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Nouvelles diverses.
EXTÉRIEUR. France.
religieuse aux enfants des collèges. Le Journal
des Débals ne peut croire que le corps entier
des évêques de France se laisse aller de si dé
plorables inspirations.
Le Courrier français signalecomme le
Journal des Débals le système d'excommuni-
tion qui tend mettre l'université hors la loi
religieuse.
On écrit des bords du Rhin, 23 octobre
Nous apprenons que des négociations ont
lieu en ce moment Berlin dans le but de lais
ser dans l'union douanière lianovrienne le dis
trict brunswickois du Harz et du Weser, qui
devait, comme on saitentrer le 1er janvier
prochain dans le Zollverein. Il parait qu'on a
jugé opportun dans les circonstances actuelles
de prêter l'oreille aux propositions du Hanovre,
de revenir sur la résolution prise et de sou
mettre cette affaire un nouvel examen. Quelle
que soit la résolution qu'on prendra, il est cer
tain que le maintien du statu quo produira par
toute l'Allemagne^une impression fort désagféa-
ble, parce qu'on y verra généralement une im
portante concession faite au Hanovri?. (G. de Cul.)
On écrit de la Bavière, 20 octobre
Un article de la- Çazette de Colognedu 12
septembre, a parlé d'intrigues qui seraient en
jeu pour détacher la Bavière du Zollverein
dans l&. but de s'unir avec l'Autriche. En Ba-
vièrepersonne ne connaît un mot d'un bruit
aussi absurde. (Frank£irter Journal.)
On écrit des bords du Mwi, 20 octobre
La mission du prince bavarois WaHerstein
près des cours de Londres et de Paris; sera dé
cisive pour le trône du roi Qlhon. Conformé
ment une lettre aulhograpne de ce monarque
au roi son père le prince est porteur de sa
déclaration^ conçue dans les termes les plus
mesurés que le roi Olhon déposegp4ë sceptre
si les puissances protectrices deja Grèce ne le
mettent pas en position de le porter avec dignité.
L'intention que le coi Othon manifeste dans
cette déclarationde rentrer, dans le cas con
traire, dans la vie privée, a été approuvée com
plètement par la cour de Bavière, et on l'a in
formé que les préparatifs nécessaires étaient
déjà faits pour le recevoir au palais de son au
guste père. Enfin le prince Wallerslein a poitr*-
recommandation spéciale d'insister pour avoir*
une réponse décisive.. (Merçure'de Souabe.)
Les journaux anglais publient de longs
détails sur le séjour de la reine et du prince
Albert Cambridge. La population de celle
ville et les membres de l'université ont réalisé
de zèle pour rendre le plus brillant et le plus
agréable possiblel'accueil qu'ils ont fait aux
augustes visiteurs. La reine et le prince Albert
ont quitté hier Cambridge, pour se rendre
Wimpole, résidence de lord Kardevicke.
Madrid, 21 octobre. La grande affairé
du jour est l'interpellation de M. Campuzano
relative aux événements de Saragosse et de Bar
celone. Le discours de M. Lopez, président du
conseil a été remarquable, et le ministre a par
faitement posé la question de la junte centrale.
Il résulte de ses déclarations officielles que sur
49 provinces en Espagne, 9 seulement ont de
mandé l'installation de la junte centrale, 4
avant et 5 après la convocation des corlès le
vœu de la minorité ne pouvait pas être écoulé.
Le succès du ministère a été complet et le dis
cours de M. Lopez, en faisant taire l'opposition,
a eu de plus l'avantage de rattacher étroitement
le parti modéré an gouvernement. M. Lopez a
fait l'apologie de ce parti qui doit jouer un rôle
important dans la direction des affaires publi-
ques.
Le gouvernement qui s'occupe sans cesse
d'améliorations matérielles, vient d'adopter des
dispositions réglementaires pour l'instruction
primaire et pour la transmission des lettres dans
la poste.
Les nouvelles salles des Croisades, au Mu
sée de Versailles, viennent d'être enrichies de
plusieurs tableaux remarquables; on cite entre
autres les suivants l'Assemblée des Croi
sés dans l'église Saint-Marc, par M. Renoux; la
Bataille navale d'Embro par M. E. Lepoitvin
le Chapitre général de l'Ordre de Sainl-Jean-
de-Jérusalempar M. Jacquand; Baudouin
s'emparant de la ville d'Edesse, par M. Robert
Fleury.;Ja Prédication de la deuxième Croisade,
en 1146, par M. Signol; la prise d'Espicatio,
par M. Mayer; l'Adoption de Godefroy de Bouil
lon par Alexis Comnène, par Alexandre Hesse;
la prise d'Antioche, par M. Gallait.
L'utile et curieuse entreprise des commis
sionnaires enrégimentés est en pleine voie d'exé-
cutjon. L'un .de ses plus importants bureaux,
sitqé rue des Filles S'-Thomasplace de la
Bourse est ouvert depuis plusieurs jours. Les
hommes en costumes uniformes, y attendent les
ordres de ceux qui qntjbesoin de leur aide. Dé
tous côtés sont des scies, des cordes, des bran-,
càrds, tout l'attirail enfin indispensable leurs'
travaux. Tout Cela forme une espèce de musée
dont la première vue est tout-à-fait Originale.'
On écrit de Cardiff, 26 octobre
La commission spéciale chârgée déjuger une
partie cfes individus arrêtés récemment dans les
districts de Carmarlhen et de Cardigan pour
faits relatifs aux-troubles de.ce_s districts, a ou-
vert aujourd hui sa Session sous la présidence
du baron Gurnev, assisté de M. le juge Cr,es-'.
well. Les accusés sont au nombre de. 17, divisés",
en six catégories, suivant là "gravité des faits qui
leur sont imputés. Parmi eux sè trouve John
Hugues qui passé pour atfoir été souple nom de
Rebecca, le. c^ef d'une bandé qui a commis, un
grand nombre de brigandages dansées comtés^
de Carmarthéif et de Cardigan.
M. le baron. Guraney a ouvert la première
audience'par une allocution au* membres du
jury,- pour leur rapjîeler les devoirs qu'ils ont
remplir et faire l'exposé sommaire des circon
stances qui ont motivé les poursuites contre les
accusés. Le grand jury s'est retiré ensuite poua A
examiner les charges portées contre ctvacufv
d'eux. Il a prononcé la mise en accusation de
M. John Hugues (Rebecca) pour tentative d'as
sassinat contre le capitaine Napier dans l'affaire
de la barrière de Pontardulais. Ce procès exci
tera beaucoup moins d iialérêt que ne l'aurait
fait supporter la gravité des crimes qui ont né
cessité, la nomination d'une commission spéciale.
On écrit du Rhin, 24 octobre
Des lettres de Berlin annoncent que les négo
ciations avec la Belgique ne marchent que len
tement. La difficulté d'accorder l'industrie
belge les avantages qu'elle réclame sans nuire
considérablement l'industrie nationale est la
vérité très-grande, mais on a tout espoir d'ar
river une solution satisfaisante.
La lâche du gouvernement sera de concilier
les intérêts opposés. La Belgique n'oubliera pas
qu'en lui tendant une main amie, l'Allemagne
est dégagée de tout égoisme et de cet esprit de
conquête qui se manifeste si évidemment par
tout chez ses voisins du midi. Mais que l'Alle
magne ne perde pas de vue de quel haut intérêt
politique est pour elle un rapprochement avec
la Belgique dans l'état actuel de ses relations
avec la Hollande et la France. du Mannheim.)
Paris, 27 octobre.
M. le duc de Nemours a bien voulu faire
remettre MM. .Malhevon et Bouvard frères
fabricants de Lyon,unemédaille en ot*en remer
ciaient d'un portrait du roi, tissé au métier,
que le prince leur avait fait l'honneur d'acqep-
ter lors de son séjoôr. dans celte ville.
Plusieurs accidents étant .arrivés'récem
ment sur divers chemins fer en exploitation,
par suite de la faculté laissée aux voyageurs de
fumer dans les voilures ou dans les stations,
l'administration vient d'inviter les commissaires
spéciaux <Ie police à^HKpritçer très-sévère sur
l'exécution dé la défen|ô*^^\fum':. ;da.ns les
voitures ou dans les garés(des"chemins de fer.
Des procès-verbaux de contraventions 'seront
dressés, et des condamnations en simple police
prononcées pour réprimer énergiquèmenl, les
infractions cette mesure.
On veut faire de Sl-CIoud l'ouest de
Paris un poste militaire retranché comme est
Vincennes l'est. Au midi, l'ouest et au nord,
les feux des bastilles de Meudon, Ville d'Avray et
du Monl-Valérien ne laisseront pas* le moindre
passage libre; a l'est S'-Cloud estiiatureltenaein
protégé par la Seine et par la fameuse tereass
du Trocadéro qui va être disposée peu de
frais, pour recevoir du canon. Enfin, des plàos
sont dressés pour la construction de nouvelles
casernes et de magasins immenses.
Il paraît que M. le maréchal Soult, depuis
son retour de ses propriétés de Sl-Amand, fait
démentir partout,le bruit qui avait été répanc
sur son intenliQn*de se retirer du ministère.
Uu après-dîner il reçut une lettre de Blanche, elle contenait ces
seuls mots Quoi cjhe vdhs fassiez, ne perdez pas uiy-iristant, Quit
tez tout, montez en voilure" t;t vçmçz'/sji vouS ayez jamais aimé An
gèle, n'hésitez pas un seul momept.
S'il avait jamais aimé Angèle! Avec ces mots, on l'aurait fait
aller au bout du monde. 11 ne consacra qu'une hçirrç aux ordres qu'il
vuulait laisser ses ouvriers, encore ces ordres se ressentirent-ils dé
l'agitation de son esprit* car il se creusait inutilçméfcWa.tete pour sa
voir quel motirtftgagcait Blanche le rappeler âveé tant d'insistance»
et comme il ne pouvait espérer nul bonheur, il pensa qu'une nou- -
velle douleur le menaçait elf qu'Angèle, mourante peut-être, l'alten- -
dait pour lui adresser un dernier adieu.
En proie la plus douloureuse.inquiétude, il partit et sept heures
il arrivait chez lui. En descendant de voiture son regard in
terrogea aveç anxiété le visage de ses domestiques, il n'y vit aucune
trace d'embarras, mais ils pouvaient,.par affection pour lui, chercher
encore le tromper pendant quelques instants. Ce qui justifia ses
craintes ce fut j^cçntrainle d'un vieux domestiquequi avait toujours
été dans la ma«ôV/8dti père d'Angèle, ét qui avait suivi la jeune
lorsqu'elle s'était mariée. Jacques s'approcha vivement de son maître
d'un .globe masqué jetait ùnëqiâle lueur dans la' chambre. Blanche
^tournait le dos la lumière et se. tenait au ohevet d'uli lit de repos,
sur.lequel Angèle était demi couchée.
Angèle... c'est lui! Blanche prononça ces mots lorsque Max
parut. Il s'approcha pâle de terreur et d émotion. La jeune femme
avait tressailli. Je l'avais entendu, dit-elle d'une voix troublée.
C'est bien vous, mon aipi?rt. et elle lui tendit la main.
Qu'est-il donc arrivé, Angèle? demanda Max qui remarquait
avec une surprise inquiète que lefronl et les yeux delà jeune aveu
gle étaient ceints d'un bandeau.
Oh! rien, reprit-elle en souriant et en se levant demi. Venez
Max, bien près de moi... et jurez-moi de ne plus me quitter;... car
voyez-vous... je m'étais résignée votre absence... eu apparence;...
mais elle m'a fait un mal affreux.
Pardon, dit Max eu s'ageuouillant pour être plus près d'elle,
pardon, je vous ai imposé une souffrance et j'en ai été puni, car j'ai
bien souffert aussi moi...
Blanche?... dit Angèle avec l'accent de la prière.
Quoi! tu ne veuxp^g le gronder... le faire un peu languir?.
Oh! non! non!
l
is pas- là poi"
savais c
Angèle, s'écfià,Max en lasaisissant^dans ses bras avec transpon
n]est-ce point un rcv€? Dieu a-t-il'4.onc eq pitié de nouf?...
Laisse^ 4*1'^ ^jeuue •Tcmipe eu le repoussant 3bucçment,
laisse que jç te S'oie encore!*..*
Ainsi tu.as subi une*operalion terrible,
te soutcliir et t'eheburagér.
Oh je n'ai pas eu peur...- je*'ai pas
te verrais!... C
LajÇtôcz-vous encore? demanda
Nou-fiionL.. elle est ma femme mai
ma vie,!... car je t'aimais, Angèle, je t'ai
jamais aimé.
Je le savàis, dit Angèle en rougissant et en cachant son b
v-*
sage dans le sein de son mari, voilà ponrmioi l'ai eu tant de ce
Voilà pourquoi j'ai difà celui qui m'a
fere la mort cette cruelle cécité qui^
Ion tour, laisse-moi te voir, (li|
- Jon regard.
|cr regard d'aflej
sourjjnt.
nant, elle est moi
jis d'amour, comme
et baissa les yeux en djsanl d'une voix un peu tremblante: AlleaAitc,* Blanche se baissa vers sou amie, dénoua le bandeau
monsieur, on vousattend. Max.n'osa l'interroger, il moni»rspide-p* riant, Angèle se leva vivement, joignit les mains, abaissa sur son
ment l'escalier, traversa l'appartement et arriva dans un pelif l»ou- tnari se* yeux brillants: Ah! je le vois!... je le vois!,., qu
doir qu'Angèle avait toujours aU'ecliouné. Uneseule lampe recouverte beau !.*i
IS 2;A 4? v -