Nouvelles diverses
Par arrêtés royaux du 9 mars 18-15le
capitaine-lieutenant de vaisseau F. Schockeel
est mis en disponibilité
Le lieutenant de vaisseau P.-L.-N. Petit est
nommé commandant de la division de 1 Escaut,
en remplacement du capitaine-lieutenant de
vaisseau Schockeel, mis en disponibilité
Le lieutenant de vaisseau G. Vanden Broecke,
est nommé commandant de la goélette de l'état
la Louise-Marieen remplacement du lieute
nant de vaisseau P.-L.-N. Petit, appelé
d'autres fonctions.
Par arrêté royal du 12, l'enseigne de vaisseau
Yan ZuylenVan Nyevelt est mis eu nou-aclivilé
pour infirmités temporaires.
A propos de l'étrange répartition entre les
provinces, du budget des travaux publics le
correspondant du Journal des Flandres signale
l'oubli complet dans lequel les députés des
Flandres souffrent qu'on laisse les intérêts les
plus graves de leurs mandataires, et il adresse
la rélaction de cette feuille les lignes sui
vantes.
Montrez leur, (aux électeurs des Flandres)
mon ami, l'exemple de Liège, qui, représentée
par des hommes indépendants, a tout obtenue
Modification la loi sur les droits différentiels
pour les cafés et le tabac, canal de Maestricht,
chemin de fer de iNamur Liège, subsides con
sidérables, et tout récemment encore, la nomi
nation de M. Stasalors que les Flandres
réclamaient en toute justice celle place pour un
magistrat de la cour de Gand.
Des faveurs pareilles démontreront ces
bons villageois, que,sils veulent une améliora-
lion de leur sort, s'ils veulent la prospérité de
l'ancienne industrie linière, de I élevage du bé
tail, de l'agriculture en général, ils ne l'obtien
dront qu en choisissant des hommes intègres,
instruits, indépendants, et non en donnant leurs
suffrages ceux qui cherchent des places pour
eux et pour leurs parents.
Ce ne seront point les signataires de la
proposition Eloy qui obtiendront des mesures
favorables, utiles, vos provinces; ce ne sera
pas le nouvel élu d Ypres qui, ayant passé sa
vie faire la partie d'une vieille femme dont il
a obtenu la succession n'ira Bruxelles que
pour y adorer quelqu'aulre idiot, sous la forme
d'un ministredont il espère quelque leg
nouveau.
Ces hommes, croyez-le bien, Monsieur le
Rédacteur, sont la lèpre de la société, Pour eux,
égoïsme avant tout; jamais un élan de généro
sité ou de patriotisme ne fait battre le cœur de
boue.
Toute leur vie passée est là. Elle proteste
contre eux.
Les électeurs, il faut l'espérer, feront bonne
justice de tous ces égoïstes, qui, après avoir
perdu le roi Guillaume, compromettent tous
les jours de plus en plus le gouvernement issu
de la révolution de 1830. Impartial de Bruges,)
Il est mort, il y a quelques jours, rue du
Contrôleur, un individu qu on croyait riche; il
ne voyait personne, si ce n'est un ami intime,
et avait rompu toute relation avec sa famille.
Malade depuis quelque temps, il ne recevait de
soins et consolations que de cet ami, qui lui
apportait journellement son nécessaire. Pendant
les derniers froids, cet individu, au lieu decon-
duire le tuyau de son poêle dans la cheminée,
avait trouvé plus commode de le faire passé par
un carreau de vivre.
Un agent de police s'étanl introduit chez lui
pour constater cette contravention, trouva une
sorte de squelette vivant, couché sur un grabat
sans draps et I état de nos premiers pères, qui
ignoraient encore Fusage des chemises. A peu
de jours de là notre homme mourut. Par un
testament olographe, il fit son ami son unique
héritier.
Le lendemain de sa mort, ses parents, accou
rurent, prétendant qu'il était mort de faim, etc.,
sans doute dans l'espoir de faire annuler le tes
tament, car on supposait que le défunt devait
être riche de cent mille francs. On procéda
l'autopsie du cadavre, et la science démontra
que la mort avait été le résultat d'une consomp
tion. A l'ouverture du testament on put se
convaincre que la richesse totale du testateur
consistait en une rente annuelle de dix florins.
Le gouvernement russe a décidé récemment
de fortifier considérablement kalischet il a
ordonné en même temps une nouvelle levée de
100,000 hommes. La fortification de kalisch
intéressant tout particulièrement la Prusse,
cause du voisinage des frontières, notre ministre
ries affaires étrangères a chargé M. de Liber-
tnann de demander des explications ce sujet
Saint-Pétersbourg. A cela se rattachent des
considérations sur nos rapports avec notre voi
sin de l'est. Le changement estcertes assez
remarquable quand deux des puissances qui
formèrent autrefois de commun accord la
Sainte-Alliance, exigent maintenant des expli
cations sur des mesures qu'elles semblent diri
ger l'un contre 1 autre.
On écrit de Turin, le 18 mars
Suivant des nouvelles de Borne, les efforts
des cours d'Autriche et de France auprès du
saint-siége et du général des jésuites, pour faire
renoncer ces derniers user de leur appel
Lucerne n'ont pas eu le succès qu on eu at
tendait.
Dans les premiers jours de ce mois, il est
arrivé de la Sibérie Saiiil-Pétersbourg, sur
quinze chariots, un convoi d'or contenant trois
cent pouds de treute six livres de ce métal
c'est une valeur de seize dix sept millions de
francs. Cet or a été transporté immédiatement
la forteresse où se trouvé la monnaie centrale.
Voici ce que nous lisons dans le Moniteur
algérien
Plusieurs cavaliers des Beni-Amers, qui,
attachés la foi lune(de l'émir, font suivi dans
son émigration sont venus ces jours derniers
dans la tribu des Ouled-Seliman, pour y voir
leurs parents et des amis dont ils sont séparés
depuis longtemps.
Mettant facilement profit la crédulité
fanatique dans leurs co-réligionnaires, ils ont
tenu des assemblées dans lesquelles chacun
deux a fait connaître que lémir allait bientôt
revenir dans le pays fort et puissant, ils ont
prêché la révolte et conseillé 1 émigration.
Trop faibles et d'une confiance trop aveugle
pour révoquer en doute de semblables nouvel
les, que les évéuements ont cependant si sou
vent démenties, quelques gens de la tribu des
Ouled-Seliman ont ajoute foi aux promesses
des instigateurs et une assez grande agitation
s'est manifestée dans le pays.
Cela prouve combien la prestigieuse in
fluence du nom de l'émir est restée puissante
sur l'esprit de certaines populations encore
abusées.
Du reste, il était naturel de penser qu'Abd-
el-kader chercherait, pendant le cours des
négociations relatives aux frontières du Maroc,
sinon tenter un mouvement avec les gens
armés dont il dispose, tout au moins jeter la
perturbation parmi les tribus campées l Est
de Tiemcen.
M. le chef d'escadron Walsin-Esterhazy
chargé des affaires des arabes, est parti récem
ment d'Oran, avec un escadron du 2e chasseurs
d'Afrique, pour se rendre Suli-Bei-Abbès. Il
a pour mission de rechercher et punir les pro
pagateurs de ces désordres.
Au moment de mettre sous presse, nous
recevons de Sidi-bel-Abbès une lettre qui nous
apprend l'arrestation de quinze des cavaliers
les plus turbulents des Ouled-Seliman. Celle
mesure de rigueur, qui doit, dit-on, être suivie
de plusieurs autres, rétablira prompleineut le
calme chez celte tribu.
M. Picard, avocat la cour d'appel de
Bruxelles, M. Yerhaegen, aîné, membre de la
chambre des représentât», M. le docteurTrum-
per et M. Ed. Fischer, aîné, viennent d'arriver
Paris pour présenter M. Eugène bue la mé
daille qui lui est offerte par les libéraux belges.
La souscription ouverte pour celle médaille
ayant donné des sommes considérables, l'excé
dant du produit sera consacré aux frais d'une
édition du Juif Ekkant traduit en flamand, et
des secours aux ouvriers sans travail.
Le procès du sieur Afnaër, ancien caissier
des jésuites de la rue des Postes, accusé de
détournement de sommes qui s'élèvent plus
de 2 10,000 francs, sera porté la cour d assi-
ses, présidée par M. Grandet, aux audiences des
13, 1-4 et 15 avril.
On dit que M. Guizot a annoncé plu
sieurs de ses amis qu'en cas de changement de
ministère, il irait passer une partie de la belle
saison en Suisse et en Italie.
On asHiirailà Zurich, le 25, que M. Sieg-
wart, député de Lucerne, était venu solliciter
des secours du directoire; mais que celte auto
rité s'était seulement décidée mettre un batail
lon sur [)ied, en laissant au grand conseil qui
va se réunir, le soin de se prononcer sur la des
tination ultérieure de cette force.
La correspondance de la Gazette du
Simplon contient ce qui suit:
Mous vous informons ainsi que nous tenons
de bonne source que le général des jésuites,
bien loin de se laisser intimider par les menaces
des radicaux suisses, vient de prendre des me
sures pour que les jésuites se rendent dans le
plus bref délai l'invitation de Lucerne. Ainsi,
dans deux mois au plus tard, Lucerue recevra
les intrépides et zélés fils de Loyola.
Celte correspondance, datée du 15 mars,
dont nous garantissons la véracité, consolera
les catholiques de la Suisse et fera voir tous
les radicaux le cas que le pape, les jésuites et
les conservateurs font de leurs menaces.
Une lettre d Ajaccio, datée du 18 mars,
et adressée au Sud de Marseille, contient ce qui
suit
M. Casanelli distria, évêque d'Ajaccio,
avant de partir pour Borne, où il se trouve
maintenant, a adressé une circulaire aux curés
de son diocèse, dans laquelle il leur ordonne
de refuser l'entrée de l'église tous les fonction
naires publics qui voudraient eu faire un lieu
de réunion, suivant lusage reçu jusqu'à ce
jour, pour y accomplir certaines formalités
prescrites par les lois, ou pour y réunir les
jeunes conscrits aux époques du tirage et des
conseils de révision. L'interdit est prononcé
contre ceux des pasteurs et des habitants de la
Corse qui oseraient transgresser les ordres de la
circulaire de S. G.
Grâce aux prescriptions de Monseigneur,
des désordres graves ont eu lieu pour le tirage
dans plusieurs communes.
A Zicaro, les partis Abbaltucci et Piazza,
eu prenant pour prétexte la circulaire de l'évè-
que, ont manqué s'enlretuer.
A Sari d Urciuo, le curé appelait ses parois
siens aux armes.
A Bocognano, une opposition plus vive a
éclaté, et les fonctionnaires publics ont été
obligés de se retirer; aujourd'hui, 300 hommes
environnent le village de Bocognano, et l'auto
rité civile, appuyée par une lettre du ministre
de la justice et des cultes, déclare nulle la cir
culaire Casanelli, et espère que force restera
la loi sans effusion de sang.
Mous apprenons, d ailleurs, que les popu
lations de Bocognano, les plus fanatiques de la
Corse, courent aux armes, sur l'avis du curé qui
les menace de les priver de sépulture et de
messe s ils fléchissent, s'ils permettent aux auto
rités d exécuter le tirage dans l'église.
On lit dans une lettre d'Alger du 20 mars,
publiée par un journal de Marseille M. le
comte de Mérode, otficier.de 1 armée belge, qui
s'était rendu dans 1 Ouest, est de retour Alger,
11 se propose de suivre, ainsi que plusieurs
autres officiers étrangers, les opérations mili
taires qui vont avoir lieu dans l'est.