nouvelles diverses.
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..ource aux dernières' élections communales
Enghicn. M. Mercier, négociant, élu conseiller
communal, avait rassemblé sa famille dans un
modeste banquetlorsque son antagoniste M.
Ncfrberl Cartier, prétendit que c'était un banquet
qu'il Aflit'donné aux électeurs. Il s'ensuivit des
voie» de fait de la part du sieur Carlier, lesquel
les efirertt des suites assez déplorables, car la
wfthue M. Mercier, ayant reçu un verre de
érislal dans la figure a perdu l'usage de l'œil
droit. Le tribunal de Mons a condamné de ce
chef le sieur Carlier six mois de prison et aux
dépens. Sur l'appel du prévenu, la cour, par
son arrêta confirmé purement et simplement
ce jugement.
On écrit d'Avelghem (Flandre occidentale):
Un pari s'était engagé entre Félix Parmenlier,
le fameux coureur, et M. Van Temsche il
s'agissait de faire deux fois, aller et revenir, le
trajet de AVaermerdeet Elseghem, Parmenlier
pied, et M. Van Temsche cheval au trot. On
comptait au moins dix mille spectateurs. A S
heures précisesles concurrents entrèrent en
lice. Le premier parcours fut fourni en 25
minutes M. Van Temsche montait lui-même
son cheval qui, au second tour, fut monté par
M. Charles Van Sleenbrugge, fils du bourg
mestre de AVaermerde, qui l'a fourni en 20
minutes le coureur arriva 8 minutes après. Les
distances parcourues font ensemble au moins
quatre lieues et demie du pays, et elles l'ont
été en 45 minutes par le cheval et en 53 par le
coureur.
-i ndomm
On écrit de Tournay, 20 mai: M. Dechamps,
ministre des travaux publics, est arrivé aujour
d'hui en cette ville par un convoi spécial du
chemin de fer et est descendu l'hôtel du Singe-
d'Or.
M. le ministre était accompagné d'un direc
teur et d'un ingénieur du chemin de fer; il a
nisilé avec eux la station.
■■iui
Nous lisons dans le Moniteur
Léopoid. roi des Belges, loris présents et
venir, salut.
Sur la proposition de notre ministre de 1 in
térieur, nous avons arrêté et arrêtons:
Art. 1er. Le sieur J.-B. Smils, directeur de la
banque de la Belgique, membre de la chambre
des représentants et ancien ministre des finan
ces, est nommé notre gouverneur pour la pro
vince du Luxembourg, en remplacement du
sieur Ad. Dechamps, appelé d'autres fonctions.
Art. 2. Notre ministre de l'intérieur est chargé
de l'exécûtion du présent arrêté.
Donné 4rdennes, le 20 mai 1843. LEOPOL1).
Par le roi Le ministre de l'intérieur, Nothomb.
1 Par arrêté royal en date du 20 courant, le
collège électoral de l'arrondissement d'Anvers
isl conVoqué pour le mardi 13 juin, l'effet de
procéder l'élection d'un membre de la cham
bre des représentants, par suite de la nomina
tion de M. Smits au gouvernement de la pro
vince de Luxembourg.
Le gouvernement vient d'accorder un subside
de 4,500 francs la société des Beaux-Arts
d'Anvers, pour l'exposition triennale qui aura
lieu au mois d'août prochain dans les nouvelles
salles du Musée.
M. Meul, prêtre, principal du collège muni
cipal de Grammonlavait trouvé bon de forcer
la régence de celle ville l'inscrire sur la liste
électorale, bien qu'il n'eût d'autres titres
produire que la côte des contributions person
nelles du collège qu'il administre pour compte
de la ville. La dépulalion permanente de la
Flandre orientale, saisie de la réclamation d'un
électeur de Grammont qui a signalé celle fraude
pieuse, vient de décider, par arrêté du 13 de
ce mois, que ledit sieur Meul, prêtre, sera rayé
de la liste électorale, attendu que les contribu
tions payées par lui, ne l'ont été que pour
compte de la ville, et que le prétendu contri
buable ne figure pas même nominativement
sur aucun rôle de contributions en Belgique.
(Messager de Gund.)
On porte 150 le nombre des pourvois élec
toraux dont notre députalion est saisie.
Journal de Liège.)
ÉLECTIONS DE GAND.
Gand, 22 Mai.
Monsieur le rédacteur,
L'Association libérale n'a pas encore arrêté le
choix de ses candidats mais il paraît certain que M.
•le cointe d'Hane, et M. l'avocat Van Huffel, seront en
tête de la liste. On cite, comme devant leur être
adjoints, MM. S-, -bourgmestre d'O. V., et E. C.,
fabricant.
La réception du nouveau gouverneur de la Flandre
orientale a été remarquable par.le zèle qu'a déployé
Mgr. l'évêque. Non contente des démarches d'usage,
S. Em. a fait pavoiser et illuminer la rue qu'elle
habite. Ainsi, d'un côl^, on se met publiquement
aux genoux de M. Desmaîsières, tandis que de l'autre,
on lui tourne le dos.
L'élection d'un député au conseil provincial vient
d'avoir lieu aujourd'hui même mais le parti catho
lique ayant adopté le candidat libéral, il n'y a point
eu de lutle.
Nous recevons des nouvelles de Londres jus
qu'au 20. 1
La reine avait fait la veille ses relevaijjes de
couches dans la chapelle du palais de Bucking-
ham. L'archevêque de Cantorburyassisté de
l'évêque de Londres, présidait celte cérémonie
religieuse.
La chambre des communes s'est occupée le
19 de la discussion du projet de bill portant ré
duction des droits sur les grains importés au
Canada. La discussion a été ensuite ajournée
lundi.
Rien de nouveau de l'Irlande. La situation
de ce pays continue préoccuper fortement les
esprits: le 20 il y a eu un nouveau conseil de
cabinet auquel tous les ministres ont assisté et
dans lequel on s'est exclusivement occupé de
la position prendre envers O'Connell. Rien
n'avait encore transpiré dans le public sur la
décision qui avait été prise.
Le système des télégraphes électriques
établi pour les chemins (le fer, commence
prendre de l'extension dans la Grande-Bretagne,
et le temps n'est pas éloigné où les lignes fer
rées les plus longues pourront envoyer en moins
d'une seconde les nouvelles importantes d'un
bout de l'Angleterre l'autre. Un télégraphe de
cette espèce, est déjà établi Wheatslone, et
l'on a reconnu que la vitesse de la communica
tion est d'environ 192,571 kilomètres 1/4 par
seconde. Ainsi un message pourrait aller de
Wheatstoue Bustal ou Birmingham en un
quatorze centième de seconde, et faire le tour
du globe terrestre en un sixième de seconde en
supposant qu'on put établir des fils de métal
dans toute celle étendue. Le chemin de fer de
Blackwali et plusieurs autres lignes anglaises,
qui ont établi des appareils télégraphiques au
moyen de l'électricité, échangent leurs messages
cette vitesse tout faitjex.traordinaire. L'usage
en augmente de jour en jour, et l'on commence
même s'en servir la chambre des communes
pour faire agir les sonnettes.
Par un.jugement longuement motivé, le
tribunal civil de Bruxelles, deuxième chambre,
a prononcé hier la résolution de la vente, faite
en 1829 par la ville .\1. d'Henin du terrain
près de la porte de Hal sur lequel se trouve en
construction un bâtiment qui avait été destiné
une grande manufacture de tabac. Celte ré
solution est fondée sur le non-payement d'une
forte partie du prix d'acquisition; iM. dj^eniu
est Condamné abandonner et délaibjËStedit
terrain la libre disposition de la ville, dans les
six semaines delà signification du jqgement;
payer la ville, titre de fruits, les intérêts du
prix de vente, compter du jour de Réqui
sition sauf celle-ci tenir compte du quart,
payé compte.
Les offres de la dame Neusladt de payer la
ville la totalité du prix d'achat, la décharge de
M. d Henin, ont été écartées, et il a été ordonné
celle dame de s'abstenir de toute poursuite
ultérieure du chef de l'expropriation forcée, du
terrain et des bâtiments; les offres de M. Fran
çois qui voulait payer le prix de la partie du
même terrain par lui achetée, ont été également
écartées, et le tribunal a autorisé M. François a
établir le montant des dommages-intérêts que
lejugemenl reconnaît lui être dus par M. d'Heuin
pour vente, par ce dernier, d un bien qu'il ne
pouvait livrer.
Le jugement n'a pas statué définitivement
quant aux constructions qui ont été élevées sur
phère de bonheur et de paix. Si elle n'avait pas aimé jusqu'alors, il
ne fallait pas en accuser sa froideur, mais la timidité excessive des
habitants de son île. Le respect aveugle et profond dont le vieux pê-
clicur était entouré avait tracé autour *de- sa fille un cercle d estime
et de soumission que personne n'osait franehir. A force d'économie.^
et de travail, Prospéro avait fini par se créer une aisance qui faisais*
rougir la pauvreté des autres pécheurs. Personne n'avait demandé sa
fille, parce que personne ne croyait la mériter. Le seul de ses adora
teurs qui eût osé lui prouver sa passion d'une manière ostensible,
c'était Giacomo, l'ami le plus cher et le plus dévoué de Carminé;
^gais Giacomo ne lui plaisait guère. Aussi, confiante dans sa beauté,
Htlenue par ce mystérieux espoir qui n'abandonne jamais la jeu
nesse, s'était-ellc tésignée attendre, comme la fille d'un roi qui voit
arriver sou fiaucé d'un pays étranger.
Quand elle s'aperçut de la présence de ce beau jeune homme, d'une
tournure si svelte et si élégante, d'un air si noble et si délibéré, qui
contrastait avec la timidité et la gaucherie de ses autres amoureux,
elle se sentit saisie d'un trouble intérieur, et sans doute elle aurait
cru que son princè*était arrivé, si elle n'avait été frappée désagréa
blement par la pauvreté de. son costume. Néanmoins, elle se laissa
aller l'écouter plus longtemps qu'il fie fallait, et se relira ta poitrine
oppressée, la joue en feu, le coeur navré d'une peine sourde et pbi> *v,
guante. La pauvre fille serait morte de frayeur si elle eut pu deviner
la vérité.
peine le premier rayon du jour, filtrant travers les branches
entrelacées des jasmins, vint trembler an milieu de sa chambre,
qu'Aldioa s'habilla la hâte et alla, comme d'habitude, présenter
son front au baiser paternel. Le vieillard remarqua tout de suite l'a
battement et la fatigue que l'insomnie avait produits sur la figure de
sa fille, et, écartant avec un empressement alarmé ses beaux che
veux noirs qui lui couvraient les joues:
Qu'as-tu, ma fille lui dit-il, tu n as pas bien dormi
Je n'ai pas dormi du tout, répondit Aldiua en souriant pour
rassurer son père, je me porte merveille, mais j'ai un aveu te faire.
Parle vite, ma fille, je meurs d'impatience.
-^Peut-être ai-je commis une faute mais je veux que tu me pro
mettes d'avance de ne pas me grouder.
Tu sais trop bien que je fe gale, dit le vieillard en la caressant,
je ne commencerai pas aujourd'hui être sévère.
Un jeune homme, dont je ne sais pas le nom, m'â~ adressé la pa
role, hier au soir, au moment où je. prenais l'air ma croisée.
Et qu'avait-il de si pressé te dire, ma chère Aldina?
Il m'a priée de te parler en sa faveur.
-h Je t'écoule, Que puis-je faire pour lui
M'ordonne# de l'épouser.
Et m'obéirais-tu volontiers?
Tu jugeras, dans ta sagesse, ce qui convieut le mieux ta Glle,
répondit Aldina avec candeur, j 'ai voulu t'en parler avant de le con
naître, pour nepas prolonger un entretien que lu aurais pu réprouver*
y a un obstacle.
-«Tu sais que je n'en connais pas, lorsqu'il s'agit de rendre ma
fille heureuse.
-h II est pauvre, mgn père.
Eh bien, c'est une raison de plus pour que je l'aime. II y a ici
travail pour tout le monde, et ma table peut bien offrir une place
un troisième fils. Dis-lui qu'il vienne me parler, et, s'il est au hon
nête garçon, je te promets, ma fille, quë je ferai tout au monde pour
hâter ton bonheur.
Aldina embrassa son père avec effusion et ne posséda pas de joie
toute la journée, attendant le soir avec impatience, pour donner au
jeune homme une si magnifique nouvelle. Luigi de Moule-Forte fut
médiocrement flatté, comme on peut bien le croirè^ de la magnani
mité du pécheur son égard, maïs en séducteur consommé il en
parut enchanté. N'oubliant pas son rôle d'étudiant fanatique et de
poète délabré, il tomba sur ses genoux et déclama une fervente ac
tion de grâces l'astre de Vénus. S'adressant ensuité la jeune fille,
il ajoutad une voix plus calme qu'il allait écrire sur-le-champ son
propre père qui, au bout d'une semaine, viendrait faire sa demande
formelle. Jusque là, il demanda en grâce de ne pas être présenté
Prospéro, ni qui que oe fut dans l'île, prétextant d'uue certaine
honte qu'il éprouvait cause de ses vieux habits, et assurant la fian
cée que sou père lui apporterait un habillement complet pour le jour
de ses nooes.
(La suite au prochain A0.)