2 qui se trouvait près de là, n'écoutant que la Toix de I humanité, s'empressa d'aller au se- jCOurs de ce malheureux, le soutint assez long- rtenips sur l'eau, mais la rapidité du courant les -entraînait tous les deux. M. Baudrihaye allait *Ure victime de sa générosité, si des pêcheurs n'étaient arrivés temps pour les sauver tous lieux. (J. de Liè(je.\ On écrit dé Moorslede, 30 août Voici quelques détails sur le festival qui a eu lieu ici dimanche passé. Huit sociétés de musi que ont pris part la fête savoir: la société royale de Menin v celles de Roulers, d lseghem, de Staeden, de Rumbeke, de Beveren, de Bece- laere et celle du pensionnat de Langhemarck. A deux heures toutes les sociétés avaient fait léïlr entrée elles se sont rendues la maison communale, où M. de Neckere, bourgmestre, leur a fait les honneurs de la réception. Après avoir accepté le vin d'honneur, chacune s'est retirée son hôtel en exécutant quelques mor ceaux de musique. Le service divin terminé, on a formé le cor tège dont la pompe était réhaussée par la belle tenue de la société de Menin. Une superbe es trade avait été élevée sur la place. Malgré un concours d'étrangers tel que de mémoire d'hom me la commune n'avait réuni tant de monde tout s'est passé en bon ordre. La société de^ Moorslede a ouvert le festival la précision de leur exécution a charmé beaucoup l'auditoire. Toutes les sociétés ont rivalisé de zèle; l'har monie de Menin s'est distinguée surtout, ainsi que celle de Staeden. On a été unanime reconnaître beaucoup de talent dans celle de Roulers, mais la direc tion de l'ensemble laissait désirer. La musique du pensionnat de Langhemarck, qui ne compte que quelques mois d'existenqp, a mérité les suf frages universels. Le goût de la musique fait d'étonnants pro grès chez nous depuis quelques années. ilTouveUes diverses. C'est tort qu'on a annoncé que lord Wel lington accompagnerait la reine dans son excur sion en France. <)p dit que le duc a résisté aux instances de S.\L Britannique et qu'il s'est re lire dans son château de Walmer, où il compte rester jusqu'à la fin de l'automne. On aurait tort, au reste, de croire que lord Wellipgton est en grande faveur auprès de la jeune reine. Milord duc a forcé plusieurs fois la reine cfc.consentir certaines concessions qui il élaïçnt pas de son goût, et il paraît en outre qùVHe a toujours regretté l'administration de lord Melbourne que la majorité parlementaire lui a fait changer. -7- Il paraît .que les conseils de lord Brou- gham ont porté leurs fruits dans le cabinet .itTgfais, car il paraît qu'il est grandement ques tion la;chancellerie de Londres d'une accu- sa lion de baille trahison contre O'Connell. Celle mesure serait d'une grande imprudence, - cari elle aurait pour résultat de déterminer immédiatement une violente insurrection dans toutds les parties de l lrlande. O'Connell, tout en prêchant le rappel de l'union législative a eu soin de laisser la reine en dehors de la ques tion; mais du moment où il serait accusé de haute trahison, il se verrait peut-être forcé par les circonstances de déclarer sa patrie indépen dante de l'Angleterre. Deux incendies de forêtsattribuées la malveillance, ont éclaté dans le déparlement du Var l'un a duré 24 heures dans la forêt royale de Pignas l'autre a dévasté-une partie de la forêt communale de Fréjus. Hierune heure et demiedes épreuves nouvelles des patins-nageoires de l'invention de M. Delatour ont été faites publiquement dans la Seine, au pont de Neuilly. L'inventeur et plusieurs personnes de sa famille sont entrés dans l'eau au milieu du courant, et sans autre secours que les patins-nageoires dont leurs pieds étaient armés ils ont marché dans la rivière ayant de l'eau jusqu'à la poitrine et les bras parfaitement libresau grand étonnemenl de toutes les personnes qui avaient été appelées cette nouvelleexpérience. Lespromeneursaqua- tiques ont été ainsi jusqu'au pont d'Asnières. Il était réservé au maire et la population de Southampton de ressusciter les vieilles cou tumes de chevalerie. Nous trouvons dans le Schipping-Gazette d'hier un trait de politesse municipale fort curieux Lorsque le cortège royal arriva, il fut reçu et escorté par le iîraire, les notables et un détachement de hussards Jus qu'à la jetée la musique de la marine royale marchait en tète. La reine fut reçue par le duc de Wellington, le comte d'Haddington sir Ch. Cowley et autres autorités. On disposa un tapis écarlate sur le plancher pour rembarquement; il pleuvait alors, et il y avait taqjt de boue entre la voiture et ce plancher, que le comte Had- dington s'écria Nous devons chercher quel que chose pour couvrir cette place. On ne put rien trouver, et comme la reine s'apprêtait sortir de sa voilure, ils se dépouillèrent de leurs robes d'apparat, et les étendirent terre pour le passage de la reine. Quelques-unes de ces robes étaient de grande valeur, surtout celles du maire et des aldermen. S. M,, très-flattée du mouvement spontané, a daigné épargner, en marchant, les collets de velours. Les avacuohos n'ont pas pu parvenir en core s'entendre avec les partisans de l'infant don François de Paule. Celte division fait la force du parti parlementaire (ancienne coalition)? L'in fant et sa famille ont été passer quelques jours Caramonchel peu de distance de la capitale. Malgré l'activité déployée par les amis du prince en Aragon, on ne sait pas encore si sa candida ture aura du succès. Il est des personnés qui pensent que l'infant pourrait bien être nommé sénateur vie. - T Le gouvernement vient de déloger de la ca pitale quelques personnes pouvant servir de drapeau aux perturbateurs.; de ce nombre sont M\l. San Miguet, Capaz, Almodoar, Rodriguez, Vera, Lodil et Lujon. La*question qui préoccupe le plus les es-* prits en Espagne est celle des élections chaque junte compte sur la victoire: notre correspon-' dance d'avant-hier,. écrite sous une inspiration toute différente, est favorable au parti progres siste, et ne s'accorde nullement avec celle qui nous est adressée aujourd'hui. he parti parlementaire est composé des par tisans Lopez, tandis que le parti progressiste compte dans ses rangs les partisans de la junte centrale en tête duquel sont les rédacteurs de YEco del Commercio. La lutte est entre ces deux partis dans lesquels il y a des fusions différentes. Les journaux sont tout aussi insignifiants que la correspondance. La reine Victoria est née le 24 mai 1819, elle a par Conséquent24 ans et 3 mois révo lus. Fille du duc de Kent, elle succéda son oncle Guillaume IV, le 20 juin 1837, couronnée le 28 juin 1838, mariée le 10 février au prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, né le 26 avril 1819, naturalisé anglais par acte du 24 janvier 1840. De ce mariage sont issus déjà trois enfants. La duchesse Victoria de Kent, mère de la reine, n'accompagnera point sa fille en France. Avant-hier au soir, une dame qui venait de prendre des glaces au café de Foy, au Palais- Royal, Paris, se mit faire quelques tours de promenade dans le jardin lorsque sans s'en apercevoir, elle passa près d'un morceau de pa pier qui brûlait .encore. Sa robe qui était de mousseline-laine, fut bientôt enflammée, et lorsqu'elle s'en aperçut, ainsi que son cavalier, le feu vivait fait de grands ravages il commen çait déjà gagner la partie supérieure de sa robe. Ce ne fut pas sans peine qu'on parvint l'éteindre fil fallut se résoudre faire prendre un bain celle dame dans le bassin du Palais- Royal. On lit dans YOsage Bann%r, journal du Missouri, le 6 août: Voici ce qui vient d'avoir lieu la semajne dernièrè dans le comté de Barry Un homme, dont on ne dit pas le nomT était dans l'habitude de maltraiter sa femme de :1a manière la plus cruelle; pendant longtemps là malheureuse ne s'était pas plainte. Un matin, son mari lui dit de se lever'en toute hâte et de faire-déjeûner pour lui et ses deux enfants, puis ensuite qu'elle eût se mettre en prière parce qu'elle devait mourir avant le coucher du soleil. Elle se levaalluma le feu, et retourna dans la chambre où était son mari qui s'était endormi de nouveau; ce que Voyant, elle se saisit d'une hache, et, d'un coup, elle lui brisa la tête. Ensuite elle se rendit chez des voisins auxquels elle raconta qu'elle avait assommé son mari, parce que, le connaissantelle était certaine qu'il l'aurait tuée avant le coucher du soleil, ainsi qu'il le lui avait dit. Celte femme a été arrêtée, et sera traduite devant les prochai nes assises. Depuis le 19 août, on a signalé Lon dres jusqu'à sept incendies, dont deux d'une extrême violence. Il pe se passe presque pas de jour qu'un sinistre de ce genre ne vienne attris ter quelque quartier de la capitale; ce matin en core le grand établissement de MM. Slaine, brasseurs, dans Newroad a Paddington a été consumé,par les flammes. Les perles s'élèvent plusieurs milliers de livres sterling. de sa ^personne et de son esprit, devaient lui faciliter une noble alliance. Il se maria e/Eectivctnent, au milieu de ses premiers triom- c.unp dame cfe l'Estramadure. Tnès de Vergas, comtesse suivrons pas plus lein Roderic dans ce chemin semé de clices où chacun de ses pas était un succès, cha- ne victoire. Si nous avons jelé un regard sur le dont la dernière heure va sonner, c'est que nous tir avec^Ius de force le contraste de cette gran- isèrf^ajjleau digne de pitié dont le pareil se ant dwis 1 histoire, épopée lamentable et sombre qm^ous-les favoris de la monarchie ancienne, le ruibetfPlugubTe circulait travers les rues de plus propre frapper vivement l'esprit du peuple i refdfittf d£ fortune qui lui montrent, couvert d'un quida véifle encore portait sur ses épaiiles uu lam- re. C'fK la foiQ^un spectacle qui étonne les yeux i rcnWe lé coeur.SLa foule ne manque jamais ces où la grandeuf, dépouillée de sou prestige, vient naindulrôutTcaiT. Ce jour-là donc, elle se ptvssait,' avide et curieuse pour assister la mise mort d'un favori que ses crimes avaient depuis longtemps voué l'exécration populaire, au supplice de don Roderic Caldcronc, comte d'OIiva, que Philippe III, dans un moment de colère, s était ainsi décidé a livrer la vengeance des lois. L'échafaud avait été dressé pendant la nuit. Les membres des confréries de la Paix et de la Miséricorde vinrent les premierssechelonner le long des rues que devait parcourir Roderic. Le bourreau ne larda pas paraître. Peu peu uo silence de plomb sembla peser sur la ville. On attendait le condamné. X. HUIT HEURES. Fernande avait passé la nuit entière sans dormir j sa mère était au plus mal, et la frayeur que la pauvre femme avait ressentie la*lec ture de l'ordre royal, avait passé dans l'aine de sa fille. Toute la nuit, égarée par le délire et par la fièvre, la marquise avait, sans le vou loir, représonléà Fernande, sous de sombres couleurs, les intentions sinistres qui, dans sa pensée solennelle, avaient'dù dicter la déter mination du roi. Et, en eQt, cette réunion soîbiinclle des deux e^^cet frères en face de l'écbafoud où allait périr Roderic, cette recomman dation faite don Ruiz de se munir du masque, dont il s'était servi plusieurs jours auparavant; eu un mot, toutcet appareil étrange de recommandations sévères et de précautions inouïes", devait porter l'épouvante au fond du cœur de deux femmes^enervées, l'une par la maladie, l'autre par le désespoir, et qurme connaissaient encore le roi Philippe que par ses violences et ses attentats. Fernande se sen tait mourir d'inquiétude, les minutes lui semblaient voler plus vite qu'à l'ordinaire, elle tremblait d'entendre sonner huit heures. Tout- à-coup, elle s'aperçut que là marquise s'était assoupie. Alors une idée vaillante, hardie, s'empara1 de fout son être, et o'eût-été folie elle d'y vouloir résister. Elle se rappela qu'elle avait encore son apparte ment au palais, qu'elle pouvait s'y rendté mystérieusement, et de là, se glisser inaperçue par la galerie de piérfe dont elle: avait conservé une cléjusqu'à la porte désignée pèur le rendez-vous. Aussitôt conçu, ce projet fut exécuté. Seule, envelôppée d ûûe'tpngue man tille noire, et après avoir recommandé Nunez de ne point quitter sa mère, elle se dirigea avec joie vers'celle habitation royale, qui pourtant ne devait évoquer dans son esprit que d'amèressouvenances. On ne fit aucune difficulté deTy intrôdûiyêCar là elle était chez

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 2