avis. t. m 2 V* Nouvelle» diverses. 'V feuilleton. 4 aui viennent fréquenter nos marchés pour ven- re leurs denrées, retournaient chez eux les poches vidées par des adroits filoux, qui, ces jours là, viennent exercer leur industrie; elle fi;'toutes les démarches nécessaires pour pou- voiçsdécouvrir les coupables. Aujourd'hui, 15 du c', prâce au zèle du ser gent de police Bernard De Hollander, qui en quelque sorte, fui aidé par son collègue Menu, elle a arrêté trois petits garçons, dont le plus 'jeune n'a que dix anscomme prévenus de ces délits. Tous les trois sont en aveu, et ont déclaré, que c'est l'instigation de leur mère, veuve, qu'ils se sont rendus coupables. Aussia-t-on ar rêté celle-ci. La police locale vient d'arrêter toute une famille de petits voleurs qui, depuis quelque temps, exploitaient les marchés de notre ville. Le benjamin de cette petite bande est âgé de 10 ans au plus, il est tout petit, tout mince et taillé tout juste pour l'industrie, que, si jeune encore, il exerçait avec un tact, une adresse remarqua bles. C'était lui en effet qui faisait le coup il fendait la foulemettait délicatement sa petite main dans la large poche que portent nos bonnes grosses paysannes, prenait le plus qu'il pouvait empoigner; puis, comme le petit poucet de fabuleuse mémoire, se glissait sous un pannier rempli d'œufs ou se dissimulait derrière un pot de beurre. Pendant l'opération ses deux frères faisaient la chaîne le coup faitl'argent volé passait de main en main et venait définitivement choir dans la poche de la respectable mère de ces petits industriels. Malgré ces preuves répétées de piété filiale, la police a cru devoir arrêter in globo toute celle intéressante famille, qui aura répondre bien tôt devant la justice, du fait d'avoir exercé une industrie illicite et pour laquelle la loi n ac corde pas de patente. La Commission directrice de la Bibliothèque de la ville d'Yprès a l'honneur de porter la connaissance du public, que par suite des travaux que l'on y exé cute en ce moment, la bibliothèque ne pourra jus qu'à nouvel avis, être ouverte les mardi et jeudi de chaque semaine. Les abouné&qi*i'désirenl avoir des livres àdomicile pourront .comme par le passé s'en procurer, en adressant leur demande au concierge de l'élablisse- il n'a pas su justifier de la contribution tant vantée. a ment. Pour la Commission, le bibliothécaire, ALPH. VANDEN PEEKEBOOM. L'estaminet le Grand Lion Blanc, hors la porte de Schaerbeek était assiégé hier par une foule de visiteurs qu'avait alléchés une carte-circulaire qui les invitait un pompeux banquet offert l'abbé Beekman. L'auteur, ou les auteurs de celle mystification, étaient sans doute l'affût pour jouir de la triste déconvenue des dîneurs qui n'ont trouvé ni repas ni vénérable abbé. Celui qui a dû se montrer le plus satisfait de la mystification, est sans contredit le maître de l'établissement qui a profilé de celte occasion pour débiter bon nombre de verres de faro. Nous apprenons que M. le comte d'Andelot, membre du sénat, vient d'être nommé cheva lier de l'ordre Léopold. MM. Dolez et Troye viennent d'être nom més chevaliers, et M. Liedts officier de l'ordre Léopold. On essaie en ce moment au chemin de fer une nouvelle espèce de voiture plus grande que les anciennes voilures elle est partagée en trois compartiments les places de celui de derrière sont assimilées celles des diligences, celles de celui du milieu aux places des waggons et celles de celui de devant aux places des chars-à-bancs. Celle voiture offre cet avantage que lorsque les diligences ou les chars-à-bancs seront rem plis, il ne faudra plus attacher un convoi l'une de ces voilures pour une ou deux personnes. Celles-ci trouveront se caser dans celle espèce d'omnibus d'un nouveau genre qu'on aura, on le sent, beaucoup plus de facilité compléter. L f t On lit dans Y Écho de la Dendre: Nous avons iignalé Y inscription sur les listes électorales de M. le curé de Mousliers; l'administration et lui viennent enfin de s'exécuter. Son nom est rayé; Samedi, 6 heures du malin, M. le commis saire de police Rauler, assisté de quatre adjoints, a opéré une visite domiciliaire chez le sieur Martin Verhoeven père, rentier, rue du Do maine; une perquisition a été faite dans sa de meure et des papiers ont été saisis; Verhoeven a été ensuite amené au cabinet de M. Delcourt, juge d'instruction, et y a subi un interrogatoire très-long. A 4 heures il a été écroué aux Petits- Carmes sous la prévention d'usure, d'escroque rie, d'abus de confiance et de prêts sur gages; une pareille perquisition a aussi été faite chez un épicier, mais celui-ci a été mis en liberté après interrogatoire. Belge Un boulanger de Saint-Josse-len-Noode a été arrêté samedi, sous la prévention d'attentat la pudeur sur une fille majeure. Après avoir subi un interrogatoire chez M. le juge d'instruc tion, il a été mis en liberté. Le tribunal correctionnel de Bruxelles, dans son audience du 13, a condamné une amen de de 35 francs, pour coups et violences, la nommée Catherine Coppé, Ve Pappaert, dite Zweerte Madam (Dame Noire). Cette dame couverte de haillons, dont la parcimonie et la malpropreté sont passées en proverbe est propriétaire de plusieurs grands bâtiments au Marché-aux-Herbes et dans la rue St-Hubert, entr'autres de celte antique maison dont le haut réclame une restauration depuis de longues années. Celte singulière pro priétaire a ces jours derniers richement doté sa fille unique mariée un diplomate néer landais. Le gouvernement russe poursuit avec une per sistance opiniâtre toutes les mesures qui tendent la propagation de l'église schismatique grec que dans les pays polouais. Cependant on com mence éprouver St-Pétersbourg le besoin de s'entendre avec le Sl-Siège. Des lettres de St-Pétersbourg annoncent que cette difficile •mission est confiée M. de Boutenieff, et que sa nomination lui a déjà été envoyée Constauti- nople. M. de Boutenieff fera probablement route par Vienne, où se trouvent sa femme et sa fa mille, dès que M. de Peloff sera de retour Conslanlinople. L'ambassadeur russe la cour des Deux-Sici- les, le comte Dotozki, a obtenu un congé de plusieurs mois. Gazette d'/itujshourtj.} On écrit de Nagy-Karvly, 20 avril Dans ce comitat, la question de l'impôt a été cause que l'élection des députés a été l'occasion de graves désordres. Hier, au moment où un grand nombre de nobles venait ici, les deux partis se sont- livrés bataille près de Vallaj, et les hommes du parti opposé qui étaient montés dans. 120 voilures, ont été repoussés. Quand les vainqueurs sont arrivés en ville, ils ont détruit tout ce qui se trouvait dans la maisoqxlu juge supérieur, y compris les actes officiels, et n'ont laissé que les quatre murs, et le soir celte foule s'est dispersée au son de la musique. ^Gazelle d'slgrarn.) Le navire Prins Frederik der i\ederlan- den capitaine de Kok, dans sa traversée de Batavia Macao, s'est brisé sur un récif de co rail. L'équipage est parvenu se sauver mais le navire est totalement perdu. Le général Boyer, ex-président de la ré publique d'Haïti, est attendu Paris. L'appar tement qu'il doit occuper est déjà loué. -Dobhona, (Hongrie) 24 avril. Notre bourg vient d'être dévasté par un effroyable incendie. Près de 300 maisons, l'église catholi que, le presbytère, les clochers, la maison com mune les écoles orft été réduits en cendreset près de 2,000 habitants sont sans asiles car leurs habitations étaient presque entièrement construites eu bois. On ne peut plus même dé couvrir les traces de ces habitations. JOURNAL BU LIEUTENANT EYRE L un des prisonniers faits-par les Aftjhans; récit de la retraite et de lu destruction de Varmée anglaise, en janvier 1842. (suite et nu.) Fil avançant dans le défilé, lions nous aperçûmes que JesGhazis nous avaient précédés^ et couronnaient toutes les hauteurs.. Us ou-*- vrirent' aussitôt un feu bien pourri sur 1 avant-gardè, avec laquelle marchaient plusieurs darnes; voyant quelles n avaient plus d espé- lauce de .salut que dans la rapidité dtf leur course, «llesTaiiGèrout leurs chaflftuix au galop, bravant les balles qui sifflaient a leurs oreil- lrsf et'ne s arrêtant qu'après être sorties du-défile. Le liasard voulut ku elles ëelidppassenl.toult's saines et sauves, excepte latly Sale, qui v icçut une balle morte au bras. Il faut dire 'cependant que plusieurs îles adhérents 4 AkL>ar»Kaii, qui- mai chaieut eu tete.de la colonne, fit eut tous leurs efforts pour arrêter le Feu' -mais rien rte pouvait retenir no4s,fanatiques ennemis. Quand le gros de la colonne passa SOUS leurs - Coups comme un troupeau de moutons qu on mène la boucherie, ce fut un spectacle effroyable ^unc panique s'êusuivil, miniers <1 individus, cherchant le salut dans la fuite, se mirent couiir de toutes les forces qui leur restaient, abandonnant armes, bagages, mu ni lions, femmes et enfefits, ne songeant rien qu'à sauver leur vie. 5 000 victime]} au moins périrent dans ce délilé. A la nuit, ou s'ar- léla encore, if ne lestait plus que quatre tentes. Tout le mondé dut coucher dans la neige, qui devint le linceul a un grand nombre. S il y a quelque chose dont ou doive sétouuer, c'est que loqs n'aient pas péri dans-cette é]M>ovântable nuit. - - La journée du 9 janvier commença par des pourparlers avec Akbar-Kan. 11 se plaignait de la rapidité de la marche deCÂ'djglais peine s ils avaient fait sept ou huit lieues eu trois jours); if disait, qu'on «e lui donnait pas le temps de se procurer lt vivres et l'escorté qu'il promettait tpuj.mrs eufiu il offrait, pour éviter dç nouveau*. hialL< m v<le pi nuire sous sa sauvegaide immédiate les femmes et les ci iuuLs qui-se trouvaient cltCjif£ avec la colonuc, engageant a les rc conduire lui-même jusqu'à Djèllalabad. On accepta cette dernière pro position laquelle les femmes et les enfants dureuLleur salut, sinon leur liberté. Il ne restait plus d hommes capables d'opposer eiroore quelque résistance l'ennemi que parmi les Européens. Ou fit d'a bord quelques milles sans être inquiété raîtis arrivé mit* gorge étroite formée par deux montagnes pic, au milieu desquelles cou lait un torrent, on y trouva l'ennemi posté en force. A peine l'avant? „_gaide fut-elle arrivée portée de /usil que le ferf commença; il continua pendant tout le temps que les Européen* mireu.f défiler; puis, loi'squ arriva la foule qui suivait en.désordre la queue de la colouue, les Afghans, sabre en main, tombèrent* sur celle hiultiludo accablée; ce fut un massacre géfaéral,. Là nous petdimes lé trésor de 1 armée et toutoe qui nous re'stait de bagages. L'avaut-garde cependant poursuivait toujours $a marche, et après avoir franchi sous un feu meurtrier la gorge de Tungiarriva Kahbar-i-Diabhar, où l'on s'arrêta pour donnerau gros de la colonne le temps de rejoindre. On attendit eiv vain. On apprit bieutôl par quelques fuyards que tout ce qui avait échappé l'ennemi était pré sent Kabbar-i-Djabbar. 50 artilleurs, 76 hommes, du 44e régiment et 150 cavaliers, c'était peu près tout ce qui restait de soldats mais cependant, nialgié les massacres et la dispersion,les domestiques for maient encore une masse de plusieurs milliers d'hommes. u Pendant la nuit Akbar-Kan fit dire qu il était impossible d'ar rêter la fureur meurtrière des Ghildjis; il conseillait, comme der nière ressource, de mettre bas les armes, et d'abaudouner la foule des malheureux domestiques leur destin. 11 ne se croyait pas assez puissant pour pouvoir répoudre de la sûreté de tant de monde. Les Anglais refusèrent ces honteuses propositions, et lé lendemain on se remit en marche. u Le 10, dû eut descendre le rapide défilé de Haft-Kotal, et les scènes qui s'étaient passées au Khourd-Caboul, Tungi, s y répété-, rtfnt; Eu arrivant dans la vallée de Tézin, 4 heures du soir, la co- donne était réduite 4,000 hommes; après une balte, ou repartit sur les 7 heures, avec le projet de marcher foute la nuit pour fran- chir, fvendalît"l'obscurité," la terrible passe de Djagdallack. 11 y avait près de huit lieues. Mais, au point tlu jour, ou u était encore qu'à merveilles. Là de nouveau pourparlers sèugagérent encore avec Akbar-Kan, qui prétendait, 1e croira-t-on que le traité avait été violé par les Anglais, puisque le général Sale avait refusé d'évacuer Djèllalabad. il demandait encore de nouveaux otages, pi omettant encore de\épondre dwsalut detf survivants. Le général Elphinstoxie, le brigadier Sheltôu et le capitaine Johnston lui fuient livrés. Ces négociations, si on peut les appeler ainsi, occupèrent toute la journée du 12. et, sept heure* du soir seulement, les débris de la malheureuse coloune s engagèrent dans le défilé. C'est uue gorge ex trêmement étroite, longue de presque une lieue et fermée droite et gauche, par les flancs de montagnes pic. Fendant la première moitié du chèmiu, on n'eut essuyer que quelques coups de fusil isolés, mais au moment de déboucher dans la plaine, ou trouva le défilé fermé par deux barricades, faites de quartiers de rocs et de troues «d'arbres, que gardait une multitude de Ghildjis postés der rière elles et sur toutes les pointes de rochers. C'est là que les derniers débris de l'armée anglaise furent anéantis. Cinquante-deux hommes seulement, parvinrent franchir'ces fatales barricades,* quaraute étaient pied et s'avancèrent, combattant toujours pendant quelques milles encore, sur la route de Gundama'ck. Ils furent tous tués ou blessés par les Afghans. Les' douze autres, qui avaieut sauvé leurs chevaux, s'élancèrent au trot de le.urs montures, bien résolus ne s'arrêter que sous lés murs de Djèllalabad ils avaient encore plus de quinze lieues, faire. Le docteur Brydou arriva tout seul, dans la nuit du 13 au 14. jU'uiie année, qui huit jburs.auparavant comptait près de dix-buit mille hommes, c est i'unique'pefsonne qui n'ait pas été tuée ou prise parl'ennemi. Pour compléter cès extraits du >écit de M.'Eyre, il nous resterait parler de sa captivité; maislady Sale a promis d'écrire aussi cette triste histoire, et nous attendrons son livre, 'X.VTIER PiATMONO.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 2