EXTERIEUR. Nouveltes diverses. Windsor, le 18. Ce matin, un messager royal est arrivé ici venant de la Belgique, pour annoncer que Sa Majesté doit quitter Anvers dans le yacht royal mercredi dans l'après-midi et que la reine et son auguste époux arriveront probablement Woobvich le lendemain de midi quatre heures. Les augustes voyageurs se ren dront directement la station du chemin de fer Great-VVeslern où un convoi spécial les conduira jusqu'à Hough, où S. M. et S. A. R. monteront dans une des voitures royales qui les amènera au château. Le lord chambellan a donné l'ordre que les réparations et les embel lissements qu'on a commencés au départ de la cour fussent achevés ce soir. Prusse. Berlin11 septembre. La reine Victoria Eu et l'empereur de Russie Sans- Souci, tels sont les deux faits dont on s'occupe ici comme dans le reste de lEurope. On y trou verait cependant difficilement autre choseen France comme en Allemagne, qu'une visite pas sagère, qui n'a guère d'autre signification. FRANCE,.- 1 Canal au Beurre. Là se trouve quai le yacht royal Victoria and Albert. Les autorités civiles et militaires.sont réunies près du débarcadère. Tous les bâtiments de l'escadre anglaise sont pavoisés du pavillon de toutes les nations, avec le pavillon belge au mât de misaine. A bord, les artilleurs sont leurs pièces, l'infanterie est sous les armes, faisant face au yacht royal et les matelots qui garnissent les vergues, sont prêts saluer leur souveraine de leurs plus brillants hourras. Le son des cloches lancées pleine volée, le bruit de l'artillerie de la citadelle, indiquent que le cortège royal a quitté le palais les accla mations de la foule annoncent son approche. Sur tout le parcours du cortège, les fenêtres sont garnies de spectateurs. midi 3o minutes, LL. MM. arrivent au débarcadère, escortées par un escadron de lan ciers et précédées par M. le bourgmestre et M. le gouverneur. La troupe présente les armes; la musique du 10e d'infanterie exécute le God save the Queen; de nombreux cris de Vive le roi! partent de la foule: il s'y mêle quelques cris de Vive la reine d"Angleterre. Le roi et la reine des Belges, la reine Victo ria, le prince Albert et la grande-duchesse Anna Fœderowna descendent de jjoiture et sont complimentés par^M.> le gouvernent e^yM. le'î bourgmestre. L^bine Victoria remercie en eux la ville d'Aif?ers de faccueil quLelle lui a fait; puis SLL. M If. et LL. AA. quilxehtje soj belge et s'embarquent bord du yapht rêyâl elles ont par suite de la fiction delà loi touché le sol de la vieille Angleterre. Aussitôt le yacht royal arbore le pavillon royal belge au mât de mi sai^ et le rW/al standard anglais au grand mât. Les batteries de la frégate anglaise, ie Pénélope, font le salut de 101 coups. L'air re-w tenlit des hourras des marins anghiis. Mais alors sur le sol belge les acclamations et la mysique r auraient du cesser. Il nejaiiy rien moins cepen-. dant qu'un signe du roi pour que la musique du 10e mette fin son God save the Queen. Lord Fitz-Clarence, affinai commandant l'e*»''" cadré, entouré des officiers du yacht, reçoft LL. MM; et"'LL, AA. il fait un triple «^pro fond salut la reme Victoria et la coqjp#mente; il rend au prince ^Albert le salul que celui-ci lui fait. y Lord Seymour, ministre plénipotentiaire d'Angleterre la cour de Bruxelles, et- lady Seymour vont présenter bord du yacht, leurs hommages la reine Victoria, qui paraît les recevoir avec beaucoup de bienveillance. Le yacht royal s'éloignç du quai et s'avance majestueusement dans le fleuve; il est bientôt suivi par tous les bâtiments de l'escadre an glaise, la frégate le Pénélope excepté, et par le yacht royal néerlandaisayant son bord le, baron Van der Capellen. L'artillerie des canon nières et des forts salue de cinquante coups le départ de S. M. B. A trois heures et demiele bateau vapeur Princesse Charlotte ramène le roi, la reine et la grande-duchesse Anna-Fœderowna. La foule qui a joui du magnifique spectacle du départ de l'escadre, n'a pas encQj'e quitté les quais on a peiné|à frayer le chepjjn que doivent parcou rir LL. MM. du débarcadère leur voilure. Nous entendons un commissaire de police qui, dans son zèle, offreà M. le bourgmestre de re courir l interveotion de la gendarmerie. Non, monsieur,-répohd l'honorable M. Legrelle; le roi Ji'aime pas que l'on bouscule le peuple. M. tè gouverneur dé Brouckère', donnant le bras madâmç la baronne de Stassart, dame d honneur, tle la reine, M. le bourgmestre con duisant M?® Henri de Brouckère et accompa gné de MM. les échevins vont la rencontre deLL. MM. Le. roi, et 1a grande-duçhçgse, sœur du roi, rentrent au palais, prennent quelques moments de repos, et cinq heures et demie partent pour ,Laeken par un convoi spécial du chemin de fer. -.";y La dépêche télégraphique publiée par le gouvernement ne fait pas mention du bruit ré pandu hier la bourse de la défection du gé néral Zayas gouverneur du fort de Montjouy. Il paraît que ce bruit avait été grandement exa géré. Le nouveau gouverneur du fort ne fait pas cause commune avec la junte suprême de Barcelone, mais on dit qu'il est décidé adop ter la même ligne de conduite que son prédé cesseur et de ne point tirer sur la ville, gardant une sorte de neutralité entre Prim et la junte. On lit dans la Sentinelle des Pyrénées du 16 Depuis quelques jours on attendait le gé néral Zurbano Bayonne, des lettres son adresse étaient parvenues dans notre ville, et M. Zurbano fils était arrivé ici mercredi pour recevoir son père. Mais il est reparti jeudi pour Pau. Ce jour-là on a reçu la nouvelle positive que le général Zurbano avait quitté Madrid le 27 août, se dirigeant sur le Portugal on assure qu'il s'est embarqué le 5 du courant Oporto.» On lit dans les journaux de Marseille Un épouvantable orage a éclaté jeudi der nier vers dix heures du soir, sur Marseille. Pendant cinq heures consécutives, nos rues ont «lé transformées en véritables rivières, roulant des vagues rapides et jaunâtres comme celles d'un fleuve; pendant cinq heures d'effroyables sillons de feu n'ont cessé de déchirer le ciel, et les éclats de la foudre n'ont pas eu un instant de trêve. Le tonnerre est tombé en plusieurs en droits: la Touretle, au boulevard Clave, la rue Napoléon rue St-Ferréol, l'hôtel de Pa- nisse, où il a imprimé sa trace sur une porte, la Mission de France, où il a démoli un clocher, etc., etc Par un bonheur inouï, personne, dit- on, ffâ'été atteint par le fluide. L'eau a fait de plus grands ravages. Après "avoir déchaussé le pavé des rues, elle lésa cou- verffisd'une couche épaissé de limon sablonneux qu'elle a entraîné des collines environnantes. Le'beau magasin de meubles de M. Borel, rue du Paradis, a été inondé par l'effet d'un conduit malheureusement bouché, qui a fait refluer l'eau des toits au premier étage, et de là dans le rez-de-chaussée. On évalue plus de vingt mille francs les dégâts de ce magasin. On assure que sur le quai qui fait face la rue de Suffren, un douanier a vu, sans pouvoir lui porter secours, un malheureux rouler dans les flots qui débouchaient de celle rue et dispa raître dansje port. Un épisôde moins déplorable se passait au Grand-Théâtre, où les artistes et le public, blo qués par l'eau, encombraient la scène, les cou lisses et les foyers. Cette fois, tout le monde était acteur. Ce n'est qu'à trois heures et demie du malin que chacun a pu se risquer regagner son domicile. Perpignan, 17 septembre 1843. Le 14, la junte a répondu la réclamation du consul de France, sur le malelot blessé dans la chaloupe du îMéléayreen allant prendre de l'eau, que le poste de la Porte-de-Mer serait mis en jugement; que le commandant des Ata- razanas et de la Porle-de-Mer avaient défense de tirer sur tout individu désarmé. Bayonne, 18 septembre 1843. Les élections ont commencé Madrid le la. L'opposition a eu sept bureaux sur douze mais le total des suffrages exprimés le premier jour, est .en faveur du parti parlementaire. Madrid est tranquille le 16. Dâprès les der nières nouvelles des autres provinces, tout était parfaitement tranquille, sauf en Catalogne. Les négociants de Londres, de Liverpool, de Manchester et de Glasgow se plaignent vive ment du peu de promptitude des communica tions entre la Chine, l'Inde et l'Angleterre. Des réunions ont eu lieu dans ces diverses villes pour demander au gouvernement et la compagnie des Indes qu'ils prennent des mesures pour ac célérer ces moyens de communication. On dit qu'un projet de service la vapeur proposé la compagnie des 'iwies occidentalesréduirait 23 jours la durée au traje^^tombay Lon dres, par Suez, Alexandrie, Malte et Marseille. Aujourd'hui le même trajet se fait assez irrégu lièrement et prend quelquefois jusqu'à 36 jours. Voici des extraits du Constitutional de Barcelone du 12 qui montrent les dispositions violentes décrétées par la junte populaire et le degré de fanatisme révolutionnaire qui anime les mœurs de la révolte Tout individu qui prendra les armes contre la devise de la junte centrale, sera considéré comme traitre la patrie et fusillé. Seront pas sibles de la même peine ceux qui feront courir des bruits tendant encourager les trailres et refroidir l'enthousiasme des défenseurs de la patrie. La reine d'Angleterre aurait dû comme on s'y attendaitconsacrer son premier voyage l'Allemagne, pour répondre l'empressement dont elle a été l'objet de la part du roi de Prusse, qui est reparti en hiver pour être le parrain de son fils. Mais le voyage de la reine au Tréport et Eu ne peut être considéré que comme une simple excursion de S. M., pendant qu'elle visi tait les ports et les arsenaux de la côte; tandis qu'un voyage en Allemagne aurait exigé plus de temps, et qu'on le réserve, en effet, pour l'an née prochaine, où, paraît-il, la reine accom pagnée du prince de Galles, rendra au roi de Prusse sa visite. [Gazette dé/iuysbourg.) - - Paris, 20 septembre. On nous communique les détails, sûr les ar restations faites dans la rue Pasloùr'el Les personnes arrêtées chez le marchand de vin de la rue Pastourel étaient aùf$fombie de cinq seulement. Cet établissement, situé aù"n° 28, était tenu par un nommé M. Parisot. C'est dix heures que la police est veyue cerner cette maison il n'y avait pas moins de quarante agents déguisés en bourgeois pour cetffi opéra tion. Ces cinq individus, lqrsque la jlblice est venue les surprendre, étajent réunis d/ns un petit cabinet particulier donnant sur le derrière. Ils n'ont pas eu le temps d.p'detruire fes papiers dont ils faisaient la lecture en ce momentyils les ont jetés sous la table où on les a trou Le maître de cet éJ.abljssemeq^-M. Pariso absent lors de celte arresEâtîon il se lr l'entrepôt des vins pour jefcapprovislœ On attendit qu'il fût de retour les détenus en état d'arrestation vers une heure du matin cfné M-' chez lui il ne fut pas plus tôt-çn| arrêté son tour. Maintenant M. "secret aux Madelonneltes^*^! Hier, cinq heure?,"âprès du comte de Torenoun offiiei du roi est venu présenter Mn,y I coftipliments de condoléancej de la reine, de M"1U Ad -Mme la duchesse d'Orléa envoyé quelqu'un de sa objet. 1

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 3