V
I
Nouvelles diveeses.
îtsparliraie
frère quand ils partiraient pour Poperinghe, une
autre lois il se plaignait d'un mal la gorge, et
vers cinq heures, dans un accès de frénésie, il fit de
grands efforts, l'on vil sortir du sang par la plaie, ou
appela au secours; mais an bout de quelques minutes
le sang lui sortant par la bouche et les yeux, le mal
heureux jeune homme avait cessé de vivre, expirant
dans les bras de son frère.
O malheur sans exemple! Tant d'avenir mois
sonné en si peu de temps Le coup fatal est porté
l'espoir de sa famille, l'illustration future de sa ville
natale, gît dans la tombe. Que de triomphes lui
étaient réservés! Pour en jouir il ne lui fallait que
des jours, tant d'éclat n'a servi qu'à le faire consi
dérer plutôt de la mort. Perte irréparable, perte
sensible pour nous tous ici, inconsolables devant la
tombe d'un frère, d'un ami. Et quelles consolations
pourrions-nous produire qui ne soient autant de
glaives qui rouvrent chacun une plaie de douleur.
Les décrets de l'éternel sont impénétrables il a
appelé Van Tours auprès de lui, afin de le rendre
participant de sa gloire, respectons ses arrêts.
Adieu donc, Van Tours, adieu, une éternité vous
sépare de ceux qui vous chérissaient si tendrement
et qui entourent votre tombe. Vous êtes moissonné
dans la fleur de l'âge, vous avez peine atteint 26
ans. Mais pourquoi compter vos années? Vous avez
vécu longtemps en peu de jours, parce que vous étiez
laborieux, chaque journée vous comptaitdes années,
vous l'aviez senti, vous avez travaillé sans relâche,
vous ne connaissiez pas le repos et ce serait juste,
titre que l'on vous appliquerait ces mots du poète et'
qui mériteraient de briller sur votre tombe en lettres
ineffaçables
^Le travail fut ma seule étude,
Je fus Constant le chérir, 4
Il m'a payé d'ingratitude
Car c'est lui qui m'a fait mourir.
Adieu encore, Van Tours, reposez en pîfix, vos
tableaux^ vos lauriers nous'resterôht comme un
souvenir de ce que vous avez été et de ce que vous
pouviez devëuir.
Adieu
Les Jésuites sont J"œijire partout en Bel-
«4gique où ils sont triomphants: en-France où ils
^accumulent mensonges eî calomnies contre
l'Enseignement Universitaire; en Su lise où déjà
ils sont parvenus fomenter use espèce de
guerre civile en Irlande o\\ OConnelltravaille
au profit de Ilome tout én émettant l'espoir de
renverser Louis-Philippe et de lui substituer le
duc de Bordeaux, une brigade irlandaise aidant.
Que l'on continue le système de liberté en tout
et pour tous au profil de ces messieurs, que nt>&
ministres autoriij/ent le roi visiter leurs éta
blissements et vanter Véducation nationale
qu'on y reçoit, que la presse libérale surtout
s'abstienne comme elle le fait jusqu'ici de signaler
tout ce qu'il y a d'absurde, de ridicule et de
faux dans l'enseignement dit religieuse", tel qùe
l'entendent nos faiseurs et nous aurons d'ici
quelques années une Belgique qui n'aura plus
.rien envier celle Belgique d'autrefois si
heureuse,quand ceuxqui parlaientde tolérance,
ou de libre examen, étaient voués non-seulement
la haine publique mais une açliyë et inces
sante persécution. Alors on pourra maudire
son aise le Taciturne, d'Eçjmont et de Ilorji
on célébrera avec enthousiasme la magnanimité
de Philippe la douceur du duc d'Albe et
les exploits de Farnèse, pour bannière nationale,
nous aurons le drapeau de S'-Ignace,, pour
gloire la soutane, et pour bonheur; des indul
gences et des reliques!!! Journal de, Loiivain.)
On écrit d'Enghien, 8 octobre:
Notre ville viént (/échapper une effrayante
catastrophe. La foudre est tombée 2 heures
du matin dans le globe qui domine la tour de
l'église paroissiale, située au milieu de la Grand'
Place de celUj vilje.
En un instant le glolie^ était embrasé, et l'in
tensité du vent, jetant au loin des étincelles in
cendiaires, menaçait et,la tour et les maisons
avoisinantes.
Grâce au concours et,au zèle empressés des
habitants,, grâce surtout la bonne organisa
tion de la compagnie bourgeoise des pompiers,
nous sommas'maîtres du feu.
L'éternel carillon de cette ville, qui a l'art de
plaire ét d'ennuyer. selon le goût des voyageurs,
se fait entendre en signe de réjouissance et an
nonce aux habitants que tout danger a disparu.
Une circulaire de M. le minisire de l'intérieur
porte ce qui suit
L'arrêté royal du 26 mai dernier qui dé
termine les catégories des personnes pouvant
réclamer l'instruction gratuite aux frais de la
commune, en faveur de leurs enfants ou pupil
les, ne fait pas mention des sous-officiers et sol
dats de l'armée; mais ces militaires ne possèdent
pas des ressources suffisantes pour subvenir aux
frais d'une bonne éducation primaire, et leur
position, sous ce rapport, doit être assimilée
celle des parents pauvres dont parle le para
graphe 1er de l'art. 5 de la loi du 23 septembre
1842; d'un autre côté, les services qu'ils sont
prêts rendre au pays en toute circonstance,
leur donnent des titres la bienveillance des
autorités.
De son côté, M. le ministre de la guerre vient
de prescrire des mesures pour obliger les en
fants des sous-officiers et soldats fréquenter
les écoles communales.
On écrit de Rome, 24 septembre
Le prêtre Abbo dont S. S. vient de com
muer la peine en vingt ans de fers, est Génois
d'origine. Cet homme joint une instruction
remarquable une adresse et une hypocrisie peu
communes; aussi avait-il su jusqu'au jour de
son arrestation, couvrir des apparences de la ré
gularité et de la religion les désordres les plqs
infâmes, les crimes les plus horribles. Il avait
su gagner l'amitié du premier ministreson
compatriote. Toutes les maisons de la capitale,
sans excepter celles des ambassadeurs lui
étaient ouvertes; enfin il devait être créé prélat
le surlendemain du jour qu'il choisit pour se
débarrasser de sa dernière victime.
Depuis quelques années, Abbo s'était chargé
de l'édircation de son neveu jeune enfant de
huit neuf ans, dont le père habitait Gênes.
Chaque sefnaineJérôme Abbo recevait une
lettre qui lui parlait de la sanlé et des éludes
de son filéA; la sanlé était florissante, le travail
satisfaisant. Cependant les voisins de don Abbo
entendaient jour et nuit les cris plaintifs du
rçalheureux enfant que jamais on n'avait vu
sortir. Aux interpellations qui lui étaient adres
sées propos de ces pleurs et de cette réclusion,
le prêtre uépohdaît que sou peveu était atteint
- d'une qaaladiè gigue dont la cure longue et im
portune exigeait toute sa patience et mettait
l'épreuve toute l'affection qu'il portait un frère
'unique.
•r Vers là fin de l'été de 1842, les cris du jeune
Abbo devinrent plus plaintifs et plus forts; ils
étaient en quelque sorte continu^. Puis tout
coup on n'entendit plus rien feulement on vit
apporter de grand malin une bière dans l'appar
tiennent du prêtre. D'affreux soupçons vinrent
alors l'esprit d'une femme qu^habitait la même
maison. Elle sort en toute hâte pour ajler faire
sa déclaration et rencontrer un officier de gen-
darmerie. Sans, aller plus loin çlle lui /ait part
de l'événement, non plus enfermes hypothé
tiques, mais avec l'expression d'une conviction
complète. L'officier suit Celte femme; le cercueil
îiliàit être enlevé; il le fait rétrograder malgré
l'opposition, la fureur, les imprécations du
prêtre. Pendant ce temps le chirurgien était ar
rivé; il découvre le cadavre et s'évanouit la
vue des atrocités dont le pauvre enfant avait
été victime.
La plume se refuse transcrire le procès-
verbal d'autopsie on trouve aux quatre colon
nes de la couchette les corçl'es qui servaient
attacher les membres durant les plus honteuses
tortures. Le corps avait dans plusieurs endroits
des ligatures fixes et profondes déjà recouvertes
de chair.
Le saint-père ne put retenir ses larmes lors
qu'il apprit cet affreux événement. L'instruction
du procès commença. Abbo nia toute intention
criminelle; mais une lettre de lui adressée son
frère deux jours avant la mort du pauvre enfant,
faisait part d'avance de cette mort. La servante
qu'Abbo avait renvoyée le mois précédent, fut
appelée en témoignage ses paroles furent ac-s
câblantes pour le prêtre; elle était en outre en-\
ceinte et déclara qu'il avait fait disparaître
deux enfants qu'elle avait eu déjà de son com
merce avec lui.
La population attendait avec impatiencè jp
jour de la justice mais Sa Sainteté .a dû céder
aux exigences d'un haut p rotent eu rdp Goupabfe.
Celui-ci sera dégradé de sort caractère de prê
tre, selon les canons de l'Église, pukr-dirigé sur
un bagne. Mais Abbo est '"une encore, sa
peine n'est que de vingt an», son protecteur est
peu près le maître «Rome; la société a doue
des chances de voir reparaître au milieu d'elle
le plus odieux scélérat qui ail déshonoré l'hu
manité. (jL< Siècle.)
On écrit de Rome
Le moine Abbo, condamné la peine de
mort pour assassinat d'un jeune garçon de
douze ans, avec circonstan. es horribles (voir la
Gazette des Tribunaux du 14 mars dernier),
vient d'obtenir la commutation de celte peine
en celle de vingt années de travaux forcés.
Cette faveur envers un homme coupable d'un
crime si atroceet cela dans le moment même
oùVollétrion tranche la tête trois indi
vidus pour avoir soustrait quelques objets de
peu de valeur don Miguel, a fait naître ici
un sentiment d'autant plus pénible que l'on
sait que la commutation de peine accordée par
le pape Abbo a été en quelque sorte arrachée
S. S. par les obsessions d'uu haut fonction
naire revêtu de la pourpre romaine, qui a pris
ce grand criminel sous Sa protection, parce que
celui-ci est prêtre et son compatriote.
On lit dans \eJournMldu Loiret Orléans)
«.Hier 29 septembre, devant une assistance
très-nombreuse, M. Bçuilte, ex-curé dans les
diocèses d'Agen et de Montauban, chevalier de
la légion-d'honneur a fait son abjuration de
prêtre catholique dans le temple protestant
dOrlëans.
Sous le titre d'Adieu fiohieM. Bruitfe
a publié une brochure où se Jtrçuvent exposés
les motifs qui l'ont,fait renocfôçr l'église ro-
maine. h V
On assure qu'il existe en ce Hnouient une
scission profonde parmi les divers Et£fs»secou-
daires qui font partie du Zollveremallemand
d'une part, et la Russie d'autre par{,, par suite
du refus de celte dernière puissance de prohiber
l'entrée des fers anglais dans les États de la li
gue douanière. On ajoute que deux États (la
Bavière et le Wurtemberg) ont déjà- prononcé
le mot de rupture. On commence craindre
en Allemagne que le Zollyerein ne tourne qu'au
profit de la'Prusse.
Le Jardin des FJantçs'possèdeaujourd'hui
onze ours et oursons, doux éléphants, deux gi
rafes, trois dromadaires et* un chameau trois
hémionesplusieurs zèbres; quatre panthères
quatre jaguars, cinq lionnes, un lion, cinq hyè
nes"', un guépard, une collection d'antilopes','
une belle collection de singes, enfin plus de
deux mille oiseaux des quatre parliefe du monde,
Quafil au guépard d'Arabie centrale, (jonné par^
Clôl-Bey en 1843 au Jardin des Plantes, on I
placé dâns une enceinte simplement trejllagée
en bois, avec un ciel formé d'un filet en corde
pôur empêcher cet animal 'de sauter pjjjt^dêssus
le treillage.
On vient de relrouver
manuscrit contenant la narratic
des huguenots, exécuté en la
busiers de Guise. Cette nan
un contemporain,Témoin ocul(
crit est jointe une gravure qui représente ,ll
m vieux
massacre
par les arque-
est écrite pa,
ire. Au mam
grange où les protestants onU^jé assassinés,
fond on aperçoit le pasleun^^^Ka chairi
lève les mains au ciej et exh^^^Rs co-
naires recommander leuH
de Guisè excite les siens
Maudit.