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lout le costume de la société de Roulers qui a
<)blénû la médaille pour la belle tenue, ceux
des confréries de'Gand, Bruges, Poperinghe et
Ypres. L'oiseau supérieur a été abattu par un
membre de la société de Deynse nous ignorons
«on nom.
Les bals donnés par la société de la Concorde
ont été fort suivis et fort brillants, le premier
était plus nombreux sans doute, mais le second
était plus animé. On y remarquait un grand
nombre d'officiers qui avaient répondu l'invi
tation que la société de la Concorde avait adres
sée aux chefs de corps.
Ces messieursdésireux sans doute, de ré
pondre l'invitation qui leur avait été faite,
n'ont pas lardé offrir une fêle aux dames de
la société de la Concorde. Cette fête a eu lieu
hierau local d'été de la Société militaire. Ce
concert donné par MM. les artistes du 5me régi
ment était parfait, et le bal qui l'a suivi était
charmant. Le jardin illuminé avec un goût
exquis, était rempli de beau monde. Un vieux
poëte dirait Yénus a répondu l'appel de
Mars.
En résuméles fêtes de la kermesse ont été
fort brillantes; secondés par un temps admira
ble, nos magistrats ont dépassé le but qu'ils dési
raient atteindre lout le monde s'est amusé et
beaucoup d'étrangers ont séjourné en notre
ville. Nous n'examinerons pas si ce succès est
une conséquence du triomphe du parti libéral,
nous constatons le fait et voilà tout.
Le subside accordé au propriétaire de.l'esta-
minet la Citadelleparaît avoir été le sujet de
quelques récriminations mal fondées. Il est
remarquer que ce subside s'élève non pas 300,
mais 250 francs; en outre qu'il-a. été accordé
au propriétaire d'un estaminetet non pas
une société particulière, comme on paraît, l'in
sinuer. Nos magistrats savent trop bien qu'il
serait injuste de voter des allocutions pour'des
fêtes auxquelles lout le monde ne pourrait gra
tuitement prendre part.
Une demande de cette nature a été faite, et
le conseil l'a rejetée. II s'agissait de donner une
fêle au parc mais comme le jardin était trop
exigu pour contenir la foule qui s'y serait ren
due sans nul doute, il fut question de faire
payer une rétribution. Celte circonstance ne
permettant pas tous de prendre part celte
réjouissance, qui dès lors n'aurait plus été pu
blique, la proposition fut rejetée. Quant au
sieur Yerschaeve, nous pensons qu'il a utile
ment employé la somme qui lui a été accordée.
De jolis transparents, les décors et l'illumina-
ti<5n de son jardinet publicy ainsi que de la fa
çade de sa maison, un petit feu d'artifice, des
salves d'artillerie etc., et tout eela était bien de
nature absorber la somme volée en sa faveur.
D'ailleurs, quoiqu'on en dise, il y avait foule
-ur la roule, et nous pensons que les habitants
du. quartier de la ville voisin de la porte de
Mcnin, ne "sont pas de l'avis de nos critiques.
La luqe était sans doute incomparablement
plus belle (îue-toutes les illuminations possibles,
le dire est même une naiveté digne de feu M.
l)è La Palisse. Mais s'obstiner ne voir que la
lune et les effets argentins que sa douce lumière
produit, est une preuve nouvelle qu'il y a des
gens qui ont des yeux pour ne pas voir, des
oreilles pour ne pas entendre... mêfne les
coups de canon. C'est un grand malheur, aussi
désespérons-nous de pouvoir faire voir ou en
tendre nos lunatiques contradicteurs, que les
reproches faits par eux, n'ont pas le moindre
fondement.
C'est jeudi prochain que MUo Borchardt don
nera ce concert dont nous avons entretenu nos
lecteurs. Cette jeune artiste, âgée de 11 ans, est
dit-on, un véritable phénomène. Ce concert ne
peut manquer d'attirer la foule.
RAPPORT sur l'état de Cadministration dam la
Flandre occidentalefait au conseil provincial
dans sa session de i843, par la députation per
manente. [Suite.)
2. Bêtes cornes. La pleuropaeumonie con
tagieuse a continué désoler la province. Presque
éleinte dans les arrondissements de Furneset d'Os-
tende, elle s'est réveillée danscelui de Bruges et dans
quelques parties du midi de la province, avec une
intensité qu'elle ne semblait jamais avoir montrée
dans aucune contrée.
La pleuropneumonie épizootique, quoique plus
ténace que le typhus, s'est présentée sous un aspect
moins sinistre. Elle a été importée dans la province
par du bétail venu de l'étranger. Ou a observé que
pendant plusieurs années, elle ne se déclara dans
une élable, qu'après l'introduction d'une bêle
infectée. Aujourd'hui il n'en est plus de même, on
la voit souvent faire irruption dans presque toute
une contrée, y exercer des ravages terribles et "dis
paraître ensuite pour attaquer un autre endroit.
Depuis que notre race bovine se trouve sous"t'in-
fluence d'un fléau si désastreux, son économie a néi
cessairement dû subir des altérations plus 6y nioins
graves. Aussi tous les observateurs rCçonftaissent
dans nos bêles indigènes une disposition héréditaire
à- contracter la maladie. La régénération paraît dès
lors le moyen le plus efficace pour soustraire l'agri-
griculture au mal qui la dévore. C'est ainsi que vous
avez voté une somme de 100,000 francs répartir
par dixièmes sur dix exercices s'uccèssifs, pour con
tribuer l'acquisition de bêles cornes dé race per
fectionnée. Des taureaux de l'excellente race de
Durham ont été placés dans les divers districts agri
coles. Les cullivateux'schez lesquels ces animaux ont
été placés en station, sont tenus de les nourrir
leurs frais, ils ont la faculté de percevoir pour cha
que saillie, une rétribution de 5o centimes.
3. Service vétérinaire. Il y a actuellement
dans la province dix médecins vétérinaires du gou
vernement. Ces praticiens s'acquittent généralement
de leurs fonctions avec zèle et activité. Il en est qui
excellent dans leur art et dont nous avons été
même d'apprécier le savoir et l'habileté.
4. Fonds d'agriculture. Les indemnités al
louées par le gouvernement des habitants de cette
province, pour perle de bêtes cornes et des che
vaux abattus d'office, pendant l'année x842, se mon
tent ensemble Tr. 38, x'So-Sg. La part de la province
dans les indemnités, s?est élevée fr. 35,888-4o. Ce
qui fait uti total de fr. 74,038-99. Il reste eucore un
arriéré liquider de fr. 4,371-38,
TITRE XtY.
Industrie it commerce. Le commerce et l'in
dustrie n'ont eu qu'un faible développement en
1842. L'absence de débouchés suffisants pour l'é
coulement dénos produits en est la cause principale.
Dans le but de faciliter nos exportations, le gouver
nement organisé des lignes régulières de naviga
tion entre la Belgique et plusieurs points importants
du globe. Mais ces mesures n'amènent que des secours
faibles et momentanés. Neuf faillites ont eu lieu
dans les arrondissements de Bruges et de Courtrai,
dont le passif monte fr. 143,'711 -24 et l'actif seu
lement fr. 52,522-88.
1". Mines et minières. Dans la province, l'on
ne trouve ni métaux ni charbons. Du moins les re
cherches auxquelles l'on s'est livré jusqu'à présent,
n'ont amené aucun résultat. Nous avons eu l'hon
neur de vous entretenir d'une demande en concession
de houille sous la commune de Bellegliem. Les de
mandeurs MM. le vicomte Bubus de Ghisignies et
Dehrock se sont désistés de leur projet. La tourbe est
assez abondante. Le nombre d'autorisations délivrées
pour des tourbières qui sont actuellement en exploi
tation, s'est élevée 29 pendant l'année dernière.
3. Fabrication de draps et d'autres étoffes en
laine. Nos produits de ce genre 11e peuvent que
difficilement soutenir la concurrence avec ceux qui
sortent des manufactures de France et d'Angleterre.
Cet état de choses semble provenir de ce que la tein
ture n'a point encore acquis en Belgique, le degré
de perfectionneinent auquel elle est parvenue chez
nos voisins. Le gouvernement s'attache chei-cher
les moyens propres déterminer la création dans
cette province d'un établissement organisé sur une
^aste échelle, pour la teinture et l'apprêt de nos fa-
bricals. Nous formons les vœux les plus vifs pour
que ce projet ait tout le succès désirable.
4. Industrie colonnière. L'arrondissement de
Courtrai continue'à être le siège principal de l'in
dustrie cotonnière. 11 compte 5 filatures et un assez
grand nombre de fabriques. Les ouvriers que ces
établissements employent peuvent être évalués
7,046.
Les fabriques de cotonnettes de l'arrondissement
d'Ypi'es ne se relèvent pas du dépérissement qu'elles
éprouvent. La chambre de commerce attribue cet
état de choses la qgitcurrence des pi'ochxits simi
laires et au peu de part que nos industriels semblent
a voir pris la marche ascendante des progrès intro-
duils'dans cette fabrication.
Six fabriques de rubari de colon, de filet de laine,
d'une importance plus ou moins grande subsistent
dans l'arrondissement d'Ypres et s'y maintiennent.
Les fabricants ont chaque jour moins de peine pla
cer les produits de leur industrie que le consomma
teur commence généralemenlà prélérer auxeordons
allemands d'un usage autrefois si répandu dans le
pays. [La suite un prochain N°.)
Dans l'audience du 13 de ce mois, le tribunal
correctionnel de Liège a appliqué le minimum
de la peine dans l'affaire du duel de M. Kanlen.
En conséquence celui-ci a été condamné un
an de prison et mille francs d'amende et les
trois témoins un mois de prison et cent francs
d'amende.
Deux convois se sont heurtés avant-hier dans
les environs de Malines. Ces convois se trou
vaient sur les mêmes railset les locomotives
n'ont pu arrêter temps pour éviter le choc.
La secousse que les voyageurs en ont éprouvée,
sans être très^violente, a grièvement blessé l'un
d'entre eux et occasionné des contusions
plusieurs autres. Le blessé a été transporté
1 hôpital dè Malines. Cet accidenta amené une
Mes, .vint bientôt l'en distraire et changer le cours de ses idées. Eu
peu de mots, voici ce qui arriva;
Dois Ruiz s'était assis sur l'une des rives du Mançanarès, tout au
bas d'uàjttlit tertre de verdure dont l'extrémité supérieure formait
iin cha 1^1 ut boulingrin, semé ça et là de bancs de marbre vers les
quels ^Beauté* de la nuit attirait ordinairement quelques nobles
promcnl^^^L -
Un silefliHtofoud avait tt'âbprd favorisé la disposition de don
Ituiz une révtSWqui devait soulager sa douleur j mais tout-à-coup,
un bruit de «onTVint le réveiller au milieu de cette espèce d'en-
-
gourdissement involontaire. Il tressaillit au premier mot qu'il crut
tntendrejau second, il se leva, décidé n'en pas perdre un seul. On
avait prononcé le nom de Fernande d'Ovéda... 11 se mit prêter l'o
reille et presSaSa poitrine de ses dçux mains comme pour y com
primer une vjivc souffrance ou étoufler sa respiration, -
I'ar aÉBit-Jacqtk'sdit l'un des deux gentilshommes son
t Compagnon, que, selon toute apparence il venait de-rencontrer, si
l'on m'eût demandé ît^soir où pouvait être le comte d'Ossona, j'au
rais répondu, stas crrtitcdlfc nrc tromper, qu'il serait sentimentale
ment daus t'ail^^dcs vieux chênes, la lueur des pâles étoiles, le
manteau négligemment jeté sur l'épaule, le nom de doua Fernande
aux lèvres, et l'œil fixé sur le vieux château d'Ovéda.
Par Noire-Dame, mon cher Alvarez, dit le jeune conilc d'Os-
suua, si l'on m'eût adressé la même question votre égard, ma ré
ponse eût été mot pour mot la vôtre, et l'événement prouve que je
ne me serais pas plus trompé que vous.
Eh bien reprit don Alvarez de Landos, puisque vous avez un
tact si exquis et que nous nous rencoutronssi bien sur la même route
et dans la même pensée, il est probable que comme moi vous devez
vous étonner eu ce moment...
De l'absence de noire ami Gomcz de Stuniga?
Positivement,
Bah il viendra, j'en ferais le pari.
Et vous le gagneriez, car je l'aperçois.
Où doue
I.à bas... accompagné de quelques braves gentilshommes qui
m'ont bien l'air d'être allés se dédommager des contraintes de l'éti
quette dans quelque tripot de Madrid, où, sous prétexte de jouer aux
dés, ils auront bu outre mesure... Et tenez, voilà qu'il les a quittés
eu nous voyant cl qu'il s'avance vers nous.
Salut vous, nobles senors, s'écria Gomcz de Stuniga, du plus
loin qu'il put se faire entendre, savez-vous que c'çst un jour bien
triste que celui-ci
On ne le dirait pas vous Voir, dit Alvarez en souriant.
Pourquoi cela reprit le jeuue étourdi, en prenant l'attitude
d'un fier hidalgo. Est-ce paroe que'j'ai l'œil un peu plus vif, mon
pourpoint mal fermé, et ma plume un peu défrisée par le veut Mon
Dieu, demandez mes amis, et ils vous diront que je n'ai pris que
mon ordinaire et que j'ai diué le plus simplement du monde. Après
cela, je comprends votre ébahissement, mes maîtres. Vous ne pre
nez pas la tristesse comme moi, vous, c'est'un autre système... cha
cun le sien... Je parierais que vous avez jeûné lout le jour, commcsi
vous étiez la veille d'un pèlerinage de saint-Jacques?
Et quand cela serait, dit Alvarez, qui pourrait selonner de
nous voir marquer, par un st léger sacrifice', le jour qui nous fait
perdre tous nos droits et abdiquer toutes nos. prétentions sur la plus
belle, la plus accomplie, là plus noble de ces femmes de Madrid,
sur Doua Fernande d'Ovéda?... --
Vous la regrettez dono bien? fit Gomcz d'un toir ironique.
Comme je suis sûr que vous la regrcttëz vous-même', malgré