Nouvelles tliverses. <9 méi ité* Je vos concitoyens et acquis des litres nou veaux la reconnaissance du pays. Ce discours a été accueilli pur de nouvelles accla mations. I.e roi est sorli ensuite et a été reconduit avec le même cérémonial qu'au départ. Il a continué la re vue en passant par la rue Ducale et la place des l'aluis. Le défilé a eu lieu ensuite devant le palais par la garde civique et les troupes. Le roi se tenait au balcon, ainsi que la reine et les princes. m - -y VILLE D YPRES. CONSEIL COMMUNAL. Séance publique du Samedi, i y Novembre 184-3. Une partie de celte séance s'est passée huis- clos. Nous avons été aux renseignements. Tout ce que nous avons pu apprendre est qu'une dépulation a été nommée dans le sein du con seil pour entretenir le Roi d'une affaire très- importante pour la ville d'Ypres. Présents MM. Vanderslichele de Maubus bourgmestre, président. Alphonse Vanden Pee- reboom et lweins-IIynderick. échevins, Gérard A andermeersch Annoot, Vanden Bogaerde Boedt avocat, Smaelen, Boedt notaire, Legra- verand, Vanden Brouke, Ernest Merghelynck, Pierre Beke et François Iweins, conseillers. La demande du conseil communal de Mes sines, qui désire changer le jour de la foire aux bestiaux de cette commune et en établir une nouvelle est agitée. L'administration commu nale de Messines sollicite l'autorisation de tenir une foire annuelle le troisième lundi d'avril et une seconde, le deuxième luudi du mois d'oc tobre. Vu que les jours désignés par le conseil com munal de Messines n'ont aucune coïncidence avec les époques fixées, pour les foires de la ville d'Yp tes le conseil croit qu'il n'y a aucune observation faire, et émet un avis favorable cette demande. Le président donne communication d'une missive de l'autOTifcé-supéweure, concernant le tarif de l'octroi. Un mémoire lu au nom du collège, par M. l'échevin Vanden Peereboom est soumis au conseil, en réponse celte lettre. Le conseil l'approuve et décide qu'il sera en voyé la dépulation permanente du conseil provincialavec un extrait de la présente déli bération. Le président soumet au conseil différents plans d'une grille destinée clôturer le jardin public, du côté du Marché-au-Bois. 11 s'agit de savoir., s'il y aura deux entrées de ce côté du jardirtç ou si une barrière est suffisante. Le conseil croit c[u!une porte au milieu de la grilleest ce qu'exige la configuration du jardin. 11 est décidé en outre, que la grille sera établie contre le ruisseau de la rue, et qu'une parcelle" de la voie publique sera incorporée au jardin- public. La séance est levée. Vendredi au soir neuf heures et quart, le "ommé Louis Mostard, ouvrier plafpnneur, en elte ville, en passant près de l'ég+i^è'ues Capir^ cius, la station, a vu unRoramesayter géTquai dans l'eau, derrière l'estaminet Mon Bijou, aus sitôt il a appelé quelques passants et a fait tout son possible pour le découvrir, mais le courant l'avait fait disparaître sous le viaduc. D'après la déclaration de cet ouvrier l'homme était d'une assez grande taille et portait une blouse bleue. Journal de Bruges.) On nous écrit de Gand Le feu a éclaté pendant la nuit du 11 au 12 versdeux heures dans l'atelier de M. Keukelaere, rue Longue des Violettes. On présume que le feu aura été occasionné par une bouteille de vi triol on s'en est rendu maître en dix minutes la perte est de très-peu d importance elle con siste en une petite quantité de verres de cou leur. Le tout était assuré par la société d'Anvers. On écrit de Cologne au Frankfurter Jour nal De tous côtés, aussi bien qu'en Belgique, on se plaint hautement des entraves que notre administration des douanes met au transport des marchandises par le chemin de fer rhénan. Ce qui prouve que les plaintes sont fondées, c'est que l'administration du chemin de fer belge a déclaré qu'elle serait obligée de renon cer ce transport si notre douane n'agissait pas d une autre manière, ce qui a fait que, la sol licitation de l'administration du chemin de fer, on s'est adressé Berlin par la voie du télé graphe pour demander des changements. Les convois de marchandises sont retenus des heu-- res entières la frontière par les employés de douanes. Quant au poisson de mer et aux lmîlres et aux moules venant par la Belgique et qu'on avait cru pouvoir recevoir ici très-frais par le chemin de fer, mainlefois déjà ils ont été entièrement gâtés aux distina.taires, pour avoir été retenus plusieurs jours par la douane, quoi qu'ils fussent arrivés ici tout frais et que l'ad ministration duchemin^le fer n'eût rien négligé pour en obtenir la prompte délivrance. Avant-hier 4 heures du soir, il a été pro cédé dans la salle du Christ I Hôtel-de-Ville de Bruxelles, au tirage au sort entre les sous cripteurs pour l'exposition de l'institut des Beaux-Arts le nombre des actions délivrées était de 1,288 Neuf tableaux avaient été acquis? pour le tirage. Les neuf actions gagnantes sont les suivantes 963, 1(261, 406, 985, 1,225, 973507, 286, 1,278. Le n" 963, souscripteur M. Malou, sénateur, Ypres, a gagné le u" 6, tableau par Charelte- Duval, Fleurs et Fruits. Le n° 1,261, souscripteur M. Horgnies, pein tre, Ixelles a gagné le n° 5tableau pat- Don ny, Marine. Le n" 406, souscripteurs MM. Lacoù'r cl Tes- sart, Namur, a gagné le n". 4, tableau par Taverniers, Ruine dune Chapelle. Le n° 983, souscripteur M. De Gheus, juge "d'instruction, Ypres, a gagné le n° 9, tableau par Horgnies. le Mari Jaloux. Le n" 1,225, souscripteur M Vander Kerc- koven, Marché-aux-Charbons, Bruxelles r a gagné le n° 3, tableau par Lallemand Vue de la Cathédrale d'Aix-la-Chapelle. Le n°973, souscripteur M. Spolbeen, Ypres, a gagné le n° 7, tableau par De Loose, Inté rieur. Le n° 507, souscripteur S. M. le roi des Bel ges, a gagné le n" 8, tableau par Scaron, Bou quet de Fleurs. Le n° 286, souscripteur M. Mulle, Ypres, a gagné le nu 2, tableau par Meganck, les Di- leltanti la Villa. Le n° 1,278, souscripteur M. Horgnies, pein tre Ixelles, a gagné le n° 1, tableau par Cols père, la Candeur, (tête d'étude.) Espagne. Bayonne7 novembre. Le 4, le congrès s'est définitivement constitué, M. Olo- zaga a été nommé président; MM. Alcon Ma- zarredo, Pidal, Gonzalez et Bravo, vice-prési dents. M. Olozaga a été élu au deuxième tour de scrutin tl a eu 60 Voix, M. Cortina 43 et M. Cantero 7. Ont été nommés secrétaires MM. Roca et Fogorès, NocedalSalida et Posada de Herrera. On écrit de Madrid, 4 novembre Les chambres se sont réunies trois heures pour se constituer définitivement, M. Olozaga, comme chacun s'y attendait, a élé~nommé pré sident, cependant^on était loin de penser que M. Cortina, son concurrent, obtiendrait un aussi grand nombre de voix, d'apiès la réunion qui avait eu lieu deux jouis avant, entre les modé rés et les pitlgressistes pour s'entendre sur celte élection. On croit généralement que cela appor tera quelque changement la liste ministérielle qui circulait ces jours derniers. Si l'on en croit les bruits qui ont été répandus la sortie de la chambre, M. Cortina prendra la présidence de la chambre laquelle il sera appelé par une immense majorité, lorsque M. Olozaga aura fait connaître son refus d'accepter, et le ministère de [intérieur, qui devait échoir M. Cortina sera confié l'un des vice-président* nommés dans la séance de ce jour, sans doute M. Alcon ou M. Pedal. On écrit de Saragosse, 5 novembj e Depuis la prise de possession de celle capi tale, le calme et l'ordre n'ont cessé d'y régner un seul instant, et la masse de la population qui avait émigré avant et pendant le siège, y est rentrée ces jours derniers le reste est en roule. Ce mouvement offre un spectacle curieux et extraordinaire la fois, quand on songe que les deux tiers de la population mâle, et presque toutes les femmes et les enfants avaient aban donné Saragosse pour se réfugier avec ce qu'ils avaient de plus précieux, dans les villes voisines et dans les montagnes. Celte capitale rentre, par conséquent, peu peu, dans son état normalce qui est d autant plus satisfaisant que.j^ population est ici la proie de (ambition qu'un petit nombre de Pidos, qui ont pr oAté de son extrême docilité, ou pour Mais celui *^ui prôlége.l'inforlune^enl.eiid une telle prière. Avec une force tu mat u relie, Angioliua-chargea le cadavre du «drsc sur scsenaolês~ct avec son précieux fardeau, marcha devant f aller. Un instinct irrésistible la poussa vers l'en- roit voù ai. souvent, .près du pauvre banni, ses genoux, elle avait tt>ûbcuru«jjr la terre. Elle déposa son cadavre sur une large ÉL dune mousse verdoyante où tant de fois tous ensemble. Alors elle se rappela, avec uu sentimeifj^ 5 les douleurs qui venaient dfd'accabler en si peu is-bien.ce lieu tout y était comme par ^jouquet d'aulnes, le petit.sentier i fanges qu'elle avait cueillies ai naguère éclairait ces l'i£u doux et soli- son coqjs, puis elle regarda encore une fois, pour la dernière fois Aucun prêtre n'était» là pour bénir sa tombe. Elle se mit genoux, récita avec ferveur toutes les prières qu'elle savait-, puis lira de son sein un scapulaire consacré qu'elle lui passa autour du cou. Elle voulut déposer encore uu baiser sur sou front, comme une dernière consé cration de 1 amour et de la pi lié /.lui croisa lesmaius sur la poilrine, et colla le long de ses tempes les boucles de ses longs et beaux che veux. Maintenant le moment était venu Angelo! il fallait le quitter po'.r toujours!... Dans cet iuslant suprême une pensée sinistre, une pensée de mort glissa dans son cœur mais Angioliua était pieuse, v cette pensée lui sembla déjà un criipe. Ce fut avec-un frémissement qu'elle jeta ses regards autour d elle, ét vit, sur les bords de la fosse* le bloc de granit sur lequel, aux jours fortunés, elle avait gravé son noML-féelui d'Angelo. Combien de fois, dans ses ell'orls d'enfant pour remuer seulement cette énorme pierre, elle avait provoqué les Vires de 4pn amant Mais Dette heure, maîtrisée par une pty^tuce surnaturelle, la faible jeune fille youla la pierre sur le cadavre, et ferma ainsi la tombe de son biin-aimé. Le bruit sourd djti granit dans t chute lui causa une dernière émotion, niais la pk^fcy-y jible de tou- i! Elle voulut alors s'éloigner de cc lieu de douleur mais épuisée, uba sans connaissance au pied d'un cypiès. est dans cet état Niculo, son fiancé Riecardî, et quelques parents accourus uvee eux. Ses mains meurtries, et la disparition du cadavre trahissaient assez le fatal secret mais quand après un long et pénible évanoui.csement.*elle eut repris ses sens, ni ménaces ni prières, rien ce put lui faire révéler le lieu de la sépulture de son amant. Nicolo avait tuéle dernier de ses ennemis; maison faisant un retour sur lui-même, il se jugea cruel et peut-être trop acharné. Depuis celte nuit fatale, Angiolina vécut comme les veuves corses d'autn fois, seule, entièrement séparée des hommes. Jamais elle ne quitta le deuil. Incessamment renfermée dans sa chambre, elle n'en sortait qu'une fois par jour, et constamment^ la même heure, pour aller dans la forêt; et là, agenouillée sur une grossè'pierre, elle priait au pied d'une simple cioix qu'elle avait plantée de Sesqvopres mains. Une sainte terreur éloignait de ce lien les habitants de Moreto. Il y en avait qui disaient avoir vu l'esprit du Corse «apparaître au milieu de la nuit, avec sa carabine en main. L'impassible Kicolo lui-même, ^et homme au cœur de fer, évitait dépasser près de ce lieu sinistre. Environ dix ans après, le dernier des Ghisoiii râlait sur son lit de mo|t. Alors Angioliua vint le voif, et comme chrétienne, lui pardon ner. Depuis la nuit du meurtre, ce fut le premier et le dernier mot que Nicoloen tendit de la bouche de sa sœur. t. L- N* [Cabinet de Lecture.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 2