Nouvelles diverses,
des'organiser. Ils'agitde faire comprendre nos
adversaires que, si jusqu'ici ils ont réussi, cela
n'a dépendu que de noire apathie et du peu
d'efforts faits jusque maintenant, pour les at
teindre au centre de leur domination.
Les coupons d'intérêts, échéance du lor Mai
13-45, des emprunts 5 p. °/0 de fr. 86.940,000
et fr. 28,621,718-40, sont payables dès-à-pré-
sent chez tous les agents du caissier général de
l'État.
A Monsieur Véditeur'du Progrès,
Monsieur,
Vous avez cru devoir vous occuper spontanément
de moi, bien qu'indirectement, il est vrai, dans
votre n° du g du courant, que je viens seulement de
recevoir. Je dois vous en savoir gré, mais j'avais
déjà prévenu directement votre dénégation. Je ne
suis ni l'auteur, ni lesignatairedesarticles Messines.
Toutefois, puisque, le Progrès m'a suffisamment
désigné, je crois devoir, mon tour, Vous prier de
rendre publiques, en les insérant dans re journal, les
quelques lignes de réponse, ou, plutôt, d'explica
tion ci-après.
En rappelant ma qualité d'ex-rédacteur du Pro
pagateur, que vous désignez ainsi Journal des
Paziles, vous oubliez d'ajouter l'essentiel, savoir:
Que depuis i<^4°époque où cette feuille, de libérale
«/progressive qu'elle était, s'est faite ce quelle est
actuellement, j'ai cessé, g ai refusé de la rédiger.
Je tiens, avant tout, moi, homme de la presse
avancée, ne laisser soupçonner, qui que ce soit,
que j'eusse pu jamais avoir rien de commun avec le
Propagateur de 1840-45, bien entendu pour le
point de vue politique et clérical.
Pour le surplus, il y a quelque chose de si vil, de
si lâche surtout, dans certaines imputations calom
nieuses, principalement alors qu'elles sont obliques
et auonymes, que le seul sentiment qu'elles m'ins
pirent, qu'elles inspirent, sans doute, tout
homme de cœur, c'est le mépris et le dégoût!...
Que l'on ait, du moins, le courage de les dire, ces
infamies-làen face, ou que, directes, explicites,
quelqu'un les signes ou les assume. Alors au moins,
ou saurait, et le public aussi, qui l'on aurait affaire,
et, au besoin, on infligerait soi-même, un châtiment
mérité la calomnie, ou on en laisserait le soin aux
tribunaux!
Veuillez agréer, etc.
Le chevalier Lèopold de Wolff.
Cela Mars 1845.
ORGANISATION DE L'ARMEE.
Le rapportée M. le prince de Chimay sur le projet
de loi relatif l'organisation de l'armée, vient d'être
distribué. Nous le reproduirons in extenso; ce docu
ment est trop important, il intéresse trop le pays
tout entier pour que nous nous bornions une sim
ple analyse. Nous donnons en attendant le projet tel
qu'il est proposé parla section centrale, en indi
quant les différences qui existent entre ce projet et
celui dh gouvernement. On verra que ce que nous
avions déjà fait connaître des propositions de Ja
section centrale, était parfaitement exact.
Voici le texte du projet de loi
Art. i. L'élat-major-général de l'armée et les
étals-majors particuliers aussi bien que les cadres
d'officiers des diverses armes, seront l'avenir divi
sés en deux sections, savoir: la section d'activité et
la section de réserve.
Art. 2. Ces sections se composeront, sur pied de
paix, du nombre d'officiers déterminé ci-après:
section d'activité.
Étal -major-général. Lieutenants-généraux, 8,
généraux-majors, 5. (Le projet du gouvernement
portait g lieutenants-généraux et 18 généraux-
majors.)
Plat-major. Colonels, 2; lieutenants-colonels.
3; majors, S 5 officiers subalternes, 3G. (Le gouver
nement proposait 3 colonels.)
La section centrale propose la suppression de
l'état-major des provinces, soit de g commandants
de proviuce.
Ëtal-major des places. Commandants de i*
classe, 8 idetn de 2e classe, 10 idem de 3* classe,
4; adjudants de place, 28. (Le gouvernement de
mandait g commandants de 1* classe, i5 de 2e, 6 de
3* et 34 adjudants.)
Personnel du service de l'intendance. Intendant
en chef, 1 idem de ie classe, 1 id. de 2classe, 4}
sous-intendants de 1" classe, 6; id. de 2° classe,
capitaines, quartiers-maîtres, sous-inlendanls-ad-
joints et officiers-payeurs, capitaines et lieutenants
administrateurs d'habillement, 112. (Le gouverne
ment demandait 6 sous-intendants de i" classe et
seulement 110 de 2e classe, y compris les adjoints,
capitaines et lieutenants d'habillement.)
Personnel du service de santé. Inspecteur-
général, 1 médecins-principaux, 4; id. de garnison;
7; id. de régiment, de bataillon et adjoints; ii5,
pharmacien-principal, 1; id. de 1°, 2e et 3e classe,
3o; inspecteur vétérinaire, 1 vétérinaires de 1°, 2*
et 3° classe, 26. (Le gouvernement demandait 2
vétérinaires.)
Iufanterie. Officiers supérieurs. Colonels, 16;
lieutenants-colonels, ;6; majors, 5ooiliciers su
balternes, 1 ,og8. (Le gouvernement demandait GG
majors et i,ob5 officiers subalternes.)
Cavalerie. Officiers supérieurs. Colonels, 7;
lieutenants-colonels, 7; majors, 19; officiers subal
ternes, 25b. (C'est la proposition du gouvernement.)
Artillerie et train. Etat-major, Officiels
supérieurs. Colonels, 4j lieutenants-colonels, 5,
majors, 5; officiers subalternes, 14; gardes d'artillerie,
34; commandant d'artillerie en résidence, 9. (Le
gouvernement proposait 39 gardes d'artillerie et 12
commandants en résidence.)
Troupes. Officiers supérieurs. Colonels, 4j
lieutenants-colonels, 4j majors, 12; officiers subal
ternes, 209. (C'est la proposition du gouvernement.)
Génie. Etat-major. Officiers supérieurs,
Colonels, 3; lieutenants-colonels, 5; officiers subal
ternes, 47. (C'est la proposition du gouvernement.)
Troupes. Officiers supérieurs. Colonel, 1, lieu
tenant-colonel, 1; major, 1; officiers subalternes,
4o. (Le gouvernement proposait 2 majors et 42 offi
ciers subalternes.)
Gendarmerie. Colonel, 1; lieutenant-colonel,
1; majors, 3; officiers subalternes, 39. (C'est la pro
position du gouvernement.)
section de réserve.
Lieutenants généraux, 2; généraux-majors, 4j
capitaines et lieutenants, b4. (C'est la proposition
du gouvernement.)
La section centrale adopte les art. 3, 4 et S du
projet du gouvernement. Ils sont ainsi conçus:
Art. 3. Les officiers généraux compris dans la
secliou de réserve recevront les .îjo de lu solde d'ac
tivité de leur grade, les.officiers subalternes les iji.
Art. 4- Les oiliciers de la section de réserve seront
assimilés aux officiers eu disponibilité ou en non-
activité par suppression d'emploi, pour ce qui con
cerne les droits l'avancement, la retraite, et la
pension de réforme. Les dispositions des lois du ib
juin i856, sur la position des officiers et la perte du
grade, leur seront applicables.
Art. 5. Les officiers-généraux de la section de
réserve pourront être employés un service actif
sédentaire.
Dans ce cas, ils recevront le traitemént d'activité
attribué au grade immédiatement inférieur dans le
corps d'étal-major.
La secliou centrale propose les 2 articles nouveaux
qui suivent.
Les lieutenants-généraux, l'âge de soixante-cinq
ans accomplis
Les généraux-majors, l'âge de soixante deux ans;
Les officiers supérieurs, l'âge de cinquante-
neuf ans;
Les capitaines, cinquante-sept ans;
Les autres officiers, cinquante-cinq ans.
Art. 7. L'avancement sera distinct pour l'état-
major et pour les troupes de génie.
Les deux tiers des emplois, au-dessous de celui
de major, dans les troupes de génie, seront réservés,
aux officiers de l'état-major du génie qui seront dé
tachés temporairement pour remplir ces emplois.
Le tiers restant sera réservé aux sous-officiers des
troupes du génie.
Elle adopte enffn le dernier article proposé par le
gouvernement.
Dispositions transitoires.
Art. 6. Les officiers qui sont aujourd'hui en acti
vité de service et qui dépassant les limites fixées par
l'art. 2, pourront être placés dans la section de
réserve, quel que soit leur nombre.
Il en sera de même des officiers actuellement en
disponibilité ou en non-activité, soit par suppres
sion d'emploi, soit pour infirmités temporaires.
Mgr l'évêque catholique de Mayence, dans le
grand-duché de Hesse-Darmstadt, a publié der
nièrement une lettre pastorale dans laquelle se
trouvent des sentiments de tolérance religieuse,
qui ont excité un si haut degré la gratitude et
la reconnaissance de la population protestante
de Mayence, que le conseil communal et le
collège des notables habitants de la ville ont
pris, l'unanimité, la résolution d'envoyer
l'évêque une députalion chargée de lui expri
mer la profonde satisfaction de toute la popu
lation.
Le langage de celle lettre pastorale est en ef
fet quelque chose de très-remarquable; nous
en extrayons seulement un passage, pour faire
juger de la haute raison et des sentiments qui
animent ce vénérable prélat
Or, chacun de nous, dit-il, veut vivre se-
Ion sa croyance, la confesser librement et
ouvertement, en pratiquer sans aucune en-
trave les usages et les cérémonies, et posséder
toutes les institutions voulues par la religion
et chères notre cœur, pourvu que ces usa-
ges et ces institutions ne troublent pas d'autres
religion naires et ne portent pas atteinte leurs
droits. C'est ainsi que chacun le désire pour
soi,
Mais alors il faut aussi vouloir accorder
aux autres les mêmes avantages, Si le chré-
tien réclame toutes ces libertés, elles appar-
tiennent également tout le monde. Si le
chrétien ne veut pas qu'on le haïsse et qu'on
le tourmente cause de sa croyance, il ne
doit pas non plus haïr et tourmenter les au-
1res pour la leur. Celte règle doit être pré-
pondérante.
Il va trois siècles, qu'en Allemagne une
partie de nos co-religionnaires s'est séparée
de nous. La séparation est consommée. La
divine Providence l'a laissée s'accomplir et la
tolère encore aujourd'hui. Ce que Dieu tolère,
l'homme doit le tolérer aussi, et, s'il ne veut
pas, il y est bien forcé.
Le sénata terminé hier la discussion du budget
de l'intérieur, qui a été adopté par 31 voix.
Deux membres, MM. le baron de Coppens et
le baron de Poteslade Wafeffes. se sont abstenus.
Le sénat a ensuite entamé la discussion géné
rale du projet relatif l'ordre judiciaire. Plu
sieurs orateurs ont été entendus. M. le ministre
de la justice a annoncé qu'il combattrait tous
les amendements proposés par la commission.
La suite de la discussion a été renvoyée au
jourd'hui.
^3»<S>«SB»
La cour d'assises de Gand s'occupe en ce
moment de l'affaire du nommé Van Teinsche,
âgé de !22ans, fermier néàCruyshautem, accusé
d empoisonnement sur sa femme et six domes
tiques. On a entendu hier la lecture de l'acte
d'accusation et plusieurs témoins.
Zurich, le 6 mars. L'ambassadeur de
France avait fait usage plus promptement qu'on
ne le croyait des dépêches qui lui ont été ap
portées par M. le comte Chappedelaine. Le 6,
il a donné connaissance M. le président de la
diète, d'une note de M.Guizot, conçue, dit-on,
dans le sens de la note de lord Aberdeeu, datée
du 11 février et que nous avons fait connaître.
Ainsi, voilà la Suisse tombée sous le régime des
noies diplomatiques, en attendant les protocoles,
et ce sont les deux grandes puissances constitu
tionnelles de l'Europe qui ouvrent la voie.
Après avoir procédé la nomination de la
commission chargée d'examiner la question de
l'expulsion des jésuites, la diète a abordé la
discussion du projet d'arrêté concernant les
corps-francs. Plusieurs orateurs ont été d'avis
qu'il conviendrait de renvoyer l'affaire la com
mission chargée de la question des jésuites. Ou
a fait entendre de vives récriminations, d'une
part contre les corps-francs, de l'autre contre
la conduite de certains cantons et la question
a été renvoyée au lundi 10. 11 restait dix depulés
entendre pour épuiser le tour de délibération
par cautou.
Voici le texte du projet d'arrêté sur les corps-
francs, proposé par le directoire:
Art. 1er. La levée de tout corps armé sans
l'ordre d'un gouvernement cantonal, est défen
due dans toute l'elendue de la confédération.