EXTÉRIEUR. France.
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Espagne. Le Messager publie les dépê
ches suivantes
giste hollandais, et M. Pierre Regout, directeur
de la verrerie de Maestricht.
On dit que sir Auguste d'Esté a présenté
une pétition la reine pour demander que Sa
Majesté lui accorde le droit de porter les titres
de son père, le feu duc de Sussex.
On s'attend une hausse considérable sur
le prix du blé Londres, et des ordres d'achats
considérables ont été envoyée, dit-on, Dantzig
et d'autres ports du continent. De plus, des
négociants du Canada se sont engagés livrer
en octobre des quantités importantes de blé et
de farine aussi est-on sans inquiétude sur les
approvisionnements.
u Bayonne, le 3 août.
Le siège de Séville a été levé dans la nuit
du 25 au 26. Le régent s'est dirigé sur Cadix.»
Bayonne, le 4.
Par décret du 30 juillet, les cortès sont
convoquées pour le 15 octobre. Le sénat sera
renouvelé tout entier.
Les élections doivent avoir lieu le 15 sep
tembre pour les deux chambres.
La députation provinciale de Madrid est
dissoute et remplacée par des nominations pro
visoires.
L'impôt des entrées des villes est rétabli,
ainsi que les contributions provinciales.
La garnison laissée par Van Halen Çordoue,
s'est prononcée. -
Perpignan, le 4 aoûtr
La garnison des forts tle la Seu d'Urgel.
s'est prononcée.
La délivrance de Séville causera une vive sa
tisfaction tous les amis de l'humanité que ré-
voltaill'acte de destruction inspiré par un odieux
sentiment de vengeance et de barbarie. Nous
ne connaissons pas encore les événements qui
se sont passés dans celte héroïque cité depuis
ceux que nous rapportions avant-hier. On ne
sait pas non plus quels édifices ont le plus souf
fert du ravage des bombes, ni le nombre des
maisons incendiées ou écrasées.
Nul doute que la retraite d'Espartero et de
Van Halen a été déterminée par la nouvelle de
la prise de Madrid, parvenue dans l'après-midi
du 25 juillet. Esparlero se retire sur Cadix,
t'ourra-t il y entrer? Pourra-t-il s'y embarquer?
Enfin comment va se terminer sa carrière po-
lilique.'^Felles sont les dernières questions qui
restent encore en suspens son sujet?
Un journcl fait remarquer que la révolution
espagnole actueliç.., qui a commencé Malaga
le 23 mai et a fini le 30 juillet, a duré, par con
séquent, 65 jours; celle de 1840 en avait duré
90, celle de 1836, 70, celle de 1835, 69, et
celle de 1820, 68 jours.
Le régent s'est embarqué Cadix le 30,
quatre heures du matin, bord du vaisseau
anglais le Malabar. Le général Concha l'a pour
suivi avec 500 cavaliers jusqu'à Sainte-Marie,
où il a pris un bateau.
La frégate espagnole la Conslitucion et plu
sieurs péniches bloquaient Cadix. Le Malabar,
la Ville de Marseille et le d'Àssas étaient
Cadix.
La dépêche télégraphique, en nous appre
nant la fin prévue d'Espartero, ne nous dit pas
ce que sont devenus Van Halen et Carralala, les
deux seuls généraux qui lui soient restés fidèles
on prétend cependant quesous la forme de
on dit de la fronliêVe. on a reçu la nouvelle que
le premier avait été fait prisonnier par Concha
et que le second, qui s'était retranché la Car-
raca, presqu'île où est établi l'arsenal de Cadix,
ayant appris la présence du corps prononcé
d Ordonez Jerez de la Fronlera et en même
temps la levée du siège de Séville, se serait
embarqué avec quelques officiers espartéristes,
sans attendre le régent qui lui avait fait parvenir
l'avis de sa retraite sur Cadix.
Il paraît que le général Concha, parti de
Grenade, a traversé le Guadalquivir, s'est em
paré d'un convoi appartenant aux assiégeants,
et s'est introduit dans Séville le 25 au soir par
le faubourg de Triana que le lendemain 26,
il fut mis la poursuite d'Espartero, qui déjà
lui-même ayant appris son entrée en ville, avait
immédiatement battu en retraite sur Cadix, où
il espérait se renfermer, mais ayant trouvé la
roule coupée par l île de Léon, et peu confiant
dans les dispositions de la population de cette
ville en faveur de sa cause, il s'est embarqué
Puerto Santa-Maria, sur un simple bateau sans
même entrer Cadix et de là s'est fait trans
porter bord du Malabarqui était en rade
depuis quinze jours attendant son arrivée.
La nouvelle du bombardement de Séville
ar produit Valence une violente irritation con
tre les exaltés du parti Espartérisle. On crai
gnait des réactions sanglantes. La junte, com
posée d'hommes honorables et la plupart
modérés, déployait toutes les mesures nécessai
res pour empêcher de semblables excès et con
tenir les furieux.
Une lettre du fameux Linage écrite sa
femme et interceptée, a fait connaître que c'est
la Havane qu Espartero et lui se proposent
d'aller demander un asile.
Paris, 6 Août.
Le journal La France publie les lignes sui
vantes, dont nous lui laissons toute la respon
sabilité
Dernièrement, lin Français est allé l'hôtel
de Bragance féliciter sa royale châtelaine sur les
heureux événements survenus dans la pénin
sule ibérienne Marie-Christine lui a répondu
qu'elle recevait ses félicitations avec infiniment
de satisfaction, attendu qu'elle croyait que ces
événements amèneraient enfin la pacification de
l'Espagne, surtout si, comme elle le désirait si
vivementle duc d'Aumale épousait sa fille
Isabelle.
Nous pouvons garantir, ajoute La France
que c'est le sens des paroles prononcées par la
veuve de Ferdinand VII.
Les feuilles de Londres sont toujours fu
rieuses du triomphe de l'insunecliAn de I Es
pagne, et elles sont pleines de correspondances
de Madrid, qui portent que la discorde fait des
progrès parmi les vainqueurs. Ces correspon
dances prétendent que le général Aspiroz est
partisan du mariage de la reine Isabelleavec
le fils aîné de l infant don François de I^iule.
On assure qu'Esparléro a placé,.depuis
six mois, plus de 7 ou 8 millions sur les fçnds
français et anglais.
Ptyjdant l'année 1842, le montant, des
droits perçus par la ville pour droit dtytaiion-
nement sur les places publiques, a étende fr.
419,485-85 c.
Dans celte somme, les voitures-omnibus, qui
sont au nombre de 333, ont payé, raison de
400 fr. par an et par voiture, une somme de
fr. 122.766-67 c. Les autres voitures publiques,
fr. 296.719-18 c. total, fr. 419,485-87 c.
En 1841 les produits n'avaient été que de
fr. 330.077-92 c.
Parislundi 7 août, Le Moniteur ne
publie aucune dépêche télégraphique le gou
vernement en a reçu cependant qui lui annon
cent que le général Van Halen et un grand
nombre d officiers de l'armée du régent ont été
faits prisonniers on redoute leur sorbet des
réactions sanglantes. La reine Christine a expé
dié hier un de ses secrétaires pour Madrid avec
des dépêches pour son" auguste fille et le géné
ral Narvaez elle exige la curatelle.
On lit dans le Phare de Cherbourg du
30 juillet
Le vapeur hélice le Napoléoncommandé
par M. de Montaignac, lieutenant de vaisseau,
est arrivé du Havre Cherbourg jeudi 27', dans
l'après-midi, pour prendre son artillerie. Il doit
partir demain lundi pour le Tréportoù le roi
le visitera peudant son séjour au château d Eu.
Le Napoléon se rendra ensuite dans la Méditer
ranée pour faire le service de paquebot-po^te
entre Marseille et la Corse si toutefois la ma
rine, comme l'amiral Roussin en avait manifesté
l'intention ne fait pas l'acquisition de ce bâti
ment modèle, dont le luxe de sculpture, de
dorure et d'ameublement en fait un yacht pres
que royal.
Les essais du Napoléon ont été faits avec soin,
en présence d'une commission présidée par M.
le directeur-général des postes; ces nombreuses
épreuves ont donné des résultats qui ont dépassé
toute attente. Les vitesses absolues, dégagées
de toute influence de vent et de courant; et
déterminées par moyen de basse terre, aussi
bien que par les lochs de Mapy, ont été trouvées
de dix noeuds en calme.
C'est aussi la vitesse moyenne des traversées
du Hâvre Cherbourg et de Cherbourg Sout-
hampton. Contre une grande brise du Nord et
une mer durele Napoléonavec sa haute mâ
ture, toutes ses vergues eu croix filait de huit
neuf nœuds.' m
L'emploi de la voile comme auxiliaire de la
machine accroît la vitesse dans des proportions
elle, et ce fut seulement après bien des efforts, et grâce quelques
bénignes flatteries, qu'il parvint modérer sa course ét la contraignit
marcher au pas. t
Quand la volonté du fougueux animal eut enfin cédé^S l'impé
tueux caprice du maître, ce dernier embrassa d'un regard satisfait le
groupe lointain ou plutôt la masse informe qui De désignait encore
que d une façon douteuse l'emplacement de la ville de Madrid
mais, par degrés, ce point noir se divisé eu plusieurs parties, les coù-
structions des faubourgs se découpèrent sur le fond blanc du ciel, et
les brumes du matin, en se dissipant tout-à-fait, laissèrent aperce
voir les flèches élancées des vieilles cathédrales.
Alors, les yeux de l'inconnu se mouillèrent, la bride glissa
légèrement entre ses doigts, et la jument se hasarda cheminer un
peu plus vite»
Quelques minutes 0e passèrent, et l'inconnu découvrit les eaux
du Mançanarès. Elles brillaient entre les deux rives fleuries, comme
brillerait dans l'herbe un serpent aux écailles argentées. Puis, défi
lèrent successivement ses côtés les petites maisons semées et là
dans les champs, les étangs endormis 1« long de la route et les anti
ques tourelles qu'il saluait en passant du regard et qui avaient l'air
de lui rendre familièrement son salut. -
L'étranger paraissait heureux.
Tout-à-coup, il put distinguer de loin une des portes de Madrid.
A cette vue, uq éclair plus vif illumina son front. Ses yeux levés au
ciel semblèrent remercier Dieu, et soit volonté, de sa part, soit .dis
traction, la bride glis& encore et vint presque tomber sur le cou de
la jument. r
Cette fois la jument prit le galop.
Arrivé dans la ville il mit pied terre devant uné hôtellerie où il
avisa tout d'abord un visage qui ne lui était pas inconnu.
Salut yous, petite Juâna, dit-il en secôuant la poussière qui
le couvrait. Est-ce toujours maître André qui est l'hôtelier de céans?
Oui, senor, bégaya la pauvre enfant qui devéïit toute pâle en
l'écoutant parler.
Il me faut, continua-t-il, utfe chambre pour moi et uneȍcurie
pour ma jument. Je me reposerai pendant qu'elle dînera.
Juana, saisie d'un tremblement convulsif, s'appuya sur un meuble
qu'elle trouva fort'fcueqvos derrière elle, et qui, selon toute appa
rence, la préserva &%hiHourde chute. On eût dit, la voir, qu'elle
était près de s'évanouir.
- Eh bienreprit le voyageur avec un mouvement d'impatience,
ne m'avez-vous pas entendu -
Et comme il faisait uu pas vers elle
N'approchez pas, s'écria-1—elle en joignant les mainsn'appro
chez pas, je vous en supplie, senor!... on va venir... dans
stant!...
Et elle se mit courir travers le jardin en criant haute \oix
Mon père! mon père
^Çfélte petite fille est folle, pensa l'inconnu. Attendons.
Il attendit en efTet assez longtemps, et déjà il cômmençtit à-per
dre patience, lorsqu'il aperçut l'extrémité opposée dçt la
une porte s'entrebâillir et une tête chauve et blême
grand'peine entre les deux Bit11ants^Çelle tète, d«
eflarouchée av&t la fojsljuclque chose%e grotesd
était celle de l'aubergiste lui-même"f 1
Eh bien! maître André, on a bien-dc W]
ici; ne me reconnaissez-vous pa$
ftVc Sfcrvir
Je n'ai point cet honneur; répondit une voix^evrolaole.
Faut-il tant tle façons pour indiquer ujjilJftnbrc et ouvrir
i
une écurie
Pardonnez-moi, balbutia André dont on'né
moitié de la tête... Pardonnez-moi, mais nos cham
occupées, et nous n'avons pas dans nos iécfcries-une
cante... a»
Çela tombe mal;.... mais voyons, maître
Tous pas vous approcher un peu
jSoat toulcfc
île place va-