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Nouvelles diverses.
ou président de la teynalura (cour de cassation) sout
monsiynori.
Eh bien cette espèce de règlement, celle loi
fondamentalelaquelle nous faisions allusion tout
l'heure-.porte qu'aucun de ces fonctionnaires ne
pourrai Ire révoqué, pour quelque cause que ce soit,
sans être promu de droit la dignité de cardinal,
c'est-à-dire l'inviolabilité. 11 est bien entendu que
ces hauts fonctionnaires ne rendent d'ailleurs aucun
compte de-lf;r administration, quoiqu'il y ait des
commissions instituées nominalement cet effet.
Tout se passe huis clos et de gré gré entre des
parties réciproquement intéressées. Ainsi lorsque
le trésorier général a vidé sa caisse, il n'a d'autre
souci prendi a que celui de la faire remplir par les
agens du fisc sous ses ordres.
sionné une perte de 427 francs, et aucun bâ
timent n'était assuré.
Cet événement est attribué l'imprudence.
Lundi 24 septembre dr, l'académie royale des
Beaux-Arts d Bruxelles, a embelli les fêtes na
tionales des journées de septembre, par une
distribution solennelle de médailles aux lauréats
du concours de l'année scolaire 1842-1843.
Parmi les jeunes artistes qui se sont distingués
celle année, nousavons remarqué, avec un sen
timent de joie sincère et un noble orgueil, notre
jeune sculpteur, Edouard Fiers. 11 a remporté
le second prix de modelage d'après nature.
C'est déjà pour la seconde fois, que ce jeune
élève du statuaire Geefs, prouve combien il est
digne de la protection que la ville d'Ypres et la
province lui accordent. Modeste autant que dé
sireux de faire honneur sa ville natale, nous
croyons que M. Edouard Fiers tâchera par un
travail opiniâtre de se faire un nom dans la car
rière qu'il désire parcourir. Car qu'il n'en doute
point, ce n'est que par des efforts longs et sou
vent pénibles, qu'on parvient aujourd hui per
cer et conquérir la célébrité dans l'art difficile,
mais estimé du statuaire.
Dimanche dr, l'administration communale a
offert au corps des sapeurs-pompiers un tir la
cible, qui a eu lieu la petite Esplanade, dite
Zaelhof.
Le premier prix a été remporté par le sous-
brigadier Savitsky le 2e par le sous-brigadier
honoraire Blieck; et le 3e par le brigadier
Buseyne.
Les plumets que les pompiers portaient pour
la première fois, faisaient le meilleur effet.
On nous annonce l'instant que le jeune Van
Tours vient de mourir subitement Anvers,
dans la nuit du lundi au mardi. Nous aimions
eocqrç.à douter de la véracité de celte nouvelle,
mats des renseignements positifs nous sont
parvenus;. C'est une grande perte pour les arts,
jeune artiste donnait les plus belles espéran
ts- y
Le 21 de ce mois, vers 4 heures de relevée
le feu a pris un four servant de demeure
David Deroûlf, faiseur de balais, au hameau du
Ilpog-kvvacliercommune dè Clercken, et s'est
ensuite communiqué la maison appartenante
Joseph Dewulf et habitée par lui. Ces habita
tions,, bâlies en bois, enduiles d'une couche
d< 'erre 11 couvertes en chaumes, furent en un
instantjfréduiles en cendres. Ce sinistre a occa-
Le 23 vers les huit heures du matin un
incendie a éclaté en la commune de Watou, et
a réduit en cendres la maison grange, écurie
ainsi que les meubles appartenant Joseph
Blonde, journalier. Le dégât est évalué 500
francs, et rien n'était assuré.
Cet événement est attribué l'imprudence de
la femme, qui a envoyé un enfant en bas âge,
chercher du feu dans le voisinage.
On vient d'écrouer la prison de Mons, un
individu qui s'est rendu coupable d'une ven
geance aussi singulière que barbare.
Un des échevins de la commune d'Hennin,
l'avait, paraît-il, poursuivi pour contravention.
Qu'imagine notre homme, pour se venger de la
peine qui lui avait été infligée? il ne trouve rien
de mieux que de mutiler trois vaches apparte
nant l'échevin. 11 leur a coupé la queue la
racine.
Désigné immédiatement comme coupable de
cette mutilation il a été arrêté. On a trouvé
chez lui une blouse lâchée de sang et un instru
ment qui avait dû servir commettre ce crime
d'une nouvelle espèce. (G. Je Mon».)
On lit dans XObservateur du Luxembourg
La forgerie luxembourgeoise est aux abois ou
plutôt elle a cessé de vivre. La fabrication du
fer l'aide du charbon de bois et la difficulté de
transporter ses produits l'empêchent de pouvoir
lutter contre la concurrence étrangère.
Les belles forges de Neupontqui, sous
l'ancien gouvernement, présentaient une valeur,
considérable, viennent d'être aliénées un prix
moindre de 70.000 fr.
Après son retour du camp de Beverloo, le roi,
accompagné de la reine, se mettra en route pour
Paris, le 5 ou le 6 du mois prochain, v
M. le ministre de Prusse a eu sarrçedi une
longue audience d\i roi a Laeken Son Excel
lence a assisté ensuite au dîner de la cour
auquel aucun autre ambassadeur n'a été admis;
il n'y avait que les ministres du pays et quelques
autres fonctionnaires belges. On a remarqué
que le baron d'Arnhim donnait le bras la reine,
faveur qui jusqu'à ce jour n'a été aecordée qu'à
l'ambassadeur de France. A table Son Excel
lence avait sa placé la droite de la reine.
Qu'en faut-il penser Notre politique se rappro
cherait-elle de la Prusse? et le traité avec le
Zollverein, dont on a parlé depuis quelque
temps, serait-il conclu ou-près de. l'être
Aux présents et aux citons faits par S. M. B.
MM. Mas.ui et J. Dugniolle, qui ont reçu, celui-
ci une bague, celui-là une tabatière t J1 faut
ajouter dit-on trois riches tabatières offertes
en présent M. le comte d'Arschot, grand-
maréchal du palais, M. Iè, lieu tenant-général
comte d'Hane de Steenhiiyze,* chef de la maison
militaire du roi, et M. Convvay, secrétaire du
roi, intendant de la liste civile. La reine d'An
gleterre a donné, en outre, une somme de 500
livres sterling (12,500 fr.) partager entre tous
les domestiques du palaiset une somme de
1,000 fr. chacun des deux valets de chambre
que le roi avait désignés pour faire le service
auprès de S. M.
On lit dans la Sentinelle des Pyrénées du 19:
Un événement tragique est arrivé dimanche
soir au Château-Neuf, dans la prison militaire
de la place de Bavonne.
Un officier du 65e régiment de ligne, en ce
moment en garnison Périgueux avait passé
en Espagne il y a quelques jours arrêté par les
autorités espagnoles, il avait été remis par elles
au poste militaire de Sare et ramené Bayonne
samedi matin, par la gendarmerie de Saint-
Jean-de-Luz.
Différentes versions ont circulé sur les mo
tifs qui avaient déterminé cet officier émigrer
l'étranger. Ces motifs devaient être bien gra
ves, car nous apprenons que ce malheureux,
après avoir pris assez tranquillement son repas
du soir, s'est pendu dans sa prison entre huit
et neuf heures. Il avait conservé sur lui un mor
ceau de corde qui avait échappé la surveillance
de ses gardiens, et l aide duquel il n'a que trop
bfen réussi accoipjjtir son funeste projet.
On écrit d'Alger, le-20" septembre
«La pose de la première pierre.du monastère
des trappistes<^e Staoueli a eu lieu le 14. Le
gouvérnetir-gè#»érall'évoque le directeur de
l'intérieur et d'autres hauts fonctionnaires y ont
assisté. 4)e no"mbreux colons s'y étaient aussi
rendus. Nous avons été surpris de l'activité qui
a été mise dans les 'premi#s travaux, sous l'ha-
hile direction des PP. François, Régis et Gabriel,
et avec les coiîseils etAl'assistance du colorié!
Marengo et du capitaine de génie Benoux.
La vaste concession de mille hectares, qui
a été faite aux trappistes, est située six lieues
d'Alger, dans la plaine accidentée de Staoueli.
Elle s'étend jusqu'au bord de la mer non loin
de Sidi-Ferruch qui est au-delà. -
Tout paraît concourir la réussite.de'cet
établissement. La plus grande partie des terres
sotlt- d une excellente nature. Autour du mo
nastère. se trouvent plusieurs sources dont les
eaux se perdent en grande partie, mais qui, re
cueillies dans les canaux, pourront servir l'ar-
rosemenl dès jardins.- Toutes ces eaux, si on le
voulait", pourraient être conduites dans le
cloîtré et les appartements du rez-de-chaussée.
A un quart de lieue de leur résidence, dans
la direction de la mer, mais au milieu d'âpres
broussailles et sur un terrain tourmenté et peu
fertile, les trappistes possèdent une source d'eau
qui sort d'un rocher avec un telle abondance
qu'ils ont le projet d'y construire un moulin.
On écrit dè Madrid, 17 septembre:
On continue s'occuper des élections. L'em
pressement des électeurs du parti progressiste
va toujours croissant celui du parti parlemen
taire est beaucoup moins grand. Les dernières
nouvelles de Catalogne inspirent moins d'inquié-
5-e» <ieux ianÙ^le chérissent, elles en sont idolâtres, elles le choient,
le le fout jouer,,1e mettent dans du cotou. Pour le petit
_A4ow»Oï hPtaute Ursule oublie„quelquefois de manger des confitu-
t tante Babolcite néglige le jeu d'oiç.
avait laissé fou fils mille écus de rente: ce n'est pas-
ètej chaque tante^fn possédait autant tout cela.de-
^f au petit Adolphe. 11 pouvait donc être soffisam-
jÛvrepeureux il ne s'agissait plus que d'écarter de
tvfcieux, toute idée d'ambition afin qu'il se
Tortuue lui avait départi.
Tante»élevaient le. petit garçon comme une fille;
ni pas lire l1 histoire grecque, de peur qu'il n'y
lui cachèrent 1 histoire romaine, de
®-des*pencharfts féroces et barbares; elles ne
nythologie, parce que l'histoire des dieux et
liait trop scandaleuse, et elles ne lui firent pas
£e <pt il aurait- fallu copier des académies.
y»-s supprimèrent encore une foule de
dangereuses pour le petit Adol-
rlil garçon apprit chanter, lire
Kpeçtablesj il sut faire de la ta pisse
dévider de la soie, empeloter du fil et faire du filet enfin, ou lui in.
culqua de bonne heure l'amour du jeu d'oie et des confitures.
Cependant Adolphe grandissait; il était beau comme un amour,
doux comme une fille... ou plutôt comme un agneau (car toutes les
filles ne sont pas douces); il baissait les yeux quand on le regardait
et rougissait dès qu'on lui parlait. Il n'était ni très-savant ni grand
travailleur mais èn revanche, il adorait les confitures, il mangeait*
l'écume lorsqu'on en faisait, et il passait volontiers une heure ou deux
jouer au jeu d'oie, riant comme un petit fou lorsque sa tante Babo-
lette tombait dans la prison ou le puits.
Les deux vieilles tantes étaient enchantées de leur élève. C'est
un bijou, un vrai chérubin, se disaient-elles; il en sait bien assez pour
être heureux, car le bonheur se compose plutôt d'ignorance que de
savoir.
Adolphe atteignit ainsi l'âge de dix-huit ans, ne sortant jamais
qu'avec ses tantes pour aller faire quelque promenade dans les envi
rons. Les bonnes tantes croyaient que leur beau neveu passerait ainsi
sa vie sans avoir d'autre idée, d'autres pensées, d'autres désirs... Ces
pauvres filles n'avaient jamais aimé que le jeu d'oie et les confitures;
elles pensaient que cela dëvait suffire au bonheur.
Mais un jour, c'était la fête au viïlagé d'Ermenonville; un paysan
en avait dit quelques nfotsdevant le jeune Adolphe, et celui-ci pria
ses tantes de l'y mener; elles y consentirent; elles ne prévoyaient
pas que, dans une fête'dç village,, leiij* geutil neveu pouvait puiser
autres penchants. Lfe bon La £)dn^ine l'a dit: Ou ne s'avise ja
mais de tout. J't
Adblphe ouvrit de'gràiids yeux en voyait monde, ces bouti
ques, cette dansé; iLles ouvrît bien plus grands endôre. en regardant
"les jeunes villageoises, fraîches, jolies, paréèsâyeo coquetterie; puis^
fil les baissa lout-à-coup en rougissant d'émotion, de tiouble, déplai
sir devant un petit visage, si joli, si doux, si gracient qu il semblait
-être plutôt la crémation idéaleTl'un peintre que Eau v rage de là nature.
Ce charmant visage était celui de Clotilde^-.ët jÇlolilde n'était
qu'une petite paysanne, fille d'un pauvre nigféjfôtûnéte laboureur;
elle était le. seul appui, la seule espérance diç çoà.yi'eux père; elle
travaillait assidûment jour et nuit; ellèavait bîen;soiq de leur petit
ménage et, lorsqu'au jour de fête,'.Clotilde pouvait mettre sa jojie
robe "de toile rose, sa seule et unique parure; puis, prendre 1 fi"bi^ts
de son vieux père sous le sien, oh!'.alors la jeune fille se trouvait aussi
heureuse que si elle eût été reine... ii est probable qu'elle Lé tait da
vantage,
(La suite et fin au prochain AT°.)