EXTÉRIEUR. FRANCE.
DE L'UNIVERSITE LIBRE DE BRUXELLES.
boursejitIes.
avis»
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UNION DES ANCIENS ÉTUDIANTE
LE MUSÉE DE LA VILLE sera ouvert au
public pendant la durée de la Poire, commencer
de Dimanche j6 Février iS45, jusques ety compris
Dimanche, 1 Mars suivant, depuis 10 heures du
matin jusqu'à midi, et de a 4 heures de relevée.
d'expérience politique et surtout de pénétration
pour ne pas sentir qu'en laissant se former une
pareille union, il soulèverait contre lui l'opinion
qui voit dans ce mariage l'établissement de la
Russie au sein du premier des Etats allemands
ainsi qu'un surcroil d'influence mis dans les
mains du czar pour remuer les provinces slaves
déjà si travaillées par la propagande occulte du
panslavisme russe.
Francfort, 15 février. La discussion de
l'adresse en réponse au discours par lequel le
roi de Wurtemberg a ouvert la session de I as
semblée des états, a été très-orageuse, et quoi
qu'elle ail eu lieu huis-clos, on sait que l'op
position est parvenue faire introduire dans
l'adresse, une grande majorité, le vœu que
S. M. puisse réussir faire décréter la liberté
de la presse dans tous les états de la Confédé
ration Germanique.
Berne 8 février. Encore un succès
important obtenu par les adversaires des Jésui
tes dans le canton-vorortle premier en rang
de la confédérationcelui de Zurich. Après
deux séances de dix heures consécutives de
duréeet qui ont été signalées par des débals
dont la chaleur a peu daulécédens dans les
fastes zurichois, le grand-conseil, réuni au com
plet et eu présence d un public nombreux
accouru de toutes les parties du canlou, a re
poussé les propositions du conseil-d étal qui
voulait que dans l'affaire des jésuites la diète
prononçant en quelque sorte son incompétence,
se renfermât dans le rôle de conseillère ami
cale, et seulement I égard du canton de
Lucerne, en laissant intacte la question en ce qui
concerne les trois cantons où les jésuites sont
déjà établis, palliatif qui ne ferait que discré
diter la diète sans remédier en rien au mal. Le
grand conseil de Zurich a substitué celle
politique mesquine et vacillante, un système
plus digne de l importance de ce canton il a
adopté la proposition de M. le bourgmestre
Zêhuder, concordant entièrement avec les in-
slruclions volées par Berne et Soleure, eu ce
qu elle tend I expulsion totale des jésuites de
la confédéral fou. Ce résultat qui fera une sen
sation immense en Suisse, n a pas été obtenu
sans peine, car les propositions méticuleuses du
gouvernement n'ont échoué que de dix voix.
Ainsi les trois cantons, dont les grands con
seils ont déjà été appelés se prononcer sur la
question des jésuites, ceux de Berne, de Zurich
et de àoleure, ce dernier tout catholiqueont
adopté une politique uniforme, et cela malgré
de fortes oppositions, des répugnances profon
des provenant de scrupules confessionnels,
malgré surtout les manœuvres les plus perfides
des jésuites et la publicité donnée des démon
strations d agens diplomatiques.
Des moines de l'ordre des Bernardins
viennent de s uis taller l'ancienne abbaye du
Yal-Uieu. A cette occasiou, le Journal de Liéye
fait remarquer que la Belgique jouit maintenant
de 467 couvents.
En ajoutant les revenus de ces 467 couvents
aux revenus des hospices, on pourrait donner
du pain aux 800,000 individus qui en manquent
en Belgique Quand les pauvres comprendront
cela, il n y aura plus de couvents en Belgique.
On signe de tous les côtés dans les cantons
Suisses des Grisons, d'Appeuzel, de Schaffousse,
etc., des pétitions pour l'expulsion des Jésuites.
M. Quintanilla y Mouloye, a été surpris
mettant dans sa poche quelques pièces eu ver
meil et autres objets de service en argenterie.
Sur la proposition de M. Minoz, la chambre des
députés de Madrid l'a exclu de son sein.
Les feulles de Londres parlent de l'éléva
tion du prince Albert la dignité de roi con-
soi te [kiny consortcomme d'un événement
prochain, pour lequel il ne faut que la forme
du consentement du corps législatif. On croit
qu'à celte occasion la reine daignera publier
une promotion générale dans l'armée et dans la
marine, qu'on attend depuis si longtemps.
On écrit du Mein, 7 février: La ques
tion relative l'aboltliou des banques de jeu et
des loteries a occupé récemment la diète ger
manique; mais, d'après le résultat des négocia
tions, elle ne recevrait pas de sitôt sa solution.
Plusieurs voix, il est vraiet parmi elles de
très-importantes, se sont prononcées pour l'abo
lition des jeux de hasard, mais il n'y a guère
compter de voir céder l'opinion opposée qui con
sidère les maisons de jeu, non-seulement com
me une source de revenus, mais aussi comme
un attrait pour la fréquentation des eaux.
MORT DU L'EMPEREUR DE LA CHINE.
On lit dans le Sinyapore Foce Iless du 7
novembre, que la nouvelle de la mort de l'em
pereur de Chine a été reçue Canton, Il était
parvenu l'âge de 60 ou 70 ans, et il avait
régné 24 ans. Son successeur étant mineur, une
régeuce doit conduire les affaires du pays, sous
laquelle on espère que l iulroduelion de 1 opium
sera légalisée.
On écrit de Lausaune, 6 février
L'impulsion donnée par le grand conseil
de Berne au sujet de l'expulsion des jésuites, a
déjà eu d heureux résultats dans un canton au
concours duquel on attachait d'autant plus de
prix qu il est entièrement catholique. Le conseil
cantonal de Soleure vient, en effet, après deux
jours de débats les plus chauds qui aient eu
lieu depuis 1815, d adopter, la majorité con
sidérable de 67 voix contre 22, le préavis du
conseil d Etat, tendant ce que la députalion
vole au sein de la diète, pour que tous les can
tons qui ont des jésuites soient sommés de les
expulser sans délai, avec la réserve de mesures
coërcilives prendre,si celte sommation devait
rester sans effet.
Paris, 11 Février.
Le Journal des Débats, propos du projet de
loi sur les fonds secrets déclare positivement
que la question ministérielle est nettement
posée, et que 1 on saura bientôt si le vole qui
a réduit la majorité 8 voix est un vote acci
dentel ou un vole qui porte sur le fond même
de la politique. Si iep/euve tournait contre le
ministère, il se retirerait; il n'hésislerait pas
une minute; on ne youoerne pas avec 8 voix
de majorité!
Les amis de M. Guizot vont partout colpor
tant le bruit que le ministère est sûr d'une ma
jorité de 15 voix, eu supposant qu'il ne par
vienne pas détacher quelques autres députés
de la coalition. Mous ne savons, dit la Corres
pondance, si le fait est vrai mais nous remar
quons tant d agitation parmi les membres du
cabinet, que nous en devons couclure qu'ou
n'a pas toute la sécurité qu on affiche.
Un lit dans le Courrier français:
M. Duchâlel se vante de faire les élections
prochaines et d'obtenir les plus heureux résul
tats, il a si bien préparé le terrain! Mous aurions
long dire sur ce chapitre de son administra
tion. Lu seul mot aujourd hui. Depuis l avéne-
ment du 29 octobre, il y a eu cent quatre-
vinyl-seize changements de sous-préfets et parmi
ces estimables fonctionnaires on en compte
quatre-vinyl-cinq nouveaux, tous choisis non
pour administrermais pour electionnerj c'est
un mol que M. Duchàtel lui-même a crée, le
barbare!
La famille royale vient dêlre reproduite
toute entière en camée par le burin de Al.
Simon.
Toute la précieuse collection gravée en creux
sur cornaline est exposée en ce moment dans
les casiers de la bibliothèque royale.
La cômmissiou des fonds secrets se com
pose de MM. Bugeaud. Dessaigne, de Belieyine,
F. Delessert,de Eeyrauiont, l'ulchiron, conser
vateurs.
El de MM. Billault, Od. Barrol et Dufaure,
opposants: on croit que le maréchal Bugeaud a
été porté par des membres de toutes les nuan
ces.
M. le marquis de Chasseloup Laubat, dé
puté de Dieppe, est sérieusement malade, par
suite de la présence d'une balle qu il a reçue en
duel il y a une quinzaine d'années et qui n'a
jamais été extraite de son corps. Quatre chirur
giens ont été appelés hier en cousullalion.
REGLEMENT.
Art. i. Il est fondé, aux frais de l'Union de*
anciens Étudiants de l'Université libre de Bruxelles,
une bourse pour faciliter aux jeunes gens non favo
risés de la fortune l'accès des études universitaires.
Art. 2. Celte bourse, d'une valeur réelle de
515 francs annuellementse composera de 3oo fr.
en espèces et du droit accordé au titulaire de suivre
sans frais les cours de la faculté qu'il veut fréquenter.
Art. 3. Elle sera conférée tous les ans, pour
prendre cours l'ouverture de l'année académique.
L'ancien titulaire sera préféré tous autres si ses
succès et sa conduite l'en rendent digne; toutefois le
même titulaire n'en pourra jouir plus de cinq an
nées consécutives, si ce n'est dans des cas excep
tionnels laissés l'appréciation des collaleurs.
Art. 4. La collation de cette bourse appartient
la commission de l'Union.
Art. 5. Les jeunes gens qui désireraient l'ob
tenir, devront en faire la demande par écrit, avant
le i" Mai de chaque année, au président de l'Union.
La demande devra être accompagnée de l'acte de
naissance du postulant et d'un certificat constatant
qu'il a fait ses humanités; elle contiendra aussi in
dication des études qu'il se propose de faire.
Art. 6. Les demandes seront transmises, dans
tous les cas, par le président de l'Unionaux con
seils des facultés dans lesquelles les postulants dési
reront prendre leurs grades; ces conseils seront
priés de faire leurs observations" et de donner leur
avis sur le mérite des diverses demandes.
Art. 7. La commission de l'Union se réunira,
pour la collation de la bourse, dans les] premiers
jours de juillet; le président lui fera connaître les
diverses demandes qui auront été faites, les pièces
qui les accompagnent, les avis]et observations des
facultés et les autres renseignements qu'il se sera
procurés.
S'il résulte de ces divers documents de renseigne
ments suffisants pour permettre la commission de
conférer immédiatement la bourse, la collation s'en
fera sur-le-champ. Dans le cas contraire, ^com
mission pourra ou exiger de nouveaux renseigne
ments, ou ouvrir un concours entre ceux des postu
lants qui lui paraîtront avoir le plus de titres; et
dans ce dernier cas, elle ne conférera la bourse que
sur l'avis du jury spécial qu'elle aura nommé pour
le concours.
Ainsi arrêté et résolu en séance de la commisfcion
consultative, le 1" décembre i844.
Le comité directeur: Auguste Massart, avocat,
président, rue Thérésienne, n° 6; Alb.. Picard,
avocat;,Docteur Van Hoeter; C. Le Hardy de
Beaulieu, avocat, secrétaire-trésorier; E. James,
docteur en philosophie et lettres, secrétaire adjoint.