2 r M. le receveur communal présente le compte (le l'exercice de 1842. Après un examen atten tif, le conseil l'approuve et vote des remercî- inents M. le receveur, pour le bon ordre et la régularité qui se font remarquer dans la tenue de la comptabilité communale. L'échange de terrains conclu entre les hospi ces et M. Carton, ancien bourgmestre et pro priétaire en cel'o ville, est approuvé, après avoir pris lecture des pièces et vu l'estimation de ces terrains faite par deux notaires. Le conseil examine la proposition du collège tendante décider, que désormais il ne sera plus permis au pompier ayant plus de 55 ans d'âge de contracter un nouvel engagement comme sapeur-pompier. Il doit rentrer alors dans la classe des pompiers-vétérans, qui ne seront appelés faire un service actif, que pour autant qu'il leur soit encore possible d'en ren dre et dans les cas extraordinaires. Le conseilvu que le corps d'officiers des sapeurs-pompiers laisse désirer, sous le rapport du nombre de son personnel, décide sur la proposition du collège, que ce corps municipal sera désormais commandé par un capitaine, ayant sous ses ordres un lieutenant et deux sous-lieutenants. Cette modification sera com muniquée l'autorité supérieure, afin qu'elle daigne l'approuver. Le conseil passe la dis cussion huis-clos des autres objets l'ordre du jour. La nommée Thérèse Andries, dentellière, de meurant Ypres, est disparue de son domicile. Depuis quelque temps cette femme paraissait donner des signes d'aliénation mentale. Dans la nuit du 20 de ce mois, un incendie s'est manifesté dans la maison de Charles Bouc- quillon, cordonnier, demeurant Loperinghe, et s'est ensuite communiqué celle conligue, appartenante J. Dury, journalier. L'incendie aurait pu faire un ravage terrible, sans le secours des pompiers, qui, en cette circonstance, ont fait preuve d un grand courage, et sont parve nus se rendre maîtres du feu. La perle essuyée par Boucquillon est évaluée 600 fr mais sa maison est assurée pour 400, celle de Dury est estimée 750 Fr. et rien n'est assuré. On. ignore la cause de ce sinistre. Le 20 vers les 7 heures du soir, une petite fer me constante en habitations, grange, écurie, etc. le IcnH construit en bois, appartenante au sieur Côurlrnoble et occupée par lui, demeurant Neuve-Eglise, adété détruite par les flammes, ainsi que le mobilier et les instruments aratoires. Ce sinistre a'.occasionné une perte de 2,500 fr. La maison élfiif.assûrée pour pareille somme. On ignoré la cause de cet événement. plus belles fleurs de l'exposition qui a eu lieu dernièrement et garnie de belles dentelles de Malines. La vilIedeMalinesaoffertil y a quelques jours, la reine d'4ngleterre une corbeille remplie des 1 A Bruges, la reine Victoria, en traversant la Grand'Placetournait le dos la tour de la Halle mais on a vu S. M. se retourner et rester debout dans la voiture, pour admirer ce beau monument pendant plusieurs minutes. S. M. B. aurait pu se rappeler que, dans le bâtiment carré qui forme la base de cet imposant édifice^ trafiquaient, il y a cinq siècles, ces fameux ma nufacturiers de laine flamands, qui passèrent plus lard en Angleterre et y jetèrent les fonde ments de la grandeur de la reine du monde commercial. On écrit de Gand le 19 septembre On se plaint de nouveau de la grande quantité de monnaie de cuivre étrangère en circulation dans notre ville. Nous devons prévenir le public que les décimes, les demi-décimesvulgairement connus sous la dénomination de jacobins, et les pièces de cinq centimes l'effigie de Louis XVI, n'ont point de cours légal en Belgique, et que chacun est en droit de les refuser. La mon naie de cuivre frappée dans le pays est plus que suffisante pour les besoins du commerce, sans que I on soit obligé d'avoir recours du billon - que l'on ne se procure l'étranger que par spé culation. On écrit de Huy, le 18 septembre L'arrivée de la reine Victoria Ostende semble avoir fait sortir de celle ville un certain nombre de famil les bourgeoisesqui sont venues se réfugier momentanément dans l'intérieur du pays, pour se soustraire au bruit et au faste des fêles, et peut-être aussi pour tirer parti de leprs habi-" tations, en les abandonnant aux nombreux, cu rieux qui se pressent dans cette; petite ville. L'une (le ces famillesétablie Ahin près de Huy, depuis quelques jours, consacrait ses loi sirs explorer les environs. Avant-hier, la ciirïô- sité, l'attrait d'un spectacle tout nouveau, la portèrent visiter la grotte dite Trou-Manteau commune de Ben-Ahin, qui, pour être com plètement ignorée des touristes n'en est pas moins une grotte réelle, pleine de stalactites, de stalagmites, de salles, de couloirs, de précipi- ces, etc., au milieu desquels le visiteur le plus intrépide ne peut se défendre d'un sentiment de terreur. La famille ostendaise, revêtue du costume de rigueur, munie de torches et précédée d'un guide, s'était aventurée dans le domaine des Lu Ions. Déjà elle avait parcouru une certaine étendue de la grotte, lorsque tout coup la pâleur et l'effroi se répandirent sur la figure du guide et des visiteurs; les flambeaux tombent des mains, et un cri se retentit et se répèle d'écho en écho sous lçs voûtes de l'antre téné breux, qu'un sentiment superstitieux hêpermet guère de visiter que le dimanche des Hameaux. La vue d'un cadavre l'état de putréfaction était la cause imprévue de l'épouvante générale. A côté de lui, on a trouvé un pistolet, une bouteille et un verre. On a remarqué que la balle, qui lui a traversé la poitrine la région du cœur, n'a pas percé la redingote dont il était vêtu et qui s'est trouvée parfaitement bouton née. On a en outre remarqué sous lui un mou choir rempli de sang. On se perd en conjectures sur cet individu et sur les causes qui ont amené sa mort. Les uns ont cru reconnaître un jeune sous-maître d'une commune voisine, nommé D..., qui a dis paru depuis plusieurs moissans qu'on sache ce qu'il est devenu. Mais un bouton de chemise en orportant ce qu'on assureles lettres C. J., et une canne trouvée côté du cadavre, et dont la pomme porte les mêmes lettres, font douter de la vérité de celte opinion. «r-Tmr)n aa On lit dans une correspondance particulière de Y Ami de l'Ordredatée de Paris, 17 sep tembre Voici une nouvelle qui n'est encore connue Paris que de très-peu de monde, quoiqu'elle soit de nature y produire plus d'une émotion. Le roi de Prusse a invité M. le duc de Bordeaux de la manière la plus gracieuse et la plus pres sante, assister aux grandes manœuvres d'au tomne qui j'bnt iftoir lieu près de Berlin. Le jWtne prince a du pâfcîfivle Kirchberg, le 9 de ce mois,-«pour cette de5ftn»tion. 11 est accompagné dan«.-ce voyage de si*-personnes de sa maison} parmi lesquelles, se trouvent'M. le duc de Levis, le général Vincent, M. de Vil— laret-Joyeuse et M. Locmaria. T)n sait que M. le duc de Bordeaux se rfcn- conlreja aux grandes manœuvrai de rarnj^e prussiènne avec plusieurs souverains et princês iu*premier ordre. C'est par unê.distinction toute particulière et spontanée qu'il a été appelé celte illustre réunion'. Le prince est tellement rétabli de son grave accident de P&nnjée dernière, qu'il n'en reste aucune trace. Les derniers bains de mer, qu'il a pris dans son voyage sur les côtes d'Italie oaf complété sa guërison. ~7 Plus de six mille voyageurs sont partis hier parle cheuwp de fer pour Anvers. Le dernier convoi arrivé de cette ville hier 9 heures et demie du soir se composait de 37 voilures. LL. MM. le roi et la reine, et Mme la grande- duchesse Anna-Fœdorowna de Russie sœur du roi Léopold sont arrivées hier au château de Laeken de retour d'Anvers. Départ de la reine Victoria pour l'Angleterre. Anvers, 20 septembre. Il est midi et demi. Un bataillon du 1er régi ment de chasseurs pied, et un bataillon du 10e régiment d'infanterie, forment la haie depuis le palais du roi jusqu'à l'extrémité de la rue du L Sec ration un jjrêtre, tu as commis un sacrilège! don Diego! l'heure ichâtiment est venue. /race cépéla Diego. le swrvenjr de Françt^s de Soria, notre père, ne t'a point ar- u'as pas vu dans tes rêves, pleurer ses yeux caves, frémir sa chevelure, et ses mains décharnées s'agiter vers toi! Tune appelé que tu étais un Soria, et que notre maisonaussi la vieille Castille, était cfe celles où l'honneur est le pain t honte un venin dont on meurt! jV^d4Diégo exhala encore un son lamentable. sndit don Ruiz. - nfte puût. Le vaisseau était aux trois quarts cut. poussa sur l'arrière une vague énorme ktmsa sur la poupe en mugissant, çia le ^iphrero qui était demeuré sur le front i regardent, s'écria-t-il, genoux, Diégo, de neige et d'une troupe cPalcyons qui rasaient de leurs ailes Les (lots non pas par l'espérance d'un meilleur avenir, mais par un sentiment calme et profond de sa.douleur. Muni des pleins pouvoirs qilc lui avait remis secrètement don Ruiz sur la Manfrelore l'heure du daugeiy Valdesillas avait définitive ment réglé les affaires relatives aux possessions de la maison de Soria dans l'Inde. Par un testament de quelques lignes, Ruiz, au moment d'engloutir au fond de l'abîme les deux derniers rejetons de sa race, avait légué tousses biens l'héritière dè-îa maison d'Ovéda. Fernande résolut de dotiner cette immense' fortune qui devait lui rappeler sans cesse de si. affreu* souvemag, une destination agréa- Le pauvre femme, dont nulle parole ne parvenait calmer l'âpre ble Dieu. Peu de temps apr^èsi sol* retour "Madrid, le château upirs d Ovéda fut transformé en une coirtrfhitiau'c "religieuse, dont elle déserts. 1 Plus rieu nulle part. La Manfrelore avait sombré. XVII. CONCLUSION'. Tout l'équipage fut sauvé, mais Valdesillas crut longtemps que Fernande, échappée ^la fqrie de là mer, verrait s'éteindre dans les secousses de la tempête qui bouleversait son âme, les tremblantes et dernières lueurs de sa raison. désespoir, revenait souvent, sombre et silencieuse, mêler ses soupirs aux frémissements de la mer. Si Valdesillas l'accompagnait dans celte triste et quotidienne ex cursion, elle suppliait du geste et du regard de la laisser seule, et le vieillard, tout en se conformant sou désir, veillait de loin, sur elle, comme un père sur son enfant. Alors, se croyant livrée sans témoins aux jouissances de la solitude chérie, elle portait ses regards avides du côté où la Manfrelore avait ine rumeur prolongée s'élevèrent des deux péri. jec avidité vers la place où était laube uë permirent dè distinguer l'en- jslc gouffre sillonné de flocons d'écume d'un blanc Cette contemplation, d'abord calme et pour ainsi dire inanimée, finissait presque toujours par ope prière et des sanglots. Le vieillard commença par ses soins paternels la régénération de ce cœur si misérablement froissé le teny^ÉiÉ^^te^et au bout de quelque* mois|ernandemj|^ur eiàsf^irc aaus là confia la direction une sainte femme et où elle demanda pour uni que faveur d'être admise en qualité d simple novice. Valdesillas alla tranquillement retrouver la vieille iQertrude qui ne s'attendait pas le revoir sitôt, et devint plus rnisairliii'pgè?et plus méfiant que jamais. L'exemple de Diego n'était pas.4é nature 4e réconcilier avec le genre humain. .y. Dans la même année, Philippe 111 mourut. Esclave délivré des chaînes dont l'avait accablé la flatterie, déjà il travaillait arrachpr le seeptre des mains de ses courtisans, et manifestait la ferme résolu tion de réparera^"f)|u(eSr-- 1 11 étai^ifop tard, Dieu ne lui toisa' que le temps da repentir. iVv- MoLt-GESTlLHOMME. {Lu Patrie

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 2