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la société, pour se rendre l'emplacement, où
se trouve la perche. Le tir commencera trois
heures.
Le roi futur obtiendra pour prix de son
adresse, outre les honneurs qui sont dûs une
Majestéun pot au lait en argentde la valeur
de 110 francs.
Nous espérons que cette fêle pompeuse atti
rera quelque monde hors la porte de Dix-
mude, si toutefois le temps favorise le tirage
solennel de la société de Guillaume Tell.
M. François De Coninck, ex-juge d'instruc
tion, ancien sénateur, actuellement président
de la commission des hospices civils de la ville
d'Ypres, vient d'être nommé chevalier de l'or
dre de Léopold.
On écrit de Mons Les élections paraissent
devoir se faire avec beaucoup de calme dans
notre district. Les trois membres actuels de la
chambre des représentants, MM. DolezLange
et Sigart doivent compter sur leur réélection,
car il ne se présente aucun candidat sérieux pour
les combattre. Quant au sénat, la réélection
de M. le comte Duval de Beaulieu et l'élection
de M. Sirautbourgmestre du chef-lieu de la
province, ne laissent aucun doute; tous les ren
seignements qui nous parviennent de celte con
trée nous donnent l'assurance que l'un et l'autre
obtiendront une grande majorité.
ÉLECTIONS PROVINCIALES DU BRABANT DU 22 MAI.
On écrit de Jodoigne Les électeurs se sont
réunis hier pour nommer un conseiller provin
cial en remplacement de M. Urban, ingénieur
en chef des ponls-et-chaussées, décédé Brux
elles.
Le nombre des électeurs inscrits était de 366;
le nombre des votants de 259, la majorité ab
solue de 129.
M. Louis Micbolte, bourgmestre Orp-le-
Grand, ayant obtenu 168 suffrages, a été pro
clamé coriseiller provincial M. Delfosse, bourg
mestre Opprebais en a obtenu 85.
On écrit de Léau, le 22 mai Aujourd'hui les
électeurs de notre canton se sont réunis pour le
choix d'un conseiller provincial en remplace
ment de M. le vicomte Deschrynmakers, décédé.
Voici le résultat du scrutin Nombre des élec
teurs inscrits, 156 nombre des votants, 137
majorité absolue, 69. M. Arnauts, bourgmestre
Geelbelz. a obtenu 77 voix M. Charles Lowet,
médecin Wommerson, a obtenu 60 voix. En
conséquence M. Arnauts a été proclamé con
seiller provincial.
Les élus appartiennent au parti libéral.
On lit dans la Chronique de Courlrai
On a reçu lundi dernier, l'hôtel du Lion
d'Or, par la voie du chemin de fer, un panier
de liqueurs et de vins fins dans lequel une
soustraction s était opérée de 19 flacons,, que le
mai Ire de l'hôtelM. Jjjnsseus-Vercruyssea
sagement fait constater. Il paraît que pour la
garde, aux stations, de jpaieffe liquidé^ il ne
faut pas trop se fier aux postes militaires, af-
friandés de celle consommation, dont le pain
de munition relève singulièrement le goût;
aussi, il est reçu que celui qui compte sur la
force armée pour la conservation de sa cave,
commet une grande imprudence. 11 résulte des
informations prises, que pendant le séjour de
ce panier la station de Gand, le sommeil du
matin des soldats de garde s'est excessivement
prolongé que des bouteilles vides trouvées
parmi eux, ont fait naître des soupçons, et que
des débris de jambons ont attesté que leur soif
a été violemment aiguisée.
Le département des finances vient de publier
la première partie du mouvementducommerce
extérieur de la Belgique en 1842, comprenant
les importations.
On apprend d'Anvers qu'on regarde comme
une nouvelle satisfaisante la signature entre la
Belgique et la Hollande de l'arrangement relatif
la liberté de la navigation des rivières et des
eaux intérieures. Par cet arrangement, il devient
possible la ville d'Anvers de concourir, comme
avant 1830, avec Rotterdam et Amsterdam,
pour l'approvisionnement des provinces rhéna
nes il n'y a plus de différence réelle que dans
la distance et dans les prix auxquels chaque
place peut oflFrir ses denrées. Toutefois on at
tend plus d'effet encore de l'ouverture du che
min de fer jusqu'à la frontière prussienne.
bre du conseil a renvoyé le mari devant le tri
bunal correctionnel, et déclaré qu'il n'y a pas
lieu suivre contre la femme; sur l'opposition
formée cette ordonnance, la cour doit statuer
demain.
Chaque district a son comité libéral ;"chaque
canton ses meetings, et bientôt, le progrès
aidant, dit le Journal de Bruxellesil n'y aura
plus une commune rurale qui n'ait sa miniature
des cordeliers des jacobins ou des feuillans.
Le pieux journal sait bien qu'il n'y a plus, et
qu'il ne peut plus y avoir de cordeliers, de ja
cobins de feuillans politiques en 1843. Les
partis ne se reforment pas comme les ordres
monastiques. Mais nous espérons que chaque
commune aura bientôtgrâces au droit d'as
sociation, son comité libéral pour résister léga
lement aux envahissemens^et usurpations du
parti fanatique.
Belge
Les actionnaires de la Société de Commerce
d'Anvers viennent de prononcer sa mise en li
quidation, parce que le dernier bilan nedonnait
que 87 p. c. de valeur aux actions. Celle So
ciété, au capital de cinq millions de francs, s'oc
cupait principalement de l imporlation des den
rées coloniales et faisait aussi des achats par
spéculation elle a encore acheté dernièrement
2,000 balles de colon par spéculation. MM.
Pascal et Donnet la dirigeaient.
Au commencement du mois de mars dernier,
deux étrangers sont descendus l'Hôtel de
Suède Liège, arrivant directement de l An-
gleterre avec une quantité de bagages revêtus
d'armoiries et de numéros d'ordre, dans un
état absolument propre faire accroire qu'ils
appartenaient une famille distinguée.
ils s'annoncèrent comme époux, l'homme
prenant le nom de l'honorable James Carnegie,
capitaine du génie au service d'Angleterre, sa
femme, ceuxj d'Eugénie Dolorès, comtesse de
Beaumont, native de Paudépartement des
Basses-Pyrénées, fille d'un pair de France, et
tousfles deux jouissant d'une grande fortune
l'étranger, ainsi que d'un grand crédit en Bel
gique. Mais, dans les premiers jours du mois
d'avril, le propriétaire de l'hôtel, qui se trouvait
découvert d'une somme de 7 800 fr., en
réclama le payement aux prétendus époux Car
negie; leur impossibilité d y satisfaire, sous di
vers prétextes, fit naître de la défiance sm ^enr
identité et la réalité des titres dont ils avaient
fait usage, pour inspirer le crédit qui leur avait
été accordé. Ils ont été arrêtés et écroués sous*
la double prévention d'escroquerie et d'usurpa
tion de litres, et nous apprenons que^la cham-
I-
On lit dans le Patriote: La Revue de Brux
elles publiée sous le patronage des évêques,
vient de reparaître, après une courte interrup
tion. Elle sera dirigéejpar M.'Jean Loiseau, qui
n est autre que M. Collin de Plancy, auteur du
Dictionnaire infernal., et d'une innombrable
quantité d'ouvr^gesià l'index. Quand M. Collin
de Plancy abjura ces écrits pour en faire de
contraires, qu'on lui paie mieux, il reçut d'un
de ses compatriotes un travestissement de nom,
que nous ne répétons point, parce que chacun
le connaît.
r-m oontsmm
Hier a eu lieu, en présence de M. G. Nalinne,
notre bourgmestre', et de plusieurs autres in
dustriels, dans le vaste atelier de M. Bernus, le
premier essai d'une des plus importantes inven
tions dont la mécanique puisse se glorifier.
La plus-gi'ande résistance que la mécanique
doit vaincre étant sans contredit le frottement
le diminuer l'affaiblir sans rien perdre de la
vitesse, sans être obligé d accroître la force,
c'est donc rendre la mécanique tin service
inappréciable. Aussi c'est un problème (jont on
a toujours activement recherché la solution.
Un habitant de notre ville, Josephjfonét, me
nuisier, ou mieux, excellent méciARien, vient
de la trouver. Par un nouveau système de
rouages, aussi simple qu'ingénieux, appliqué
l'axe des remorqueurs des waggons, des cha
riots, enfin de toute espèce de roues, il diminue
le frottement tel point qu il emporte avec la
plus grande facilité une charge quedans le
système actuelune force double traine avec
peine.
Nous laissons chacun le soin d'apprécier
quels avantages immenses le gouvernement et
les particuliers vont recueillir d'une invention
■qui-tliminue de plus de moitié la dépense des
forces nécessaires pour faire marcher les lami
noirs, les machines vapeur et le chemin de fer.
Un'charriot ordinaire, monté d'après la pré
sente invention se trouvera exposé parmi les
produits industriels de l'arrondissement.
(Mémorial de la Sambre.)
Le prix de la journée d'entretien des reclus
\ati dépôt de mendicité de la Cambre pour
18.43a été fixé 40 centimes pour les reclus
remaniai lôn.1* à-coup^ ics vagyes bondissantes et furieuses se heur
taient comme des cavateô échevelées j Ue -tremblait ébranlée par de y
terribles secousses,
-
Les pà-heurs les plus ipUéfiides avaient tiré leurs bateaux sec, et,
renfermés dans leurs cabanes, rassuraieut de leur mieux leurs femmes
et leurs enfants effrayés. Y
Au milieu dçla profonde obscurité qui régnait sur la mer, on voy^jt
scintiller nette et limpide 1a lampe d'Aldina qui brûlait devant la
Itfadone.
Deux barques aan? gouvernail, sans voiles, sans avirons, ballottées
par les flots, battucs^par la rafale, tournoyaient au-dessus de l'abîme;
deux hommes étaient debout dans ces deux barques, les muscles rai
dis, les poitrines nues, les cheveux au vent. Ils se tenaient parla main
pour uppas faire écarter leurs bateaux, regardant la mer avec hau-
teur et bravant Ja tempête.
Encore und fois, je t'en prie, s'écria un de ces hommes, laisse-
moi, Carminé je te promets qu'avec mes deux rames brisées et un
peu de persévérante,-je gagnerai la terre avant le jour.
Tu es fou, Giaconio; depuis ce matin nous n'avons pu approcher
de Y'ko et nous avons été obligés de courir le» bordées ton adresse
et ta vigueur n'ont rien pu coutre cet effroyable ouragan qui nous a
refoulés jusqu'ici.
C'est la première fois que tu refuses de m accompagner, remar-
qua le jeuue homme.
Eh birnlmui, mon cher Giacomo, je ne sais, mais cette nuit je
me sens poussé vers l'île par une foroe irrésistible. L'es vents se sont
déchaiiiés pour m'y ramener malgré moi, et, je 1 avouerai, dussé-je
passer pour un fou tes yeux, il me semble voir un.ordre du ciel dans
nn événement si simple et si ordinaire. Vois-tu cette lauipequi brille
'là bas
Je la connais, répondit Giacomo en étouffant un soupir.
Elle a été allumée devant la Vierge le jour où ma sœur est née,
et pendant dix-huit ans elle n'a cessé de brûler nuit et jour. C'était
le vœu de ma mère. Tu ne sais pas, mon cher Giacomo, tu ne peux
pas savoir combien de pensées déchirantes ce vœu me rappelle. Ma
pauvre mère me lit venir son lit de mort, et me"raconta une affreuse
histoire, un mystère horrible qui pèse sur pion âme, comme un man
teau de plomb, et dont je ne puis me soulager en le confiant un
ami. Quand son pénible récit fut achevé, elle demanda voir et
embrasser ma sœurqtii venait de naître; puis de sa main tremblante.
'.s Y
déjà glacée par l'agonie, ma mère voulut elle-même allumer la
lampe. ,11 Rappelle-toi, ce furent ses dernières paroles, rappelle-toi,
■Carminé, que ta sœur est vouée la Madone. Tant que cette lumière
brillera devant la sainte effigie de la Vierge, ta sœur ne courra au-
èun danger, Tu peux comprendre maintenant pourquoi la nuit,
quand nous traversons le golfe, j'ai toujours le» yeux fixés sur cette
lampe. J'ai une croyance que rien ne saurait ébranler, c'est que le
jour où cette lumière s'éteindra, l'âme de ma sœur sera envolée vers
le ciel.
Eh bien s'écria Giacomo d'un ton brusque qui trahissait l'émo
tion de son cœur, si-tu préfères rester, j'irai tout seul.
Adieu, dit Carminé en lâchant la uiain de son camarade, sans
détourner les yeux de la croisée vers laquelle il se sentait attiré par
une fascination qu'il ne pouvait s'expliquer. Giacomo disparut, et le
frère d'Aldina, aidé par les Ilots, s'approchait de plus en plus du ri
vage, lorsque, lout-à-coup, il poussa un cri terrible qui domina le
bruit de la tempête
L'étoile venait de s'éteindre, on avait souillé sur la lampe.
Lu suite au prochain IV0.)