EXTÉRffUR. FRANCE. 3 Hollande. Le 23 dr, la seconde chambre des étals-généraux a été assemblée, pendant te .V. Un journal de Valence annonce qu'une conspiration carliste a été découverte Chelva. On a trouvé des documents dans lesquels sont compromis quelques personnages importants. Cette conspiration avait, dit-on. des ramifica tions dans toute l'Espagne 500 factieux am nistiés indalladosavaient été initiés au com plot et devaient se réunir sur un point convenu. Les insurgés de Léon ont voulu soulever les autres villes de la province; ils ont envoyé une colonne mobile Astorga, mais l'ayuntamiento de celle ville leur a fait fermer les portes, et ils ont été obligés de se retirer après avoir vaine ment essayé de l'intimidation et de la séduction pour attirer les habitants dans leur parti. Un journal hollandais dit que les seconds lieutenants de cavalerie vont subir une diminu tion de 100 florins sur leurs appointements. On écrit de Gravelines, le 20 octobre, au Journal de Lille Dans la nuit du 17 au 18 de ce mois, une tempête affreuse a régné en mer aux abords de notre port. De 40 50 bateaux partis pour la pêche de hareng, plusieurs. n o«t pas reparu le lendemain matin, et ont- faU'craindre q'u'ils ne soient perdus corps et biens. Un de ces bateaux a été brisé en vue de portetde dix hommes qui composaient son équipage, deux seulement sont parvenus se sauver. Notre ville, qui a déjà^ubi. tant de mal heurs, est datas la consternation.la plus pro fonde. r On écrit du Danube, 16 octobre Quoique 7e cabinet de Vienne considère Iç mariage d'un fils de don Carlos avec la. reine Isabelle comme le meilleur moyen, d'aplanir tous les différends, il est certain que. jusqu'ici, il s'abstient de s'im miscer activement dans celte affaire. (G.. de Col.) Samedi, le duc de Bordeaux, accompagné du duc de Levis et du marquis dé Chaban- nes a rendu visite l'amiral sir Philippe Dur- hara et lad y Durham Le prince devait, en quittant la résidence du brave a-friiral, faire une tournée dans le Fifeshire. A Les dernières tempêtes ont occasionné un grand nombre de sinislres/SÙr*les côtes d'An gleterre. Les ports qui ont 1e pfRs souffert de ces désastres sont ceux situés sur les côtes dû Nord et de l'Est on craint que plus de 40 bâti- menls côlien* n'aient péri corps et biens sur celte partie seulement du littoral, car depuis la semaine dernière on n'en a plus de nouvelles, la plupart auront sombré avec leurs équipages dans la terrible nuit de lundi mardi sans qu'il ail été possible de leur porter le moindre secours. On écrit de Dublin, le 22 octobre: Il paraît que le projet d'un parlement fédéral, auquel M. O Connell semblait s être rattaché toutd abord, a été abandonné par lui presque aussitôt qu'a- - dopté. Les clameurs poussées contre ce-projet, par les jeunes poliliqucs*de la natiorr, ont fait craindre l'igititrig- qrfnn ne vît dans sa-ç£>rt-v duile en çgJJ* circonstance qu'une précaution- en retraite plus sûrement du. champ îe bataille du rappel. Aujourd'huidans une réunion des bourgeois du quartier de fa Poste, convoquée par leurs représentants dans le but d'adresser une pétition au parlement afin d'ob tenir protection pour llrlande dans la discus sion de ses griefs, M. O'Connell a prononcé un long discours dans lequel, après avoir fait allu sion au bruit qui s'était répandu qu'il voulait abandonner la demande, du rappel pour se ran ger au système fédéral, il a ajouté Ce que j'ai dit dans mon discours de lundi, c'est que j'étais prêt me joindre au peuple anglais pour demander un parlement fédéral un parlement irlanlais pour les affaires de I Ir lande, et un parlement anglais pour les affaires de l'Angleterre; mais j'ai déclaré aussi que je voulais le rappel absolu tout entier, et une légis lature indépendante pour l lrlande. Depuis, j'ai sérieusemennt réfléchi sur ce sujet, et je suis arrivé cette conclusion, que nous devons per sévérer dans la demande du rappel et du rappel seul. On m'a promis l'appui d un parti consi dérable en Angleterre pour réclamer un parle ment fédéral, et les avocats de ce système pré tendent qu'il y a aussi en Irlande un parti puissant qui l'adopterait et qui nous fournirait, pour le faire triompher, une coopération active. Quant l'Irlande, j'ai tout lieu de croire que le peuple ne veut rien moins qu'une législature indépendante et nationale, et pour ce qui est de l'importance de l'appui promis par l'Angle terre, je saurai par le courrier de demain quoi m'en tenir. En examinant la question dans son ensemble, je suis bien décidé ne pas a ban- donner ma demande première du rappel. J'ai cloué mes couleftrs la tête du mât, et par le rappel je triompherai ou je tomberai. M. O'Connell a ensuite annoncé qu'il allait se rendre Spilalfields, pour assister un mee ting çonvoqué l'effet d'adresser une pétition la reine, pour prier S. M. de renvoyer ceux de ses ministres qui conseillent la suppression des discussions publiques en Irlande. On dit que des poursuites vont être diri gées conjTe quelques membres de la ligne con tré la loi des céréales pour faits de corruption dans la dernière élection de la Cité. jour et le soir, pour discuter, en comité général, le projet d'adresse en réponse au discours du trône; dans sa séance du soirelle a adopté Celte adresse qui a été envoyée la première, chambre et celle-ci la discutera demain.. Voici ce que contient sur ce sujet la Gazelle de Cologne La proposition-qu'a faite dernièrement un. membre de la seconde chambre des états-géné raux de Hollande, de tâcher de*resserrer plus étroitement les .relations commerciales avec le Zpllverein a troù.vé peu déchu parmi les Hol landais qui se montrent peu disposes changer de système l'égard de l'Allemagne. Quelle que soit la jalousie que leur inspire tôute démarche qtii jjend rapprocher la Belgique^ de l'Alle magne, quelle que soit leur*inquiétude d*e voir insensiblement lè êommerce'âllemand se porter entièrement dans les ports belges, ils ne veulent cependant rien faire pour tâch'er de conjurer ce danger. Car, au lieu de chercher rétablir la bonne intelligence avec l'Allemagne, dans I in térêt des deux paysils ont toujours les yeux sur Paris et croient atteindre mieux leur but en s'altachant la politique françaiseet en mar chant contre l'Allemagne, au lieu de marcher avec elle. Aujourd'hui que le projet d union douanière entre la France el la Belgique revient sur le tapis, la Hollande sy montre particuliè rement favorable, comme elle I avait fait la pre mière fois. Elle espère ainsi éloigner jamais la Belgique de l'Allemagne et même, avec l'aide de ses nouveaux alliés être assez forte pour luller contre le Zollverein. Si l'on en croit les bruits répandus d après les correspondances de Borne, le cardinal Bernelti- a parlé de concessions et d'amnislie generale dans la réunion des cardinaux. Ces propositions ont, dit-on, été accueillies par un refus unanime. Voici un fait qui prouve combien est grande en ce moment l'effervescence de la nation grecque contre le nom bavarois. La prin cesse d'Oldenbourg, sœur de la reine de la Grèce, qui s'était rendue Palras, dans le but de s'y embarquer, pour rentrer en Allemagne, a été dans cette ville, l'objet d'une manifesta tion tellement hostile de la part de la popula tion grecque, qu'elle a été obligée de se réfugier sous la protection du consulat britannique. Avis eu ayant été donné Athènes, deux bâtiments de-guerre anglais sont immédiatement partis du Pirée pour Palras, l'effet de faire respecter la personne de celte princesse. Paris, 25 octobre. On remarque que le gouvernement belge n'a encore fait aucune réponse officielle l'accusa tion qui lui a été adressée par le cabinet français, d'autoriser le transit par la Belgique des fils de lin anglais.** On assure que tdûs les hauts légitimistes ont reçu, depuis peu, trae lettre circulaire, signée de la main même du duc de Bordeaux, pour les engager renfr&r dans la vie politique. Le gouvernement n'ignore pis ce fait, qui "sem ble augmenter encore le^iuq'uiéludes que Ilm inspirent les démarches dû duc de Bordeaux. Voici la proposition que lé journafife HJode fait d'un ton sérieux M. Duchâtel au sujet de l'envoi en Angleterre d un grand nombre d'a gents chargés de surveiller Henri de France: Nous prions M. Duchâtel, dit celle feuille, de vouloir bien nous dire le nombre d'agents qu'il destine celle surveillance, et nous lui propo sons de lui fournir l'instant, .Ut doublé Je royalistes qui s'engageront, par serment'lui transmettre un compte exact et minutieux de tous les actes et de tputes les paroles de Henri de France pendant son séjour en Angleterre. Ils mettent une seule condition ce service, c'est que leurs'rapppi ts seront publiés dans le Moni teur. y,. M. Considère, qui a été inculpé dans plu* sieurs procès politiques, et entre autres dan une tentative contre la personne du rçj, vient d èlre éero'ué. drirts les prisons de Mouliné' Iv. Il lui donuait tous les jours. Eliç rèstâ un moment ainsi, caressant de son souffle les beaux cheveux noirs,iiè son mari; mais ta*t-à-coup Max fit un brusque mouvement en arrière pour dégager sa lète des mains délicates qui la coiitenaieyl^lf abandonna la taille d'An gèle et se leva vivement. La pauvre aveugle tressaillit, elle nepouvait voir: 1 altération des traits de spn mari: elle comprit donc qU'iL hélait passé quelque chos£ d'étrange dans famé dé Max. Qu^st-ce ftebc? demanda-t-elle avec une douloureuse inquié tude, Max... pourquoi voua éloignez-vous de moi Pardon... pardon... d^Max en se rasseyant, un malaise subit... ce n'est rien. Ah vous sou tirez! v 1 II ne put répondre, il prit la main d'Angèlé et une larme brûlante vint la mouiller. Cette larme la jeune.femme la sentit tomber. Elle ne prononça pas une parole,.elle.demeura immobile ét pâle, effrayée de 1 émotion de Max, de son trouble, et des battements précipités de son cœur. Blanche entra^en ce moment, die ne remarqua pas la pâleur de Max. Elle s'approcha de son amie, s'assit près d'elle et se montra jrieuse comme toujours pour.la distraire, elle y parvenait souvent. Ce j#ur-là elle échoua, Atigèle fenUndail peine el laissait errer sur ses lèvres un sourire forcé. Blanche s'en aperçut et s'iuquiéta, elle profita d'un moment où Max sortit du salon pour dire A ngèle tu souffres, mon amie, il se passe en toi quelque chose d'extraordinaire 1 Je ne sais, dit Angèle avec découragement.... mais les larmes m'étouffent... et j ne puis pleurer. Blanche la coulempla un instant et un singulier sourire erra sur ses lèvres, elle se pencha avec mystère vers Angèle et lui dit voix fbasse: -• Entre femmes, entre sœurs, on peut tout se dire... Max n'est pas là... Cette souffrance tinquièle-t-elle beaucoup ?n'apporle- t-ellepas avec elle des joies infinies? S*Que veux-tu dire? Enfant, ne veux-tu pas me comprendre, ne veux-tu pas me dire que bientôt j'aurai aimer un autre toi-même... un fils enfin. Un fils! un fils, dis-tu. Angèle s'était levée en prononçant ce ipqb et Blanche remarquait avec surprise l'agitation de la jeune fentme. Voilà Max, dit-elle vivement. Angèle retomba assise en murmurant: -r Mon Dieu, qui donc m'éclaireraet que veulent-ils dire? hier aussi M. de Valleray me parlait d'un fils!... Elle s abandonna alors une léverie profonde dont on ne pu lia dist ceu q front, et elle gardait le- silence; tristesse, c«eU toute sa couduité ne pouvaient" échapper aux du veillaient avec tant de sollicitude. Un jùur plus abattue,Blanche jeta un regard'surj autre plein d'inquiétude et de douleur, s'approcha de lui et dit demi-voix ql Je lie sais, murmura Max, j'avais trJ nous serons malheureux tous les deux. Que Voulez- vous dire Vous êtes notre amie, notre sœa henrôgdaiis e^'safon, je vous dirai louï Ils avaient,échangé ces mois voix 1 rjel cependant elle enh jLclje, elle releva la

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 3