Cl
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
INTÉRIEUR.
A
3e f- 277.
-
On s'abonne Ypres, rue da
Temple et chez tous les per
cepteurs des postes du royaume.
PRIX DE a'AÇGNNEHENT,
par- trimeatrs-
Po»r Ypres. fr. 5-00
Pour les autres localités 6-00
Prix d'un numéro 0-25
DIMANCHE, 24 DECEMBRE 184».
Tout ce qui concerne la ré
daction doit être adressé,francot
l'éditeur du journal, Ypres.
Le Progrès paraît le Dimanche
et le Jeudi de chaque semaine.
PRIX DES INSERTIONS.
^Quinze'centimes par ligne.
YPRCS.-'j/iJ Décembre.
les Écoles normales.
Le ministre Nothomb Vient, par son règlement
organique sur les écoles normales de l'état, de
mettre nu l'esprit qui a animé le gouver
nement, en présentant la chambre la loi sur
l'instruction primaire.
Alors il ne s'agissait que d'atteindre un but
social. L'instruction de la classe-pauvre telle
devait être le but de tous les partis. On vote
une loi négociée sur un pied d'égalité, avec
les evêques par M. Nothomb, et cette loi qui
élait l'expression de la partie modérée des
chambres, ainsi que le prétend le Politique
journal ministériej, se trouve appliquée Je ma
nière faire voir clairement tous, que le clergé
seul dispose en maître de l'enseignement pri
maire en Belgique.
Deux écoles normales devaient être insti
tuées sous les auspices du .gouvememenU-On
aurait pu supposer que là du. moins, les direc
teurs eussent été laïques, quand même on ne
les eut choisis, que pour faire exister une dif
férence entre les écoles normales du gouverne
ment et celles du clergé. Mais point. Des ecclé
siastiques ont été imposés comme directeurs a'u
ministre, qui a la pusillanimité d'y consentir et
d'abdiquer ainsi les droits du pouvoir'tivil.
Par un .arrêté récent, les sept écoles- norma
les du clergé jouiront désormais fles mêmes
privilèges, què celles de l'état, c'eA-à-dire que
les communes peuvent et doivent y choisir des
instituteurs primaires. L'état n'y conserve qu'un
droit illusoire d'inspection^ car il se résume
voir, si le règl^jent fait et présenté au gouver
nement.; par Je clergé, se trouve exécuté.
L'étal, par^Uite de la coupable condescen
dance du ministre de l'intérieur aux prétentions
du clergé, se trouve déjà presque sans action sur
'Feuilleton «lu Progrès.
l'instruction primaire. Les inspecteurs civils sont
plus au clergé qu'au gouvernement, car aucun,
au moins dans notre province, ne présente as
sez de garantie d'indépendance, pour oser s'op
poser aux empiétements ou aux sottes injonc
tions du clergé. Que sera-ce donc, quand le
parti-prêtre aura disséminé dans toutes les com
munes l'avalanche d'instituteurs que pourront
fournir ses sept écoles normales?
Le journal nothombien le Politiquedéfend
vivement les actes de son patron, et trouve se
féliciter, qu'au moins l'enseignement donné par
le clergé est soumis l'inspection du pouvoir
civil. Cette assertion (h*Politique est par trop
ridicule et prouve quelsexpédienls misérables
se trouvent réduits le ministre et ses défenseurs.
On a .pu voir combien cette surveillance est illu
soire, c'est là un fait qui ne pourra être contesté.
Que le ministre Nothomb se soit fait le servi-
teur'très-humble du clergé, pour pouvoir gar
der son portefeuille, personne ne pou<^a en
douter. Ses derniers 3CTl!SfPbivent démontrer aux
moins clairvoyants, qu'il ne'Tïu'bn a rien coûté,
pour abandonner au élergé les droits et les in
suffisantes garanties'qu'offrait au pouvoirl^vjl,
la loi sur l'instruction primaire.
DU SERMENT EN MATIERE DE SUCCESSION.
Il est question depuis quelque temps de dé-,
férer en matière le succession, le serment aux*'
héritiers quelque li' re ;ue ce puisse être. Celle
mesure paraît surtout antipathiqu
parti des honnêtes gens et leurs
naux. Ils la trouvent trop fisca^
immoraleparce qu'elle force
catholiques opter entre n
intérêt, motif ridicule,
-Jent favoriser la fra
feiiillesMUfcfcs, li
vrai
qu'ils ne croiraientêlrequ'une simple formalité.
Merci du compliment! ainsi, parce que vous
ne vous trouvez pas de la bande de cet honnête
parti si enclin la fraude électorale, vous n'avez
ni honneur ni délicatesse, et votre témoignage
ne présente aucune valeur, parce que vous êtes
censé ne pas avoir peur de l'enfer et des peines
qui attendent le parjure? 11 faut en convenir,
il y a bien plus de faux serments prononcés,
non par les incrédules, mais par des} gens
du peuple, qui certainement n'y sont pas pous
sés par scepticisme ou irréligion, mais bien par
manque d'édlu'cation.
Celle opposiliinî de la part du parti des hon
nêtes gens contre cette proposition ne nous
étonne pas. Depuis longtemps on a pu s'aper
cevoir, que les adhérents du parti des honnêtes
gens désirent cumuler les bénéfices de l'hypo
crisie-avec les petits profits que procure la
fraude. Qu'ils s'y opposent, rien de plus pieux
leur sens, ils veulent pouvoir continuer payer
le moins possible, et cependant ne pas encou
rir Je danger de proférer un faux serment ou
répmé tel.
Il jst probable que l'impôt sur les succes-
s rapporterait bien davantage, si le serment
RI rétabli. i\pus pouvons citer un exemple
d'une successioqfqui eut rapporté au trésor
sous l'a n cie ne législation, tandis que pf-di 'te-
'nant, paoju^^d'ur^fuoude pieuse. Ile n'ac-
quittei ia
XVI» JE S VPROIS.
LA GR1SETTE.
La griselte Yproise est ordinairement jolie, très-soignëe dans
mise généralement simple; on reconnaît* la grisijB'de bon toi
.griselte comme il faut, son joli bomfet posé ci
bleues ou roses, ses bandeaux bien lù
t bien blanche; ce qui ne veut pas dire qui
?bxi mouise avec ce: détails: la griselte est
la coupé de- sa robe quoique du dernier
prochable; sa taiiie-emprisoiJnée\dan
bien prise; mais en promenade,
imperfections. La grise qui
plumes, a des manchet 0et
gri 'l monde
La grisetle se promène pe'
alors elle arpente la
de la rencontrer dat^Cl
des gens qui fêten
#uvriers la griset
syoubie très-pro!