dissimulé leurs sympathies pour la domination cléricale. C'est la situation politique du pays en 1833, que le ministre Nolhomb a voulu comparer la situation actuelle. £n tronquant les faits, en présentant les choses $ous un faux jour, M. Nolhomb a voulu assimiler la position du mi nistère libéral de 1833, au ministère mixte dont il est le chef. Mais il n'a pu parvenir duper le pays et induire en erreur l'opinion publique. On a senti que, si la Belgique est menacée dans ses libertés, c'est par le parti dont M. Nolhomb est l'homme d'affaires, puisqu'il n'en est point le chef. Car il ne veut point accepter ce dernier titre. Cependant il n'y a point de milieu, comme l'a dit M. Rogier, il doit en être le chef ou l'esclave. C'est probable ment la dernière position qu il ambitionne. Du reste, cette brochure, imprimée aux frais du pays, prouve que la comédie jouée par M. Nolhomb et ses acolytes, ne tire point encore sa fin. La préface de ce factum ne nous apprend rien de nouveau. Mais comme il faut que le bout de l'oreille perce toujours, le vaniteux per sonnage prend soin d'annoncer ses lecteurs, qu'il a pris quatre fois la parole dans la discus sion sur la loi en faveur des fraudes électorales et qu'il a soutenu avec une persistance digne d'une meilleure causeson rôle de rhéteur. Pour donner au pays la faculté de juger celte fameuse discussionil eut fallu réimprimer les discours dè l'opposition. Mais la comparai son eut pu ne pas être flatteuse pour M. Not- homb. C'est pourquoi il a préféré mettre en pratique l'adage si connu et dont il lui est agréa ble de faire usage Qu 'en parlant seulon a tou jours raison. gmn rfig-■ Le roi vient de nommer M. Cuarles de Patin, son procureur près du tribunal de première instance séant Ypres, chevalier de son ordre. C'est avec une satisfaction vive et sincère que nous avons appris, que cet honorable magistrat avait reçu de Sa Majesté celle preuve de bien veillance. Le ministère, en décorant le procureur «lu roi près du tribunal d Ypres, a rendu justice un fonctionnaire honorable, qui jouit de l'es time et de la confiauce de ses concitoyens. Pendant les longues années d'une carrière honorable et sans tâche, M. de Patin a rempli les fonctions qu i 1 occupe encore, de manière concilier ses devoirs souvent pénibles avec une impartiale équité. L'influence qui s'attache la place qui lui est confiée a toujours été employée défendre les intérêts de la ville qui l'a vu, naîl/e et de son arrondissement. Zélé et actif, tout ce qui pouvait contribuer l'embel- lispêiiAnt et la prospérité de notre cité a été chaudement pris cœur par lui. Jurisconsulte ^timé il a rendu les plus grands ser.vices au tii.bànal de première instance, l'époque, de sa réorganisation. Kspérops que nous conserverons encore long temps parmi nous, cet honorable citoyen et que. nous trouverons toujours en lui, comme d'habi tude, un défenseur des intérêts de la ville. Un journal de la capitale, en annonçant celte marquede la bienveillance royale, a cru pouvoir dire que M. de Patin était connu pour avoir appartenu longtemps l'opinion orangiste. Depuis longtemps nos concitoyens ont oublié ces qualifications nées une époque de trouble et d'anarchie. M. de Patin, comme fonctionnaire public cette époque s'est franchement rallié la révolution, dès qu'il a cru trouver dans le gouvernement issu des journées de Septembre, une garantie de légalité et de stabilité. Nous croyons pouvoir donner des éloges au ministre de la justice, pour avoir récompensé le mérite de ce fonctionnaire zélé. Si quelquefois les décorations sont données l'intrigueou accordées pour des motifs qu'on n'ose avouer celle-ci au moins n'est que la juste récompense de services rendus et honore le caractère du citoyen qui l'a reçue. Un malheur qui eut pu avoir des suites graves, est arrivé cette semaine sur la roule d Ypres Zonnebeke. Le domestique d'un entrepreneur de notre ville, conduisait un chariot chargé de matériaux un paysan qui menait deux voi tures attachées l'une derrière l'autrele ren contra et se mit sur le rebord de la route. Soit imprudence de la part du paysansoit inattention de la part du cocher ce dernier se trouva pris entre les deux voitures. S'il ne fut pas écrasé, ce fut par une espèce de miracle. Gravement blessé la main cet homme fut transporté l'hôpital. Nous croyons devoir saisir celte occasion, pour attirer l'attention de l'autorité que la chose concerne, sur les contraventions qui se commettent chaque jour contre les règlements de police de la grande voirie. Les infractions ces règles dictées par la prudencepeuvent occasionner des malheurs. BancSxsï» Nul n'ignore que la ville d'Ypres n'a pas d'eau de source et que celle que l'on trouve dans presque toutes les maisons, y est conduite au moyen de tuyaux de plomb. Cet état de choses peut offrir de grands inconvénients. Il y a peu de temps, les habitants d'une partie des maisons du Marché aux Bêles, étaient privés d'eau. Ils se plaignent, on cherche: on ouvre- tous les puits, peines inutiles. Enfin après bien des recherches, ou passe la sonde dans un der nier tuyau, on rencontre un obstacle... celait une'immense anguille morte depuis quelque temps déjà et qu'on ne parvint retirer que par pièces et morceaux... Cet événement prouve qu il est nécessaire de travailler le plutôt pos sible au puits artésien que l'on paraît disposé foreç.[Communiqué Nous nous empressons de donner place dans nos colonnes la lettre suivante.que nous transmet un de nos abonnés et nous nous as socions de bon cœur la pensée de l'auteur, mu par un juste sentiment d'admiration pour le talent peu commun de Monsieur Roubière, et par le louable désir de voir s'accroître rapi dement les collections de notre cabinet des beaux-arts. A Monsieur l'Éditeur du PltOGUÈS. Monsieur Un heureux incident m'ayant procuré l'avantage devoir plusieurs échantillons d'oiseaux empaillés, dus au travail de M. Roubière et destinés au cabinet des beaux-arts, je n'ai pu résister la tentation de rendre publique ma satisfaction personnelle et de payer M. Roubière le juste tribut d'éloges que mérite le talent éniinent dont il fait preuve, dans sa spécialité. Je vous prie en conséquence de vouloir bien accorder une place aux réflexions que j'ai l'honneur de vous transmettre. Tout ce que je dirai quant la précision que M. Roubière apporte l'art minutieux de l'empail lage, se résume en ces quelques mots qui valent, je crois, un long éloge Il ne manque littéralement aux animaux qui sortent des mains de cet habile empailleurque la faculté locomotive, pour leur donner toutes les apparences delà vie.» Rieude plus brillant, rien de pluscoquet surtout, que ces petits chantres ailés que j'ai admirés chez lui, et dont l'imruobilité,contrasteavec leur fraîcheur. Tous les sujets que m'a montrés M. Roubière sont indigènes ou "d'Europe 5 il les recueille lui-même,, et m'a assuré qu'il se faisait fort de procurer aussi aux amateurs les espèces exotiques. Quant au salaire que M. Roubière attache ses peines, il est vraiment si minime, que tous ceux qui, comme moiauront eu l'occasion de comparer la beauté de l'objet et le prix au moyen duquel il est permis de l'acquérir, se hâteront d'orner les lablettesdeleur.foyer,d'uuecoupledes beaux oiseaux de nos champs. Je ne puis trop engager toutes les personnes ainies Ôes arts el de ce que la nature olî're de plus mignon dans ses créations variées, aller admirer les oeuvres de notre habile empailleur; je les engage surtout encourager ses efforts par quelques commandes, «t leur offre du reste un moyeu sûr d'attacher leur nom une institution éminemment utile, émiuem- menl digne de notre ville el de notre époque, en en faisant cadeau notre cabinet d'histoire naturelle. Agréezetc. Ypres, le 12 tuai 1843. Demain, 14 de ce moisaura lieu en cette ville une procession solennelle l'occasion d'un jubilé centenaire, en l'honneur du bienheureux S' Joseph. Elle sortira après le salut qui sera célébré 5 heures l'égiise des pères Carmes déchaussés et suivra la ligue suivante rues des l'ères du Lombard et de l'Etoile, Marché au Beurre, rue du Verger, la Grand Place, la rue de Dixmudele Marché au Boisla rue de Boesinghe, la Petite Place el la rue au Beurre. Liste des Jurés pour le 2e trimestre 1843. Les personnes qui sont désignées par le sort pour faire partie du jury, pour le 2e trimestre 1843 et qui ont leur habitation dans l'arroudis- temCnt d Ypres sont les suivantes: Ijvcnlnre. là-dessus le couseil sé ressembla encore, et avisant que camp^et bientôt on vil mouler au ciel une lueur immense qui iuon- I.e soir, ou avait fait deux lieues de plus, et l'on apprit qu'Akbar- ces conditions étaient par trop rigoureuses, ou écrivit le 27 aux chefs dait de ses rayons tout le pays plusieurs milles la ronde. 11 était Kan était dans le voisinage, promettant que si l'on voulait s'arrêter, Afghans,qu'il était contraire aux lois de la guerre de donner des deux heures du malin, quand l'arrière-garde rejoignit le.quartier il ferait suspendre le combat et se chargerait de fournir des vivres et femmes en otage, et que le général ne consentirait jâiqals A une là-' général, Bigram, peine deux lieuesde Caboul..Les lentes étaient une escorte. Ou s'arrêta pour passer l'entrée du défilé du Kltourd- chelé qui le déshonorerait éternellement dans "son pays.*» dipssép} saps aucun ordre qu milieu des bagages, des domestiques, des Caboul une nuit encore plusterriblé que la précédente. Pelle incroyable situation se prolongea encore penda'nt huit jours, chameaux, dos chevaux: o était une confusion inimaginable. Une u Mais dès le point du jour, le 8, le feu des Afghans recommença, les Afghans ne reniant paS le traitéqù'ijs.avaient conclu avec sir W. tuile de lente n'était qu'un bien pauvre abri contre un froid si rigou- et Akbar-Kan fit prévenir le général Elphinstone qui si l'on voulait Mac->a^kteu, mais cherchant y ajouter de nouveaux articles; les reux, encore n'y en avait-il pas pour tout lè moude dos milliers de lui remettre le major Pottin'ger,; ainsi que les capitaines Lawrence Anglais réclamant 1 exécution de ce traité et attendant les vivres et malheureuses créatures furent obligées de coucher dans la neige, et Mackcnzie-, il s'engageait faire franchir sans enoombre le "escorte qui leur avaieutété promis. Euliu, voyant qu ils ue pouvaient sans feu et sans pain. 11 eu mourut un grand nombre pendant la Kbourd-Caboul la colonne. Ou lui envoya les odioiers qu'il récla- rieu obteuir, les géuérattx se décidèrent, le 5 janvier,tcuter la rc- nuit. ruait, le feu cessa, et Ion se mit eu mouvement. Lidée de traverser tr aite qu'ils avaient unanimement déclarée, le 20 décembre, être Le 7, sur les huit heures du malin, l'armée reprit sa marche, si ce terr ible délilé sous les coups de l'ennemi, avec une multitude si impraticable. l'un peut appeler ar mée une masse de soldats, de dumestiques, d'à- confuse-, était ellrayaute, et le spectacle que présentait alors ce ileuve Il Le matin du Gljanvier, dit M. Eyrc, dont nous ue faisons plus nimaux. Le froid était alors d'uue intensité épouvantable, la respi- onduleux.de créatur es humaines, dont la plus grande partie pouvait qu'abréger le récit, vit la colonne anglaise, Forte de 4,500 soldats et ration se congelait au sortir de la bouche et des narines, et couvrait s'attendre y mourir, y laissant jeu rs cadavres saus sépulture pour <1 environ 12,000 domestiques, hommes, femmes et eufauls sortir du nos barbes de petits cristaux de glace. La moitié des soldats indiens guider un jour le voyageur dans ces déserts, est uu de ces tableaux eauip où elle avait soutenu un siège de plus de deux mois. Terrible ne suivaient plus que machinalement la colonne, incapables de rien qu'on n'oublie jamais,, quand pour son malheur ou en a élé le témoin, était l'aspect des lieux où il nous fallait pratiquer nuire chemin et faire même pour se défeudt e tout iustaul ou en voyait tomber Malgré la trêve qui nous élait accordée, nous llç pouvions plus avoir suivre une longue route, mornes, découragés, épdisés jrar la faim et dans la neige pour ne plus se relever. Nous étions eu marche depuis aucune confiance dans les paroles' d'Akbar-Kan, et ce fut avec de par le ftxiiJ. Vue neige épaisse couvrait les montagnes ej.les plaines quelque temps, lorsqu'on signala uu gros d'Afghans qui 'Savsuçaient bien tristes pressentiments que l'on s'engagea dans le défilé. 11 a d'un tapis dont la blancheur éblouissait les Veuxs le Frouk^ai l d'aire parallèlement, On crut d'abord que c'était l'escorte si longtemps pro- presque deux -lieues de long, bordé des deux cptês'par une chaiue ligueur intolérable. Le soir élait arrivé que la malheureuse colonne mise, mais ou ne tarda pas ctre détrompé. Bientôt ils furent eu- de hautes montagnes pic. Au milieu coule un torrent dont lesglaoes n'avait pas encore quitté le camp tout eutiere rt que déjà 1arrièr e- gagés avec l'arricre-galde, puis ue trouvant pas de résistance, ils lari- n'avaient pas pù arrêter 1 impétuosité, et qu'il nous fallut traverser garde élait attaquée par les Ghildjis. Pendant la uuit ils mirent le ocrent leurs chcvâux au milieu de la colonne et des bagages, tuant, vingt-huit fois. feu a lutta les bâtiments que depuis deux ans ou avait élevés dans le pillant, sabrant, écrasant tout cc qui 5e présentait sur leur passage.' [La suite etJin au prochain N".) H Ml -V-jjjjjj^ -jjjjjygjj-.ar -

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 2