l EXTÉRIEUR. France. 4 io. Industrie» diverse*. La fabrication de la dentelle est de la plus haute importance pour une partie de la province. Elle procure du travail un grand nombre de bras. Le sort de nos dentellières n'est cependant pas l'abri des orages qui boulever sent de temps autre, bien des industries. La mode n'a aucune stabilité. Si malheureusement elle rem plaçait partiellement l'usage de la dentelle par d'au tres fabricats, il en résulterait une crise terrible. Une autre cause pourrait nuire cette industrie; si la fabrication prenait trop d'extension, si elle dépas sait les besoins de la consommation, les "moyens d'existence d'un nombre infini de familles se trou veraient gravement compromis. Toutefois les cir- constancesactuellessontsatisfaisantes. Pendant 1842, les dentelles ont eu un écoulement assez facile et les prix se sont soutenus. Une autre industrie et aussi très-précieuse pour la Flandre occidentale, c'est la fabrication de l'huile. Il existe actuellement 5y4 usines de celte espèce et c'e nombre tend s'accroître. 11. Poids et mesures. La vérification des poids et mesures a eu lieu pour celte année, aux époques déterminées par l'arrêté de la députation perma nente et d'après l'ilinéraire fixé par ce collège. Par tout cette opération s'est effectuée avec ordre et d'une manière régulière. Les habitants s'empressent de se conformer aux obligations qui pèsent sur eux. 12. Commerce maritime. Les rapports des chambres de commerce de Bruges et d'Oslende con statent une légère amélioration dans le chiffré des importations et des exportations qui se sont effec tuées par les ports de Bruges et d'Ostende. i3. Pêche maritime-4 Le gouvernement se montre constamment bienveillant envers la pêche nationale. Il apprécie et l'importance de cette indus trie et toute l'influence qu'elle peut exercer sur le sort d'une population nombreuse. Les habitants du littoràJK'ivent de la pêche. Elle constitue peu près leurs ipuls moyens d'existence.. L'impulsion qu'îles encouragements donnent aux armements,.ont procuré la grande pêclie dp la morue, une extension assez îorteiMais une industrië jadis florissante et si prospère, la pêche.du hareng* 11e se relève malheureusement pas de 1» situation désavantageuse où elle trouve. Plutôt'que de prendre-des développements, elle montre une ten dance reculer. Les armements cette pêche sont si chanceux, que peu de personnes osent s'exposer aux pertes qu'elles pourraient éventuellement éprouver. Le total général des importations de la pêche ma ritime en j84s, s'élève fr. 1,214,876-88.-'Cette somme est inférieure de fr. 29,078-20 au "résultat qu'a présenté l'année 1841. 14. Sinistres maritime*. Lès sinistres arrivés sur nos côtes pendant 1842, sont en très-petit nom bre, bien que fréquemment* des vents impétueux aient régné l'hiver dernier. L'on n'a déplorer là mort d'aucun homme, par suite de ces malheureux événements. mais le navire qui était resté engagé contre les pilotis, se dégagea pendant la nuit et alla échouer sur la plage de Breedene, où fa mer le mit en pièces. Le 10 du même mois, deux bâtiments français firent eôte près du hameau de La Panne. Ils furent entièrehient xerdus; l'échouement futsi rapide que l'on n'eul.pas e temps d'employer le bateau de sauvetage. Les autres accidents maritimes survenus pendant" 1842, sont d'une moindre importance^ 15. Chantiers de construction. Il y a eu peu de mouvement sur nos chantiers, pendant l'année 1842. Une seule nouvelle construction a été entre prise Bruges, c'est celle d'un navire deguerre pour compte de l'état. Un brick d'environ 200 tonneaux a été lancé des chantiers d'Ostende. Le constructeur n'a pas trouvé l'occasion de vendre ce bâtiment. 16. Fabrique* et usines. Dans le courant de 1842, nous avons autorisé l'érection de 87 usines ou fabriques, savoir: 35 briqueteries, 1 four pannes, 5 brasseries, 9 moulins veut* 1 distillerie, 2 savon neries, 1 fabrique de vinaigre artificiel, 1 fabrique d'amidon et 2 fonderies de suif. Il y a 33 machines vapeur en activité dans la province. 17. Messageries. Nous vous avons déjà fait connaître les effets que l'établissement du chemin de fer a produits sur les entreprises des messageries. Nous nous bornerons aujourd'hui direque pendant i84a, le gouvernement a accordé dix-liuit nouvelles concessions. On lit dans une correspondance adressée au Journal de Maestricht: On assure que la so ciété de Jésus fait tous ses efforts pour s'empa rer de l Uriiversilé de Louvain en dépit de lépiscopat belge qui veut conserver la direction de cet établissement qu'il a créé. On ajoute même que les jésuites sont si près de réussir, que l épiscopat tient prêtes des cir culaires adressées toutes les personnes qui ont souscrit pour l'entretien de l'université, poul ies" prévenir qu'elles aient cesser désormais l'envoi de leurs dons. Ce bruit est-il fondé? Je le croirais aisément. Les jésuites convoitent l'Université de Louvain depuis le temps de Jansénius. Politique On lit dans la Chronique de Courlrai: Il vient de se passe;- Gulleghem un fait qui dépeint de nouveau la rigide intolérance et l'esprit de domination-attribués au clergé et qui tend diminuer le respecl que doit inspirer au peuplé leur sainte mission et celle vénéra tion simple et naïve que les habitants des cam pagnes professent pour leurs pasteurs. La pro cession du jour de l'Assomption s'annonçait dans celte commune sous toutes les apparences de son éclat ordinaire les membres des diverses sociétés sélaient disposés fournir par leur présence, drapeaux' et enseignes déployés, leur tribut accoutqmé la solennité, et ils s'étaient -cet effet rendus la grand'messe avec leurs insignes, lorsque M. |e vicaire, qui officiait ce jour-là,-refusa de les admettre l'offrande. Aussi honteux que stupéfaits de recevoir un pareil stigmalé de réprobation en pleine église, ils quittèrent immédiatement le temple et se rendirent au cabaret où éclatèrent leur dépit et leur colère en propos irrévérencieux, que les libations n'étaient gpère propres retenir dans les bornes exigéës par la charité chrélienue. Beaucoup de paroisses allèrent se joindre eux, et il s'ensuivit que Je clergé fut laissé presque seul la procession qui manqua d'assistants. On a même remarqué que lorsqu'elle passa de vant lès auberges, lieux ordinaires-de réunion de ces diverses sociétés, elle ne recueillit que des regards d'indifférente et de dédain, accom- pagnéi d'expressions et de démonstrations in convenantes. mt n 1 On lit dans le Libéraljournal de Tournay On nous assure qu'il est question dans ce mo ment d'organiser la gendarmerie sur de nouvel les bases. Chaque commune sera habitée par un gendarme dont le brigadier résidera comme présent au chef-lieu de canton. Les popula tions seront ainsi l'objet d'une surveillance con tinuelle et bien plus efficace que celle des gardes champêtres, qui leurs relations locales ne laissent pas toute l'indépendance que requièrt un service bien fait. De crainte d'inconvénients analogues, les gendarmesainsi disséminas, ne séjourneront pas plus de trois mois dans la séjourneront pas même résidence. ERRATA l'article t.a grille du Marché au-Boxs, inséré dam notre dernier N®. 1® période. Au lieu d'étrangers habitants des villeslisez habitant des villes. 2® période. Au lieu de la justice de ces opinions, lisez la justesse de ces opinions. 4e période. Au lieu dé suspendues aux parcs horizontaleslisez aux barres horizoutales. 6e période. Au lieti de grille érigée la belle bandelisez: la billebaude. Nouvelles diverses. Tous les Espagnols qui émigrent en ce mo ment en France ont annoncé aux autorités qu ils désiraient se rendre Londres, où Esparlero doit être arrivé maintenant. Les affaires de la Grèce ont donné lieu de puis quelques jours de nombreuses conféren ces diplomatiques entre l'ambassadeur d'Angle terre et le chargé d'affaires de Russie. Le cabinet Autrichien aurait offert de se porter médiateur entre les trois puissances protectrices et créan cières, et le gouvernement grec. Le cabinet des Tuileries n'aurait fait aucune difficulté d'accep ter cette proposition, mais les deux autres puis sances veulent avant tout que la Grèce paye le sémestre arriéré de sa dette. On dit que c'est l'altitude prise depuis peu par le gouvernement turc l'égard de la Grèce qui a engagé M. de Melfernich a proposer sa mé diation. Le roi Othon est çienacé d'une guerre avec la Turquie, et elle paraît devoir être sus citée par la diplomatie russe» Il y aura dix ans au mois de décembre prochain qu'Abd-el-Kader aura commencé tenir tête l'armée française. On estime plus de 100,000 le nombre des Arabes qui, pendant ces dix ans, ont succombé devant les armés de la Francte. - - MM. Garnier-Pagès et Mauguin vont partir pour faire un voyage en Espagne, M. Garnier- Pagès se rend Barcelone et M. Mauguin Madrid. M. Thiers^ dont on avait annoncé depuis plus d'un mojs le départ pour Lillê, n'est parti que depuis deux jours de Paris. Le gouvernement français a, dit-onv, re connu le nouveau gouvernement de l'Espagne, et conféré le titre de chargé d'affaires de Ffance qui obéit avec tant de soumissipn-à l'impulsion qu'on lui donne. De peur que le duc d'Uzéda n'-agisse sur l'esprit, agissons, nous, sur le cœur de Philippe III. EIl bien! ne sais-tu pas le secrèt de notre force, le mot de notre tripmphe! Si nous n'avions pas connu les se crets penchants du maître, si nous n'avions pas toujours introduit, développé, quelque fietre dans sa tête, quelque passion dans son cœur, eût-il été jamais esolave, eussions-nous été maîtres notre tour? Non 1 il fut même un lemps-où 1 effroi vint nous saisir, où nous vîmes notre proie prêle nouâ échapperfc.ou le duc de Lerme faillit ressaisir son ancienne puissauce. C'est l'époque où Philippe III signa le traité d'alliance défensive avec, la reine régente de France. Il vou lut alors, tu'ten souviens, partager le sceptre avec son ministre, régner son tour, redevenir le petit-fils de Charles-Quint! S'il en eût été ainsi, c'était fait de nous. Heureusement, le jour vint, où ce roi, saturé dé luxe et de profusiôii, las d'avoir tout en abondance, oi*, femmes et courtisansvoulut essayer, lui aussi, d'itfl désir sans es pérance, d'un vœu*difficile réaliser... Qui sait, peut-être, d une privation,' d'un rêve! Il voulut aimer sans espoir, supplice commun dans les classes du peuple, jouissance* rare pour un roi d'Espagne! Il avait vu une seule fois une de ses fêles la fille du marquis d'OvéJa, il apprit plus tard que le rieux connétableplus clairvoyant qu'il ne l'avait cru d'abord, avait en mourant fait prononcer sa femme le sermeut de tenir Fernande éloignée de la cour jusqu'à l'instant de son mariage, et il se prit aimer cette jeune fille d'un amour d'au tant plus grand qu'il s'alimentait par l'absence et s'irritait par l'iso lement. Maintenant, n'est-ce pas nous, qui, sur le ppint d'être accu sés par le duc de Lerme de concussions secrètes, de trahisons d'état, en un mot de crimes trop réels, nous nous sommes fait propos les confidents de cette passion nouvelle et avons ainsi .détourné l.e coup qui devait nous frapper? n'est-ce pas nous, qui en nous faisant les instigateurs persévérants de cet amour, avons ôlé.pour ainsi dire au roi la force de nous soupçonner n'est-ce pas toi enfin, qui, en épou sant Fernande et eu réalisant ainsi l'engagement que tu as pris de la ramener la cour, dois achever de mettre Philippe III le bandeau sur les yeux P.I.e glaive de lajusliceest suspendu sur nos têtes, Diego, et toute heure on peut, par un mot glissé son oreille, par une preuve apportée ses regards, renverser notre fortune et obtenir notre châtiment Rendons le roi souid et aveugle, Diégo ce prix, en tends-tu bien, ce prix seul nous aurons l'impunité. Tu as raison, Rodcric, répondit Diégo après une pause assez longue. Mais cette femme est si belle qu'elle m'a rappelle que j'a- vais un cœur. i. - - v .S- Bail! dit Roderic Calderone, tu l'as oublié trop longlemœ, pour t'en souvenir aussi mal propos. En ce moment, un grand tumulte éclata dans la cour du palais, Qu'est-ce donc? fit Diégo. Ne le deviues*tu pas? tiens, regarde par cette.croi que tu ne te plaiudras pas du cortège qu'on te donaie, et Valladolid, on te prendra pour un noble étranger qA la frontière avec honneur. i m Allons! du courage, murmura ESSégo. M Par Sainte-Marie, continua Rodejric, le sih mirez de Ferinas, qui vient t'arrêter, voulu-fj choses: douze arquebusiers cheval, Autant tiU grand costume de conseiller la cour; Partir! partir bégaya Diégo. Oh dans une excellente litière, acheva R$3< le bras de Diégo, il reprit presque aussitôt Rentrons au salon, suis-moi*. 4 Diégo obéit, et, forcé de dissimulei^s véritable la foule qui l'entourait, il joua la surprise et mêla s\ doute et d'incertitude celles qui s'élçvaieuj Chacun adressait une question Nune

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 3