EXTÉRIEUR. fiunce.
ANNONCES.
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le rocher cause de ce désastre. Tous périrent.
Les autres s'accrochèrent aux débris du bâti
ment naufragé et furent recueillis par des em
barcations venues de Rochesler. Le nombre des
personnes sauvées est de 20-4; tous les autres
passagers ont péri.
Un accident terrible est arrivé vendredi
dernier Yarmouth, en Angleterre Le pont de
chaînes sur la VVere s'est écroulé au moment
où plus de cinq cents personnes s'y trouvaient
rassemblées pour voir un soldat qui remontait
la rivière dans un canot, traîné par quatre oies.
Les dernières nouvelles évaluent le nombre des
morts quarante on ignore le nombre des
blessés, il doit être considérable.
exécutions a moht a ravennes. L'effet mo
ralement désastreux des exécutions de Bologne
n'a point arrêté la cour pontificale. Les sen
tences prononcées par la commission de Ra
vennes ont élé ratifiées. Le 19, deux des con
damnés mort ont subi leur sentence le
troisièmequi est mineura vu sa peine com
muée en celle des galères perpétuité. Dix-huit
accusés ont été condamnés aux galères temps.
On dit que les autres prisonniers de la légation
de Ravennes, au nombre de 80, seront jugés
par la sacra consulta de Rome qui peut-être
se souviendra de l'axiome Ecclesia abhorret
a sanguine.
Rouen. Ces jours derniers une an
glaise, demeurant rue Beauvoisine, Rouen,
s'était tellement gorgée de liqueurs alcooliques,
que l'ivresse l'avait exaltée jusqu'au délire. Elle
saisit son enfant au berceau et le lança par la
fenêtre. La pauvre petite créature allait être
brisée sur le pavé quand, par une sorte de mi
racle, un passant la reçut dans ses bras, saine
et sauve.
La mère a élé déposée provisoirement sous
les verroux.
Les guerres de religon semblaient être
finies de notre temps. Il appartenait la société
de Jésus mêlée depuis sa fondation tous les
troubles qui ont agité le monde, de réveiller
les querelles sanglantes et de ramener les mas
sacres du seizième siècle. Les Jésuitesdont la
première livraison paraît aujourd'hui chez les
éditeurs Dutertre, passage Bourg-l'Abbé, 20, et
Michel Lévy, frères, rue Vivienne, 1, sont un
ouvrage de circonstance, en même temps qu'un
livre d histoire curieux et instructif, qui aura
le succès de vogue de Yflistoire de la Bastille
par le même auteur, M. Auguste Arnould.
Le roi de Suède Oscar 1er est, dit-on, un
homme très-lettré et de mœurs très-simples.
Son palais est continuellement ouvert tout le
monde. Dernièrement, un auteur allemand, M.
Laube a reçu l'autorisation d'en visiter toutes
les chambres y compris celle que venait de
quitter le roi et dans laquelle il avait déjeûné
un quart d'heure avant.
Le roi, dit M. Laube, ressemble en tout un
homme de lettres, 11 reçoit et lit toutes les nou
veautés et inscrit ses critiques eCses observa-
toit avec une si charmante compagne.... Oh! que j'aurai de bonheur
vous faire hommage de toutes les richesses de mon pays! Le
bouquet que j offrirai ma belle amie sera une terre entière de
fleurs, et sa couronne tout un ciel de lumière. Vous n avez pas une
idée de l'existence de ma terre natale les hommes ont beau y
porter la guerre, le ravage, l'incendie, la nature cache bien vite les
traces de leur barbarie* A mesure qu'ils ensanglantent la terre, elle
la couvre de moissons; elle jette des bouquets de verdure sur les
ruines encore fumantes; le champ de bataille de la veille n'offre plus
qu'un sourire le lendemain.... Ah! venez aumiliiu de ces campagnes
dont celles que vous voyez ici ne sont que les pâles fantômes. Venez
au milieu de ces êtres vivants, de ces femmes et de ces fleurs vive
ment coloriées, au front chaud, la fibre qui se dilate- semblable
elles, mais plus richement douée qu'elles de leurs propres trésors,
vous scmblez faite pour être leur reine, venez! Non, car j'aime
toujours le duc de Guise. Eh bien! vous continuerez de 1 aimer,
s il le faut; mais là du moins si vous ne pouvez être heureuse, vous
serez consolée.
Pendant bien des jours, le page adressa de semblables iustanccs
la pauvre captive, Mais orpheline, sans soutien, sans couscils, main
tenant sans époux, lajeuna Anne avait soutenir par son courage
seul 1 honneur du grand nom qu'elle portait, et elle y pensait sérieu
sement.
Un soir elle était seule dans sa cellule la prière terminée avait
Tait rentrer chaque nonne chez elle pour la nuit. On frappa un léger
tions sur un petit cahier. En tout ce qu'il fait
il est dune simplicité extraordinaire, on ne
voit dans son cabinet, que livres, journaux, co
pies et que cigares.
Un accident affreux est arrivé le 5, au
matin, dans la plaine de S'-Denis. Paris, une
des diligences des messageries Laffilte et Cail-
lard. Le conducteur d'une diligence des Messa
geries-Royales ayant voulu la dépasser, a mis
ses chevaux au grand galop et a accroché la
diligence des messageries Laffitte qui a élé ren
versée. Les chevaux et la voiture ont passé sur
le corps du postillon, qui a été tué sur la place.
Cinq ou six voyageurs ont été plus ou moins
grièvement blessés.
Le conducteur des Messageries-Royales a été
lancé du haut de l'impériale et s'est tué.
Le 2 mai courant, le nommé J.-B. Malhys,
âgé de 71 ans, demeurant Bergh, s'est suicidé
par strangulation on attribue cet acte de dé
sespoir un chagrin domestique.
Le 5 courant, Louis Deliender, meunier,
Aerscliot, a élé écrasé par une charrette qu'il
conduisait et sous laquelle il est tombé acci
dentellement.
nouvelles de santo-thomas. Une lettre du
26 février 18415, écrite par un colon belge de
Santo-Thomas, annonce que M. Guillaumot a
quitté la colonie, le 23 du même mois, minuit.
11 annonçait qu'il retournait en Belgique.
L'épidémie a cessé: le nombre total des colons
qu'elle a enlevés est de 230.
L'argent manquait Santo-Thomas. Les em
ployés de la compagnie de colonisation et les
ouvriers qui Iravaillent pour la communauté
étaient payés, depuis plusieurs mois, en bons
sur papier qui perdaient beaucoup l'escompte.
La perte a quelque fois élé de plus de 30 p. c.
Le papier s'était un peu relevé la date de la
lettre dont nous extrayons ce qui précède, par
cequ'il venait d'arriver d'Europe un avis annon
çant un prochain envoi d'espèces pour solder
les bons en question.
Plusieurs colons belges avaient quitté récem
ment Santo-Thomas pour se rendre la Havane
où ils sont allés s'établir. Il paraît qu'ils se trou
vent bien de ce changement, car un Sr Reniers,
gantois, qui fait partie de ces colons passés la
Havane, écrit de Cuba sa famille restée en
Belgique qu'elle fera bien de venir le rejoindre.
Un sieur Dujardin, aussi gantois, émigré avec
Reniers la Havane écrit la même chose ses
parents et amis en Belgique.
Paris, 6 Mai.
On lit dans Y Algérie
Les derniers journaux d'Alger annoncent que
l'expédition de la Kabilie est définitivement
ajournée.
Le courrier arrivé d'Alger le 10 avril a
apporté Conslantine, contre-ordre pour l'ex
pédition de la Kabilie. La lâche assignée la
coup la porte, elle ouvrit; ce fut Lycio qui entra. Elle le vit avec
une surprise effrayée, et, par un mouvement instinctif, elle jeta le
voile qu'elle venait de quitter sur Limage du Christ. Loin des
timidités et des terreurs dévotieuses des femmes de son âge et de son
temps, elle étail pourtant impressionnée par la chasteté de cet asile,
asile de vierge, où jamais un homme n'avait pénétré; la sainteté de
ces murs lui imposait plus que n'aurait pu le faire le témoin le plus
redoutable. Elle revint Lycio pour le conjurer de s'éloigner...
Cependant l'aspect du jeune homme n'avait rien qui put inspirer la
crainte. Il était geuoux devant la chai c de paille d'où Anne venait
de se lever. Il avait quitté des vêlements du cloître, le voile et la
guimpe, il ne portail plus que la lougue robe de lai tic brune, plis
flottants, serrée au cou par une longue coulisse et la taille par un
cordon qui tombait terminé par deux glands, ses beaux cheveux
bruns ondoyaient sur ses épaules; son visage et ses mains jointes
avaient la pureté et la blancheur des camées antiques. 11 était abso
lument semblable ces anges qu'on voit passer dans les gravures de
la Bible, portant les messages célestes aux humains; il (l'appartenait
plus aucun sexe et semblait 11c pouvoir pas inspirer de terreur.
Anne vint se rasseoir devant lui et lui laissa ses mains avec confiance.
r Mon auiie, lui dit-ilje viens vous chercher. Tout le couvent
est endormi. Voici la clé de la petite poite du jardiu; une voiture
nous atien au dehors: elle contient des manteaux pour nous enve
lopper jusqu'à la première ville, où nous pourrons nous procurer des
vêtements convenables, et tout l'argent nécessaire pour arriver dans
division de l'Est est la soumission des tribus qui
habitent les monts Aurès. Les mouvements de
concenlration de troupes sur le camp de Betna,
base d'opération, ont commencé le 26.
Le lieutenant-général Bedeau a voulu, avant
de pénétrer dans la montagne, connaître la si
tuation de nos affaires Biskra et dans le Liban.
Il a donc quitté Constantine le 16 avec un esca
dron du 3e régiment de chasseurs qui l'a escorté
jusqu'à Betna, et le 19 il a continué sa route
sur Biskra avec l'escadron du même régiment
qui lient garnison Betna. La veille, un batail
lon du 61e et un escadron de spahis étaient
partis pour prendre position Vza-ben-el-Msa'i
(près EI-Kanlra), et attendre le général jusqu'à
son retour qui a eu lieu le 27. A cette époque,
les troupes étaient réunies et sur le point d'arri
ver, de sorte qu'il est probable que le mouvement
a dû commencer le 1er ou le 2 mai.
M le maréchal duc d'Isly s'est rendu le 23
Cherche!!, et est rentré le 26 dans l'après-
midi. Quelques correspondances particulières
prêtent au général l'intention de se rendre
Ténès pour diriger lui-même les opérations
militaires. Les événements survenus dans la
subdivision d'Orléansville préoccupent tous les
esprits Des ordres ont été donnés aux régiments
qui devaient opérer dans l'Est de se tenir prêts
marcher dans 1 Ouest. Le point de rassemble
ment des troupes est indiqué Boufarik pour
le 1er mai.
Alger, 31 Avril.
On lit dans la Sentinelle de F Algérie
Des nouvelles fort graves nous arrivent de
l'Allemagne par le Charlemagnepaquebot de
la correspondance, parti d'Alger le 30 au soir.
Le départ de ce paquebot a été retardé de
quelques heures par le maréchal qui lui a remis
des dépêches pour le gouvernement.
Les nouvelles militaires de l'Ouest ne sont
pas bonnes. Une colonne a été surprise entre
Cherchell et Miliana. Nous avons eu 60 blessés,
20 tués; les prolonges sont, dit-on, pillées.
Le maréchal Bugeaud l'issue du bal qu'il
a donné la veille de la féte du roi a dû partir
la tête de toutes les troupes disponibles pour
châtier les tribus soulevées.
L'expédition dirigée contre la Kabilie n'en aura
pas moins lieu. Des troupes sont encore parties
ce malin pour Bougie, d'autres vont se diriger
vers l'ouest.
M. Guizot a annoncé ses collègues qu'il
espérait être en état de reprendre son porte
feuille pour la discussion du budget des affaires
étrangères.
études des notaires
RENTA et VAN EECKEa tpres.
Samedi, 17 Mai t845, 5 heures de releve'e,
I'Hôtll de la longue allée, Ypres, rue de
1 asile qui nous attend Eh bien! dit Anne de Mantuue en prenant
nne résolution subite, je vais vous suivre; mais en me perdant peut-
être aux yeux des hommes, je ne veux pas me perdre aux miens.
J aiuae le duo de Guise, je veux être fidèle, non l'amant qui m'a
trompée, mais mon amour, cc que je me promis moi-même. Je
veux donc bien suivre uu libérateur, mais non pas un autre amant*
Jurez-moi sur l'honneur de n'être point tel dans cc voyage et jo
descends avec vous la porte du jardin Voyons, Lycio, jurez-vous
de ne pas me dire un seul mot de votre amour pendaut la route de
l'Italie, ni jamais, avant que je le permette?-» Vous vous exposez
aiusi le partager, car rien n'est éloquent et dangereux comme
1 amour qui se tait et ne se montre que par sa force et son dévouaient.
Ne vous mettez pas en souci de moi. Mais vous voulez dono
que j'en meure? mon Dieu! Vous savez bien que la passion qui ne
se répand pas au dehors redouble de violence dans le sein et voua
consume. Vraiment! vous avez bien peur d'exposer votre vie
quelque danger pour moi, beau page! Les anciens preux, vos honoré#
pères, n étaient pas si craintifs. Ils se livraient joyeusement bien
d'autres périls pour la femme qu'ils servaient. Dieu! le temps
passe.... la nuit s'avance. Faites le serment que je vous demande,
en vous tenant bien assuré que si vous y manquez je vous regarderai
comme traître et vous traiterai comme tel. -• Eh bien! je jure sur
1 honneur de n'être, pendant tout cc voyage, que le frère qui vous
protégera.... Venez! Et le lendemain, matines, les religieuses
yireut ayee effroi deux places vides parmi les pensionnaires*