A
J0DRML D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
INTÉRIEUR/
3e ANNÉE. N° 372.
DIMANCHE, 10 DÉCEMBRE 1843.
LE SIRE DE PUYSANE.
On s'abonne Ypres, rue du
Temple, 6, et chez tous les per-
cepteurs^des postes du royaume.
PJtIX DE L'ABOISNEHIENT,
«V,4-
,V 7 Par trimestre.
pour Ypres. fr. 5-00
Pour les autres localités 6-00
Prix d'un numéro 0-25
Tout ce qui concerne U ré
daction doit être adressé,franco,
l'éditeur du journal, Ypres.
Le Progrès parait le Dimanche
et le Jeudi de chaque semaine.
PRIX DES INSERTIONS.
Quinze centimes par ligne.
YPRES, le 9 Décembre.
Déjà plusieurs fojjj; nous avons émis l'opinion
que la prédominance cléricale était fatale au.
pays, non-seulement au point de vue politique,-
mais encore sous le rapport.matériel. Cette as
sertion commence ne pouvoir plus être mise
en doute, et pour être convaincu de sa vérité,
il n'y a qu'il examiner les actes d'un parti in§a-
tiable dans son ambitiop et égoïste au point
de sacrifier les intérêts d'un pays ses passions..
Sous le rapport politique, il ne doit pas être
démontré, que le but du parti dominant est d^'
détruire tout ce que 1830 nous a légué. Une
opposition systématique lo*e amélioration
libérale, des lois réactionnaires et marquées au
coin du plus étroit intérêt de parti, voilà certes
une preuve que le régime, issu de la révolution,
n'est nullement sympathique ceux qui, pour
la faire éclateravaient adopté la bannière de
Liberté en tout et pour tous.
Sous le rapport matérielles événements de
1830 ont plongé le pays dans une crise com
merciale qui n'est point encore calmée, faute de
débouchés. En nous séparant violemment de la:
Hollande, nous avons perdu ces riches colonies
qui ont tant contribué la prospérité de nbs
frères du nord. La Belgique devait donc tout
prix s'ouvrir des marchés et conclure des imi
tés commerciaux. Depuis le mfhislère De Thèux,
époque de II préjKj^pderance du parti cléricyfi,
les efforts du gouvernement n'ont point été di
rigés vers ce but. On fib. usage de pouvoin, pour
s'ancrer plys sjutemenlau ministère et nréparer
les voies ceux (pfFplHs«tard revendiquèrent
avec menace lijaute direction du pays. On
poussa la production àses dernières limites, pour
prouver l'pxislence brillante mais factice du
commerce et de l'industrie.
G» beau mouvement commercial, sans bases
réelles, cessa bientôt et le commerce retomba
dans un état d'atonie d'autant plus alarmant,
qu'on avait fait espérer le retour des belles épo
ques commerciales de la Belgique.
Il fallait des débouchés. On se tourna vers la
France, une ambassade dans lç genre de celle
du roi de Siam fut nommée. Mais on joua la
haute comédie. Nos plénipotentiaires ne con
naissaient point les intérêts qu'ils avaient mis
sion de défendre. La France ne nous montra
aucune bienveillance, et en eut-elle montré, la
omission commerciale devait échouer car elle
réavait été'-organisée, que pour donner une sa
tisfaction mensongère au pays, qui demandait
grands cris un traité avec nos voisins du midi.
Il n'est point douteux que le parti qui sou
tient le ministère actuel ne professe une médio
cre sympathie pour la nation française. Ses
journaux n'engagent-ils pas les évêques fran
çais déclarer la guerre -au gouvernement de
Louis-Philippe -, et les principes identiques qui
guident l'épiscopat français et belge, ne sont-ils
pas une preuve que le parti clérical n'eut jamais
consenti ce que la Belgique multipliât les re
layons déjà trop intimes son gré avec la
flHnce libérale 1
Qu'on ne s'y trompe pas, il est aux yeux du
parti dominant un intérêt qui prime tous les au-
1res. C'est l'intérêt de caste, îintérêtdesa domina-
tion. Le clergé catholique de tous les pays a un
intérêt commun, c'est celui de ressaisir ce qu'il
a perdusa domination d'autrefois sur les na
ttions et leur asservissement. A celui-là il sacrifie
rait tous les autres et l'exemple de"s"États Romains
ne doit-ii pas démontrer l'évidence que là
où il est le maître exclusif 1 isfelemenl et par
suite l'appauvrissement du peuple, est son uni
que système. i
La Belgique ne doit aucune méconnaissance
ces gouvernants qui ont laissé usurper celte
prépondérance un parti qu* se prétend na
tional, mais dont les intérêts sont incompatibles
avec ceux du pays. Elle est exploitée par une
faction qui forme un état dans l'Etat. Nos in
térêts matériels seront méprisés aussi longtemps
que cette situation durera et elle ne pourra
cesser que quand ce parti, qui ne gouverne le
pays que dans son intérêt exclusif, sera apprécié
et estimé par tous sa juste valeur.
Une nouvelle interpellation a été adressée
au ministre des finances- par M. Delehaye, con
cernant le transit des bestiaux.-
Le ministre a eu l'air-.*!» se moquer et de
celui qui lui adressait' l'ihterpellation et des
pétitionnaires qui demandaient le retrait de
l'arrêté royal.
Nous uouc occuperons de sa réponse dans
un prochain n°. 1
Des visites ont été faites celte semaine, chez
tous les boulangers de cette ville. Un de ces in
dustriels qui, pour augmenter son lucre, s'avi
sait de mêler la farine de froment, de la farine
de fèves, a été pris en contravention. Procès-
verbal a été dressé et tous les pains fabriqués
contrairement au règlement, ont été saisis.
La police, ce nous semble, ne peut trop sur
veiller cette partie du service public. 11 ne suffit
pas que les boulangers s'abstiennent de faire
usage d'ingrédients nuisibles, mais il faut encore
que leur pain soit de bonne qualité. Le bou
langer qui emploie de la farine d^ ^èvesse
rend coupable d'escroquerie et" est tien plus
punissable que le malheureux, qui exp^e sou
vent en prisonla faute d'avoir soustrait quel
ques pommes de terre, pour nourrir sa famille
qui meilrt de faim.
Dans l'intérêt du pauvre pour qui le p-utr
«st salivent l'unique nourriture, nous espéroo
que tes autorités redoubleront de Surveillan
et.qu'instruits par ce qui vient de se pas»
feuilleton «lu Propres*
i.
CHRONIQUE PYRÉNÉENNE.
A deux lieues environ de Baronne, sur la rive gauche de la Nive,
au sommet d'une hauteur qui domine la rivière, s'élèvent encore
quelques murs, presqu'entièrement écroulés, ruines informes que
1 on distingue peine sous .es Beaux séculaires du lierre qui les
enlace ce sont les débris •'u château de Miots.
C'était jadis un château fort, un.- des pjus redoutables citadelles
du pays Basque, et la rare valeur Miots a laissé
bien des traditions merveilleuses <1
Au XIVe siècle, ce lieu fut t j
ihélémi.
Les Basques en guerre av^^,4
d'une manière sanglante, u ]Cj
Les magistrats de Bayoï^j
rivière de 1 Adour depuis,.
i/Hive se réunissant l'Adour au centre deJBayunne, ces sci-
gn prétendaient fixer leurs limites au poini où s'arrêta le flux
de i ^céan, quand il repousse les eaux de ces rivfajp^, et'ainsi, se
déclaraient les maîtres de Yille-Franque. D'un autre côlé, les Ba*--
ques, jaloux de maintenir leurs franchises, décidèrent, les armes
la main, en sortant vainqueurs d'une lutte acharnée, que la marée
ne remontait pas au-delà de Ville-Franque, iqîqs qiTe 1 l(js*aneCatfc
précisément aux arches du|>ont.
Les Bayrihnais vaincus n'étaient pas en étaf
insultante raillerie.
*Vdf ar
Un jour de S'-Barlhélémiqui était la tète
jjstaii
toute la noblesse Basque se i^unit au château de IV urcélé
joyeusement sa victoire. Les toasts, afjthipàgués
rieux, ne L^Meot pas épargnés aux Bayonnaisy.qui forcés
de subir cSSumi liât ions en silence, si un Utmftna^.
que, n'avait veillé leur honneur, et juré de puqit 110 sa*ï^
imprudents. '«.rriML
Cet hon
IL'
ta de-
selon le goût de l'époque, MessïreFes se provenait grands
d*Tïn air préoccupé Sa haute stature, sôn.lar- f' ont chauve
uasseur.
regard étincelant son geste rrpide-et saccadé" t v?s indices r
oo, c. regar
daient trompeurs, révèhient ass sa t*. ortf 'ion du p
de Bayoune.
Dans la profonde!
enchâsses dans du pion
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