Nouvelles diverses.
A YENDRE.
Tout, du reste, doit pour le.mOment, se borner
des suppositions, les feuilles de roule indiquant
la nature des marchandises ayant été brûlées: l'ad-
ininislration aura sansdoule donné les ordres néces
saires pour se procurer une copie de ces indications,
afin de pouvoir constater l'origine de l'accident, et
en prévenir le retour.
Nous apprenons, dans le Journal de Liège,
de la manière la plus positive que M. Mercier
vient d'enjoindre tous Les fonctionnaires du
déparlement des finances de s'abstenir de toute
intervention dans les élections, en se bornant
voter d'après leur conscience, sans chercher
influencer les électeurs.
On nous assure, dit le Journal des Flandres
que MDechamps refuse de souscrire la fournée
de promotions et nominations que lui a léguées
son dévancier, M. Desmaisières.
Un journal assure que des spéculateurs an
glais viennent de débarquer Ostende 3,000
paletots qu'ils vendent au prix de 30 Fr. Celte
marchandise trouvedit-onun écoulement
extrêmement facile des ballots en sont envoyés
de tous côtés vers l'intérieur. L'époque de cet
envoi nous paraît étrangement choisie.
Le jeune employé de la poste aux lettres de
Bruxelles prévenu de soustraction d'un billet
de 1,000 francs, comparaissait ce matin devant
le tribunal correctionnel de celte ville; con
vaincu du fait imputé, le prévenu a été condamné
un emprisonnement de trois années, la res
titution du préjudice causé et aux frais.
Le tableau du mouvement du port d'Anvers,
pendant le mois d'avril expiré, constate l'arrivée
de cent cinquante navires, jaugeant ensemble
21,679 tonneaux. Ils sont ainsi classés par pa
villons: belges, 24; français, 4; américains,
8 anglais, 32 hollandais, 7 danois, 28 sué
dois, 9 norwégiens, 5 hanovriens, 10 prus
siens, 13; lubeckois, 1; mecklenbourgeois, 1;
oldenbourgeois, 1; autrichiens, 2 napolitains,
3 hambourgeois1 ;*bremois, 1. El par pays
de provenance France, 14(1 belge); Angle
terre, 33 (13 belges); Amérique, 9; Portugal,
2 (belges) Nord 57 Brésil6 (3 belges)
Méditerrannée ,9(1 belge) Espagne 3
(1 belges) Saint-Domingue, 3 Biode la Plata,
5(1 belge) Turquie et Mer-Noire, 5 (2 belges);
Gand, par l'extérieur, 2.
La nouvelle donnée par un journal anglais
du massacre des autorités françaises l'île d'O-
tahili paraît, heureusement, conlrouvée. Voici
ce qu'on lit dans le Messager, journal semi-
officiel du cabinet français
Quelques journaux repètent ce matin un
article de journal anglais le Sun, d'après lequel
plusieurs officiers français auraient été victimes
aux îles Marquises d'une nouvelle embûche.
Le gouvernement n'a reçu aucun,avis qui
puisse donner le moindre fondement un pareil
bruit; les lettres de M. lé contre-amiral Dupetit-
Thouars, écrites de Lima le 11 janvier dernier,
ne font aucune mention de cet événement.
EXTÉRIEUR. FRANCE.
Paris, 5 mai.
Le Moniteur publie ce matin les harangues
officielles adressées au roi l'occasion de la fête.
Le discours prononcé par le nonce apostolique
au nom du corps diplomatique est conçu dans
des termes simples et convenables.
Le gouvernement de Louis-Philippe est pro
bablement enchanté de la combinaison par
laquelle le droit de porter la parole au nom
du corps diplomatique est dévolu désormais au
nonce du pape. On sait que plusieurs fois M.
d'Appony qui était appelé par son rang d'an-
ciemielé prononcer le discours d'usage, s'est
dit malade, ou a quitté Paris pour se dispenser
de cette tâche. Ou n'aura pas craindre de
pareils désagréments avec Mgr. Fornari qui
paraît être toul-à-fait dévoué la dynastie
de 1830.
Les autres discours adressés Louis-Philippe
sont remplis de généralités banales. On félicite
le roi sur le mariage de la princesse Clémentine,
on rappelle le souvenir du comte de Paris, on
fait une allusion au duc de Némours, mais on
passe sous silence la perte du duc d'Orléans,
afin que ce souvenir ne vienne pas attrister la
fêle du monarque.
Il paraît que M. Guizol a fait prévaloir son
opinion dans le conseil sur le mode d'organisa
tion politique qu'il convient d'adopter pour l'île
d Olhaïli. Il veut qu'à l'exemple du système
adopté parles Anglais dans les Indes, on consi
dère les chefs de l'île comme autant de princes
médiatisés qui seraient chargés de l'administra
tion intérieure et qui seraient placés sous le
contrôle de la puissance protectrice. D'après ce
principe, on prépare eii ce moment au ministère
de la marine un projet de loi qui sera présenté
aux chambres avant la-fin de la session.
On dit quele 2 mai au soirun affreux
accident a eu lieu au Mont-Valérien. Quarante
ouvriers, qui travaillaient aux fortifications de
ce fort auraient été ensevelis par un éboulement
soudain. On n'a encore aucun détail sur cette
catastrophe. On ajoute que le procureur-général
et le préfet de police ont fait expédier sur-le-
champ les ordres nécessaires pour prodiguer
aux malheureuses victimes tous les secours dont
elles auraient besoin.
Voici ce que dit une autre correspondance
Les travaux étaient suspendus aujourd hui au
Mont-Valérien par suite du terrible accident
arrivé dans la journée d hier. A chaque instant
on retire des cadavres de dessous la terre qui
s'est éboulée. On prétend qu'il y a plus de cent
ouvriers civils et militaires engloutis.
Le Moniteur publieée texte du discours
de Mgr Affre^ archevêque de Paris sur lequel
on avait répandii depuis deux jours tant de
bruits divers. Nous n'y voyons qu'une allusion
tellement indirecte qu'elle ne pouvait pas éri
empêcher la publication. Nous dirons même
que la réponse du roi nous a paru plus signi
ficative que la harangue de Mgr de Paris. On
dit au reste que ce discours a fait dèpiiis deux
jours le sujet de négociations suivies entre le châ»
teau et l'archevêché. On n'a consenti le publier
qu'après que Mgr Affre a consenti certa^ies
modifications regardées comme indispensables.
lia été bien souvent question, depuis deux
mois, de l'intpnlion d'une partie du ministère
de signaler la fête du roi par une amnistie po
litique. Trois ministres se sont montrés, dit-on,
chauds partisans de celte mesure, mais les autres
membres du conseil n'ont voulu y adhérer qu'à
une conduite. C'était que les condamnés poli
tiques fissent une supplique collective pour
demander leur grâce.
Étude de M" VAWDËUilIEEHSCH,
NotaireYpres.
BELLE
FERME
PATOisroiïMMaii:,
SITUÉE
ZUIDSCHOTE ET RERINGHE,
ARRONDISSEMENT D'YPRES
On expose en Vente publique une FERME, dont
les édifices sont en grande partie construits neuf
depuis peu, de la contenance parmi Lieu-Manoir,
Verger, Terres Labour et Prés faucher, selon
litre", de H. i3-8<>-i5 centiares; et d'après le plan
cadastral, section A, seulement de H. i3-oti-6o c.
située dans la commune de Zuidschole, au nord de
l'église, sauf i hectare ly-ares de Prés faucher, qui
sont situés Reniughe, sous la section B, le tout
arrondissement d'Ypres. Cette Ferme, présentement
occupée par Charles Boudrypour «ans, commencés
le i" Octobre i.342au prix de 920 francs par an,
outre les contributions, est exposée en masse et par
parties.
Mise prix de la masse: 28,350 francs.
L'Adjudication définitive aura lieu en la ville
d'Vp res, VHùtel Saint-AndréMarché au Beurre,
Samedi i3 Mai i843,à 1 heures de relevée, avec
bénéfice d'enchères conformément au cahrer des
charges déposé en l'étude du Notaire VANDER-
MEERSCH, Ypres.
Le Samedi 13 Mai 1843, 2 heures de
vée, en la Maison de Ville Ypres, des
immeubles .ci-après désignés, savoir
Commune de Kemmel. -r S»*»,
A. Une.FERME de la contenance dè 2 hectàrés
M'ares 20 centiares, occupée par le sieur Cauliel
brigadier Shelton n'a cessé de montrer la valeur la plus intrépide}
l'accuse ouvertement, quelquefois même en fermes amersj de la plus
profonde incapacité.
Ainsi un ambitieux dégoûté du pays, ne soupirant qu'après lere-
tour, n'écoutant plus ses collègues et très-peu soucieux des embarras
qu'il allait leur laisser; un général presque moribond, tels étaient les
personnages chargés des affaires de l'Angleterre 3 Caboul, lorsque
éclata l'insurrection dont l'assassinat du malheureux colonel A. Bur-
nés donna le signal/
Et cependant les avis ne leur manquèrent pas pour les prévenir de
ce qui se préparaît. Dès le mois de septembre; le major Poltiuger
était venu en personne de Koliistan pour annoncer que. ce pays allait
prendre les armes; on avait vu les chefs Ghildjis, irrités parla ré
duction opérée sur leurs pensions, s'éloigner de Caboul les uns après
les autres. Akbar-Kan, contraint d'abord se réfugier dans le pays
de Khouloum, venait de reparaître dans l'Afghanistan, *Tadj Mo
hammed, Afghan de distinction, avait lui-même prévenu le colonel
Bu mes de se tenir sur ses gardes. Rien n'y fit.
Les Anglais étaient donc dans la plus profonde sécurité, lorsque
le 2 novembre, au matin, on vint leur apprendre dans leur camp que
le colonel Burncs, son frère, le lieutenant Broadfoot et les soldats qui
défendaient leurs maisons venaient d'être massacrés par les Afghans.
Une lettré, fabriquée par les chefs insurgés et revêluë du sceau de
Shah Shoudja, ordonnait tous les Musulmans de prendre les armes
et d'exjerminer les infidèles. C'était là^ disait ou, la cause ou le pré
texte d^I^révolte. Il y avait loin-, une demi-lieue environ de la ville
an caritp anglais, et lorsque le général Elphiuslone rassembla ses offi
ciels en conseil pour délibérer sur ces graves nouvelles, les Afghans,
exaltés par un premier succès,«se mettaient déjà en marche pour
venir l'assiéger. Lorsque, après trois heures de délibération sans ré
sultat, on leva la séance, les Anglais étaient déjà de fait, et grâce la
nature de& lieux, presque complètement cernés dans leur camp.
Ce camp, dont la position est regardée par M. Eyre comme une
des causes principales de tous les malhèurs qui survinrent, était assis
dans la vallée très-accidentée où s'élève la ville de Caboul, l'est
entre la ville et la rivière du même nom. Il était situé au milieu de
ces vergers clos de murs, dont les %tits sont si célèbres dans foute
l'Asie, au milieu de ces maisons de plaisance que les riches habitants
ou les grands seigneurs du Caboul ont élevées autour de la capitale,
et qui, dans un pays moitié barbare, ont toutes l'air de petites ci
tadelles. En 1859, quand les Anglais étaient moralement maîtres de
Caboul, et lorsque Dost-Mohammed cherchait rassembler dea.par-
tisansdans le Kohistan, où 1 on ne savait pas ce qu'il pourrait tenter,
lord Keane et le général sîr Willoûghby Cotton, s'étaient établis idans
celte position, parce qu'elle dominait la route du Koliistan et cou
vrait parfaitement la. ville contre tout ennemi venant de ce côté.
Mais lorsque au contraire, en 1841, les Anglais eurent la ville contre
eux, il sè trouvèrent pris dans leur camp comme dans un filet dont
chaque maille renfermait une petite forteresse, et était admirable
ment disposée pour la guerre de partisans, la seule que les Afghans
pussent leur faire. -0
«i Et de fait, dit M. Eyre, nous étions si bien pressés de tous les
côtés, que quand!'insurrection devint générale, nos soldats ne. pou
vaient avancer d'une douzaine de pas en dehors du camp, salis s'ex
poser au feu de quelque forteresse ennemie, et occupée par des tireurs
qui manquaient rarement leur coup.
Le désavantage de cette position n'avait pas échappé aux officiers
anglais. Dès son arrivée,le général Elphinstone avait écrit ce sujet
att gouvernement de l'Inde, demandant des fonds nécessaires pour
établir son camp dans un lieu plus favorable; mais ses réclamations
restèrent toujours sans résultât. Enfin, cc qui achève de peindre l'in
croyable imprévoyance avec laquelle toute celle affaire avait été
conduite, c'est "^ue les magasins de l'armée étaient eu dehors du
camp, un quart lieue du côté de la ville, établis dans ùu de
châteaux qui couvrent tous les alentours de la capitale. V
{La suitt au prochain