Couvre* ce sein que je ne saurais voir, Par de pareils objets les âmes sont blessées, Et cela fait veDÎr de coupables pensées. Le lendemain de ce jour néfaste, car il est .probable que MTrois étoiles assista au spec tacle jusqu'à la fin, malgré la maxime quiamat periculum peribit, le lendemain, disons-nous, le spectateur pudibond et scandalisé écrivit au Nouvelliste une lettre qu'il termine ainsi •Voilà pourtant quoi sont exposés les parents qui conduisent leur famille au spectacle! Ces actrices ne manquent aucune occasion d étaler en face du public et surtout de la jeu nesse, tes honteuses passions dont leur cœur est travaillé. Je m'étonne que l'administration de la ville, qui exerce une sorte de censurene porte pas son attention sur ce point. Certes, si le fait sigraléélait vrai, nous serions les premiers le blâmer énergiquement. Mais la troupe de M. Mercier qui actuellement est Bruges, a donné Ypres une suite de représentations dramatiques. La décence avec laquelle ces artistes ont joué ici, nous sont un sûr garant qu'elles n'ont pu se livrer làà des actes inconvenants; en outre le Journal de Bruges dont la véracité ne peut être révoquée en doute, dément le faitd'ailleurs nous sommes convain cus que le public de Bruges, si une scène ré voltante eut été jouée, aurait, comme il est arrivé souvent déjà, protesté contre cet acte inconvenant, par d'innombrables et bruyants sifflets. Que veut donc M. Trois étoilesII veut que lladministration de la ville qui exerce une sorte de censure sur les théâtresporte son attention sur ce pointc'est-à-dire, qu'en vertu de l'art. 97 de la loi communale, (article qui lors de la discussion de cette loi fut obtenu avec tant de peine), l'on restreigne- peu peu et sans cesse de plus en plus la liberté du théâtre, que suc cessivement on rende ennuyeux et monotone, un plaisir que chaque jour le public goûte davantage. Il nous semble que pour obtenir cet heureux résultat, il suffirait de permettre seulement la représentation des pièces de Berquinet du Père *Pucerceau et autres auteurs ejusdemque farinéeon pourrait en outre mettre en vers et les approprier au théâtre, les paraboles du père Bonavent'ureetc., etc. Il rie serait.pas inutile, pensons-nous, de pres crire aux actrices de porter des robes montantes jusqu'au meftton et traînantes terre. Les dan seuses toutefois seraient autorisées se vctir de robes moins longues, la condition de porter des panta'loriv la Mameiuck. Enfin pour assurer l'exécution de ces dispo sitions, un des protes d'un bon journal serait •'ans chaque ville nommé commissaire surveil lant descoslujrie$.et chargé de tenir la mairià ce qu'il ne soit dérogé en rien au règlement. Nous avons lieu de croire que pareilles me sures seraient de nature satisfaire les plus in candescents ceux ig£pne dont la pudeur est la plus prompte se révolter... Car hélas! il est des gens, qui se scandalisent si promptement! Aussi conseillons-nous l'actrice attaquée avec tant de violence de répondre son accusateur, ce que Dorine répondait Tartuffe, (acte III, scène II): Vous êtes donc bien tendre la tentation, El la ohair sur vos sens fait grande impression... Nous n'ajoutons pas la fin de la réponse; car on pourrait nous accuser de lire des auteurs très-mauvais et même détestables. Il paraît qu'il est défendu aux facteurs ruraux de" la Perception d'Ypres de recevoir en roule, les lettres qui doivent être affranchies. Comme l'affranchissement ne peut s'effectuer que dans un bureau il s'en suit que les personnes qui veulent confier la poste une pareille lettre, se trouvent obligées de se déplacer, pour la pré senter au bureau. Dans l'intérêt du public nous croyons devoir, faire observer M. le percepteur, qu il est plus favorable au commerce et l'industrie de lais ser opérer l'affranchissement par les facteurs. D'ailleurs cela ne se trouve point défendu par les règlements, ni dans aucun autre bureau. Plus les relations sont faciles, plus elles se mul tiplient. Il est du devoir du percepteur do n'exiger dans ses fonctions, que les formalités absolument indispensables. Puisque nous parlons des facteurs ruraux, nous croyons devoir faire observer M. le percepteur, qu'il se montre très-exigeant leur égard. Quelque temps qu'il fasse, quelque nom bre de lettres qu'ils aient porter domicile, il leur est strictement enjoint de se trouver.de retour au bureau six heures du soir. Les fac teurs ne peuvent jamais se mettre en route avant neuf heures du malin, et quelques-uns sont tenus de parcourir quatre et cinq villages pendant ce laps de temps. Si un départ avait lieu immédiatement après l'heure de la rentrée, dn pourrait la rigueur comprendre celte exigence. Miïîs'îl n'en est point ainsi.-Nous supplions M. le percepteur de se montrer tant soit pefi miséricordieux 1 égard de ces pauvres facleurfcdont la lâche journa lière n'est point des plus douces. Le général Deys est arrivé vendredi dr en cette ville, pour passer l'inspection des compd- gnies du 5e de ligne qui y sont en garnison. 31 est descendu 1 Hôtel de la Tète d'or, où là4 musique du 5e lui a dotiné lejour de son arrivée, une brillante sérénade. Le général Marneffe passera la semaine pro chaine, l'inspection générale des èscadrons de Cuirassiers quiliennent garnison Ypres. Il est attendu dimanche soir. mmimmm Monseigneur levêque de Gapd .ala semaine deirnièrq, honoré la ville d'Ypres de sa présence. Il a daigné rendre .visite plusieurs particuliers. Dans la soirée du 9-c* un vol d'une somme dé 15 franc^ et quelques objets d habillement a été commis au domicile de Jean Goeman, jour nalier Vlamerlinghe. Un coffre a été enlevé et porté une certaine distance de la demeure de Goeman, où, aprèsavoir forcé la serrure, les voleurs ont pris les objets sus-énoncés et au bruit que fit Goeman fils, qui rentrait chez lui, ils prirent la fuite sans qu'on ait pu les recon naître. On lit dans le Journal de Liège, 11 octobre On se rappelle Liège la plainte qui fut portée, il y a quelques années, contre un Frère de la doctrine chrétienne, qui avait saintement ima giné de faire porter aux joues des enfants qu'il voulait punir l'empreinte brûlante d'un bouton, qu'il chauffait sur le poêle de la classe. Cette plainte fut suivie d'une condamnation d'un trois mois d'emprisonnement, qui ne fut point exécutée, le frère ayant été prudemment en voyé en pays étranger par ses supérieurs. Aujourd'huinous avons révéler un autre fait déplorable, dénoncé par un père de famille, qui nous supplie, dans l'intérêt des parents, de donner de la publicité son récit, dont il garantit l'exactitude et accepte la responsabilité. 'jMége, le 10 octobre 1843. V*1 Monsieur le rédacteur, Je prends la confiance de recourir votre estimable journal pour signaler mes conci- loyensles pieuses cruautés d'un Frère de la Doc trine Cfii;étienne\ L'exacte et simple narration de ce qui s'est passé suffira jjour dessiller les yeux les pjus crédule^. Voici ce qui est arrivé aujourd'hui l'école de S'-Marliri-en-Mont Lorsque, ce matin,-on a conduit les élèves la messe, mon fils, âgé de 7 ans, avait oublié son livre d'Heures il eut, ce sujet un court colloque avec un de ses con disciples. Cette peccadille servit de prétexte aux emportements et aux menaces du frère de la 3e classe, lequel,.étant rentré l'école, terrassa mon enfant, lui foula la tête entre ses jambes et le lança contré le. sol avec tant de violence qu'il en est résulté une forte ecahymose qui couvre toute la joueet la partie gauche du front, èt cela en proférant les pliis grossières menacés. Le maître brutal, ayant ensuite fait relever mon pauvre enfant, lui proposa de craçher sur un Christ-qu'il lui présentait si* pouces de la figure. L'enfant, stupéfié, baisa avec respect le symbqle. de notre rédemption t1). Puis, le frère furieux lui infligea une quantité de coups d'une plaque-lanière en qpir, qui, malgré l'épaisseur des vêtements, oht pénétré jusqu'à la peau et lui ont fait une quantité incroyable de mouche tures sanglantes, qui ne seront pas cicatrisées dé longtemps; ses épaules, ses cuisses, ses bras et avant-bras sont criblés de ces plaies doulou reuses. - i.'- ClNous avons eu, dit le Journal de Liàtje quelque peine ajouter foi-à cette circonstance; niais l'épouse du plaignant qui nous a remis, de sa part, cette lettre avec prière instante d'insertion, nous a affirmé que le fait lui avait été attesté par d'autres enfants que mon .fils, et que c'était là'uto genre d'épreuve employé par les Frères de la Doctrine Chrétienne pour fortifier la foi catholique de leurs élèves qui .savent quïlsjioiveiit'repousser avec indignation la proposition sacrilège qui leôr eït faite. 'tance embarrassé et un ?ilençe mélancolique. Rien de plus précaire leç succès de salon, chacun le sait; qn faisait cercle autour de Jusiave sémillant; Gustave triste se vit bientôt dans 1 isolement .me «dle'fferso nne se rapprocha de lfii; ce fut la baroque de Vatden;" le>.adf|"ateurs de htrvepv£"ne manquèrent pas d'attribuer celte ^•""it de contradiction si nMurel chez les femmes. dont les dédains repoussaient tant d'hommages» e du moment où ifsemhla s'être imposé la loi le s'occupa de lul'éxcliisivement, pour lui seul enante mais pluselle lui lémoiguait d'in- breet taciturne. C'était, pour les habitués Fclsheim, un spectacle tout nouveau et qu1 ent. l'invitation de se rendre immédiatement "ntroduit dans le salon, il n'y trouva que l'accueillant avec un gracieux sourire, dez-vous, que sôn devoir l'appelait il m a chargée dt«^^|^ûu.ab- -mrnand trompée", le titre de commandant vous laisserait-il regretter celui de capitaine spiis lequel il me semble qu'on ^ous désigne depuis assez longtemps. Non assurément, madame; je ne m'aveugle point assez sur mon mérite... Monsieur de Valherg, la modestie est une chose trop rare et trop belle pour que jé ne lui donne pas toute mon estime! cependant je n'approuve pas qu'on la pousse au point de se refuser justice soi- même. Vous conviendrez au moins qu'un officier, en temps de paix, a trop peu d'occasions de se faire valoir pour prétendre un avance ment aussi rapide. Mon frère a, sur ce sujet, une opinion différente, et ce papier vous démontrera, je crois, que le ministre est tout-à-fait du même avis que le comte de Felshciih. Eu parlant ainsi, la baronne présentait Gustave une lettre tim brée du ministère de la guerre dont il déchira vivement l'enveloppe; c'était sa nomination au grade de commandant. Mais Gustave, loin de donner aucun signe dé joie, demeura froid et silencieux. Mme de Valden," surprise, lui demanda l'explication d'une indifférence dont elle ne pouvait deviner le motif. Votre frère, madame, répondit-il, a voulu mettre le comble ses bontés pour moi et je lui en exprimerai ma vive reconnaissance même tfcm'ps que j'aurai le regret de lui annoncer que je ne puis accêpter cette nouvelle faveur. Vous ne pouvez accepter voilà une réponse qui n'est pas ordi naire en pareille circonstance il* faut que vous ayez des raisons... Bien puissantes et que vous approuverez, j'en suis sûr. Lorsque, sur une première démarche de M. le comte de Felsheim, le ministre voulut bien m'appeler comra'e aide-de-camp .auprès du général M...., cette marque d'intérêt que je n'avais point sollicitée, excita les mur mures d'un grand nombre d'officiers -j'y fis peu.d'attention l'avan cement que j'obtenais, tous mes efforts tendaient depuis longtemps le mériter; enfin ce n'était'pas un passédroit.j^|ajs si j'acceptais un nouveau grade qui ne serait la récompense ni de {bon ancienneté ni de quelque action d'éclat, pourrai-je braver qn mécontentement qui deviendrait alors légitime ?- Que répondrais-je si l'on me de mandait quels droits j'ai fait valoir Quelle confiance inspire rais-je au soldat qui ne verrait écrit sur mes épaulettes que le mot faveur Non, madame, je ne consentirai jamais accepter une position qui me forcerait rougir devant mes inférieur aussi bien que devant mes égaux. Mon refus podrra contrarier un momeut M. le comte, mais'jai l'assurance qti'il ne me fera rien perdre de sôn estime. La baronne n'insista point, mais son visage ne. put dissimuler un dépit assez vif; et Gastave, n'obtenant plus délie que quelques paro les froide^t* insignifiantes, se retira assez mécontent d'un tête-à-tête que, dans ùu autre moment, il eût acheté au prix d'une partie de son éxistenc(La ouite au prochain N°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 2