EXTÉRIEUR. France. 3 mée par le ministère nouveau, quel qu'il soit, auquel tout l'honneur en reviendrabien qu'il faille en attribuer la première pensée aux gé néraux Narvaëz, Concha, Serrano et M. Mar- tinez de la Rosa. Ce dernier doit présenter après- demain au congrès son rapport sur la majorité de la reine; comme de juste, on sait davance qu'il conclut l'adoption du projet. Les chambres sont favorablement disposées, mais on redoute que l'absence de plusieurs mem bres n'en relarde la discussion. Le moyen ima giné pour sortir d'embarras, consistant réunir les deux chambres pour voter la fois sur l'en semble a été abandonné aussitôt que conçu, car il a soulevé contre lui non-seulement l'opposi tion, mais encore la plupart des partisans du ministère qui craignent avec raison, que plus tard s'il arrivait quelque revirement politique, cet acte ne soit combattu comme illégal. On s'occupe toujours beaucoup Paris des affaires de la Grèce, sans toutefois être arrivé jusqu'à présent aucune conclusion. Notre cabinet paraît être asS'ez d'accord avec le cabinet de S'-Jamessur la marche suivre, mais les chargés d'affaires de Russie Paris et Londres, ayant déclaré qu'ils ne pouvaient pren dre part aècune délibération avant d'avoir reçu des instructions précises de leur cour, on attend les nouvelles officielles de Sf-Pétersbourg avant de rien' décider. On paraît d'accord Paris et Londres- pour soutenir le roi Olhon dans sa lettre contre le parti ultra-libéral, quant la prétendue abdication du roi Olhon, oiî ne semble pas y penser pour te moment. Le prince Louis d'AUewgen-WâlIenslein, qui a été envoyé Paris et Londres^vec'une mission particulière du roi de Bavière, relative aux affaires de la Grèce, est parti ces jburs-ci pour Londres et il est attendu Paris la fm de la semaine prochaine. La Bavière demande, dit-on, que les trois puissances, èn\oyent des troupes en Grèce pour soulenîP*!» gouverne ment d'Othon. La situation de Barcelone devient tous Ié$ jours plus alarmante. Il est maintenant avéré que les Anglais encouragent l'insurrection Deux ou trois vaisseaux de guerre de celte na tion stationnent au nouveau môle vis-à-vis les Alarajanaset communiquent journellement avec les révoltés par ce fort démantelé. Dans la jour née du 28, dit-on la ville a été saccagée et pillée, tous les magasins sont ouverts et la plu part vides, l'hôpital même a été bouleversé,'de sorte que l'anarchie paraît être plus audacieuse et plus entreprenante mesure que l'attaque devient plus longue et plus vive, en diminuant les ressources. La veuve du général comte de Belascoain, don Diégo de Léon, fusillé par Espartéro, a été nommée dame d'honneur de la reine-mère Marie-Christine. -• Bayonne, 2 novembre» M. Marlinez de la Rosa a présenté le 30'au congrès le rapport relatif la majorité de la reine en concluant la déclaration. Ce rapport a été bien accueilli par la chambre. -•-** Saragosse est soumise. Le général Go'ùcha et sesjtroupes y sont entrés le 211 ocfpbre.àu soir. On sait qu'avant l'invention de la guillo tine, les grands criminels étaient pendus en France. Les deux derniers qui furent pendus furent les frères Agasse propriétaires du Moniteur universelen 1790. Le premier qui fut guillotiné fut un nommé Lieutaud fabricant de faux billets de banque. Le 31 octobre dr est décédée Lille, une personne dont le nom sera longtemps et devra toujours être cher Ilornu il suffira de la nommerpour que le regret que nous expri mons soit compris et partagé. Celte personne est madame veuve Degorge-Legrand, qui a suc combé mardi dernier 6 heures du soir. La classe ouvrière fait en elle une grande perte elle en ferait une irréparable si nous ne connais sions le bien que fait M. Rainbeaux. Mme Degorge-Legrand était âgée de 65 ans. Elle n'avait point d'enfants et laisse son im mense fortune ses frères et sœurs et ses neveux. Le charlatanisme des annonces en Angle terre ne se borne pas l'intermédiaire des journaux il en appelle aussi la scène dra matique. On vient de jouer Londres une pièce de ce genre, intitulée The Schipwreckle naufrage. Il s'agit d'un jeune homme, sir James, qui, avant d'épouser une miss Caroline, estallédans les Indes pour y faire fortune mais malheu reusement une tempête brise le navire qui le porte, et il est jeté, avec ses compagnons, dans une île d'antropophages. Bientôt ses compa gnons sont sacrifiés et mangés; mais les sauva ges s'apercevaril que les bottes vernies de sir James ont conservé. leur lustre éclatant malgré l'eau de mer, le prennent pour un être d'une espèce supérieure, pour un dieu, et, au lieu de le faire rôtir, ils se mettent l'adorer. Or, ce magnifique vernis se trouve chez un marchand de Ta cité, telle rue, tel numéro. Le drame n'a pas d'autre moralité». Les nouvelles de Gironne sont du 29, par la voie ordinaire. Il paraît qu'après l'affaire qui a eu pour résullat'Ia destruction de la tour St- Jean, les troupes de Prim ont attaqué Gironne du côté de la ville neuve; elles ont beaucoup souffert du feu des centralistes, mais Prim a pu fajre* aVancêr 12 pièces de canon jusqu'à l'en droit appelé le ^lercaîlel où la rivièré'-sépare la ville neuje d'avec la ville vieille. Les irisjirgés ont pris position du côté de la porte de France, qui est le point qu'ils ont le mieux fortifié. Prim a détaché 1 bataillon et.2 compajjriiés qu'il- a dirigés vers la Junquière afin de contrarier les opérations de Martell. ,On dit Ametler atteint d'une grave,' maladie,', le colonel- Bellera a pris le comnftandemeht eA chef des forces insurgées. k- -, tLe. feu continuait toujours de part et d'autre Barcelone, I^.JÎ7porte de l'Angel, cehq de ^'-Antoine et la place Saint-Jacques, ont été renforcées paivçtes canons de marine de 30;** dont le feu très-suivi inquiète beaucoup les assiégeants. La junte continue déployer 4es plus grandes ressources révolutionnaires. On nous écrit de Punjaub: Shere-Sing, roi Seikh a été massacré ainsi que ses fils pat' son ministre tout puissant, Dhyatt-Sing. l.e ré gicide a péri le lendemain sous les coups d'un assassin. Il n'y a plus de chef assez fort pour dominer et notre intervention deviendra indis pensable. L'armée du Punjaub forte de 75,009 hommes est disciplinée l'Européenne par des officiers Français et Corses qui ont servi sous Napoléon. Une armée anglaise de 17,C00 hom mes avec 48 pièces d'artillerie concentrée Summa où elle est inaçtive va trouver de l'oc cupation. Sir Ch. Napier est Kurrachée. Les troupes du Scmde s'élèvent 16,000 hommes. Les nouvelles" de la Chine vont jusqu'au 3 août Te traité a été ratifié définitivement. Tous les arrangements relatifs au tarif sont finis. Paris, 4 novembre. Le duc de Nemours se rend bien décidément en Angleterre. Il partira de Paris, pour Lon dres, le 9 de ce mois. Le départ de la reine Marié-Christine pour retourner Madrid est, dit-on, fixé au com mencement de décembre. Le Moniteur publie ce malin une liste de 9 capitaines de vaisseau, 2 id. de corvette et 3 lieutenants de vaisseau admis faire valoir leurs droits la retraite litre d'ancienneté de service. Une autre ordonnance du 30 octobre, a porté de 500 600 le cadre des lieutenants de vais seau et réduit de 6Q0 500 celui des ensei gnes de vaisseau. - S'il faut en croire le récit d'un journal de province, la menaiée faite par quelques évéques de retirer les aumôniers des collèges serait déjà réalisée, en partie du moins, pour le collège de Nancy. L'aumônier durait reçu l'ordre de quit ter le collège, et il sèTjifvenu s'installer dans un des appartements djjjpalais épiscooal. Pro visoirement, néanmoins, l'aumônier ayant con servé ses pouyoqs, çwl.mpf ut exefèer les fonctions de son mini.sji^v»dans la maison proscrite. Ce commenççme|it*l'excommunica- tion aurait pour cause la defense faite' par le recteur l'abbé Lacordaire de veniVpprêcher dans le collège. - II était peu près convenu 11 y a quinze jours, que le gouvernement présenterait la session prochaine un projet de loi pour deman der que 1 exploitation du chemin de fer du Nord soit accordée. La question avait été dpeidée dans le conseil par 2 voix seulement de majorité, il paraît cependant que cette décision n'était pas définitive et qu'il a suffi d'une visite faite il y a deux jours, au château, par M. le baron de Rolh- schild, pour fairere mettre tout en délibération. On assure que M. de Rothschild a fait de nouvelles propositions de la part de la compa gnie dont il est le chef et que ses conditions sont plus avantageuses même que celles de la com pagnie des- receveurs-généraux. Si ce fait est vrai, et nous .irons tout lieu de croire la nou velle exacte-, oô doit en conclure que la com pagnie de.l'année dernière aurait, fait un béné- bien;... EU bien! va, je ne le retiçlfs plus. Et cependant mon cœur était au^i bon que le tien; je ne voulais que Intimer! —J'ai tant souffert,' et pourtant je suis si jeune ençor^!... Si jeune et sans cesse pflftrsuivi par une seule, une horrible pensée; oui, toujours, toujours la même pensée qui m'obsède! Un souvenirtjui me pousse S la.f«Ue, la fureur! *11 s'arrêta, respirant peine. 11 y avait un charme irrésistible dans ce langage, dans ces élans de passion que rien ne saurait rendre. An- giolina avait peine conteuir son émotion: Elle voulait lui répondre les yeux humides du Corse demandaient avec tant d'anxiété une pa role, une seule parole de consolation. Elle sentait qu'elle pouvait sau ver la vie de son frère, mais quel prix -h Tu ne tueras pas mon -frère, n'est-ce pas? murmura-t-elle enfin d'un air la fois naïf et confiant, et le front couvert de rougeur, car elle devinait presque tout ce qu'il y avait sous ces paroles. Le bandit la comprit un éclair de bonheur Lrilla dans ses yeux la crai»**-^ d'effrayer la jeune fille, qui peu peu se rapprochait de lui, reteft|itjp seple l'explosion de sa joie. f Comment poiyrai-je te prouver autrement toute l'étendW mou amour? s'écria-t-jl enfin, en cherchant aveo peiné setotudp** y ser; avec quel bonheur je te sacrifierai mon serment et ma ven geance, mais tu m aimeras, tu m'aimeras bien, n'est-ce pas? entends- tu Tous les jours tu viendras me trouver et me dire Ne faites rien mon frère, car tu ne venais pas, je pourrais l'oublier, et alors... - mais adieu! Si dans trois jours je ne te revois pas, si je n'entends pas parler de toi, je vais moi-même la maison, et l'un de nous mourra,- lui ou moi,peu importe, m'as-tu compris? veux-tu?... Émue jusqu'au fond de l'âme, Angiolinane savait si elle devait ac cepter ou refuser. Inutile de la contraindre par des menaces, car elle avait du sang corse dans les veines. Mais le bandit était si tendre, si pressant Serait-ce un avertissement de la Providence qui veut se servir de moi pour apaiser la haine de deux familles? se dit-elle... et puis tout haut: o Mais si mon frère nous surprenait! r* Nous! fit le Corse, tout transporté dé joie: et dans l'ivresse de son bonheur, il oubliait sa soif de sang. Pouf lui, il n'y avait plus de vendetta, plus de Nicolo Ghisoni. Et s'il venait maiutenant, je ne éomArtJfe pas un seul de ses cheveux, dit-il... par amour pour loi! "-HEt s'ift^tuait, lui! »- Alarme mourrais dans tesbra?!... AiigjofW? ne put lien répondre, et appuyée sur le bras du Goise qui l'accompagnait a\ic t eu dresse et respect, tile s'éloigna leftfement du fourré pour rogagnèr le sentier, les yeux fixés* lejrç, i.ei joii«s rouges, le cœur agifé-Efie sentait tout le danger dé m'^sitiôii elle ne craignait plos IcrUandif- ellé n'avait plus petjrjmtÇélte-fiiême. Devait-elle enchaîncivsa viè au sort d'un ctté^R^Ta <atalï%êseni devoir pour toujours éloigner**! elle Ils arrb èrenl ainsi tous deux la roate\ Au revor 4(ft lq Corse; et l'instant il disparut dansT épaisseur donner même la jeune fille le temps de lui répondre une sei Quelques centaines de pas plus loin, Angiolina trouva la *icill plutôt couchée qu'agenonilléeau pied d'une croix, et reco avec des soupirs entrecoupés de sanglots, Ia'sainte qu'elle croyait jamais perdue. Augiolin cet air de.naturel que les plus innocen" /•je lui fut pas difficile de persuader sa qu'elle s'était eLtavéenial propos. La bd mieux dé jfielr ct sauve.

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 3