EXTÉRIEUR. France. Nouvelles diverses Variétés. Hier le roi a présidé le conseil des ministres. Ce matin dix heures le roi et la reine sont partis pour Ostendè, accompagnés de M,u® la comtesse Vilain Xllll.damedu palais; de M. le baron de Dieskau, officier d'ordonnance, et de M. d'Hanens de Moerkerke. LL. MM. s'embarqueront demain la marée montante pour Londres. Leur absence sera de 10 12 jours. Le Moniteur publie le relevé des recettes du chemin de fer pendant le mois d'avril 1843 et le tableau du mouvement des voyageurs, bagages et marchandises pendant ce même mois d'avril. Voici les principaux résultats de ces deux tableaux 1° Mouvement des voyageurs sur les quatre lignes 20,230 dans les voitures de lre classe, 60,066 dans les voilures de 2e classe, et 143.434 dans celles de 3e classe. Total, 225,730 voya geurs. 2° Transport des bagages. 673,625 kilog. Finances, 2.053 groups. 3° Marchandises de diligences, lre division transport au minimum de 50 c. 15,242 colis. 2e division transport au poids 1,924,670 ki logrammes. 4° Voitures 117. 5° Chevaux et bestiaux. Chevaux 218. Gros bétail 821 têtes. Petit bétail 1,936 dilo. 6° Marchandises de roulage, transport de station station 20,472,914 kilog. Les recettes pour le transport des voyageurs ont produit savoir pour ceux de lre classe fr. 83,909 25 c.; dito de 2e classe fr. 138.024 75 c."; dito de 3e classe fr. 166,302 50 c. Total 388,236 50 c. Le transport des bagages a produit 22 mille 982 fr. 92 c.; celui des finances fr. 2,705 45 c.; celui des marchandises de diligences fr. 46.491 09 c.; des voitures 9,617 fr.; chevaux et bes tiaux fr. 8,589 25 c.; marchandises de roulage 159,124 01 c.; autres recettes accessoires du transport des marchandises fr. 5,448 66 c.; produits extraordinaires fr. 204 64 c. Total général 643,399 62 c. Tandis que M11® Fanny Elssler, dit un journal, poursuit ici les triomphes, M. Léon Pillet, di recteur de l'Opéra de Paris, mu par le désir de faire rentrer la fugitive au bercail, ou tout sim plement pour obtenir l'indemnité que les tribu naux français lui ont accordée pour le dédom mager de l'absence prolongée de la charmante Gypsy, a fait des démarches pour obtenir le droit de saisir la partie des recettes qui lui est allouée chaque soir; il paraît avoir sur ce point obtenu gain de cause. Peut-être un arrange ment l'amiable sera-t-il la suite de ce débat judiciaire ce serait sans doute ce qu'il y aurait de mieux pour les deux parties. Parmi les causes portées au rôle pour être plaidées devant la cour de cassation, on remar que celle de M. flennequin, de Liège, réclamant la radiation de la liste des éligibles de M. le baron de Schiervel, président dit sénat et gou verneur de la province de Limbourg, comme ne payant pas le cens voulu par la loi. Celte affaire sera appelée le 3 juillet prochain. Au camp de Beverloo, la place principale de la baraque qu'occupait, l'année dernière, le commandant d'artillerie (le général Dupont) vient d'être transformée,par MM. les officiers du 3e bataillon 1er régiment de ligne, en une salle gothique, ornée de colonnelles de style byzantin, surmontées d'arceaux ogivales; entre deux colonnes, sur un piédestal, figure le Lion belge, appuyé sur les tablés de la Constitution, et au-dessus duquel est placé le portrait du roi, entouré de draperies aux couleurs nationales. C'est dans ce salon que ces messieurs ont donné un dîner leur chef de bataillon et aux officiers mariés qui ne font pas partie de cette table; le but de cette réunion était de donner leur chef une petite fêle de famille. Au dessert, après les toasts d'usage, M. le capitaine Raikem, récem ment arrivé au régiment, a porté un toast ses chefs, la bonne harmonie dans le corps d'offi ciers et ses camarades absents. La ville de Montdidier (Somme) érige une statue en bronze Parmentier, ce savant illus tre qui introduisit en France la culture de la pomme de terre, et auquel l'infortuné Louis XVI disait La France vous remerciera un jour d'avoir trouvé le pain du pauvre. Le roi s'est fait inscrire le premier sur la liste de souscrip tion la ville de Montdidier, le conseil général et tous les comices agricoles de la somme ont également souscrit. Barcelone le 15tout était tranquille. Le soulèvement était général. Suivant les der nières nouvelles, le fort de Montjouy n'avait pas encore, le 15 au soir, adhéré au pronuncia- mento; son commandant, le colonel Echalen, appuyé sur le 2e bataillon du Principequi formait la garnison, était parvenu étouffer le mouvement dont les détachements de l'artillerie avaient donné le signal. Lessalvesdu 13avaient été faites par le commandant de ce fort, uni quement pour gagner du temps. Les troupes et les habitants du fort Mont jouy ont aussi fait une junte composée d'un chef de chaque arme, et d un représentant de la classe subalterne. Le programme de cette junte établit les bases suivantes 1° constitution de 1837 2" conservation du trône d'Isabelle II et 3° l'in dépendance nationale avec la régence du duc de la Victoire jusqu'au 10 octobre 1844. En attendant que la junte reçoive des ordres supérieurs elle déclare vouloir se maintenir en bonne harmonie avec Barcelone, et publie, sous la date du 14 courant, les conditions sur lesquelles les rapports respectifs doivent être établis. Le bruit court de nouveau que le régent doit quitter Madrid le 15. En attendant, une grande revue est annoncée pour avant la pro cession de la Fête-Dieu et l'on a fait rentrer en ville le régiment de hussards, les deux batteries d'artillerie et la compagnie du génie qui avaient pris la route de l'Andalousie. On parle d'émeute préparée pour demain afin de justifier un coup d Etat on dit même que plusieurs députés de la coalition ont quitté la capitale par précaution. Grenade, Malaga et Almeria continuent leur mouvement les troupes du général Alvarez arri vées devant Grenade n'ont encore fait aucune démonstration il est arrivé des courriers de Catalogne et de Saragosse. A la date du 14 on ignorait comme on voit Madrid les événements de Barcelone, il est craindre qu'ils n'aient transpiré le lendemain au moment de la revue. Le régent a fait publier un manifeste où il se justifie aux yeux de la nation espagnole, et proleste de son dévouement la reine et (a constitution. Le Héraldo prétend que tous les ministres, excepté Mendizabal, ont donné leur démission qu'Esparléro et Linage ont fait transporter toutes leurs richesses l'ambassade anglaise enfin, que le gouvernement militaire de Madrid a été retiré au général Grases. Hier le duc de Wellington a donné son grand banquet annuel commémoralif de la bataille de Waterloo. - Le nombre des convives était de 81, tous, l'exception du prince Albert et de son écuyer, |e marquis d'Exeter, ayant combattu Waterloo. L'ambassadeur de Naples, prince de Caslelcicala, était cette année encore au nombre des convives du noble duc. Hier a eu lieu l inàuguralion du monu ment élevé dans fa plaine de Chalgrove la mémoire de John Hampden, quelques pas de l'endroit même où il reçut le coup mortel, le 18 juin 1643, en combattant contre les trou pes royales. Après l'inauguration, les souscrip- r teurs se sont réunis un banquet présidé par lord Nugent, où on a porté entre autres toasts, un toast la mémoire immortelle de John Hampden et la cause de la liberté pour laquel le il versa son sang. Le doyen de l'armée anglaise, le général comte Cathcart est mort vendredi en Ecosse l'âge de 88 ans. Le général Cathcart comman dait l'expédition dirigée contre Copenhague en 1807. On mande d'Apeldoorn sous la date du 18 de ce mois, que S. A. R. le prince Alexandre des Pays-Bas qui se trouve au Loo depuis quelques jours, assiste journellement la chasse au faucon qui, la semaine dernière, a été favo risée par le plus beau temps. Paris, 21 Juin. Il paraît que des symptômes de graves mésin telligences menacent de briser les liens de famille entre les maisons royales de France et de Naples mais, s'il faut en croire les lettres de celte ville et qui annoncent la prochaine arri vée de Mroe la princesse Adélaïde, la politique est peu près étrangère des discussions limi tées dans la sphère d intérêts pécuniaires des réclamations relatives la dot et la fortune personnelle de la reine des Français auraient été ilérativemenl adressées au roi de Naples, qui se serait refusé jusqu'ici, un règlement et une liquidation qui le constituerait débiteur envers la reine Marie-Amélie de cinq ou 6 millions au moins. 11 avait été question un moment de traiter celle affaire diplomatiquement; mais, soit qu'on ait eu peu de confiance dans les ta lents et dans l'influence de M le duc de Mon- tebello, soit qu'dn ail trouvé quelque inconvé nient le charger de ces débats de famille, Mme la princesse Adélaïde, dont l'aptitude pour les affaires est connue a été chargée de celte mission fort délicate, et pour laquelle elle a reçu les pleins pouvoirs du roi et de la reine des Français. Le gouvernement ne fait publier, ce soir, aucune information particulière sur l Espagne. On assurait cependant, 4a Bourse, que le télé graphe avait apporté la nouvelle d'un mouve ment promptement réprimé, Madrid, et la suite duquel le régentétait parti pour Valence. M. Guizola fait parvenir au gouvernement grec une note, au sujet de ses embarras finan ciers et de la suspension du pa^gfnent des intérêts de l'amortissement de l'emprunt; elle serait conçue dans des termes très-préssanls. Si le ministère persiste vouloir faire une question de cabinet de la réduction de 14,000 hommes sur l'effectif de l'armée, il y a tout lieu de croire qu'il ne tardera pas quitter les affaires ;'car les membres de la chambre parais sent unanimes pour voler cette réduction. Il paraît que des lettres de grâce viennent d'être signées en faveur de M. de Laroncière, dont le procès que lui avait intenté la famille de M11® Morel, eu un si grand retentissement. CHRONIQUE JUDICIAIRE. POLICE CORRECTIONNELLE DE PARIS. Trois oreilles pour deux. Carton s'approche du tribunal en élevant aussi haut qu'il peut un petit bocal soigneusement bouché et cacheté, dans lequel paraît nager quelque chose d'indéfinissable. - M. le président. Qu'y a-t-il dans ce flacon t Carton. Mon oreille l'esprit de vin, mon prési dent... ornée de son anneau d'or, telle qu'elle s'est séparée de moi. M. le président. Comment avez-vous perdu votre oreille? Carton. C'est ce petit qu'est là au banc des crimi nels... qu'est donc le nommé Robin... un vrai dévo rant. M. le président. Racontez-nous les détails de la querelle que vous avez eue ensemble. Carton. Je me permettrai de vous faire passer cet objet conservé dans l'esprit devin, accompagné des certificats d'un célèbre médecin... Vous pouvez voiV que ladite oreille n'est nullement préparée.

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 3