JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT 4* ANNÉE. N° 398. INTÉRIEUR. Feuilleton. On s'abonne Ypres, Marché au Beurre, et chez tous les per cepteurs des postes du royaume. TRIX DE LABONNEMENT, par trimestre. Pour Ypresfr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro 0-95 Tout ce qui concerne la ré daction doit être adressé, franc», i l'éditeur du journal, Ypres. L» Progrh parait le Dimanche et le Jeudi de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Quinze centimes par ligne. YPKES, le 22 Février. Il est de principe que la moralité politique nécessaire tout gouvernement, est surtout de l'essence du gouvernement représentatif. Ja mais cela n'a été contesté et les hommes d'état, qui, dans un pays jouissant du régime parle mentaire, l'ont méprisée, ont bientôt senti le pouvoir échapper de leurs mains, quand ils ont essayé de gouverner seulement par la cor ruption. 11 appartient au parti des honnêtes gens de prendre sous son patronage un ministère qui a donné les preuves les plus flagrantes d'une in consistance politique remarquable. Ce parti qui prétend, que, hors de ses rangs, il n'y a plus qu'anarchie, a, dans les dernières discussions, démontré, que les puritains catholiques tolèrent la corruption politiquequand elle s'exerce leur profil. Celle conduite pourrait paraître inexplicable, si elle ne tenait la constitution intime du parti jésuitique et aux idées qui l'animent. Malgré son feint amour pour les libertés inscri tes dans notre pacte fondamental, l'autorité est le seul principe qu'il admet. Mêlant le pro fane au religieux, la politique au dogme, les catholiques-politiques ne veulent pas du prin- cipedu libre examen. Selon eux, toute Constitu tion doit avoir pour base l'autorité, et quand en 1830, ils allaient criant partout: liberté en tout et pour tousc'était avec l'idée préconçue, qu'on tacherait plus tard de revenir au principe, que les malheurs du temps n'avaient pas per mis d'émettre. Ce qui prouve que cet amour de la liberté n'était qu'une lactique de la part de la faction cléricale, c'est qu'à l'apparition de l'encyclique, en 1832, le clergé a fait volte-face et s'est mis délester les libertés condamnées avec une pas sion égale celle qu'il avait mis les prôner. On doit comprendre qu'il entre actuellement dans les vues du parti-clérical de laisser tomber le pouvoir dans un état d'abaissement et de prostration extrême. C'est un acheminement VIII. - (Suite.) Tout-à-coup un personnage de haute taille, la barbe épaisse, au* cheveux roux et abondants, venait de s'arrêter au milieu de la route, en face du régent. Lorsqu'il n'en fut plus qu'à quelques pas, il ouvrit la bouche pour parier; mais alors, aussi rapide que la pen sée, James sauta bas de son cheval, s élança sur cet homme et lui enfonça son poignard dans la gorge. Le malheureux tomba mort sur le coup. James, s écria le régent, lorsqu'il fut revenu de la stupéfaction où l'avait jeté l'action du jeune lord, tu auras répoudre de cet assassinat. Milord, répondit James aveo le plus grand calme, de mandez cet enfant quel e.-t l'homme qui je vicus d'arracher la vie, et vous méjugerez ensuite. Lenfauldoul parlait Jau-ts, n'était autic que Ja«k Maxwell qui un autre régime qui remplacera le gouverne ment représentatif, quand il sera totalement tombé en discrédit. Ce parti qui s'épuise en pro testations d'amour pour la nationalité belge, ne pourrait agir plus fatalement, s'il en méditait en secret la chute. Quand le pouvoir aura perdu tout prestigequand on verra trôner dans les fauteuils ministériels la corruption et l'immo ralité politiques, quand on pourra s'assurer que le ministère est exploilé par un parti au gré de ses passions, quand enfin la franchise se nom mera niaiserie, la probité, futilité, que pour rait-il arriver de plus naturel une nation abrutie, que de prendre en haine celte natio nalité qu'on lui aura rendu méprisable. Les discussions soulevées loccasion de l'adresse ont eu une issue favorable au ministère. Le parti des honnêtes gens a absous ce cabinet, en lequel sa confiance n'était pas encore née. Tout en le blâmant vertement, en lui reprochant avec une sanglante irouieses menées tortueuses, les orateurs catholiques ont volé pour lui. C'est là pour le parti jésuitique une preuve d'im puissance ou un manque de droiture politique, et on ne peut sans cacher sou drapeau, sans faire preuve de défiance envers le pays, et sans avouer la face de la nation, qu'on doit voiler ses principes et son but, exercer le pouvoir par personnes interposées. Quant au parti libéral, il n'a nullement atta qué le ministère et taché de renverser le cabinet, pour arriver au pouvoir. C'est pareeque la con stitution et les libertés qu'elle garantit sont ses yeux, la base de notre nationalité et que pour l'affermir, il faut que le pouvoir applique loyalement les prescriptions de notre pacte fondamental, que l'opinion libérale a combattu un cabinet qui jusqu'ici, n'a pu se défendre de souscrire toutes les exigences du parti catho lique et ne s'est maintenu que par la corruption politique. ■■—g» rjl*î»Q«-5T»' Mardi passé, la direction de la Société des Chœurs a fait, en l'église de S' Martin, une dis tribution de 1581 pains aux indigents secourus par le Bureau de Bienfaisance. Ce don provient veuail de s'approcher de son maître en glissant comme une anguille au milieu des chevaux. Parle, lui dit Murray; tu connais donc cet homme Oui, milord, répondit Jack sans se laisser déconcerter par le noble cortège qui faisait cercle autour de lui; c'est Tom Qokuey, le chef de l'in surrection qui vient d'avoir lieu Lintilhgow. Depuis quelques jours je le surveille par ordre de lord Stewartmon maître, et aujourd'hui même, ce matiu, j'ai su'qu'il venait vousdaus le des sein de vous assassiner. Qu'unie fasse fouiller, et l'on trouvera sur lui deux pistolets et un poignard. On chercha dans le pourpoint de Tom Hoknry et ces armes y furent trouvées. Alors Murray fixa un moment ses regards sur James,et lui pressant virement la main Noble enfant! lui dit-il d'une voix émue... Allons, milords, reprit-il aussitôt, poursuivons notre route. On s éloigna rapidement et le cadavre de Tom Hokney rcsla seul étendu au milieu du chemin. Murray fut reçu dans la ville de Lintitghow avec des accla mai ions qui durent le rassurer sut les tentatives des partions de des actions prises par les personnes charitables la tombola organisée par cette société, au profit des pauvres de la ville. Nous apprenons qu'aujourd'hui une distribution de 313 pains sera faite aux pauvres incurables secourus par les hospices. Lundi prochain, 24 de ce mois, aura lieu la comparution devant les assises de la Flandre Occidentale, de la femme Pélagie Bail, épouse Baelde, accusée d'avoir empoisonné la fille Ca therine Leroy, sa servante. Elle sera défendue par maître d Hondt du barreau d'Ypres et par maître Van Renterghem, avoué Bruges. La nommée Van Oost, femme Gremonprez, accusée de complicité, sera défendue par l'avo cat De Schryver, de Bruges. Nous tacherons de donner dans notre pro chain numéro le résumé de celle affaire, qui aura du retentissement, surtout Ypres. Les témoins, au nombre de 36, sont déjà cités. ■aueugu On dit que le sieur Spilliaert, directeur de la maison de détention de celte ville, mort subi tement, il y a quelques jours, s'est suicidé. Nous ne savons jusqu'à quel point ce bruit est fondé. Ou donne pour motif cet acte de désespoir, une espèce de monomanie, dont depuis quelque temps était atteint cet homme qui jouissait d'une bonne réputation et qui était estimé de ses chefs. La troupe d'artistes dramatiques, sous la direction de MM. Vanderslraten et Blanchard, et dont les débuts n'ont pas été fort heureux, vient de se compléter. Quelques artistes nou veaux ont été adjoints et la représentation de jeudi, de l'avis des amateurs de spectacle, était infiniment supérieure aux premières qui ont été données par celte troupe. On nous annonce pour Lundi prochain, une représentation, abonnement suspendu. M. Mey- nadier, artiste du théâtre des variétés Paris, acteur de mérite, dit-on, jouera les principaux rôles dans Manche manche et La Tirelire3 vaudevilles nouveaux. Marie Stuart. James, voyant que l'euthousiasme de la foule réagis sait sur son esprit avec une vivacité laquelle il tentait vainement de se soustraire, s'approcha de lui et lui fit remarquer les groupes de jolies femmes qui saluaient son entrée du haut de leurs balcons. Eh bien milord, lui dit-il, croyez-vous que je vous aie donné un bon conseil Je t'en remercie, James, car c'est maintenant surtout que je compreuds combien est grave et sérieuse 1 obligation que je me suis imposée envers ce peuple, qui n'espère qu'en moi. Ma conscience me reproche bien des fautes, James, je tâcherai de les effacer en cousacraut tous les instants de ma vie ramener dans oe pays la paix et la prospérité; oui, je voudrais pouvoir op poser les bénédictions de l'Éoosse aux malédictions que Marie a le droit de jeter sur mon nom. La politique ordonne parfois de cruels sacrifices. Dis plutôt, James, que l'ambition nous pousse souv< ut des aotions bieu criminelles. Mais la foule giossil de plus en p u», je ne sais en vérité comment nous pourrons passer. James se retira en arrière, on approchait de la maison de l'aiehe- vêque de Saint-Audi Parvenu. au moment de l'exécution, BolliwclUng, jusqu s là

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 1