M. le président demande l'urgence pour l'ap
probation d'un acte de radiation d une hypo
thèque inscriteen faveur de l'administration
des hospices. Elle est accordée.
NOUVELLES DIVERSES.
de poissonLe sieur Dclvatrx demeure dans une
maison peu vaste de la rue Notre-Dame. Il est
donné lectured'unecirculaire de M. le Gouver
neur concernant les conditions exigées et les
précautions prendre pour l'établissement d une
pareille usine. Le conseilconsidérant que le
sieur Delvaux ne peut en aucune façon remplir
les conditions exigées par la circulaire du 25
mars 1843, n° 14.474, est d'avis de ne pas au
toriser l'exercice dans ce quartier, dune in
dustrie qui présente les plus graves inconvé
nients.
Rien n'étant plus l'ordre du jour public, le
conseil se forme en comité secret et la séance
continue.
Nous nous associons avec le plus grand em
pressement la souscription ouverte par XIm
partial de Brut/espour affréter un navire
destiné venir au secours de nos malheureux
frères, qu'unespéculalion que nous ne voulons
pas qualifier, a abandonné sur une plage insa
lubre et inhospitalière. Nous aurons soin de
déposer une liste au bureau du journal, et
nous invitons tous les hommes sur qui une
grande misère supportée par des malheureux
concitoyens puisse faire impression, contri
buer par leurs dons sauver au plus vile les
débris de ce qu'on appelait emphatiquement
la colomie Belge de Santo-Tuoxas
Cest avec plaisir que nous annonçons que
des arrangements sont intervenus entre l'admi
nistration communale, les chefs de corps des
troupes en garnison en celle ville et la com
mission directrice de la Concorde pour les con
certs donner au Parcetau jardin de la société.
Tous les dimanches, jusqu'au 26 octobre in
clusivement, un concert aura lieu midi au
Parc, exécuté soit par l'harmonie de la ville, les
musiciens du 5me ou des cuirassiers ou ceux du
corps des Pompiers, pourvu que le temps le
permette.
Pareille fêle musicale aura lieu au jardin de
la société de la Concordeles mêmes jours 6
heures du soir, par lune des musiques du 5rae
régiment ou des cuirassiers ou par celle nouvel
lement organisée sous la direction de M. Otto et
qui appartient au corps des Pompiers de la ville
d'Y près.
Nous apprenons avec regret, que M. Beesau,
docteur-chirurgien et oculiste distingué en cette
ville est décédé cette nuit. Comme praticien
M. Beesau était très-eslimé et sa longue expé
rience dans l'art médical lui avaient gagné la
confiance de grand nombre de nos concitoyens,
qui tous le regretteront.
y avait tout ce que le génie du combat a inventé, tout ce que la co
lère inspire; chacune de ces passes avait un langage et jetait un cri de
rage ou de triomphe!... Le duel, cette heure eucore, semblait le
jugement de Dieu, et les étincelles de ces épées, le feu divin qui
venait anéantir le coupable.
Tout-à-coup le pourpoint de Coligny fut couvert de sang; le comte
lâcha son épée et tomba sur le sable de l'allée; il liul les yeux ouverts
cependant, et regarda le duc de Guise monter dans un carrosse au
galop. On s'empressa autour de lui et on vit qu'il avait l'épaule gra
vement atteinte.
Un lit pour le comte de Coligny! demanda-t-ou de toutes parts.
Son, pas un lit, mais une chaise de poste, s'écria le blessé.
V. LA VILLA LYCIO.
C est un joli séjour que la Villa Lycio. Sur le haut d'une colline
est une maison blanche, la robe brodée de sculptures; la terrasse
qui la surmonte est plantée d'arbustes qui lui forment une couronne
de verdure, ses fenêtres cintiées ont des rideaux naturels de feuil
lage, par lesquels la lumière affaiblie ne tombe 1 intérieur que pour
caresser le repos. A ses pieds, une prairie enceinte de myrtes et de
lauriers roses se déroule jusqu'à la mer l'air y promène les senteurs
du thym et du cylhise; l'écume brillante que la vague dépose sur se3
bords lui met uue ceinture argentée; le sable fin qui la termine as
sourdit pour die le bruit de la lame, qui n'y rend qu un léger mur-
otart.
9
La société de Y Alliance a complété hier sa
liste de candidats la députation par l'élection
de M. Anspach et Debonne. En conséquence,
la liste des candidats de Y Alliance est définiti
vement arrêtée comme suit: MM. de Brouckère,
Lebeau Orts Verhaegen aîné et Ch. Rogier,
députés sortants, Anspach, conseiller commu
nal et Debonne membre du conseil général
des hospices.
Un journal a annoncé par erreur que MM.
les curés de Boilsfort et d'Auderghem avaient
renoncé interjeter appel du jugement qui les
condamnait du chef de critique et censure d'un
acte de l'autorité dans un sermon pastoral. Ces
ecclésiastiques ont au contraire interjeté appel
lundi dernier. Le ministère public a, de son
côté, interjeté appel de ce jugement minima.
On écrit de Bruges, le 14 mai
L'affaire de M. le capitaine Mathot contre sa
femme et M. le chevalier d Hooghe, en instance
devant notre tribunal, vient de se compliquer
d'une manière déplorable. M. Mathot savait,
n'en pas douter, que sa femme continuait en
tretenir des relations avec M. d Hooghe. Il fut
informé, dans la journée d'hier qu'elle venait
de partir pour Gand et que M. d Hooghe s'y
était également rendu par un autre convoi. Use
mit avec une autre personne leur poursuite, et,
arrivé Gand, il apprit, après bien des démar
ches. qu ils étaient descendus l'hôtel du Duc
de Wellington. 11 s'y rendit sur-le-champ, en
fonça la porte de l'appartement où étaient en
fermés les deux complices, qu'il trouva en
flagrant délit d'adultère. Le capitaine Mathot
avait sur lui deux pistolets; il voulut en tirer
un sur M. le chevalier, et si le coup n eût manqué,
c'en était fait du séducteur; au moment où il
voulait faire usage du second pistolet qui lui
restait, la personne qui l'accompagnait parvint
le lui enlever et empêcher ainsi un grand
malheur. M. d'Hooghe qui, paraît-il, ne se sou
ciait nullement de se voir la victime d'un dé
nouement tragique, s'est jeté aux pieds de
1 homme qu'il avait si cruellement outragé pour
lui demander grâce.
On assure qu'il est resté plus de trois quarts
d'heure dans celle position et dans un costume
réduit sa plus simple expression enfin, la
police, requise par le capitaine, vint mettre fin
cette scène, en conduisant les deux complices
en prison.
Par arrêté royal du 9 mai, la commission ad
ministrative des hospices civils de Dixmude,
est autorisée fairetcoustruire un nouvel hôpital
dans cette ville.
Par arrêté royal du 12 mai 1843, le sieur
Landas (Amétlée). domicilié Courtrai, est
nommé greffier de la justice de paix du canton
d'Ingeltnunster, en remplacement du sieur Lie-
taert, appelé d'autres fonctions.
Là, un jeune homme et une femme dont la beauté complète l'har
monie du tableau, rêvent silencieusement assis sous un roseau
d'Espagne, droit comme le bambou des Indes et dont les longues
feuilles les garantissent du soleil. La jeune fille rompt le silence la
première. A quoi penses-tu Lycio? Je pense, Anne, que nous
nous sommes trompés de bonheur. ""Il est vrai, toutes les richesses
de ton oncle sont notre disposition; on ne voit ici que des visages
heureux; l'horizon n'est couvert que de riantes demeures, ou de na
celles portant sur l'eau leur cargaison d'oranges et de poissons
argentés; peine un bruit de guerre et de lévolution arrive-t-il du
côté de la ville, qu'un soufile de la nature l'emporte, et que les splen
deurs nouvelles viennent distraire notre attention.... Mais nous
sommes oisifs iciet l'oisiveté c'est la mortqu'elle soit dans un
tombeau d'argile ou dans un tombeau de fleurs. Kon, ce n'est pas
cela qui te tue, c'est le souvenir du duc de Guise. Peut-être... Je
donnerais cette vie de molles délices, tous ces parfutns, toute cette
musique, toute cette terre de voluptés pour le plaisir de le troubler
un instant dans son bonheur et lui dire Vois-tu celte blessure qui
te déchire, c'est moi qui te l'ai faite! Ainsi, tu te complais dans
la tristesse, tu mets de l'obstination garder ta sauvage douleur.
Tu ne sais pas ce que c'est que d'avoir reçu un affront qui n'est pas
vengé, et de rester là, sur des tapis de gazon, entendre chanter le
rossignol. Chaque heure qui s écoule semble aggraver notre humilia
tion ou a dans son sein assez de poison pour tout flétrir autour de
soi. Tout ce que je vois de gracieux et de souriant dans le paysage
On écrit de Bruges, 14 mai
Malgré le temps peu favorable, on remarque
une grande affluence d'étrangers en ville l'oc
casion de la foire du mois de mai. Lundi der
nier la foule était si considérable que le matériel
du chemin de fer ne suffisait pas pour le trans
port de tous les voyageurs, on a dû les parquer
jusque dans les waggons qui servent trans
porter les bestiaux.
On écrit d'Ostende, 12 mai
Le poisson salé s'est vendu aujourd'hui de 30
56 francs et lelandoriuin 60 francs la tonne.
Le nombre des passagers augmente consi
dérablement.
On écrit de Gand. 14 mai
M. Sobrie, chef de bureau au ministère de
1 intérieur, vient d'être nommé commissaire de
l'arrondissement d Audenarde. 11 a dû prêter
aujourd'hui le serment prescrit par la loi. Le
Moniteur n'a pas publié jusqu'ici celte nomi
nation.
La régence de Deynze vient d'adresser la
Chambre des Représentans une pétition pour la
prier de décider que l'embranchement décrété
en faveur de Thiell se dirigera vers Deynze au
lieu d'aller Aeltre. Celle pétition, qui est
datée du 10 mai, aurait dû être adressée au
gouvernement et non la Chambre], puisque
celle-ci lui a dévolu le soin de décider le point
de raccordement.
Beaucoup de curieux se pressaient hier dans
la nouvelle salle d'audience de la cour d assises,
ouverte pour la première fois au public. Comme
il a déjà été dit, la salle est vaste et élevée; elle
sera éclairée au gaz; la distribution des diffé
rentes places est faite convenablement les jurés
sont placés sur trois rangs, dans des stalles qui
ont le défaut d'être beaucoup trop étroites; trois
stalles sont réservées pour les jurés supplémen
taires; une place a été réservée dans l'auditoire
pour les avocats en robe, une pour les témoins
entendus et pour le public privilégié. Chaque
catégorie de personnes qui doivent ou peuvent
assister aux débats, ont une entrée particulière
dans la salle; la cour, le ministère public, le
greffier, les jurés, les accusés, les gendarmes
les témoins charge, ceux décharge, les avo
cats, le public privilégié, le public ordinaire,
tous entrent dans la salle par des portes séparées.
Dans les murs se trouvent pratiquées six niches
destinées recevoir les bustes de jurisconsultes
célèbres.
On écrit de Granville, le 8 mai
Un de ces malheurs auxquels donne lieu si
fréquemment sur nos côtes l'emploi des bateaux
découverts, vient d affecter péniblement notre
population. La Rosepatron Lecaudoy, a cha-
rue rappelle ma jeunesse trompée dans ses espérances, ma mère in
sultée dans son tombeau par 1 oubli des promesses qui lui avaient été
faites: les tableaux d'amour, sur cette terre où tout exhale l'amour
me rappellent ma tendresse, ma fidélité candide insultées, mé
connues. dédaignées. Et rieu ne vous rappelle, madame, l'homme
qui vous a ouvert son sein, sa demeure, sa patrie pour y cacher votre
honte et vos peines, l'amant qui s'est fait ami pour que vous puissiez
vous confier lui Mon cher Lycio, pardonne-moi! c'est que,
vois-tu, j ai une nature trop ardente, trop inquiète pour se contenter
du bonheur de tous, une âme qui, lorsqu'elle a tout reçu, désire
donner son tour. Il me fallait agir dans la vie, ou eu bien ou en
mal. Je n'étais pas faite pour remplir le rôle de l'eau paisible qui ne
sait que recevoir dans son sein les objets du paysage, les posséder,
en jouir; il me fallait cependant du vent qui agit, qui change
quelque chose sur son passage, qui crée des tableaux différents avec
les rameaux des arbres que la terre lui donne tourmenter. Eh
bien! sois tranquille, Anne, je veux que tu connaisses bientôt oc
bonheur actif dont tu as besoin, et ma volonté est de celles qui nn
rencontrent des obstacles que pour les soumettre.... XJu peu de pa
tience, Anue, car le moment n'est pas encore venu.... Mais, par mon
amour pour toi, je le jure, bientôt il viendra!....
Un sourire d incrédulité, qui vint errer sur les lèvres de la belle
Anne, accueillit les paroles solennelles du beau page.
{La sttUe au prochain n®.)