HUIS, EXTÉRIEUR. France. Variétés. EEN SCHOON GROOT EN GERIEVELYK Déjà Paris, Lille et S'-Quentindes billards de ce genre sont en usage ils seront prochai nement les seuls adoptés dans les lieux publics. Notre correspondant nous fait connaître la fin de l'événement qui, pendant huit jours entiers, a tenu dans l'anxiété toutes les popu- tions du département de l'Eure. C'est mardi dernier, cinq heures du soir, que le malheureux Aubé a été délivré: il était resté enseveli durant 200 heures. On a pénétré jusqu'à lui l'aide d'un puits nouveau et d'une voûte de communication; au moment où on l'a retiré violemment en le saisissant par les pieds, le terrain auquel il servait d'appui s'est éboulé, mais heureusement Aubé était l'abri de ce nouvel accident. Je l'ai vu l'hôpital, dit notre correspondant, deux heures après sa dé livrance. Il a le coude luxé, et ses jambes sont couvertes de plaies d'un caractère gangreneux l'inflammation survient, la fièvre augmente; sa position nest pas sans danger; elle donne de graves inquiétudes. La mort encore récente de la princesse Sophie-Malhilde de Gloueesler a rappelé en Angleterre une circonstance qui n'est pas sans intérêt. Sous le règne de Louis XV, M. Lom bard, riche protestant du Languedoc, sévit contraint de quitter la France pour se soustraire aux persécutions dirigées contre ses co-reli- gionnaires. 11 alla s'établir Londres, où une de ses filles, qui était d une beauté remarquable, épousa Horace Walpole, frère du célèbre mi nistre Robert Walpole. De ce mariage naquit une fille qui devint duchesse de Gloucester. Ainsi la petite fille d'un bourgeois français fut alliée de très-près la famille royale d An gleterre. Les autres descendants de M. Lom bard sont maintenant en France. C'est une ancienne et respectable famille de Nimes et de Cévennes, qui n'a pas voulu quitter le sol natal. L'un de ses plus jeunes membres, M. Alexandre Rolland, qui se trouve ainsi attaché par des liens de parenté la famille royale d'Angleter re, est aujourd'hui bibliothécaire de S. A. R. Madame la princesse Adelaide. Nous sommes priés de démentir formelle ment le bruit répandu par plusieurs journaux que S. A. R. le prince de Monaco négociait la cession de sa principauté la Sardaigue. Le prince a constamment repoussé l'idée d'aliéner une souveraineté qui est dans sa famille depuis le neuvième siècle. Le prix dérisoire qu'on suppose celte ces sion suffit pour démontrer le peu de fondement d'une pareille négociation. Paris, lr Février. Mme la princesse Adélaïde est assez sérieuse ment indisposée depuis quelques jours. Il y a fêle aujourd hui chez LMonsieur le duc de Nemours. M. de iMontalivet donne dimanche un bal denfans, 600 invitations ont été adressées. M. Lacave-Laplagne donne ce soir un grand bal l'hôtel du ministère des finances. On assure que M. Martin (du Nord) po sitivement promis Mgr. l'archevêque de Paris d'enlever encore une fois le Panthéon la des tination qui lui a été rendue par la révolution de juillet, pour le consacrer de nouveau au culte catholique. Une magnifique tombe serait élevée dans line des chapelles Sainte-Geneviève, patroune de Paris, et les bas reliefs du fronton ainsi que les mausolées de Voltaire, de J.-J. Rousseau disparaîtraient. La commission du budget s'est réunie hier onze heures, et s'est occupée de l'examen des dépenses de l'instruction publique. L'insuf fisance de la rétribution des instituteurs pri maires et l'établissement de centimes addition nels sur les quatre contributions principales pour subvenir celle insuffisance, ont été le sujet d'une discussion prolongée. On a examiné également les demandes d'allocation pour la création de quelques collèges royaux. Le ministère, pour s'excuser de garder le pouvoir, cite l'exemple du cabinet whig, qui aurait, suivant lui. gouverné trois ans eu An gleterre avec huit voix de majorité. Cette assertion est complètement inexacte. Le ministère whig n'a jamais gouverné avec huit voix de majorité. I! n'a pas cessé d'être soutenu, dans les circonstances graves, par une majorité de lo 20 voix El c'est là qu'on appelait en Angleterre une faible majorité. Un jour, il est vrai, le ministère whig ne remporta sur ses adversaires que d'un nombre de voix peu près égal celui que MM. Guizotet Duchatel viennent d'obtenir. Mais c'était propos d'une loi d'intérêt secondaire, où l'existence du cabi net n'était point engagée comme l'était celle du 29 octobre, dans le vote sur l'indemnité Prit- chard. Il n'y a donc jamais eu aucune analogie entre la situation des deux cabinets, et c'est en vain qu'on voudrait envelopper le ministère whig dans la complicité de la conduite du ministère de MM. Guizot et Duchâlel. DU PRÊTRE, DE LA. FEMME, DE LA FAMILLE. Voilà de graves et tristes sujets, qui touchent aux plaies vives de l'ordre social. Chez les peuples de l'antiquité, l'état, la famille, l'homme, la femme et l'enfaul suivaient lu même voie;le gouvernement et l'éducation procédaient du même priucipe. La reli gion de la patrie était l'enseignement commun; l'enfant même était citoyen, et il appartenait moins ses parents qu'au pays. Au moyen âge, le sacerdoce dominait la société, qui était religieuse avant d'être politique; le prêtre gouvernait la famille aussi bien que l'état, avec une autorité presque toujours abso lue; il y avait peut-être oppression, mais il y avait harmonie; les esprits les plus iudépendans se cour baient sous l'étreinte de celle forte et terrible unité. Aujourd'hui, la situation est directement con traire. Nous avons séparé la société civile de la société religieuse; nous avons proclamé la liberté de conscience et l'indépendance de la pensée. Entre les deux autorités qui gouvernaient le monde, il n'y a pas seulement division de pouvoirs, il y a lutte; et les conséquences de cette lutte se font sentir jusque dans l'asile de nos affections, dans le sanctuaire de la famille, qui en demeure troublé. La sociétécivile a fait sa révolution en France; elle marche la clarté de la raison publique, qui se ma nifeste librement, et qui se modifie par ses propres progrès. La société religieuse est restée en arrière, elle se vante d'être immuable, et dit n'obéir qu'à l'autorité. Au-dessus de la première, plane la phi losophie, qui a inspiré nos codes, dicté nos constitu tions, réglé la pratique administrative; au-dessus de la seconde, s'élève la tradition, espèce de rocher au quel les croyances sont rattachéespar une chaîne qui s'affaiblit en s'allongeant tous les jours. L'église forme un état dans l'état; elle a sa milice qui mine le terrain sous nos pas, quand elle craint de l'envahir force ouverte; elle a ses sujets qu'elle pousse a lu révolte contre l'esprit du siècle. Exclue du gouvernement, elle s'empare de la famille; elle nous dispute l'éducation d<s hommes;""mais, par notre incurie autant que par son activité infatigable, l'éducation des femmes lui appartient. De la le trou ble qui éclate au foyer domestique. L'homme et la femme, en s'uuissuiil par les devoirs comme par les affections du ménage, y arrivent de deux pôles opposés. Comment se comprendraient-ils, et com ment les liens du mariage ne se détendraient-ils pas la longue, quand l'intimité de la pensée ne peut point exister entre les époux? C'est cet état de choses, ce mal social que M. Mi- chelet a voulu exposer. Le pénétrant écrivain ne s'est pas borné décrire le malaise intérieur de la famille; il a montré comment on travaillait l'ali menter. La personne du drame, dans celte anarchie domestique, c'est selon M. Michelel,le directeurle confesseur. Voilà le pouvoir occulte et souverain qui se place en tiers, jusque dans les plus secrets entretiens, entre le mari et la femme, et qui règne sur l'âme quand vous ne possédez que le corps. L'influence du confessional, depuis le père Cotton et le père Lachaise jusqu'aux jésuites et aux lazaris tes modernes, tel est le thème que l'auteur a déve loppé avec toutes les ressources de son érudition et de son talent. Sans aller aussi loinquel'anteuroti peutdu moins exprimer une vive sympathie pour la pensée qui anime le beau livre de M, Miclielet, pour celle nécessité d'une régénération de l'église catholique, qui la mette enfin d'accord avec la raison publique et avec l'état. C'est là le véritable dénouement aux disputes actuelles, que doivent invoquer tous les hommes sensés. Sur cette réconciliation désirable et possible, nous laisserons parler M. Michelet: «Un mot aux prêtres: Ce livre n'est pas contre eux; il n'attaque que leur esclavage, la situation contre nature où les retient les conditions bizarres qui les rendent la fois malheureux et dangereux; s'il avait quelque effet,il préparerait pour euxl'épo- que de la délivrance, l'affranchissement de la per sonne et l'affranchissement de l'esprit. i Je ne leur impute rien. Ils ne sont pas libres d'être justes, ni d'aimer, ni de haïr; ils reçoivent d'en haut les paroles qu'ils doivent dire, leurs sen- timens, leurs pensées. (Jeux qui les lancent contre nous sont les mêmes qui en ce moment organisent contre eux la plus cruelle inquisition. Qu'ils soient de plus isolés et malheureux, on exploitera d'autant mieux leur inquiète activité; qu'ils n'aient ni foyer, ni famille, ni patrie, ni cœur, s'il se peut; pour ser vir un système mort, il faut des morts, des morts errans, agités, sans sépulcre et sans repos. Qui n'aurait pitié de cette victime de la contra diction sociale? Les lois lui disent des choses'con traires, comme pour se jouer de lui. Elles veulent et ne veulent pas qu'il obéisse la nature. La loi cano nique dit non et la loi civile oui. S'il prend celle-ci au sérieux, l'homme de la lui civile, le juge, dont il attend protection, agit en prêtre, le saisit par la robe et le remet dégradé au joug de la loi canonique... Deux hommes ont toujours profondément lou ché mon cœur, deux moines, le soldat et le prêtre. J'ai vu souvent en pensée, et toujours avec tristesse, ces deux grandes armées stériles, àqui la nourriture intellectuelle est refusée ou mesurée d'une main si avare. Eux dont on sèvre le cœur, auraient besoin d'être soutenus du pain vivifiant de l'esprit. Un jour, ces mots Prêtre, soldat, indiqueront moiusdeux conditions que deuxâges. Le mot prêtre, l'origine, voulait dire vieillardun jeune prêtre est un non-sens. Le soldat, c'est le jeune homme qui, après l'é cole d'enfance, après l'école du métier, vient s'é prouver la grande école nationale de l'armée, s'y fortifier avant de prendre l'assiette fixe du mariage et de la famille. La vie militaire, quand l'étal en fera ce qu'elle doit être, sera la dernière éducation, mê lée d'études, de voyages, de périls, dont l'expérience doit profiter la famille nouvelle que l'homme forme au retour. Le prêtre, au contraire, dans sa plus haute idée, devrait être un vieillard, comme il le fut d'abord, ou tout au moins un homme mûr, qui eût traversé la vie, qui connut la famille, et qui de là aurait pi is le sens de la grande famille. Siégeant parmi les vieil lards, comme les anciens d'Israël, il communique rait aux jeunes les trésors de l'expérience, il serait l'homme de tous, l'hommequi appartient au pauvre, l'artiste conciliant qui empêche les procès, le mé decin hygiénique qui prévient les maux. Pour tout cela, il ne faut pas un jeune homme orageux et inquiet. Il faut un homme qui ait vu beaucoup, be aucoup appris, beaucoup souffert, et qui aut trouvé la longue, dans son propre cœur, les douces paroles qui nous acheminent au monde venir. [Le Siècle.) La Société d'Assurances mutuelles primes fixes contre les risques de la Grêle, établie Bruxelles, sous le titre de VAgriculture Belgevient d'arrêter le compte de ses opérations. Après avoir payé inté gralement tous les sinistres éprouvés dans l'année elles frais d'administration, cette société conserve un bénéfice de 36 pour cent de sa recette pour être mis en réserve et capitalisé, nous avons déjà publié plusieurs lettres authentiques attestant la probité scrupuleuse avec laquelle celle institution a réglé tous les sinistres qui oui frappé ses assurés; aujour d'hui le chiffre de la somme mise en réserve et ca pitalisée, est un nouveau titre la faveur méritée que la Société VAgriculture Belge, rencontre dans nos campagnes, faveur qui ne peut que s'accroître en raison même de la loyauté de ses opérations, »t de la solidité de ses bases financières. GELEGEN BY DE MARK.T TOT DIXMUDE, En dienstig lot aile slach van koophandel, Uit' er hand te koopen. Zicli te adrtsseren hjr deB mtjever dezer, omler de letlere A.Y.

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 3