauvez-moi dit une voix dont les accents ne pouvaient pas être méconnus du jeutîe militaire. En"deux bonds il fut auprès du gondolier, qui dans l'instant même tournait la barre du gouvernail, évitant, par ce mouvement subit, le choc dont la nacelle était menacée; les embarcations passèrent si près l'une de l'autre, que les avirous des rameurs se'touchèrent. «Insolents! cria Ferdinandô aux gens delà barque, «osez- vous bien attaquer ainsi une gondole de la république? Aucune voix ne s'éleva sur 1 esquif pour lui répondre; mais ses rames battant l'eaû en sens contraire, elle resta immobile. En même, temps un coup de carabine partit de sa proue, et le chapeau de Giu seppe fut percé d'une balle et emporté dans la mer. Les deux soldats -îipostèreut 1 instant et avec succès, car l'homme qui veïiait de tirer tomba eu poussant un grand cri. Son Excellence est morte, dit un moment après une voix con sternée. Giuseppe reconnut celte voix: c'était celle du valet dechambredu Signer Pavola.

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 3