vous ne le supposez, et voici l'effet que produira
votre étrange menace.
Ou se dira d'abord: Comment! M. l'archevêque
de Lyon, qui parle au non* de saint Polliin et de
barrit Irénéeveut priver un collège de tout eusei-
--gnement religieux, parce que, son avisl'ensei
gnement de quelque professeur ne lui aura pas paru
assez catholique! Voilà une étrange manière de
comprendre la tradition des apôtres! Eh quoi! s'il y
a .quelque part péril pour la foi, n'est-ce pas là
m qu'il faut envoyer les ouvriers de l'Evangile? Au
lieu de retirer l'aumônier, il faudrait plutôt lui
adjoindre, s'il était possible, quelque auxiliaire. Plus
une nation est infidèle, plus doivent être grands le
nombre, le zèle, la persévérance de ceux qui travail
lent la convertir. Retirez-vous les missionnaires
de Chine, parce que la Chine n'est pas assez catho
lique? Allons donc! N'invoquez pas ce propos le
nom des saints d'autrefois. Ce que vous laites, ce
n'est pas du prosélytisme religieux, c'est de la poli
tique de parti.
En second lieu, une réflexion bien simple
frappera tous les bons esprits. On verra dans votre
prétention nouvelle quelque chose de profondément
inconciliable avec l'établissement de la liberté de
l'enseignement telle que vous la réclamez. En effet,
d'un côté, vous auriez le droit d'ouvrir école; de
l'autre, vous excommunieriez votre gré les collè
ges Avouez que vous auriez là un merveilleux
moyen pour écarter toute concurrence. La religion
serait entre vos mains un instrument de monopole;
nul enfant n'aurait la messe et le catéchisme qu'en
payant pension chez vous. Vous allez trop vite eu
besogne, monsieur l'archevêque, et vous avez fait,
nous l'espérons du moinsun pas de clerc.
Monsieur J. Maertens. un des directeurs du
chemin de fer des Flandres, est arrivé Ypres
dimanche dernier. Il a eu de longues conféren
ces avec les autorités administratives de la ville
et de l'arrondissement 'et leur a soumis les
avant-projets, ainsi que'Jes plans du railway
que la société se propoif tf# construire, si elle
obtient le concours de ^Bfàt, de la province et
des communes.-
travaille chez ledit sieur Bonté, et qui se rendit
ce jour-là, plutôt que de coutume son ou
vragerencontra un individu près d'un tas
de fromentportant sur la tête un sac de
grain. L'ouvrier, croyant voir dans cet homme
un voleur, ne tarda pas l'arrêter et le conduisit
chez son maître, où on découvrit bientôt que
le froment provenait du vol. Le voleur arrêté,
ayant fait connaître ses complices, tous les do
mestiques du susdit Bonté se sont mis leur
poursuite. N'ayant pu les atteindre, ils ont trouvé
leur retour, dans un bois proche de la ferme,
les deux autres sacs de froment, ainsi qu'une
petite charrette qui devait servir transporter
le produit de ce vol.
La police de Boesinghe, ayant été avertie, le
voleur a été mis la disposition de M. le procu
reur du roi d"Ypres.
C'est toujours au deuxième mardi du mois
prochain (14 novembre) qu'est fixée l'ouverture
des chambres belges.
Malgré les bruits qui ont couru, et qui ne
nous paraissent pas avoir eu, un instant même,
la moindre chance de vraisemblance, il y aura,
comme l'ordinaire, une séance royale et un
discours du trône.
On assure que le ministère, l'unanimité,
s'est décidé appuyer les candidatures de MM.
Lebeau et de Theux, comme vice-présàAenls, et
celle deM. Liedls, comme président de la cham
bre des représentants. Politique
Le fait par nous allégué ayant été controuvé,
et voulant compléter notre première rétracta
tion en date du 3 septembre suivant, nous
nous plaisons rétracter pleinement et entière
ment tout ce que nous avons erronémenl énon
cé contre le sieur Vandeghinste dans le dit
article.
Nous invitons en même temps les journaux
qui en ont répété la nouvelle vouloir dans
leur plus prochain numéro, insérer la présente
rétractation.
On écrit de Tournay, 21 octobre Notre
concitoyen M. Charles Lecocq consul général
de Belgique en Espagne, est attendu demain ou
après-demain dans notre ville, où le ramène un
congé de six semaines.
Le 21 de ce mois, est décédé Gandla
suite d'une maladie qui l avait atteint récem
ment pendant un voyage en Suisse, M. Louis
Lebègue, conseiller près la cour d'appel des
deux Flandres, décoré de la Croix de Fer. M.
Lebègue a siégé au congrès national et la
chambre des représentants dans les premières
années de la révolution. Il était né le 211 sep
tembre 1801. 11 laisse une veuve et plusieurs
enfants.
•f
Nous, apprerftfiîp èjltc M^stasl'habile chef
e musique du ow^fegrment de ligne, se pro-
At pose de donner, dj»|£s la lre quinzaine du mois
prochain, un eonèerY vocal et instrumental.
La Société des Chœurs qui chaque jour fait de
nouveaux progrès, a augmenté depuis quelque
temps le nombre de ses répétitions obligatoires.
En ce moment une messe que la société se pro
pose d'exécuter le jour de la Sainte-Cécile, est
l'élude, ainsi que quelques morceaux pour un
concert qui aura lieu la même occasion.
On noirè.-assdre que la Société des Chœurs
donnera durant la saison d'hiver, cinq ou six
soirées musicales.
On nous écrit de. Boesinghe
Dans la nuit du 19 au 20 c', des voleurs se
sont introduits dans le grenier d^t sieur Pierre-
Jean Bonté, cultivateur, en cette commune, et
nt emporté trois sacs de'froment. Mais mal-
mreusement pour les voleurs, un ouvrier qui
On écrit d'Ostende: Depuis deux jours, nous
jouissons d"un temps plus calme: le vent est
devenu moins violent et la mer roule avec
moins d'impétuosité. Le bateau vapeur Sir
Edward Banks et celui de la malle anglaise
qui devaient arrivée ici mercredi soir, ne sont
entrés que jeudi. Le même jôùr est parti le
steamer Lord Jlelvilledont 1e départ aurait
dû avoir lieu la veille. Ces retards ont été cau
sés par l'extrême force du vent N.-O.
Jeudi soir, deux bateaux de pèche français,
qui étaient venus se réfugier ici à-cause de la
tempête, mettaient en mer, lorsqi/ârrivés
l'embouchure du poil, lun d'eux, la Jiunê
Catherine, de Dunkerque. patron Devos ;tiéri-
va et alla s'échouer dans le premier carré
l'ouest du port, au milieu des forts brisants, qui
menaçaient de briser le bâtiment. Aussitôt le
-canot de sauvetage fut mis la mer et les nau
fragés furent recueillis et déposés sains et saufs
terre. Le léhdétnain, la Jeune Catherine a été
retirée sans avaries majeureset reconduite au
port.
Jea
JV^o
On lit dans lés Petites A/fiches de Courtrai
Nous avons annoncé dans le n° 104 de notre
•journal du 23 août 1843, que le sieur Vande
ghinste, fermier Sl-Genois, aurait exercé, sur
un pauvre ouvrier de la même commune, de
mauvais traitements la suite desquels ce der-.
nier aurait succombé.
L'usure fait en Belgique de déplorables pro-
grès, elle gagne les campagnes. Nous apprenons
que.celte lèpre du malheureux n'est plus in
connue dans les Ardennes; et qu'elle étend sqs
ravages dans les deux Flandres. Mais c'est dans
les grands centres de populaljpns que le^ usu
riers opèrent principalement. On se souvient
des condamnations sévères profroncées Brux
elles, contre les Verhoeven père et fils; des
condamnations de même nature ont été pro
noncées par les tribunaux de Gand, et le
ministère public exerce en ce moment Liège
des poursuites pour le même délit. Partout la
solicilude du parquet pour le châtiment de
l'usure est éveillée. Cinq arrestations, compre
nant deux femmes, viennent d'être opérées
Bruxelles, du chef d'usure, escroquerie abus
de confiance/tenue non autorisée d'une maison
de prêts'sur gages. L'un des prévenus a déjà
été condamné pour us*ure: c'est un banquerou
tier échappé de Lille. {Belgique Judiciaire.)
Un crime atroce vient de jeter l épouvante
Braine-Ie-Châleau. Jeudi dernier le nommé Go-
deau, vieillard septuagénaire, atteint de cécité
presque complète, cullivateyr Braine-le-Châ-
teau était resté seul au logis pendant que les
autres habitants de la maison étaient la ré
colte des pommes de.terre. Lorsqu'ils rentrèrent,
vers le soir, un affreux spectacle se présenta
leur vue. Le malbeureu-x vieillard gisait horri
blement assassiné*; on lui avait coupé ou plutôt
sçié le cou, de telle sorte qu'il ne restait plus
que |es vertèbres. Trois coffres avaient été for
cés, et lej> assassins, car ils ont dû être plusieurs,
ce qu'on présume, ont enlevé tout ce qui s'y
trouvait renfermé, argent, habillements, etc.
- J-? g
œur, votre fortune me permettra de vous entourer de tous les soins
qui peuvent adoucir vos cjiagrius; Je serai près de vous attentif et
dévoué, coijjmc. un père qui YfiUe^lr son enfant. Je verrai pour vous
et je vous CeraJ^arlagermès sensations» A deux, là vie est toujours
belle. Vous âp'puierptr sur mot et je vous soutiendrai. Je serai
'-^*""urçu je il espérais pl tis l'être.-Vous voyez que c'est moi qui
i donnerez, r- Voilà oe qu'il ine dit, Blanche,
paient duty*t>'6lc èœur, mon Augèle.
"vre enfant avec joie. Eh bien! c'est ce
ornent, je n'ai plus eu peur et j'ai accepté
le rendait si heureux,
ndre, ma sœur, reprit Blanche, car, moi
ion avenir, mais me voici, comme toi, tont-à-
cay est un digue jeune homme, qui mérite
pour tout le bonheur qu il veut te
ien... mais dis-moi, Blanche, reprit
le de sou amie. Tu aimrf ton mari,
jusqu'à lonxœur? te tnouveïs-tu isolée^et malheureuse en mourir?
Pauvre enfant! dit Blanche avec' émotion-, tu éprouves tout
cela.
Je crois que oui.
Pauvre enfant répéta Blanche demi-voix tandis que des
larmes mouillaient sesyeux, car elle pensait quec'était là de l'amour,
un amour passionné, exclusif, tel que devait 1 éprouver l ame impres-
sionable d'Angèle, l'âme de la pauvre aveugle qui avait été'obligée
de renfermer en elle-même toutes ses amours, et Blanche tremblait
qu'elle ne s'aperçût un jour de tout ce qu'il y avait de froideur dans
l'amitié de son mari en comparaison de sa brûlante tendresse.
Mais réponds-moi donc, dit An gèle surprise de sou silence.
Nous causerons de tout cela plus lard, dit-elle; viens, on s'éton
nerait de notre longue absence. Maintenant, uous ne nous quitterons
plu3 ainsi...
Encore un mot, ma Blanche. Il est une question que je n'ai osé
faire personne, mais, toi... tu auras pitié de ta pauvre aveugle, tu
ne te moqueras pa> d'elle, comme le fait souvent ma sœur Matbilde...
Dis-moi, Max est-il beau.
Oui répondit Blanche en souriant, tout l'heure, l'église, je
us admirais tous les deux.
s donc belle aussi? dit Angèle'avcc une joie naïve. Mais
Lui, il a des ^eux bleqs charmants, parce qu'ils sont pleins de
douceur et de tebdressç. C'est .son regard qui «n'a rassurée, qui m'a
dit que lu ferais heureuse.
Oh que tu es bonne de réaliser ainsi mes rêves.
Les deux amies rentrèrent- au .salon* et cette journée se passa rapi
dement comme toutes celles qui apportent le bonheur.
Pendant deux mois, la vie s'écoula bien douce pour Angèle. Elle
étàit revenue Paris avec son époux; cl Blanche, cédant ses instan
ces, habitait son hôtel, en attendant le Te tour des<>n mari. Augèle,
toujours placée entre Max et Blanche, n'éprouvait jamais cite souf.
frauce de isolement dont elle s'était sentie si malheureuse chez sa
heile-mère. Max se conduisait admifafcîertient. Son père avait cher
ché lui ouvrir une brillante carrière-, en prêtant la main ce sin
gulier mariage, et il avait été surpris de voir son fils si bien disposé
lui obéir; il le fut bien plu* encore de le voir sans ambition et sans
désirs, renoncer tous les plaisirs, et consacrer tous ses instants îa
jeune aveugle. M. de Valleray fit tous ses efforts pour l'arracher ce
qu'il nommait son engourdissement moral: il lui fit envisager, sous
les couleurs les plusbriliautes, la haute position qu'il pouvait se faire
dans le monde avec la fortune de.sa femme/ Max résista il tint la
promesse qu'il avait faite Augèle, eu ne s'occupant qtit^i son bon
heur. "P
-vt {Idi au prochain Ar°.)