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Nouvelles diverses*
île toute espèce: 28,571-50-80. Cimetières, 265-
51-63. CbeoAns de terre, routes empierrées, rues
et placés publiques, 6,498-26-20. Ruisseaux, ca
naux, rivières. g3a-io-33.
L'étendue de la province est de 323,433 hectares
5a ares 56 centiares.
Le nombre des propriétés bâties est de 117,876 et
se décompose comme suit: 113,893 maisons, 2,667
fabriques et magasins, 47 bâtiments destinés un
service public, 58o églises et chapelles, et a65 bâti
ments autres que ceux désignés ci-dessus.
Le nombre de propriétaires s'élève 83,5g2 et
celui des parcelles 669,538.
En i834, le nombre des propriétaires était de
76,393, augmentation de 7,199-
L'accroissement du nombre des parcelles est de
12,256.
Section n. Population. Au ier janvier 1842
les états statistiques accusaient une population de
648,554 habitants. L'année dernière le chiflre s'est
élevé 65o,8og. La moyenne de l'augmentation de
la population de la province de la Flandre occiden
tale pendant les treize dernières années est de 3,757
par an.
Eu égard l'étendue de la province, on trouve
qu'il y a 49-69 centiares par individu.
Le nombre des naissances est de 20,815. Ce chiffre
est inférieur celui de 1841, qui montait 21,435.
Le rapport entre le chiffre total des naissances et
celui des enfants illégitimes est de 1 sur 22 pour les
villes, et pour les campagnes de t sur 3i. Ces pro
portions ont peu varié depuis quelques années.
2. Etal-cioil. C'est avec satisfaction que la
députalion annonce au Conseil que l'amélioration
signalée dans la tenue des régistres de l'état-civil,
continue se soutenir. Cependant quelques irrégu
larités ont eu lieu mais d'une nature peu grave et
qui n'out point nécessité des poursuites judiciaires.
TITRE II.
ORGANISATION DES CHAMBRES LÉGISLATIVES.
1. Élections. Le mandat des sénateurs
élus par celte province expire en 1847 et celui des
représentants en i845. Aucune élection n'a eu lieu
celte année.
2. Révision des listes électorales. Les listes
électorales ont été révisées conformément aux dis
positions de la loi du x" Avril 1843. Quatorze in
scriptions indues nous ont été signalées par MM. les
commissaires d'arrondissement, et ces appels ont été
accueillis. Le nombre des électeurs de toute la pro
vince n'est plus que de 6,002 543 de moins que
l'année dernière. C'est un.électeur sur 108 habitants;
en 1842, il y avait un électeur sur 99 habitants.
Le rapport qui existe entre le nombre total des
électeurs appartenant aux villes et celui des élec
teurs habitant les campagnes est comme suit
Villes Campagnes
1812. - 1 sur 68. 1 sur 118.
{1843. - 1 sur 72. 1 sur 132.
Preuve indubitablequ'ily avait plus d'inscriptions
indues dans les communes que dans les villes.
Les investigations qui ont été faites l'occasion
'dé la loi sur les fraudes électorales, ont constaté, que
dans celte province, les irrégularités étaient très-
;v.streintes et concernaient presque exclusivement
les élections communales.
3. Sénat. La liste des éligibles au sénat a
été arrêtée définitivement au 28 avril dernier. Elle
porte 108 noms parmi lesquels l'arrondissement
d'Ypres en compte 23, dont le moins imposé paie
1,028 francs.
TITRE lit.
ORGANISATION PROVINCIALE.
1. Élections. Les élections ont eu lieu le
23 mai i842 avec beaucoup d'ordre et de régularité.
Quatre places étaient vacantes: deux par décès, deux
par désistement volontaire. Le choix des électeurs
s'est fixé sur des hommes honorables et dont les
connaissances sont appréciées.
Sur 3,46g électeurs,2,000 ont prispartau scrutin.
Les membres sortants ont été réélus et aucune lutte
sérieuse 11e s'est nulle part engagée.
2. Listes électorales. D'après la loi pro
vinciale, les mères-veuves ont le droit de déléguer
leurs contributions celui de leur fils qu'elles dé
signeront. E11 outre, les citoyens qui ont obtenu la
naturalisation ordinaire, ont droit de figurer sur les
listes électorales. (Jette liste supplémentaire a été
faite l'époque voulue par la loi, 408 citoyens sont
inscrits surces listes, dont 90 pour l'arrondissement
d'Ypres. (Za suite au prochain N°.)
Demain, dimanche, 6 heures du soir, la
Société de l'Union donnera sa seconde fête de
danse si le temps le permet.
On nous assure, dit un journal, que dès que
l'innocence des Bonné père et fils et de Geens
aura été proclamée par la cour d'assises d'An
vers, M. le ministre de la justice se propose de
saisir les chambres d'un projet de loi destiné
assurer une rente viagère ces trois victimes
d'une erreur judiciaire.
MUe Fanny Elssler s'est rendue avant-hier
matin la prison des Petits-Carmespour y
visiter les condamnés Bonné père et fils et Geens,
et a disposé en leur faveur d'une somme assez
importante.
A midi, MUe Fanny Elssler, accompagnée de
M. le président de la Société royale de philan
thropie et d'un membre de la commission, s'est
rendue au local de I hospice de la société, près
du boulevard de Waterloo.
Le Francfurter Journal annonce que M.
Prume, notre compatriote et l'un des violonis
tes les plus distingués de l'époque, est mort
dans un hospice d'aliénés, Paris.
On lit dans le Modérateur de Mons:
Dans l'intérêt des familles, nous croyons bien
faire en attirant l'attention des pères et des
mèressur des manœuvres, fort peu honorables,
récemment employées par quelques religieuses
du couvent du Sacré-Cœur de Jésus de cette
ville, sur des jeunes personnes mineures
peine âgées de 16 ans, pour les engager entrer
dans leur congrégation.
Samedi dernier a eu lieu Bruges l'adjudi
cation publique (te la construction de l'écluse
de mer au port de mer de Nieuport. Quinze
soumissionnaires s'étaient présentés. C'est M. de
Keuver, de.Nieupdrt, qui-a fait la soumission
la moins élevée. Elle était de 262,500 fr., ou
près de 75,000 moins que le cahier des charges.
Le roi de Hanovre va beaucoup mieux au-
jourd hui; on espère que la chute qu'a faite Sa
Majesté n'aura pas d'autre suite fâcheuse que
1 indisposition qui l'a retenue depuis vendredi
dans son appartement du palais Sl-James.
On dit que le lieutenant Munro qui a tué
en duel son beau-frère le lieutenant-colonel
Fawcet, a quitté l'Angleterre cependant, d'a
près les indications qu'a pu recueillir la police,
il serait encore Londres ou dans les environs
pour attendre le résultat de l'enquête qui a été
ouverte sur le tragique événement de samedi.
Cette affaire excite un vif intérêt dans tout le
West-end.
L'abbé Wilsonqui a fait construire l'église
catholique de Nottingham. vient d'être sacré
évêque Rome, et partira prochainement pour
aller établir une mission catholique la terre
Van-Diemen.
Un des correspondants de la Tribune de
Paris nous informe d'un trait louchant qui vient
de se passer dans une des principales villes du
département du Nord.
M. Dfils, ayant suspendu ses payements
il y a quelques mois, et les créanciers s'étant
emparés de toutes ses propriétés foncières et
mobiliaires, son vieux père et sa mère infirme
allaient être forcés de quitter la maison qu'ils
occupent depuis quarante-quatre ans, sans sa
voir où trouver un asile.
Celte maison fut vendue, il y a peu de jours,
M. C... négociant dans la ville dont il s'agit.
Les vieillards sachant que leur maison était la
propriété d'un autre, se préparaient la quit
ter, lorsque M. et Mme C..., revenant de l'ad
judication leur dirent «Restez, mes bons
amis, c'est en quelque sorte dans la crainte que
vous ne quittiez la maison que nous nous som
mes décidés l'acheter. Vous occuperez jusqu'à
votre mort le joli pavillon que vous avez fait
bâtir il y a quelques années. Nous refuser serait
nous affliger, votre cœui^ nous comprendra
d'autant mieux que vous auriez agi de même
si notre position l'eût exigé.
Il est remarquer que M. et Mme C... n'ont
absolument agi, en cette circonstance, que par
suite de simples relations d'amitié avec les deux
vieillards, et sous la seule impulsion d'un entier
désintéressement.
MadisonVS juin. M. Back, habitant
de Madison, dans l'État de Virginie, ayant eu
dernièrement se plaindre d'un M. Ford, se
vengea en le frappant coups de cravache.
Cette offense 11e fut suivie d'aucune provocation
en duel, mais M. Back n'en fut que plus alar
mé; il disait que les frères de M. Ford étaient
hommes l'assassiner d'un moment 1 autre;
il fit son testament, et porta la prévoyance jus
qu'à commander son cercueil.
Cetaffreux pressentiment n'a point été trompé.
phes; 1 Italie entière a les yeux sur vous; vous êtes noble, riche, en
core jeune, et vous paraissez mécontent de vivre... Que pouvez-vous
donc désirer pour être heureux?
Mon Dieu, qui sait quelque chose, peut-être, que possède le
dernier de ceux qui me regardent du milieu de la foule un bonheur
obscur, une maisonnette cachée daps les arbres, et une femme
aimée, assise sur mes genoux.
Mais, tout cela, qui vous empêche de l'avoir?
Alfiéri haussa légèrement les épaules en soupirant
Vous oubliez que le hasard a fait de moi un hommé célèbre
dit-il, et un homme célèbre est un animal rare que chacun veut voir.
Je cherche vainement lombre il faut que je vive perpétuellement
cp plein jour et en représentation. Tout le monde se croit le droit de
regarder jusqu'au fond de mon existence mes livres sont comme
des laquais, qui crient partout mon nom devant moi. Dès que je
parais, adieu la libre causerie. Chacun se hausse sur la poiute du.
pi^d, pour me rflir par dessus l'épaule de son voisin. En ma présence,
les femnus seltaisent par crainte ou posent par vanité et vous le
savez dai^urs. Celiui, élevé au foud des montagnes, longtemps
élraiyiti art iponde, j y apporte une tristesse embarrassée. Tous ces
aWsur moi me gênent, me font souffrir; ne pouvant
o^tnpalhie véritable de la curiosité, je me liens 1 écart
et je garde le silence. On me trouve hautain quaud je ne suis que
malheureux Ah! pauvre et obscur, je pourrais croire l'intérêt que
l'on me témoigne, tandis que maintenant je doute toujours de la
sincérité d'une afTcolion et je ne sais jamais si c'est bien moi que
l'on aime ou si c'est ma position.
Je comprends vous êtes malheureux comme un roi.
rm, Vous croyez plaisanter; mais c'est la vérité. Lorsque je suis
arrivé ici, j'espérais échapper à-ces ennuis pendant quelques jours,
j'ai pu vivre comme tout le monde, dune vie libre et simple j'étais
heureux!... Lorsque l'arrivée d'un homme qui m'avait aperçu je ne
sais où, a tout détruit.
Voyez pourtant l'Phjustice du sort, dit Celini votre* célébrité
vous gêue, et moi, j'ai beau faire, je reste plongé jusqu'aux oreilles
dans mon obscurité. -
C'est de votre faute, vous ne faites rien Sérieusement.
Pardieu! il s'agit bien de cela: oubliez-vous que je suis au
gage d'un impressario. obligé d'avoir trois actes d'esprit tous les
mois. Vous ne savez pas ce que c'est que les théâtres, mon cher; de3
espèces de cabarets où I on lire son génie la clé.
Àu risque de trouver bientôt la lie.
-h C'est précisément ce qui m est arrivé j ai vécu longtemps suf
une douzaine d'idées..., Vous savez, une idée, cela peut se présenter
de mille maniérés on met le commencement la fin, le milieu au
commencement, et le public appelle cela de la fécondité! Je suis allé
ainsi trois ans; mais la fin, on s'est aperçu que je donnais du drap
retourné pour du drap neuf, et alors on a sifflé!
Et comment avez-vous fait?
—1 Ma foi, quand j'ai vu qu'il fallait trouver du nouveau, je me
suis décidé voyager pour régénérer mes inspirations et chercher
des sujets! si bien, mou cher comte, que ce n'est pas moi, dans ce
moment, mais le théâtre de Milan qui est malade et qui prend les
eaux.
Et vous pensez que ce moyen vous réussira?
J'en suis sûr. Il y a foule Abano, je ne puis manquer de
rencontrer des originaux, d'entendre des anecdotes, de découvrir
des intrigues; il se joue ici cinquante comédies par jour, et autantde
drames; ce sera bien le .diable si je n'en devine aucun*; d autant
que je compte adopter un véritable rôle d espion.
N'avez-vous encore rien adopté?
Vous croyez rite..., parce que je ne suis arrivé que depuis hier;
eh bien! si je vous disais qU^je suis déjà sur la voie d une intrigue)
Alfieri fit un geste d iucrécfulité.
Écoutez, dit Celini en baissant la voix: hier, fort tard, ne
pouvant dormir par suite de 1 agitation du voyage, jesuis descendu