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pî-,
I
sonl depuis quelque temps extraordinairemenl
libéraux en paroles, ils se soumettront comme
lui aux exigences catholiques pour s'excuser,
l'un dira qu'il n'est pas hoaime politique, l'au
tre qu'il eàl neuf dans les affairés, un troisième
qu'il obéit au roiun autre peut-être que le
cabinet fait une faute en cédant, mais que tout
le monde en fait. La dignité du pouvoir, les
principes constitutionnels et les prétendues idées
de conciliation se trouveront passablement froi-
sés de tout cela. Mais M. Nothomb et ses col
lègues resteront ministres. Le pays que veut-il
de plus. [Observateur
On se rappelle qu'après jés dernieres élec
tions, les amis du ministère déclarèrent que le'
cabinet s'opposerait toute-' combinaison qui
aurait pour objet de faire rentrer la chambre
un «les chefs du parti catholique non-réélus.
Or, il paraît que sur l'injonction des évêques,
un des représentants les plus dévoués de cette
opinion se dispose donner sa démission pour
procurer l'un des vaincus de juin la chance de
reprendre sa position parlementaire. Mais pour
arriver ce résultat, l'adhésion et le concours
du ministère sont nécessaires. On les réclame
eu ce moment sa soumission. [Idem.)
mrimtnootwm
On écrit de Saint-Trond, 26 octobre
C'est aujourd hui qu'a eu lieu la translation
du petit séminaire de Saint-Trond.
M. l'archevêque de Tyr et M. l'évêque de
Liège étaient arrivés dès la veille. MM. Jacque-
molte et Neveu, grands vicaires du diocèse,
MM. les chanoines Beckers et Bremans, secré
taires de l'évêché, et plusieurs autres dignitaires
ecclésiastiques accompagnaient les prélats.
Les belles et imposantes cérémonies de la dé
dicace de l -'glise ont commencé, aujourd hui,
dès 7 heures duilûatin j 'fct se sont prolongées
jusqu'à onze "heures.'
Après l'achèvement des cérémonies .religieu
ses, un banquet dé soixaate-cinq couverts a
l'ikifé 'es deux prébrfs/M. le baron de/Schiervel,
gouverneur de-li-province et sénateur de l'ar-
romlis'semenl dr jTasselt M. le comte de Bor-
graev*sénateur de l'arrondissement de Ton-
gres M. de. Ram recteur de l'université de
Louvain; MM. de Corswaren et Simons, députés
du Limbourg; MM. les membres de la dépula-
tion permanente M. Scheyven, procureur du
roi Malines; MM. les membres du conseil com
munal, du conseil de fabrique et de l'adminis
tration dps hospices de S'-'l'rond et quelques
autres invités.
Au dessert, M- l'évêque de Liège s'est levé et
-porté yû toast au roi. Il s'est exprimé peu
près en ces termes Au roi C'est la sanc-
lion royale, donnée aux voles bienveillants de la
législature, que l'administration du séminaire
de Liège, secondée dans ses efforts par le con
cours généreux du conseil des hospices, du
v conseil de fabrique, du çonseil communal dé
I S'-Tronj, et de l'administration provinciale, .si
dignement représentée ici par M. le gouverneur
et la députalion permanente, a pu rétablir un
édifice si nécessaire au diocèse. Que M. le gou
verneur veuille bien déposer au pied du trône
les sentiments de reconnaissance inaltérable que
nous éprouvons qu'il dise Sa Majesté que
du cœur des maîtres et de tous les élèves du
petit-séminaire il ne s'élèvera jamais que des
sentiments de reconnaissance, de fidélité et de
dévouement pour son auguste personne, pour
notre reine bien-aimée, pour les princes et les
princesses de la famille royale Au roi
M. le gouverneur s'élant levé son tour, s'est
exprimé peu près comme suit monsei
gneur l'évêque de Liège! A ce prélat éclairé qui
dirige avec tant de sagesse le diocèse confié
ses soins! Je me charge avec bonheur de la mis
sion d être auprès de Sa Majesté, l'interprète
des sentiments qu'il vient de manifester. Qu'il
soit persuadé quedans tout le cours de mon
administration je contribuerai autant qu'il
dépendra de moi, la prospérité d'un établis-
sement qui répond si dignement aux espérances
de la province. A M. l'archevêque de Tvr, qui
a bien voulu honorer cette solennité de sa pré
sence
Ce toast a été accueilli, comme le précédent,
par les acclamations de l'assemblée.
On écrit de Gand 27 octobre
Grâce aux communications précjses de M.
Hodyadministrateur général de la police se
crète, la police de notre ville vient d'opérer une
arrestation importante.
Depuis quelques jours on remarquait dans
notre ville un homme paraissant âgé de 40 ans,
d'un extérieur plein de distinction et de no
blesse recherché dans sa mise et s'anhençant
dans les cercles et sociétés particulières sous un
nom peu fait pour éveiller les soupçons de la
police. M. Bidgood (tel était le litrçque l'étran
ger avait pris l'Hôtel de la Los te.où il logeait)
s'était présenté, il y a quelques jours chez M.
Pauli, banquier en cette ville et consul accré
dité de la Prusse et du Hanovre. Il s'était fait
connaître sous le nom de M. Meyerinck, major
au service du-Hanovre. Un accident déplorable"
l'avait obligé fuir son pays et sfcsoustràire
la rigueur des lois sur le duel.
A s'en rapporter au langage persuasif du-
major de contrebande une malheureuse ren
contre avec lin officier hanovrien excitait ses
plus Vives préoccupations. Chaque matin un,
ami lui communiquait des nouvelles sur l'état
de sou adversaire qu'il avait grièvement blessé.
Les lettres étaient toutes datées d'Aix-la-Cha
pelle", et la deimièré annonçait la mort de la
vîclime:r C'était lin coup terrible pour le major
apocryphe, 'fout entier l'émotion .de cette
terrible nouvelle, jl se présente'chez M. Pauli
lui expose malheureuse affairerappelle ses
relations brillantes avec les personnages fes plus
considérables de* l'Allemagne. -
Le major met tant d'apparente franchise,
tant de sincérité hypocrite, tant de noblesse et
de chaleur dans son exposé, que M. Pauli se
laisse attendrir au récit de ses infortuneset
prêle au galant chevalier (d'industrie) la somme
de 10 livres sterlings qu'il réclamait pour se
rendre en Angleterre, où il devait se mettre en
rapport avec ses amis et connaissances, le prince
Albert, le duc de Wellington, etc.
Malheureusement le prétendu major n'était
qu'un échappé de la prison d'Aix. Depuis deux
ans il voyageait de pays en pays, de ville en
ville, exploitant partout le public, faisant par
tout des dupes. La police en avait eu vent, et
au moment où M. Meyerinck, autrement dit
Bidgood, autrement dit encore Massen se dis
posait retenir une place sur le paquebot, le
commissaire de police Delcroix l'arrêtait au nom
de la loi et l'incarcérait provisoirement au Ma-
nielokker. Mle major hanovrien chercha faire
bonne contenance en présence du péril, et quand
M. de Pauvv loi présenta la carte payer, il ré
pondit avec gravité et noblesse: que ses effets
étant sous la main de la justice, il ne lui était
plus permis d'en disposer,
M. Massen (tel paraît être le véritable nom
de 1 haBile industriel) avait été représenté la
sociélé»de la Concorde et chez quelques hono
rables habitants de notre«-ville, entr'aulres chez
M. Goldsmith, directeur de la banque. Un offi
cier supérieur -anglais en passage dans celte
ville, a failli, nous assure-l-on, être-dupe pour
une somme de 10 livres sterlings'dont la remise
n'a été empêchée que par le^fait même de l'ar
restation.
Celle capture a fait quelque sensation dans
notre ville, et I instruction nous fera bientôt
sans doute connaître l'existence problématique
et accidentée itê ce nouveau héros des bancs de
la police correctionnelle.
11
M.ffi^résident Demonceau, nommé profes
seur ad'université de Louvain, a fait, jeudi, en
audience publique, ses adieux au barreau de
Yerviers. ll'esl arrivé hier Bruxelles.
Des poursuites viennent d'être intentées par
le parquet contre l'éditeur et l'imprimeur de la
Tliémis belyey pour avoir contrevenu l'art. 14
du 20 juillet 1B31 sur la presse, eu publiant
Jes deux premiers numéros sans nom d impri-
meur. Si nous avons bonne mémoire, la même
contravention a„ été,commise l'année dernière,
par un journal de Tournay, sans qu'on ait usé
sou égard de la même rigueur. 11 est vrai que
celle dernière feuille s etait-'livrée au ministère.
Le Journal des Débats envisage sous le plus
grave aspect, la démarche-du cardinal-arche
vêque de Lyon, qui, suivant quelques journaux,
agirait au nom de tous les prélats. 11 compare
au refus de concours opposé par le conseil mu
nicipal d'Angers, le refus de concours spirituel,
c'est-à-dire, du service divin et de l'instruction
méritez .tqus les.deux d'être'plus heureux. Jejferaîce que vous vou
lez. Votts'pouvez me Jarouftef, je ne.la quitterai pas d'un instant.
V t -'
Puisez te LjrhjjRtla.ns cet tldignemènt.'nioinpnrfiiél Lui J>aif£rez-
vous de yol're départ?*
voûdtaU que Vïms fussiez^.,
tirai pas. D'ailleurs elle y*t venir, ne disons plus un mot
de tout f bas, elle entend joujours.
-Max la
Ue alla s'a"
uent-la porte qti
6* et rentra dans
«le vive routeurcoto
uner quelques ordres relatifs son départ,
jse sur le balcon, et Angèle ouvrant douce-
dans la petite salle, sortit de la bibliothè-
[on. Sa belle figure était calme, seulement
ses joues. Elle s'arrêta sur le seuil et appela
nthe quiîaccourut au-deyant d'elle et la gronda doucement d'être
t'ç, seule. Max rentra et vint déposer un baiser sur le'front d'An-
sourit ctj^Mftfcdoucement sa main.
ieûner, Max profita d'un momentvde si-
rt. Angèle l'écoutajsanSjPinterrpiïipre,
1er les motifs sérieux qui l'obligeSfcifiïjt
uetques jours, cl^
ai, votre
pas trouver Angèle si promplcml^lt iésiguée, et peut-être, sou cœiir
en fut-il blessé. - -»*-
Est-ce que vous partez aujourd'hui, mon aœi?
Aujourd'hui dit Max eu hésitant, oui, si je ne craignais de vous
afiliger par ce brusque départ.
Eh bien! partez, j'aime mieux qu'il n'y ait pas de retard...
parce que vous reviendrez plus tôt, vous penserez que votre Angèle
a perdu tout son bonheur et vous terminerez vite ces affaires qu'elle ne
comprend pas... Vous reviendrez pour ne plus la quitter,n'est-ce pas?
Max prit la main de sa femme et la baisa. Oui, oui, Angèle,
c'est une expérience que je veux faire j'ai peur qu'elle ne soit inu
tile... mais ce sera la seule... je ne vous quitterai plus.
Deux heures après, Max montait en voiture. Angèle appuyée con
tre la fenêtre écoulait avec inquiétude le piaffement des chevaux
puis, quand la voilure se fut éloignée, elle se retourna brusquement
.et dit d'une voix tremblante: Blanche, ma sœur... où es-tu?
Me voilà.
Viens... conduis-moi dans le cabinet de Max, il faut que tu
écrives sous ma dictée: viens.
descendait de cabriolet la porte de 1 hôtel, et se faisait introduire
dans l'appàtlcmchlcTAugèlc.
11 y avait cinqseStiaiuçs,que >Iax ivait quitté Paris et qu'il vivait
dans la retraite, occupant sou esprit pour distraire son cœur, faisant
bâtir et'embellissant celte hapilatiou d'été comme si Angèle avait
dû, en y venant peudant lamelle saison, voir les élégants changements
qu'il aurait fait subir la maison où elle était née.
May,quoique fort occupé,était sombre et rêyèur. Blanche luiavait
écrit plusieurs fois qu'Aï) gèle supportait avec as'sesdc résignation son
éloigncmenl. Mas voulait sans doute qu'Angèle fût calme et heu
reuse; mais quel cœur bienlépris reste toujours d accord avec la rai-
sou? il s'était cfTrayé de l'exollalion qu'il avait trouvée dans l'amour
d'Angèle et qui lui ôtait lui la raison et l'énergie qui lui étaient
nécessaires. Et dans ce moment il s'eilrayait de sa résign£k>n. Il
avait cru être indispensable la pauvre aveugle. 11 l'avait quittée
presque avec remords, et voilà qu'elle supportait son absence avec un
courage qui ressemblait de l'indifférence. Aussi, loin d'employer
les jours d'exil combattre-un amour trop profond, il le laissa pren
dre plus de force et de puissance- Il souffrait fajAïdé ne pouvoir gué-
Blaucbe la guida sans comprendre la vive agitation de la pauvre rir, mais de ce qu'Angèle ne souffrait point. Il avait tremblé qu'elle
'vigie-, plies restèrent une heure enfermées, et alors Bl^iche sortit» Aeûl deviné le motif de son troubleet tout-à-coup il s'offensait*
vivement émue, elle remit un valet de chambre une lettre qu'elli^- qypcUe ne l'eût pas compris. Étranges contradictions du cœur hu-
lui ordonna de portersur-lc-champà l'adresse indiquée, et une heure #itin, qui nous prouvent,hélas! que I bomtnè le plus dévoué, le plus
ne c'était point écoulée, qu'un homme d'une quarantaine iftuuq(X aimant est encore et toujours égoïste.