funifications. Qu'en est-il arrivé? C'est que lorsque
ces travaux ont été terminés, un grand nombre de
familles sont restées la charge de la ville d'Ypres,
uniquement cause du terme de 4 années de séjour
pour acquérir le domicile de secours. Eh bien,
Messieurs, la ville d'Ypres, si le terme pouracquérir
le domicile de secours eût été de 8 années, aurait pu
se soustraire cette charge, elle eût été débarrassée
de l'entretien de ces familles qui étaient en si grand
nombre, qu'elles ont doublé les frais du bureau de
bienfaisance, [Aux voix.' aux voix!)
M. Malou-Vkrgauwen. J'ai encore quelques
interpellations faire M. le ministre de la justice.
C'est de savoir: i* Si le décompte du temps pendant
lequel les indigents ont été secourus ne donnera pas
matière chicane; il me paraît presque impossible
qu'il en soit autrement; 2° ce que M. le ministre
entend par ces mots a Et ce nonobstant des absen
ces momentanées
«Il importe,pour rendre les contestations impos
sibles, que le sens de ces mots soit officiellement
fixé. Dans une loi telle que celle-ci on ne peut pas
être trop clair, et il faut, pour ainsi dire, peser la
valeur de ses mots.
J'espère que M. le ministres'erapressera d'accé
der ma demande et fixera catégoriquement le sens
donner ces mots: Et ce nonobstant des absences
momentanées.
M. le ministre de la justice.Messieurs,
l'honorable sénateur demande si je ne prévois pas
que des difficultés nombreuses pourront surgir dans
l'application de l'exception consacrée dans l'art. 3,
relativement aux personnes secourues domicile. Je
ne le pense pas. Les circonstances seront appréciées
par les dépulations permanentes, autorités compé
tentes pour décider ces queslions.il me semble qu'il
sera assez facile d'établir quel temps d'interruption
les secours distribuésdevrout occasionner. Lorsqu'un
indigent est recueilli dans un hospice, alors il n'y a
pas le moindre doute que l'entrée et la sortie soient
constatées. Quantauxindividussecourus domicile,
il n'y a pas la même certitude; l'état de l'indigent,
la quotité des secours devront être pris en considé
ration; il est absolument impossible de préciser les
faits et les circonstances qui peuvent varier l'in
fini, il faut s'en rapporter la prudence de l'autorité
compétente.
J'arrive maintenant la signification des mots
absence momentanée.
Un individu est établi dans une commune, il y
a le siège de son industrie; cette industrie l'oblige
des voyages plus ou moins fréquents; évidemment,
ce sont là des absences momentanées qui n'interrom
pront pas le temps nécessaire pour acquérir un
domicile de secours.
Messieurs, on ne pouvait point tracer de règle
fixe, il était préférable de laisser l'appréciation
des autorités compétentes l'interprétation donner
ces mots absence momentanée; une absence de six
mois, par exemple, peut, dans certaines circonstan
ces, être une absence momentanée, et ne pas l'être
dans d'autres, cela dépend de l'intention s'éloigne-
t-on avec ou sans esprit de retour? a-l-on ou non
conservé une habitation ou un établissement, etc.,
etc.
C'est ainsi, du reste, que la loi de 1818 a toujours
été entendue et appliquée, sans qu'il en soit résulté
d'inconvénients.
Nous apprenons que M. Antoine Wallaeys,
vétérinaire du gouvernement Ypres, est
nommé en la même qualité Courtrai, en rem
placement de M. Angillis, décédé.
Une erreur que nous devons nous empresser
de rectifier, s'est glissée dans notre numéro du
12 de ce mois
Nous avons désigné sous le nom de Pierre
Turckxl'individu qui s'est pendu dans la prison
de Furnes et qui était prévenu comme chef de
la bande qui a commis les vols l'église S'e-
Walburge.
Mais le nommé Pierre Turckx est le gardien
de deuxième classe quiau contraire, a fait
son père, le gardien en chef de la prison, le
rapport sur cet événement.
Chrétien Dewaeyhe est le nom de celui qui
s'est pendu et qu on présumait effectivement
être le chef des misérables qui ont été arrêtés
tout lécemmeut. [Jmpart. de lirinjes.)
HTa-S 6»
Au commencement de la séance d'hier, M.
le ministre des travaux publics a présenté un
projet de loi pour demander un crédit d'un
million, afiu de remplacer le tunnel de Cump-
tich par une tranchée ciel ouvert, en s'écarlanl
de l'ancien tracé du tunnel. Ce projet a été
renvoyé la section centrale du budget des
travaux publics avec demande d'un prompt rap
port.
Nous félicitons le gouvernement d'avoir pris
cette résolution qui va dissiper toutes les craintes.
M. Félix Vandersmissen, capitaine-comman
dant au 1er régiment de chasseurs cheval, en
garnison Tournay, est mort subitement avant-
hier malin.
On assure que les recettes du chemin de fer
pendant le mois de janvier ontdépassé la somme
de 740 mille fr. Eu janvier 1044, elles ont été
de 640 mille francs il y aurait doue eu celte an
née une augmentation.- de 92 mille fr. environ
ou de 14 p c.
Nouvelles tliverses.
A la séance de la chambre des communes
d'Angleterre du 14 février, sir Robert Peel a
présenté son projet financier, qui ^propose la
continuation de l income-taxpour un terme de
trois ans et I abolition des droits sur les colons,
les ventes aux enchères, le verre, la bouille et
plusieurs autres marchandises et la diminution
de l'impôt sur les sucres. Il évalue les recettes,
par suite de ces mesures, 49,762,000 livres
sterling et les dépenses 49.690,000 liv. sterl.,
en y comprenant une augmentation de plus
dun million livres sterling au budget de la
marine, pour le maintien de 4,000 marins de
plus et pour des dépenses de construction. La
discussion de la proposition a été remise au 17
courant.
On lit dans la Revue de Paris
Le gouvernement français parait avoir re
noncé la pensée d'établir ses frais le service
des paquebots transatlantiques: il trouve,
dit-on, l'entreprise trop lourde pour le trésor:
mais on nous assure qu'une compagnie parti
culière, possédant des capitaux suffisants, a fait
la proposition de desservir ses risques et périls
toutes les lignes votées par la loi de 1840. Elle
laisserait au gouvernement le matériel établi
pour le service postal, et qui pourrait recevoir
une autre destination. La compagnie demande
3 millions 1/2 de subvention en abandonnant
au trésor le revenu des lettres et paquets, qui
s'élèvera au moins 2 millions.
On lit dans le journal Y Afrique Nous
apprenons avec un vif plaisir que des membres
de la chambre des députés et de celle des pairs
ont formé le projet de fonder en Algérie des
exploitations agricoles. Il paraît même, si nous
en croyons notre correspondant de Philippe-
ville, que déjà M. Ferdinand Barrol a acquis,
sur le territoire immédiat de celle ville, 1,000
1,200 hectares de terre, sur lesquels il est
dans l'intention de fonder une quaraulaïue de
fermes et d établir des familles ou nous assure
que M. le ministre de la guerre s'est uiontté
très-favorable la réalisation de cette grande
entreprise, et nous nous empressons de l'eu
féliciter.
Uéjà, nous arrivent de tous côtés de dou
loureux détails sur les masses de neige qui
désoleut divers déparlemeus. Voici ce qu ou ht
daus Y Indicateur de Bordeaux
Le froid est d'une intensité extrême dans
les montagnes de 1 Auvergne. Les neiges sont
tombées en si grande quantité, que le courrier
de Lyon a éprouvé de» retards, presque chaque
jour, de plusieurs heures. Les roules sont de
venues impraticables aux voitures. Ou rapporte
que le maire d'une commune du département
du Puy-de-Dôme a été enseveli sous la neige
qui avait en partie recouvert son cadavre, il
était mort de froid. A côté de lui gisait sou
malheureux compagnon quiavail déjà les mem
bres gèles, mais de prompts secours I ont rap
pelé a la vie, il a encore ies jambes paralysées.
Les courriers de Lyon sont obligés de faire ceiit
kilomètres chevalle passage des voitures
étant interrompu.
New-fouit, le 31 janvier. La chambre
des représentants a adopté le bill relatif I an
nexion du Texas, et tout annonce que le Sénat
l'adoptera également.
Le 25 janvier, M. Browua présenté une réso
lution qui fixe les conditions auxquelles la
réunion du Texas aura lieu. Celle résolution
porte que le Congres a le pouvoir d admettre
et cousent admettre le Texas comme Etal dans
I Union américaine, sous la dénomination de
1 Etat du lexasavec une forme de gouvernement
républicain adopter par lui, condition qu il
laisse au gouvernement américain la faculté de
Ses mains étaient armées d un mousquet, qu'il déposa dans un
coin de la pièce où il venait de pénétrer, puis il sortit en marchant
avec la plus extrême précaution. 11 revint bientôt, apportant avec
lui deux objets dont il eût été difficile de deviner la destination
dans celte circonstance: un matelas et une grande draperie noire.
11 étendit d'abord le matelas terre et grâce l'épaisseur de ce
tapis, il put aller et venir sans craindre que le bruit de ses pas fût
entendu des habitants du rez-de-chaussée, après quoi il déroula sa
draperie et la suspendit au mur dont la couleur d'un gris blanchâtre
eut pu refieter son ombre et trahir sa présence aux regards des
mille cuiitux qui inondaient les rues de Lintithgow et passaient
comme une mer orageuse au pied de la maison de l'archevêque.
Quand BothwellaDg eût fini tous ses préparatifs, il élait déjà lard,
car il n'y avait mis ni hâte, ni négligence; alors il porta autour de
lui un regard attentif, pour voir s'il n'avait omis aucune précaution
et après s'etre assure que la batterie de son mousquet était en état,
il se retira au fond de 1- pièce et attendit immobile.
Pendant ce temps le comte de Murray approchait rapidement,
suivi des plus hauts personnages de la cour et escorté d'une nom
breuse cavalerie.
Ah ça, mon cher James, disait Harry au jeune lord, mais
assez bas pour nêtre euteudu que de lui seul, sais-tu que je com
mence craindre que tu ne perdes l'esprit? Ah et d'où te vient
donc cette inquiétude? Mais ta conduite la justiûe assez,je crois.
Tu m envoies en mission près de Bothwellang, ayco recomman
dation expresse de le trouver tout prix et de lui remettre ta lettre,
je t'apprends qu'il a disparu depuis trois jours de la retraite où je
devais le reneontrer et que nul ne sait ce qu'il est deveuu, et tu me
réponds cela..., Que lu t'es douué une peine iuutile et que tu
te mets l'esprit la torture pour une bagatelle. Ensuite? Ensuite,
tu paraissait tout radieux quand nous sommes partis d Édimbourg,
et depuis quelques instants, depuis qu'un misérable valet l'est venu
dire deux mots l'oreille, te voilà devenu tout soucieux et tu re
gardes tous les piétons qui passent sur la route comme si tu voulais
les dévorer. Alors peut-être suis-je fou en efTet les fous n'ayant
pas la couscieuce de leur position, qui de nous peut affirmer qu il
n'est pas insiiisé? Cela ne me dit pas pourquoi tu jettes des
regard efiatés de côté et d'autre. Ne le deviues-tu pas? C'est
pour admirer les jolies filh-s qui viennent voir passer le régent.
C'est possible, mais je n'en crois rien.
James ne répondit pas, sou regard perçant plongea au loin sur la
route, et après un moment d'indécisiou il quitta brusquement ilarry
pour se rapprocher du groupe qui entourait le comte de Murray.
Ah! dit le régeut en frappant familièrement sur 1 épaule du
jeune favoii, voilà l'ordounateur de la fêle qui vient parmi nous
pour mieux être a portée de recevoir nos félicitations. Franche
ment, monseigneur, j'y compte un peu et votre suflrage étant la
seule récompense que j'ambitionne, je serais bien malheureux, je
1 avoue, si je ne pouvais l'obtenir après avoir tout fait pour cela.
p* Pour mon Eidlïage, je puia te le promettre d'avance, mais ti
tu as compté sur celui de Moi ton, je te préviens que tu seras trompé
daus ion espoir. Cet excellent chancelier ne couçoit que deux cho
ses, la guerre et la politique; l'idée seule d'une fête le met dans une
humeur terrible je ne 1 ai jamais vu si sombre qu aujuurd hui. Je
ne sais a quoi il rêve, niais ses léflexions doivent être bien graves,
car depuis notre départ d'Edimbourg, il n'a pas proféré dix paroles.
Lord Mortou médite sans doute sur le passé, dit James assez haut
pour être entendu du chancelier, et rien qu'à voir l'aimable expres
sion de sa physionomie, je parierais qu'en ce moment il est en cou-
féreuce privée avec ses amis intimes, lord Dainley et David Hizzio.
Ces mots firent monter le feu au visage de Morton qui porta brus
quement la main son épée eu jetant sur James un regard étiuce-
laut de fureur. Le régeut lui arrêta le bras. - Allons donc, lui
dit-il, allez-vous vous emporter contre un eufaut qui ne connaît
seulement pas la portée de ses paroles? Hélas! comte de Morlon,
dit James en riant, ce ue*t pas aujourd hui que je suis digne d'ex
citer votre colère, mais plus tard, quand je serai comte d Arran...
Lt vous n'avez pas oublié la fameuse prophétie: le cœur sanglant
doit tomber par la bouche d Arran. - Nous n'en sommes pas encore
là, dit Morlon ayee mépris. Non, mais j'ai le pressentiment que
j'y arriverai.
James prononça ces mots avec un ton d'assurance qui produisit
une vive impression sur 1 esprit superstitieux du chancelier.
(La suite eu prochain